Introduction :
L’épanouissement émotionnel et sexuel des patients cancéreux est souvent sous-estimé par les professionnels de santé. Le but de ce travail est d’évaluer les troubles de la vie psychosexuelle, de l’image corporelle et de la santé mentale des patients cancéreux.

Matériels et méthodes :
C’est une étude prospective observationnelle menée dans le service d’Oncologie médicale de Sfax. Nous avons inclus les patients mariés âgés de 18 ans ou plus, suivis pour un cancer dont le diagnostic datait d’au moins de 2 mois. Les troubles psychosexuels étaient évalués par « the International Index of Erectile Function » (IIEF) pour les hommes, « the Female Sexual Function Index » (FSFI) pour les femmes, « Body Image Scale » (BIS) et « Hospital Anxiety Depression Scale » (HADS).

Résultat :
Nous avons colligé 70 patients avec un âge moyen de 51,41 ans. Le sexe ratio était à 1,33. Le cancer du sein était retrouvé chez 73,33 % des femmes. Le cancer colorectal était rapporté chez 37,5 % des hommes. Une dysfonction sexuelle était notée chez 70% des femmes (score FSFI moyen = 18,88) dont 71,43 % avaient un cancer du sein. Une dysfonction érectile sévère était observée chez 42,5 % des hommes. Le score IIEF moyen était à 33,68. Une dépression était retrouvée dans 71,43 %. L’anxiété était présente dans 62,86 %. La dépression et l’anxiété étaient associées dans 40 cas (p = 0,0001). Les patients étaient insatisfaits de leur image corporelle dans 91,4 %. Un BIS >= 10 s’accompagnait d’une dépression et d’une anxiété respectivement dans 76,56 % (p = 0,006) et 65,63 % (p = 0,19).

Conclusion :
Les malades cancéreux souffraient d’une dysfonction sexuelle. L’altération de l’image corporelle influençait négativement la santé mentale des patients. Une prise en charge psychosexuelle devrait être instaurée dès le début du traitement.

Introduction :
Le cancer du sein (CS) constitue un problème majeur de santé publique.Cette situation peut gérer un état de stress post traumatique (SPT).La croissance post traumatique (CPT) désigne les changements psychologiques positifs qui apparaissent à la suite d’une exposition à un traumatisme majeur.L’objectif est d’étudier la corrélation entre le SPT et la CPT ainsi que les facteurs associés chez les patientes atteintes du CS.

Matériels et méthodes :
22 patientes traitées pour CS au service de carcinologie médicale,CHU Fattouma Bourguiba,Monastir entre Janvier et Juin 2021.La CPT a été évaluée via l’échelle PTGI (Post-Traumatic Growth Inventory) et le SPT via Post-traumatic Stress Disorder Checklist for DSM-5 (PCL-5)

Résultat :
L'âge moyen des participantes au moment de l’étude était de 53.6 ans(36-71).Neuf pour cent ont des antécédents de troubles psychiatriques.La tumeur était classée T2N0M0 dans la moitié des cas.Sur le plan thérapeutique,toutes les patientes ont eu une chirurgie conservatrice(54.5%) ou radicale(45.5%),81.8% une chimiothérapie,86.4% une hormonothérapie et 90.9% une radiothérapie.Le score moyen du PTGI était de 57.04(27-94) et celui du PCL-5 de 16.09(1-40).Pas de de corrélation significative retrouvée entre les 2 entités(P=0.7).Les résultats de l'analyse bivariée ont révélé une relation positive statistiquement significative entre le score PTGI et les facteurs suivants :le haut niveau éducationnel (P=0.01),l'emploi (P=0.001),le support familial (P=0.00)et la chimiothérapie (P=0.05).Pour le score PCL-5,les facteurs associés étaient respectivement :l’antécédent de troubles psychiatriques(P=0.00),les symptômes d’anxiété (P=0.00) et de dépression (P=0.04).Le niveau socioéconomique défavorable était le seul corrélat commun,associé à des scores PTGI (P=0.02) et PCL-5 (P=0.006) élevés .

Conclusion :
Nos résultats ne montrent pas de corrélation entre la CPT et SPT chez les patientes atteintes d’un CS.CPT et SPT avaient des corrélats distincts.Uniquement le niveau socioéconomique bas est associé à la fois à des scores élevés de PTGI et PCL-5.Afin de comparer avec les études internationales,de nouvelles recherches avec ces 2 échelles seraient souhaitables.

Introduction :
La mammectomie est souvent indiquée dans le traitement du cancer du sein. Cette chirurgie radicale permet de réduire la mortalité et d’améliorer le contrôle local. Le but de notre travail est d’évaluer le niveau de l’estime de soi des patientes après mammectomie.

Matériels et méthodes :
C’est une étude prospective observationnelle menée dans le service d’Oncologie médicale de Sfax. Nous avons inclus les patientes ayant un cancer du sein en rémission complète traitées par mammectomie depuis au moins 3 mois. Les cas de mammectomie bilatérale étaient exclus. Nous avons déterminé le niveau de l’estime de soi par « L’échelle de Rosenberg ».

Résultat :
Nous avons colligé 59 patientes avec un âge moyen de 52,46 ans. Quarante-trois malades étaient sans profession. Le délai médian entre la mammectomie et le recrutement était de 27 mois. Une hormonothérapie (HT) était administrée chez 76,3 %. Les patientes avaient un soutien psychologique de la part de leur famille dans 88,1 %. Une baisse de l’estime de soi était observée dans 93,2 % (estime de soi faible dans 62,7 % et très faible dans 30,5 %). La médiane du score Rosenberg était à 28. Les femmes mariées développaient plus fréquemment une baisse de leur estime de soi (98 %) comparées à celles non mariées (70 %) avec un p = 0,001. L’estime de soi n’était influencée ni par le délai écoulé entre la mammectomie et la date du recrutement (p = 0,72), ni le statut professionnel (p = 0,21), ni la prise d’HT (p = 0,21), ni l’âge (p = 0,38).

Conclusion :
La mammectomie s’accompagnait d’une baisse de l’estime de soi principalement chez les femmes mariées. Certaines études ont rapporté un impact négatif plus marqué chez les femmes sans profession ou recevant une HT. Ces facteurs étaient non significatifs dans notre série.

Introduction :
La prise en charge du sujet âgé suivi pour cancer est très complexe. Elle est multidisciplinaire et nécessite la collaboration d’oncologues de gériatres et de psychologues.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique de 120 patients âgés de 70 ans et plus pris en charge le service d’oncologie médicale de l’hôpital Universitaire Mohamed Taher Maamouri de Nabeul

Résultat :
L’âge moyen de nos patients était de 76 ans avec des extrêmes allant de (70 à 89 ans).Le sexe ratio (H/F) était de 1.7.Soixante-treize pour cent des patients avaient des comorbidités au moment du diagnostic. Soixante-huit patients (57%) avaient un OMS = 0-1 .Soixante-douze pour cent étaient autonome sans aucun critère de fragilité. Les cancers les plus fréquents étaient les cancers colorectaux (32% des cas) et les cancers broncho-pulmonaires dans 22% des cas. La prévalence de l’anxiété dépression était de 47%. Les principaux facteurs prédictifs de dépression étaient significativement corrélée au degré d’autonomie (p=0.001), à l’état général avec (p=0.04), à la douleur (p= 0.03) et au stade de la maladie (p=0.01).

Conclusion :
La prise en charge du sujet âgé atteint de cancer doit être multidisciplinaire et doit prendre en considération l’état psychologique du paient.

Introduction :
Le personnel soignant en oncologie est particulièrement exposé à un stresse chronique en milieu de travail. Il est confronté à la mort et à la souffrance d’autrui et ceci le fait courir un risque considérable de développer un épuisement professionnel. Le but de ce travail est d’étudier le degré d'épuisement chez le personnel soignant en milieu d'oncologie.

Matériels et méthodes :
L’enquête a intéressé 41 personnels de la santé travaillant aux services d’oncologie médicale et de radiothérapie hôpital Abderrahman Mami. Ils ont été appelés à répondre à l’inventaire de Burnout de Copenhague (ICB) qui explore trois dimensions du burnout : l'épuisement personnel, professionnel et relationnel ; avec un questionnaire utilisé pour collecter des données démographiques, professionnelles et sociales.

Résultat :
Au total, 41 personnels de la santé ont rempli le questionnaire. Le groupe était formé par 23 femmes et 18 hommes. L’âge moyen était de 32 ans et la moyenne d’expérience de travail en milieu d’oncologie était de 70 mois. Deux professionnels seulement sont en début de carrière ayant une expérience de travail inférieure à 1 an. Un ou plusieurs symptômes d’épuisement ont été notés chez 27 personnes (66%). Un degré élevé d'épuisement a été observé chez 19 personnes (46%). Il a concerné la dimension personnelle, professionnelle et relationnelle respectivement chez 39%, 36% et 15% des cas. L’épuisement a intéressé, 2 ou 3 dimensions chez 17 personnes (41%), indiquant un état d'épuisement préoccupant qui demande une attention urgente.

Conclusion :
Le syndrome d'épuisement est un problème majeur dans les service d’oncologie. Il peut retentir sur la qualité de vie des soignants et sur la prise en charge des patients. Plusieurs efforts individuels ou organisationnels doivent être envisagés pour faire face ce problème.

Introduction :
La détermination du statut KRAS et BRAF est d'un intérêt pronostique et thérapeutique dans la prise en charge du cancer colorectal. L'objectif de l'étude est de rapporter notre expérience dans le génotypage des biomarqueurs du cancer colorectal.

Matériels et méthodes :
Trente-quatre spécimens de carcinomes colorectaux primaires fixés au formol et inclus dans de la paraffine ont été utilisés pour l’analyse moléculaire. Les ADNs tumoraux ont été extraits à l’aide du kit BIOstic. La réaction PCR a été réalisée en utilisant des amorces de longueurs différentes et courtes. Les produits de PCR ont été ensuite séquencés.

Résultat :
Des mutations positives ont été découvertes pour 7 échantillons sur 34. Il s’agit de 4 différents types de mutations KRAS. Ces altérations sont fréquemment rencontrées au niveau de codon 12. Ils sont de type faux sens. Il s’agit le plus souvent d’une substitution de glycine en acide aspartique à la région codonique 12 chez 3 patients (3/7). La plupart des substitution produites sont des transition de G > A, affectant le 2ème base de codon 12 chez 3 patients, la troisième base du codon 12 chez 2 patients, la troisième base du codon 13 et une transversion altérant la 3ème base du codon 13 chez un patient. Ces 4 types de génotypes s’associent à une sévérité phénotypique variable soit le phénotype G12V qui est très agressif et les mutants G12S et G12D ayant un profil moins sévère. Aucune mutation n’a été détectée par le séquençage direct de petit fragment correspondant à l’exon 15 du gène BRAF.

Conclusion :
La nouvelle approche de génotypage des deux marqueurs KRAS et BRAF basée sur des analyses moléculaires de courts fragments est un outil diagnostique et pronostique puissant pour les cancers coliques et d’autres cancers mettant en jeu la voie de signalisation RAS-MAP kinase.

Introduction :
La mutation BRAF (V600E) est un marqueur important du cancer thyroidien. L'objectif de l'étude est de rapporter notre expérience dans le génotypage de la mutation V600E.

Matériels et méthodes :
Les échantillons de tumeurs thyroïdiennes archivés et inclus en paraffine provenant de nodules thyroïdiens ainsi que de métastases de ganglions lymphatiques ont été utilisés pour l'extraction d'ADN. L'ADN a été extrait à l'aide du kit QIAamp DNA FFPE Tissue de QIAGEN France. La PCR en temps réel spécifique à l'allèle a été utilisée pour détecter la mutation V600E de l'exon 15 du gène BRAF.

Résultat :
Les 24 spécimens de carcinome primaire de la thyroïde sélectionnés correspondaient à 13 carcinomes papillaires et 11 carcinomes folliculaires. La mutation V600E a été détectée dans 7 cas sur 13, soit 53,8 % des carcinomes thyroïdiens papillaires. Dans un cas, la mutation BRAF V600E a été détectée à la fois dans la tumeur primaire et dans les métastases. Aucune mutation n'a été trouvée dans huit des onze carcinomes thyroïdiens folliculaires et l'ADN n'était pas informatif dans trois cas.

Conclusion :
La mutation V600E de BRAF, spécifique des carcinomes papillaires d'histologie classique, peut être trouvée dans la variante à cellules hautes et rarement dans la variante folliculaire du cancer thyroïdien. Nos résultats décrivent l’approche moléculaire en temps réel et montrent l’intérêt du génotypage de BRAF au cours du cancer thyroïdien. La mutation BRAF V600E a été également décrite dans les carcinomes peu différenciés et les carcinomes anaplasiques de la thyroïde. Le marqueur BRAF permet de guider la thérapie ciblée, disponible à l’échelle internationale.

Introduction :
Les patients atteints de cancer ont fréquemment une fonction rénale altérée et/ou s’altérant en cours de traitement. L’objectif de notre travail est d’étudier la fréquence et l’évolution de la néphrotoxicité chez les patients en cours de chimiothérapie (CT).

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle colligeant tous les patients recevant une CT à l’unité d’hospitalisation du service d’oncologie médicale du CHU Habib Bourguiba de Sfax de février à juillet 2021. Nous avons étudié l’évolution de leur fonction rénale

Résultat :
Nous avons colligé 52 patients. Le sex-ratio était de 0.8. L’âge moyen était de 51,7 ans. Aucun patient n’avait d’antécédent de néphropathie. Trois patients étaient poly-tarés. La maladie était localisée dans 40% des cas. Tous les patients ont reçu une CT. Elle était associée au bévacizumab dans 5 cas. 94% des patients avaient initialement une fonction rénale normale. Une insuffisance rénale aigue (IRA) a été notée chez 40.2% des patients. L’IRA a été observée chez 5, 6 et 11 patients respectivement après la 1ère, la 2ème et la 3ème cure de CT. La néphrotoxicité a été incriminé à la toxicité rénale et digestive de la CT dans respectivement 15% et 11.4% des cas. L’évolution a été marquée par le décès d’un patient et l’évolution vers l’insuffisance rénale chronique chez 5 patients

Conclusion :
La prévention de la survenue d’une néphrotoxicité en cours de CT passe en premier lieu par une bonne évaluation de la fonction de filtration glomérulaire, le respect des mesures préventives adéquates si produit néphrotoxique et la prévention de la déshydratation par une mauvaise tolérance digestive

Introduction :
La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est une complication majeure du cancer. L’identification des patients atteints de cancer chez qui pourrait se justifier une thromboprophylaxie primaire reste un défi majeur. L’objectif de cette étude est de valider le score de risque thrombotique de Khorana sur une population de patients atteints de cancer et de l’évaluer comme outil optimisant la thromboprophylaxie

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant les patients âgés de plus de 18 ans et ayant reçu au moins un cycle de chimiothérapie pour un cancer de novo au service de carcinologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax, durant l’année 2017

Résultat :
Nous avons inclus 230 patients. L’âge moyen a été de 52 ans (18-87 ans). Le sex ratio était à 0.8. 30% de nos patients avaient un cancer du sein. La maladie était localisée dans 50% des cas. 39 patients ont développé une MTEV soit une incidence de 17%. L’incidence de la MTEV était de 6.2%, de 20.2% et 45.8% dans respectivement le groupe de faible risque, de risque intermédiaire et le groupe de risque élevé de Khorana. Les facteurs de risque thrombotiques en analyse uni variée étaient l’âge, l’état général, le taux de plaquettes>300.000/µl, les leucocytes >10.000/µl, l’hémoglobine<10g/dl et le score de Khorana lui-même. Après analyse multivariée, les mêmes facteurs ont été retenus en dehors de l’âge.

Conclusion :
Notre étude a permis de valider le score de khorana en montrant une association significative entre l’incidence de MTEV dans chaque groupe de risque et la valeur du score correspondante. Par ailleurs, l’incidence de MTEV dans notre série est très élevée par rapport aux données de la littérature quelque soit le groupe de risque

Introduction :
Le zoledronate est aujourd’hui l’un des traitements de choix des métastases osseuses chez les patients atteints de cancer. L’objectif de cette étude était de détecter ses toxicités rénales.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients cancéreux traités au service de carcinologie médicale de Sfax, ayant reçu le zoledronate. Une évaluation adéquate de la fonction rénale est pratiquée en utilisant la formule de Cockcroft et Gault et la formule MDRD.

Résultat :
Au total, 48 cas ont été colligés dans notre série dont 16 hommes et 32femmes. L’âge était supérieur à 50 ans dans 37 cas. Des comorbidités étaient associées dans 6 cas. Une clairance initiale supérieur à 60 ml dans 33cas. Une IRC de stade 2 a été trouvée dans 12 cas etde stade 3 dans un cas. Aucune prise de médicaments néphrotoxiques n’a été notée. Il s’agissait d’un cancer du sein dans 30 cas, du poumon dans 6 cas, de la prostate dans 6cas. L’administration du zoledronate était associée à la chimiothérapie dans 41 cas, aux thérapies ciblées dans 7 cas et à l’hormonothérapie dans8 cas. Le rythme d’administration des bisphosphonates était mensuel dans 41 cas et bi annuel dans 7cas.Ladose administrée était de 4 mg dans 46 cas.La dose totale moyenne était 36mg (3-80 mg). Une réduction des doses était nécessaire chez 9 patients (18.8% des cas) devant une altération du bilan rénal. Une diminution de la clairance de créatinine de plus de 10 ml /min était notée dans 16 cas. Il y’avait pas de différence significative entre les chiffres de créatininémie avant zoledronate versus à 3 mois (p=0,5) versus à 6 mois (p=0,2).

Conclusion :
Conformément aux données de la littérature, la baisse de la moyenne du taux de la créatinine sérique secondaire au zoledronate était non significative.

Introduction :
Les soins palliatifs (SP) désignent l’ensemble des soins dispensés aux personnes atteintes d’une maladie grave, dans le but d’obtenir la meilleure qualité de vie pour eux et pour leurs proches. Le but de cette étude est de décrire le niveau de compétences infirmières en soins palliatifs aux services d’Oncologie médicale et d’Hématologie des CHU de Sfax

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude de type descriptive exhaustive colligeant tout le personnel infirmier des services de carcinologie et d’hématologie de Sfax. Une enquête via un questionnaire de développement de la mesure de perception de la compétence infirmière en soins palliatifs a été menée

Résultat :
Trente et un infirmiers ont accepté de participer à notre étude. Le sex-ratio était à 0.8. L’âge moyen était de 35.2 ans. 42% ont une ancienneté moins de 8 ans. 39% ont eu une formation continue en SP. 64% ont un niveau de compétence modéré en SP. 68% des infirmiers enquêtés ont un niveau de compétence modéré à élevé dans l’évaluation des besoins physiques du patient. Ils ont un niveau de compétence modéré dans 55%, 49% et 58% des cas respectivement dans l’évaluation des besoins psychosociaux, besoins spirituels et les enjeux personnels et professionnels liés aux soins. 81% ont un niveau de compétence bas à modéré dans la pratique des soins de fin de vie. 77% des infirmiers pensent être capables d’améliorer leurs compétences au niveau de la pratique des SP.

Conclusion :
Dans notre étude, les infirmiers s’occupent essentiellement des besoins physiques des patients. Il est vivement recommandé de les sensibiliser sur l’importance des SP sur le patient et ses proches et de valoriser l’impact des soins de fin de vie de qualité. Il est important aussi de créer des programmes de formation spécialisée en SP et d’améliorer les conditions de travail

Introduction :
Les nausées et vomissements induits par la chimiothérapie (NVCI) sont un événement indésirable désagréable affectant plusieurs patients recevant une chimiothérapie moyennement à hautement émétisante (CHE). Le traitement antiémétique standard dans cette situation est une trithérapie (Corticothérapie, Antagonistes des récepteurs à la sérotonine de type 3, Antagoniste des récepteurs de la neurokinine-1 ou aprépitant) plus ou moins associée à l’olanzapine. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’olanzapine sur les NVCI en l’absence d’aprépitant.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective observationnelle descriptive menée à l’unité d’hospitalisation du service d’oncologie médicale du CHU Habib Bourguiba de Sfax. Nous avons inclus les patients recevant une chimiothérapie classéemoyennement ouhautement émétisanteentre juillet 2021 et janvier 2022.Nous avons évalué l'efficacité de l'olanzapine 5 mg*2 /j*3j administrée dès la 1ère cure ou après mauvaise tolérance de la 1èreassociée au traitement antiémétique standard.

Résultat :
Nous avons colligé 22 patients.L’âge moyen était 55.9 ans. La maladie était métastatique dans 54% de cas. Une CHEa été notée dans 59.1% des cas. Tous les patients avaient au moins un seul facteur de risque (FDR) de NVCI. Seize patients ont eu l’olanzapine à la suite de NVCI G2après la 1ère cure. 81% de ces patients ont rapporté une meilleure tolérance digestive de la chimiothérapie avec disparition des nausées vomissements. Six patients ont reçu l’olanzapine dès la 1ère cure devant plusieurs FDR de NVCI. Ils n’avaient pas de NVCI.

Conclusion :
L'American Society of ClinicalOncology recommande d'associer l'olanzapine à la trithérapie standard en cas de CHE. Dans une étude où l'aprépitant a été remplacé par l'olanzapine, la proportion de patients ayant obtenu une réponse complète était de 87 % dans le groupe aprepitant et de 97 % dans le groupe olanzapine. Nos données concordent avec la littérature. Ainsi, dans notre pays ou l’aprépitant n’est pas commercialisé, l’olanzapine devient un traitement miraculeux en cas de CHE

Introduction :
Les analogues de somatostatine (analogues de SST) sont souvent indiqués dans le traitement des tumeurs neuroendocrines fonctionnelles associant au syndrome carcinoïde. Les objectifs du travail sont : Déterminer le profil épidémiologique des bénéficiaires des analogues de SST dans le cadre des TNE ainsi que le profil des prescripteurs et décrire les prescriptions et le schéma thérapeutique. Evaluer les dépenses de la CNAM en analogues de somatostatine de 2019 à 2021.

Matériels et méthodes :
Etude descriptive rétrospective des prises en charges des analogues de SST, indiqués dans les TNE, traitées au niveau de la commission interrégionale du sud et dispensées à la policlinique CNSS de Sfax durant 3 ans (2019- 2021).

Résultat :
Notre étude a colligé 47 bénéficiaires sur la période d'étude. La tranche d'âge la plus touchée est 71-80 ans soit 32 %. La médiane des âges est 63 ans avec des extrêmes de 26 et 83 ans. Le sexe-ratio est 0.95. 70% bénéficiaires sont originaires de Sfax. Dans 53% des cas la tumeur primitive n'est pas définie. Pour le reste, l’origine digestive est le plus fréquent : pancréas (30%), estomac (9%), colon (4%), poumon (2%) et SNC (2%). Les prescripteurs sont tous des oncologues dont 70% sont du secteur privé. Les molécules les plus prescrites : Lanréotide LP120 (43%) pour durée moyenne de 21 mois, Octréotide LAR 30 (32%) pour durée moyenne de 47 mois, Octréotide LAR 20 (17%) pour durée moyenne de 41 mois, Lanréotide LP90 (8%) pour durée moyenne de 29 mois. Les analogues de SST sont souvent prescrits en monothérapie (74.5%) et en bithérapie dans 25.5% des cas. Les analogues de SST sont associés à une chimiothérapie dans 58.33% des cas et à un traitement immunomodulateur associée à la chimiothérapie dans 41.66% des cas. En 2019, les dépenses de la CNAM sont évaluées à 1180.950 dT en analogues de SST avec une ascension de de 9% en 2021. 81% de ces dépenses sont effectuées au dépend des TNE.

Conclusion :
Les analogues de SST demeurent un standard dans le traitement des TNE fonctionnelles. Leur association à d’autres traitements antitumoraux s’avère prometteuse.

Introduction :
Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont des tumeurs rares pouvant apparaitre dans tout l’organisme mais sont le plus souvent observées au niveau du tractus gastrointestinal et du pancréas. Grace au développement des techniques d’imagerie spécifique et de l’immunohistochimie, leur incidence est en hausse notamment pour les localisations digestives. L’objectif de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, clinico-pathologiques et évolutives des TNE digestives.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective monocentrique colligeant tout les patients ayant une TNE de localisation digestive, sur une période de 7 ans [2014-2021] à notre institution. La classification de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2019 et la classification de l’Union Internationale Contre le Cancer (UICC) de 2017 ont été utilisés.

Résultat :
Vingt-cinq patients ont été colligés. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 50,2 ans [31-71] avec un sexe ratio H/F = 1,7 réparties en 16 hommes et 9 femmes. La maladie était découverte principalement dans le cadre du suivi d’une maladie de Biermer (n=9), et fortuitement chez 4 patients. Les localisations tumorales primitives étaient l’estomac (n=10), le pancréas (n=4), l’appendice (n=4), l’intestin grêle (n=3), le foie (n=3) et le canal cystique (n=1). La TNE était au stade métastatique chez 4 patients. Les métastases étaient hépatique (n=3), pulmonaire (n=1) et péritonéale (n=1). La taille tumorale moyenne était de 14,7 mm [1-80]. Vingt-trois (92%) TNE étaient bien différenciées, 14 (56%) exprimaient moins de 3% le Ki67 et 14 (56%) avaient un indice mitotique de moins de 2%. Les tumeurs étaient ainsi classées comme suit : TNE G1 dans 13 cas (52%), TNE G2 dans 9 cas (36%), TNE G3 dans un cas (4%) et 2 cas (8%) étaient des carcinomes neuroendocrines. L’attitude thérapeutique était une résection chirurgicale chez 13 patients (52%), une abstention avec surveillance chez 11 patients (44%) et une chimiothérapie exclusive chez un patient (8%). La durée moyenne du suivi était de 24,8 mois durant laquelle 6 décès (24%) ont été déplorés. Une taille tumorale de 2 centimètres ou plus ainsi qu’un taux de Ki67 supérieur à 10% étaient significativement corrélés à la présence de métastases (p= 0.006 et p= 0.025 respectivement).

Conclusion :
les TNE digestives sont des tumeurs rares et constituent une entité hétérogène. Le pronostic est principalement lié à la taille et à la classification anatomopathologique. Des études à plus larges effectifs semblent nécessaires pour confirmer nos résultats.

Introduction :
L’objectif de notre travail est d’évaluer les facteurs prédictifs de la perte du poids au cours de la radio-chimiothérapie des carcinomes nasopharyngés (CNP).

Matériels et méthodes :
Etude prospective monocentrique portant sur 27 patients atteints d’un CNP non métastatique traités au service de radiothérapie carcinologique du CHU Habib Bourguiba Sfax entre Aout 2020 et Mars 2021. Pour chaque patient, nous avons recueilli au début et à la fin du traitement les données suivantes : le poids, l’indice de masse corporelle (IMC), le type d’alimentation : mixte, semi-liquide ou liquide, les signes fonctionnels et physiques suivants : la sécheresse buccale, la dysphagie, l’anorexie, les vomissements, les nausées, la dysgueusie, la candidose et la mucite. Ces différentes toxicités étaient gradées selon l’échelle Common Toxicity Criteria version 4.0 (CTCAE V4.0) et RTOG (Radiation Therapy Oncology Group).

Résultat :
L’âge médian était de 54 ans [23-69]. Les tumeurs étaient classées en stade III chez la majorité des patients (17 patients ; 63%). La médiane de la perte de poids au cours du traitement était de -6,2 Kg [-15,6 ; -2,5] (8,4% [3,55 ; 17,26]). Aucune association significative n’a été retrouvée entre la perte du poids et le type de l’alimentation, le grade de l’anorexie, la dysphagie, la dysgueusie et la mucite. La sécheresse buccale de grade ≥ 2, l’IMC initial > 24 kg/m² et la présence de nausée et de vomissement étaient significativement associés à une perte plus importante de poids entre le début et la fin du traitement (p=0,03 ; 0,03 et 0,05 respectivement).

Conclusion :
Les résultats de notre étude montrent qu’au cours du traitement par radio-chimiothérapie des CNP, les patients obèses et qui présentent une xérostomie importante et/ou des nausées vomissements sont plus à risque à la perte du poids. Ces patients devraient donc avoir un suivi nutritionnel adéquat pour éviter les interruptions du traitement.

Introduction :
Le lymphome primitif du système nerveux central (LCP) est une tumeur rare, représentant 4 à 6 % des localisations extra ganglionnaires des lymphomes malins. L’objectif du travail est d’étudier les caractéristiques cliniques, les modalités thérapeutiques et évolutives des patients immunocompétents atteints de LCP.

Matériels et méthodes :
Entre 2000 et 2021,12 patients LCP ont été pris en charge par le comité d’hémopathie maligne des CHU de Sfax. Les données cliniques, les traitements, les résultats thérapeutiques et les caractéristiques évolutives ont été recueillis à partir des dossiers de radiothérapie du CHU H. Bourguiba.

Résultat :
L'âge médian était 53 ans. Trois patients avaient un âge supérieur à 60 ans. Le sexe ratio était de 0.33. Tous les patients avaient une preuve histologique obtenue par une biopsie (66%), ou une exérèse (33%). Tous les patients avaient un lymphome B à grandes cellules CD 20+.Tous les patients étaient symptomatiques. Le diagnostic était orienté IRM cérébrale ( 91.6%). La tumeur était multifocale dans 67% des cas. La localisation préférentielle était hémisphérique dans 61.5% des cas. Le traitement reposait sur la chimiothérapie ( méthotrexate). La réponse était complète dans 25% des cas (tous <60 ans), partielle dans 33.3% des cas. Une stabilité des lésions était notée dans 25%des cas. La radiothérapie cérébrale était délivrée à la dose moyenne de 35.53 Gy. Avec un recul moyen de 18 mois, 3 patients sont vivants. Les autres sont décédés. La survie globale était de 20.8 mois.

Conclusion :
Les LCP sont rares. Les signes cliniques sont non spécifiques. Le traitement repose sur la chimiothérapie à base de méthotrexate. La radiothérapie de l’encéphale est systématique pour les sujets jeune et les sujets âgés en réponse partielle. Le pronostic demeure défavorable.

Introduction :
Le lymphome de Burkitt est un lymphome de haut grade de malignité, à cellules B matures. Sa localisation abdominale est rapportée dans la majorité des cas et l’invagination intestinale aiguë constitue un mode rare de révélation de ce lymphome chez l’enfant. Le but de cette étude est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des observations de lymphome de Burkitt révélé par une invagination intestinale aiguë chez l’enfant.

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive qui a été réalisée auprès de 16 enfants se présentant aux urgences avec un tableau abdominal aigu en rapport avec une invagination intestinale aigüe révélant un lymphome de Burkitt. Cette étude était réalisée dans le service d'hématologie clinique de l'hôpital Farhat Hached Sousse sur une période allant de Janvier 1994 à Décembre 2017.

Résultat :
Nous avons colligé 16 enfants suivis pour un lymphome de Burkitt et dont la circonstance de découverte était un tableau abdominal aigu. Il y avait une prédominance masculine (81%). L'âge médian était de 4 ans et demi avec des extrêmes de 2 ans et 16 ans. Tous les patients se sont présentés avec les douleurs abdominales nécessitant la pratique d’une échographie abdomino-pelvienne chez 11 patients (69% des cas) et qui a mis en évidence le siège de l’invagination chez 7 patients (64% des cas). Une infiltration médullaire était notée chez 1 seul patient. Selon la classification de Murphy, 1 patients avait un stade I, 5 un stade II, 9 un stade III et 1 un stade IV. D’où la prédominance du stade étendu au moment du diagnostic (62% des cas). Un traitement selon le protocole LMB89 était instauré chez 12 patients (75% des cas), 1 patient était traité selon le protocole LMB96 et 3 patients étaient traités selon le protocole LMB 2001. Tous les patients étaient classés dans le groupe B. Les patients étaient tous répondeurs à la 1ère cure de chimiothérapie (cure COP). Une rémission complète a été obtenue dans 100% des cas après la cure CYM1 et à la fin du traitement. La survie globale à 5 ans était de 62%.

Conclusion :
Le lymphome de Burkitt est le plus courant des lymphomes non hodgkiniens de l’enfant. Les invaginations intestinales aiguës secondaires à un lymphome de Burkitt sont rares chez l’enfant mais le diagnostic doit être suspecté devant toute douleur abdominale.

Introduction :
Les lymphomes de localisation primitive cérébrale sont une forme rare de lymphome non hodgkinien touchant le cerveau de façon isolée, sans atteinte systémique associée au moment du diagnostic. Ils touchent aussi bien les sujets immunocompétents que les immunodéprimés. A travers ce travail, nous avons étudié les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives des patients atteints d’un lymphome cérébral primitif.

Matériels et méthodes :
Notre étude est rétrospective et descriptive, elle a concerné les patients atteints d’un lymphome cérébral primitif et suivis au service d’hématologie de l’hôpital Hedi Chaker Sfax entre Janvier 2013 et Décembre 2021. Les patients étaient traités soit selon le protocole RMPV (Rituximab+ Methotrexate+ Oncovin+ Procarbazine+ VP16) suivi par des cures de Rituximab+ Holoxan+ Aracytine, soit selon le protocole C5R qui comprend une cure COP (cyclophosphamide+ oncovin+ prednisone) suivie de 2 cure RCOPADM (Rituximab+ cyclophosphamide+ oncovin + prednisone+ Adriamycine + Methotrexate) puis 2 cure CYM ( cytarabine+ methotrexate).

Résultat :
Nous avons colligé 5 patients atteints d’un lymphome cérébral primitif dont la majorité était de sexe féminin (80% des cas). L’âge moyen était de 50 ans. Un antécédent d’hypertension artérielle était noté chez 4 patients (80% des cas). Le tableau clinique révélateur était polymorphe allant des simples céphalées jusqu’au déficit neurologique. Le bilan radiologique a montré un processus expansif cérébral de siège différent avec un effet de masse noté chez 3 patients (60% des cas). La biopsie stéréotaxique a révélé un lymphome non hodgkinien de type B chez tous les patients et le bilan d’extension est revenu négatif dans 100% des cas. Concernant le traitement, 4 patients étaient traités selon le protocole RMPV (80% des cas) et 1 patient selon le protocole C5R. Une rémission complète a été obtenue chez 2 patients (40% des cas), un décès chez 2 patients (40% des cas) et une patiente était perdue de vue. Une rechute est survenue chez une patiente qui a eu un traitement de rattrapage avec obtention d’une rémission complète à la fin du traitement.

Conclusion :
D’après notre étude, nous admettons que le lymphome cérébral primitif est une tumeur intracrânienne rare et dont le pronostic est sombre et le taux de mortalité reste élevé tout comme décrit dans littérature.

Introduction :
Les gliomes malins (GM) sont les tumeurs cérébrales primitives malignes les plus fréquentes chez l’adulte, dont le glioblastome représente la forme la plus commune et la plus agressive. L’objectif de notre travail était de décrire les caractéristiques épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutives des patients atteints d’un GM et bénéficiaires d’un traitement par le témozolomide (TMZ).

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective multicentrique, menée au sein de l'unité des médicaments spécifiques et colligeant tous les dossiers des patients diagnostiqués avec un GM (glioblastome ou gliome anaplasique de grade III) et traités par du TMZ durant l'année 2018.

Résultat :
Cent quarante deux patients étaient retenus, avec un âge moyen au moment du diagnostic de 51,2 ans (3-77 ans) et un sex-ratio de 1,9. Cent six patients (74,6%) étaient opérables avec 71 exérèses jugées macroscopiquement complètes (50%), et 31 patients (21,8%) avaient été biopsiés. Le glioblastome représentait 89,4% des GM. Le TMZ concomitant à la radiothérapie était administré chez 131 patients (92,2%). Cent dix patients (77,5%) l'avaient reçu en adjuvant, dont 69 (48,6%) avaient complété au moins six cycles du traitement. Après un recul évolutif moyen de 19,6 mois, 107 patients (75,4%) étaient décédés. L’analyse Kaplan-Meier estimait la médiane de survie globale à 16 mois et celle de la survie sans progression à 10,9 mois. La survie globale était de 92,4% à 6 mois, 64,6% à 12 mois, 48,1% à 18 mois et 32,3% à 24 mois. Elle était significativement meilleure en cas d’exérèse chirurgicale (p<0,001) et de traitement par TMZ adjuvant (p=0,001) avec au moins six cycles reçus (p = 0,003).

Conclusion :
Les GM sont des tumeurs d’un pronostic très défavorable. Une prise en charge multidisciplinaire pourrait améliorer la survie et retarder la récidive, notamment grâce aux nouvelles techniques de radiothérapie et de biologie moléculaire et à la standardisation de la chimiothérapie par le TMZ.

Introduction :
Evaluer les résultats thérapeutiques et les facteurs pronostiques du glioblastome chez le sujet âgé.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective portant sur les données de 20 patients atteints d’un glioblastome traités entre 2016 et 2020. L’âge médian était de 70 ans [65-84], le score de performance (OMS) était >= 2 dans 9 cas (45%). Une chirurgie de résection était réalisée chez 16 patients (80%) avec une exérèse macroscopiquement complète dans 56,25%. Une radiothérapie (RT) a été délivrée à la dose de 60 Gy en 30 fractions dans 11 cas (55%) et 40 Gy en 15 fractions dans 9 cas (45%), selon l’état général et neurologique et l’étendue de la tumeur. La chimiothérapie concomitante et adjuvante par Témozolamide était administrée dans 9 cas (45%).

Résultat :
Après un suivi médian de 4 mois [2-10] ,5 patients ont présenté une progression locale. Tous les patients étaient décédés. Les médianes de survie globale et survie sans maladie étaient respectivement de 6 mois [3-12] et 2,5 mois [1-9]. En analyse univariée, le mauvais état général (OMS>=2), la taille tumorale (>= 65 mm) et l’absence d’une chirurgie d’exérèse étaient des facteurs associés à une moindre SG (p=0,001 ; p=0,01 et p=0,001 respectivement). L’exérèse chirurgicale incomplète et la taille tumorale initiale étaient des facteurs associés à un risque plus important de récidive locale (p=0 ,04 et p=0,035). L’utilisation d’une RT hypo fractionnée et le non-recours à la CT n’avaient pas d’impact sur les taux de survie.

Conclusion :
Devant le pronostic sombre, la prise en charge des sujets âgés atteints de glioblastome doit impérativement être réalisée au sein d’une équipe multidisciplinaire prenant en compte les différents facteurs pronostiques, comme l’état général et neurologique initial, l’étendue tumorale, l’opérabilité de la tumeur et les comorbidités associées. Toutefois, la balance bénéfice/ qualité de vie reste primordiale devant la faible espérance de vie chez cette catégorie de patients.

Introduction :
Administrer les traitements anti-cancéreux dans des petites veines comme celles du bras peut être difficile et toxique. Ces petites veines sont fragiles et les injections répétées deviennent vite douloureuses. Il existe également un risque d'extravasation du produit de chimiothérapie dans les tissus situés autour de la veine dans laquelle il est injecté, suite à la rupture de la veine qui peut abîmer les tissus alentour. Avant de commencer le traitement, la pose d'un cathéter dans une grosse veine appelée voie centrale (veine cave supérieure en général) est recommandée. Plusieurs dispositifs existent dont le plus couramment utilisé est la chambre implantable. Comme tout geste percutané, la mise en place d'une chambre implantable comporte des risques inhérents au caractère aveugle de la ponction. L’objectif de notre travail est d’étudier les facteurs de risque des complications immédiates et tardives de la pose des chambres implantables à l’Institut Salah Azaiez.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude observationnelle transversale uni-centrique menée sur une période d’un mois dans le service de Chirurgie Carcinologique de l’Institut Salah Azaiez colligeant 113 patients ayant eu une pose de chambre implantable pour recevoir une chimiothérapie et suivis sur une période de 90 jours.

Résultat :
L’étude a comporté 33% d’Hommes et 67% de Femmes. L’âge médian était de 56 ans ± 12,4. Dix pour cent de patients ont présenté une complication lors de la mise en place du cathéter. Selon les grades de Clavien Dindo, ces complications étaient de grade 0 dans 97% des cas, de grade I dans 2% des cas et de grade II dans 1% des cas. Dix pour cent des patients ont présenté un hématome au niveau du site de ponction, 2% ont présenté une thrombose veineuse de la veine jugulaire interne et 1% ont présenté une infection du site. En analyse univariée, les facteurs de risque de complications significatifs étaient les antécédents de diabète (p=0,025), la radiothérapie (p=0,026), le nombre de tentatives supérieure à 3 (p=0,000) et le nombre d’opérateurs (p=0,003). L’analyse multivariée de notre étude n’a objectivé aucun facteur associé aux complications liées à la mise en place des chambres implantables. Ceci peut être expliqué par la taille de notre échantillon.

Conclusion :
L’intérêt de la pose de chambres implantables en oncologie médicale est majeur. Comme tout geste percutané, la mise en place d'une chambre implantable comporte des risques de complications inhérents au caractère aveugle de la ponction et au corps étranger. Ces complications sont fréquentes mais souvent non graves. Un guidage échographique lors de la pose du cathéter peut diminuer ces complications.

Introduction :
Les patients cancéreux sont prioritaires pour la vaccination anti-COVID-19 vu le risque de forme grave. Le but de notre travail est d’étudier la tolérance de ces vaccins chez cette population vulnérable.

Matériels et méthodes :
C’est une étude transversale menée dans le service d’Oncologie médicale de Sfax. Nous avons inclus les patients âgés de plus 18 ans avec un cancer solide ayant reçu au moins une dose de vaccin anti-COVID-19. La vaccination devrait débuter après le diagnostic jusqu’à 6 mois de la fin du traitement anticancéreux (TAC). Les effets indésirables (EI) étaient recueillis selon « Common Terminology Criteria for adverse events » 2017.

Résultat :
Nous avons colligé 106 patients avec un âge moyen de 52 ans. Le sexe ratio était à 0,1. Trente-deux patients avaient un indice de masse corporelle (IMC) ≥ 30. Le cancer du sein était retrouvé dans 76,4 %. Trente-neuf patients avaient une maladie métastatique. Quatre-vingt-cinq malades avaient reçu la 1ère dose au cours du TAC (dont 51,8 % au cours de la chimiothérapie (CT)). Une infection COVID-19 précédant la vaccination était rapportée dans 14,15 %. Les vaccins les plus utilisés étaient de type Pfizer/BioNTech, AstraZeneca, Johnson

Conclusion :
Les vaccins anti COVID-19 restent bien tolérés chez les patients cancéreux. Les études ont montré que la toxicité systémique était significativement moindre avec les vaccins Pfizer/BioNTech. Dans notre série, la tolérance était indépendante du type de vaccin.

Introduction :
La maladie cancéreuse est associée à un risque élevé de survenue de maladie thromboembolique veineuse (MTEV). L’association Cancer-MTEV nécessite une prise en charge spécifique. L’objectif est d’étudier les aspects anatomocliniques et thérapeutiques de la MTEV associée au cancer.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive d’une série de 135 patients ayant une MTEV associée à un cancer colligés au service d’oncologie médicale du CHU de Gabès entre 1er Janvier 2016 et 31 Mai 2021.

Résultat :
L’age moyen était de 60 ans (17-94 ans). Un pic d’incidence était constaté entre 50 et 70 ans et une prédominance masculine (sex ratio = 1,81). Dix-huit patients (13,3%) avaient un antécédent de MTEV. Les localisations cancéreuses les plus fréquentes étaient le poumon (40%), le pancréas (6,7%), le sein (6,7%) et le rein (5,9%). Au total 67,4% avaient un cancer métastasé. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie étaient réalisés respectivement chez 25,9%, 18,5% et 75,6% des cas. La majorité des patients avaient un risque moyen de survenue de MTEV après la chimiothérapie selon le score de khorana. La MTEV précédait le cancer dans 1,5% des cas. Elle était synchrone ou métachrone dans respectivement 25,9% et 72,6% des cas. Dans 17 cas (12,6%) la MTEV survenait dans les suites d’une infection au SARS COV2. La MTEV était le plus souvent a type d’embolie pulmonaire (48,14%). La thrombose veineuse profonde représentait 19,25% et la thrombose porte 9,6%. Le traitement initial de la MTEV était les héparines de bas poids moléculaire (HBPM) dans 89,6% des cas. Une progression de la MTEV malgré le traitement était observée dans 8% des cas.

Conclusion :
La MTEV associée au cancer est fréquente. Le traitement par HBPM pendant les six premiers mois est la référence. La place des Anticoagulants Oraux Directs est à mieux définir par les études cliniques.

Introduction :
Objectif: Le but de cette étude était d'évalué l'incidence de la néphrotoxicité induite par le cisplatine et d'analyser les facteurs corrélés à cette toxicité rénale.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective, menée au service d’oncologie médicale de Gabes sur une période de un an. Nous avons inclus les patients suivis pour un cancer solide confirmé histologiquement et traité par cisplatine. L’évaluation de la fonction rénale a été faite avant de commencer le cisplatine et avant chaque cure et après 3 mois de la fin du chimiothérapie. Nous avons utilisé le test chi deux pour analyser les facteurs prédictifs p<0,05.

Résultat :
soixante six patients ont été inclus. L'âge médian était de 55 ans (30-71). Le sexe ratio était de 2,3. Les cancers primitifs les plus fréquents étaient: poumon (49%), UCNT (16,7%) et le vessie (13,6%). Cette chimiothérapie à base de cisplatine était à visée palliative dans 50% des cas. Les patients étaient chimionaïve dans 88% des cas. Une polychimiothérapie est indiquée dans 98% des cas: la gemcitabine était la molécule la plus utilisée soit 48,5% des cas. La moyenne de la dose cumulative reçue était de 300 mg/m². Une toxicité rénale a était notée dans 39% des cas (26 cas), elle était de grade 1 chez 24 cas( 92,5%) et de grade 2 chez 2 patients (7,6%). Cette néphrotoxicité a conduit à arrêt du cisplatine chez deux patients et un switch avec la carboplatine pour cinq patients. Les facteurs corrélés à cette toxicité rénale étaient la dose cumulative > 300mg/m² (p<0,0001) et le nombre de cure >3 cures (p=0,02).

Conclusion :
Nos résultats au terme de l'incidence de la toxicité rénale du cisplatine sont concordant avec la littérature ainsi que sa dose dépendante. Cependant l'âge >65 ans, les antécédents cardiovasculaires, le stade métastatique et l'association du biphosphonate ne sont pas des facteurs inducteurs de cette néphrotoxicité.

Introduction :
L’évaluation gériatrique fait intervenir plusieurs outils pour prédire la toxicité sévère (TS) de la chimiothérapie (CT) chez les sujets âgés (SA) cancéreux notamment: « Cancer and Aging Research Group » (CARG) et « Eastern Cooperative Oncology Group Performance Status » (ECOG-PS). Le but du travail est d’évaluer la performance de ces scores et de déterminer les facteurs influençant la TS.

Matériels et méthodes :
C’est une étude prospective menée dans le service d’Oncologie médicale de Sfax. Nous avons inclus les patients≥65 ans recevant une CT pour un cancer solide. La chimio-toxicité était classée selon « Common Terminology Criteria for adverse events » 2017. L’ECOG-PS était recueilli au début de la CT. Le risque de TS était déterminé par le score CARG. Les performances de prédiction de TS des 2 scores étaient comparées à l'aide de la fonction d’efficacité de récepteurs (courbe ROC) et des valeurs correspondantes de l'aire sous la courbe (AUC).

Résultat :
Nous avons colligé 30 patients (âge moyen=70,47 ans ; sexe ratio=1). L’indice de masse corporelle (IMC) était<18,5 dans 13,3%. Les cancers les plus représentés étaient les cancers colorectaux (30%), pulmonaires (23,3%) et mammaires (20%). La maladie était métastatique dans 70%. L’ECOG-PS était à 1 et 2 respectivement dans 80% et 20%. Le score CARG était bas, intermédiaire et élevé respectivement dans 30% ; 43,3% et 26,7%. Une poly CT était administrée chez 66,7%. La dose était réduite dès le 1er cycle dans 23,3 %. Une toxicité de grade≥3 était observée chez 7 patients (23,3%). L’IMC<18,5 était un facteur significativement associé à la survenue de TS (p=0,028). L’indice de performance du score CARG (AUC) était à 0.727 (p=0,04), alors qu’il était à 0,556 pour le score ECOG-PS (p=0,65).

Conclusion :
Contrairement à l’ECOG-PS, le score CARG permettait de prédire la TS de la CT chez les SA. Un IMC<18,5 était un facteur significativement associé à une TS plus élevée. Nos résultats sont concordants avec la littérature.

Introduction :
Les diffuseurs portables (DP) sont des dispositifs médicaux d’utilité pour l’administration de chimiothérapie (CT) sur plusieurs jours et à domicile du patient. L’objectif de notre travail est d’évaluer la satisfaction des patients porteurs de DP sur ces différentes dimensions.

Matériels et méthodes :
C’est une étude observationnelle descriptive menée dans le service d’Oncologie médicale de Sfax. Nous avons interrogé les patients, recevant une CT à l’aide d’un DP, en utilisant un questionnaire d’évaluation selon l’échelle de Likert du niveau de satisfaction. Le questionnaire était constitué de 31 items décrivant 5 dimensions : confort, retentissement psychologique, coût, qualité technique et efficience, accessibilité et qualité des soins. Nous avons recueilli les données cliniques à partir des dossiers d’observation.

Résultat :
Nous avons colligé 44 patients (âge moyen 69,6 ans ; sexe ratio=1,3). Cinquante pourcent des malades étaient retraités et 33,4% étaient fonctionnaires. Le niveau socio-économique était moyen dans 71,35%. Le cancer colorectal était retrouvé dans 95,3% ; avec un stade métastatique dans 71,3%. La CT était : Folfox (57,57%), Folfiri (31,43%) et Folfirinox (10,9%). La source d’information fournie au patient concernant le DP était le médecin et l’infirmier dans 53,25%. Dans 21,2 % des cas, aucune information n’était fournie. Le DP était utilisé avec une fréquence >10 fois dans 46,8%, 5 à 10 fois dans 35,33% et < 5 fois dans 17,9%. Le niveau de satisfaction général était majoritairement très élevé (72,5%) et moyen (25%). L’analyse des dimensions de satisfaction a montré : un confort très satisfaisant (60,5%), un retentissement psychologique moyennement satisfaisant (48,5%), un cout moyennement satisfaisant (62%), une qualité technique et efficience fortement satisfaisante (59,7%) et tous les patients étaient fortement satisfaits par rapport à l’accessibilité et la qualité de soins.

Conclusion :
Selon notre étude, les patients étaient bien satisfaits du DP sur toutes les dimensions. Son utilisation doit, de ce fait, être privilégiée dès le début du traitement afin de faciliter l’administration de la CT et de limiter les hospitalisations.

Introduction :
Le sarcome de Kaposi est un type rare de sarcome qui est typiquement responsable de tumeurs cutanées violacées ou brunâtres. Mais, pouvant également toucher différents organes et muqueuses. Il est fréquemment observé chez les patients vivants avec le virus de l'immunodéficience humaine (PVVIH). L’objectif de notre travail était de préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques du sarcome de kaposi chez les PVVIH.

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant inclus tous les PVVIH et atteints de sarcome de kaposi suivi au service des maladies infectieuses entre 2011 et 2021.

Résultat :
Nous avons inclus 15 patients dont 12 étaient des hommes (80%). L'âge moyen était 34 ±6 ans. Tous les patients étaient au stade SIDA au moment du diagnostic. L’atteinte isolée de la peau était observée dans 13 cas (86,6%). Un patient avait une atteinte cutanée associée à une atteinte muqueuse (6,6%) et un patient avait une atteinte cutanée associée à une atteinte muqueuse et ganglionnaire (6,6%). Une lymphopénie était notée dans 14 cas (93,3%), une anémie dans 9 cas (60%) et une leucopénie dans 6 cas (40%). Le diagnostic était confirmé par l'étude anatomopathologique dans 3 cas (20%) : 2 biopsies cutanées dont une était réalisée en post mortem (13,3%) et une biopsie ganglionnaire (6,6%). Le traitement était basé sur une chimiothérapie antirétrovirale dans tous les cas (100%). L'évolution était favorable dans 11 cas (73,3%). Quatre patients étaient décédés (26,7).

Conclusion :
Bien que le sarcome de kaposi soit plus fréquent chez les PVVIH avec des présentations cliniques variés, les progrès réalisés dans le traitement antirétroviral semblent en avoir réduit l'incidence.

Introduction :
Les patients atteints de cancer sont immunodéprimés et à risque de développer une forme grave d’infection au COVID19. L’objectif est d’évaluer le degré d’adhésion des patients atteints de cancer au programme de vaccination contre COVID19.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective descriptive utilisant un questionnaire ciblant des patients atteints de cancer en cours de traitement ou de surveillance colligés au service d’Oncologie médicale du CHU de Gabès entre 1er Novembre 2021 et 31 décembre 2021.

Résultat :
Au total 112 patients étaient colligés. L’âge moyen était égal à 56 ans (extrêmes 21-74 ans). Il s’agissait de 34 hommes et 78 femmes. Trente-deux patients (28,5%) avaient des comorbidités. Les types de cancers les plus fréquents étaient : cancer du sein (46,4%), cancer colorectal (13,4%), cancer de l’ovaire (10,7%) et cancer du poumon (8,9%). Les stades étaient souvent avancés : stade III dans 14 cas (12,5%) et stade IV dans 56 cas (50%). Quinze patients (13,39%) avaient été infectés une fois par le COVID19. Au total 88 patients (78,5%) avaient reçu le vaccin contre le COVID19. Les types de vaccins administrés étaient les suivants : Pfizer dans 60 cas (68,1%), Astra Zeneca dans 18 cas (20,4%), Johnson dans 04 cas (4,5%) et Coronavac dans 04 cas. Dans deux cas le type de vaccin n’est pas précisé. Dans tous les cas la tolérance du vaccin était bonne. Vingt-quatre patients (21,4%) n’étaient pas vaccinés. Les causes identifiées sont les suivantes : -Refus chez 16 patients (14,28%) par crainte d’effets secondaires. -Mauvais état général chez 05 patients (4,46%). -Faute de temps libre suite à un programme thérapeutique chargé et des toxicités fréquentes chez 03 patients (2,67%).

Conclusion :
Les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge des patients atteints de cancer doivent inciter les non vaccinés à se faire vacciner contre COVID19.

Introduction :
Les pathologies tumorales malignes constituent un fléau mondial toujours à la hausse. Leur prise en charge multidisciplinaire et complexe représente un fardeau économique lourd pour le système de santé et l'assurance maladie. En Tunisie, ces pathologies sont couverts par la CNAM dans le cadre d’APCI 19 et autres prestations soumises à l’accord préalable. Nos objectifs sont la description du profil épidémiologique des malades, la précision des types de tumeurs et des co-morbidités et la détermination des différentes prises en charge fournis par la CNAM.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective descriptive d'un échantillon aléatoire de 137 patients bénéficiaires d’APCI 19 pris en charge par la CNAM pour des pathologies tumorales malignes durant les années 2020-2021.

Résultat :
*L'âge varie de 29 à 98 ans avec une moyenne de 68 ans. * Le sexe ratio (H/F) est 0.63. *Les localisations les plus fréquentes chez l'homme sont la prostate, le colorectal et le poumon et chez la femme le sein, les organes génitaux et les tumeurs malignes du tissu lymphoïde. *92% avaient des comorbidités associées. Les plus fréquentes étaient le diabète, l'HTA, la coronaropathie. * 40% des patients ont bénéficié de prises en charge d’appareillage .Le plus fréquent est l’appareillage pour la chimiothérapie (41.8 %) suivi par la prothèse et le soutien mammaire (38.2%). * 25.5% des patients ont bénéficié d'une prise en charge de scintigraphie aussi bien dans le cadre de bilan d’extension que de traitement. *La radiothérapie a été accordée à 20.5% des patients. Il s'agissait d'une radiothérapie curative dans 77% des cas et palliative dans 23% des cas. *les actes de chirurgie ont été accordés pour 8 patients. * 65% ont bénéficié d'au moins une prise en charge pour médicaments spécifiques (chimiothérapie).

Conclusion :
Les pathologies tumorales constituent une source de dépense importante pour la CNAM. Des actions de dépistage permettront une prise en charge optimale et un pronostic meilleur.

Introduction :
La prise en charge des médicaments anticancéreux occupent une place importante et croissante dans les dépenses de la CNAM. Au cours de l’année 2019, 47% des dépenses en médicaments spécifiques sont allouées à l’oncologie et à l’hématologie. Les dossiers de prise en charge de ces médicaments peuvent se traiter soit au niveau de la commission centrale, soit au niveau de la commission interrégionale. Nous rapportons dans cette étude l’état du lieu des dossiers d’oncologie accordés par la commission interrégionale du district médical du sud ayant pour objectifs : 1) La répartition des PEC selon le type de cancer, 2) La classification des cancers selon le stade de la maladie métastatique ou non métastatique, 3) La répartition des prescriptions selon la spécialité et le secteur d’activité

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective des dossiers de prise en charge de médicaments anticancéreux traités par la commission interrégionale du district médical du sud durant 4 mois de novembre 2020 à mars 2021.

Résultat :
Nous avons colligé 1576 dossiers de PEC accordés. Le nombre de bénéficiaires pris en charge est 1496. Le cancer du sein était la pathologie la plus décrite (812/1496, soit 54%) suivi par le cancer de la prostate (303/1496, soit 20%). Le cancer du poumon occupait le troisième rang (121/1496, soit 8%) suivi par les cancers colorectaux (102/1496, soit 7%). Le cancer de la vessie a été classé cinquième (74/1496, soit 5%). Les assurés sociaux bénéficiant de PEC étaient métastatiques dans 33% des cas et non métastatiques dans 45% des cas. Dans 20% des cas, l’information n’était pas mentionnée sur les demandes. Les dossiers proviennent du secteur public dans 42% des cas et du secteur privé dans 58% des cas. Les spécialités des prescripteurs se répartissent comme suit : l’oncologie (76%), l’urologie (17%), radiothérapie (4%) et la pneumologie (2%).

Conclusion :
La CNAM est une source importante d’informations dont l’analyse peut déterminer les types de cancers les plus fréquents, le stade de la maladie ainsi que les caractéristiques des prescriptions. Une bonne collaboration avec les prescripteurs oncologues permet une meilleure compréhension de l’état du lieu des pathologies cancéreuses durant la dernière décennie.

Introduction :
AIM: To investigate how COVID-19 fear and anxiety (COV-FA) affects chemotherapy adherence in patients with cancer.

Matériels et méthodes :
The records of 100 patients, treated in the medical oncology department of Fattouma Bourguib hospital, with chemotherapy (CT) appointments were retrospectively reviewed. Patients who did not come for CT on the date of their appointment were identified by reviewing the patient records. We used patient questionnaire: age, sex, comorbidities, history of smoking, marital status, number of children, educational background, place of residence and household, cancer type, disease stage, CT regimen and date of CT postponement,and Beck anxiety inventory (BAI).

Résultat :
The median age of the 100 patients who participated in the study was 54,23 years (range 14–83); 41% were male and 59% were female. 50 patients with a CT appointment in the 60-day period following the first COVID-19 case in Tunisia, had their CT appointment postponed. The three most common reasons for postponing CT after COVID-19 were fear of covid (26%) and neutropenia (24%). The median time to come back to treatment of the COV-FA group was 47 days (range 19–72 days). Following univariate analysis of the factors that may affect traitement, sexe(male or female) and advanced-stage disease were associated with postpoment traitment ( p=0.013, p=0.003) . As a result of the multivariate analysis, advanced age (≥60 years), fear of covid were found to be independent factors predicting postponement traitment. (p = 0.043).

Conclusion :
The present study concludes that COV-FA increases CT postponement rates. Female sexe, tumor stage and age were factors risk for covid Fear related postponement traitement.

Introduction :
L’objectif de notre étude était d’identifier les toxicités cutanées et unguéales chimio-induites au niveau des mains et des pieds, de déterminer leurs fréquences et leur retentissement sur la qualité de vie des patients.

Matériels et méthodes :
Une étude a été menée au service d’oncologie médicale de l’hôpital Mohamed Taher Maamouri Nabeul à l’aide d’une fiche de données basée sur l’interrogatoire des patients et l’examen clinique.

Résultat :
Cent quarante-six patients ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen de nos patients était de 54 ans .Le sex-ratio était de 1.3. Les toxicités sont apparues à la troisième cure dans 39% des cas. Cinquante-sept pour cent des patients avaient un syndrome main –pied (SMP), de grade 3 selon NCI dans 28% des cas .Les drogues de chimiothérapie les plus pourvoyeuses de SMP sont la Capécitabine, le 5Fluoro-uracile et les Taxanes. Dix-neuf pour cent des patients ont présenté des toxicités unguéales, une pigmentation des ongles dans 11% des cas. Les molécules le plus souvent compliqués de toxicités unguéales sont le Docétaxel, le Paclitaxel et le 5 Fluoro-uracile. Un retentissement sur la qualité de vie évalué selon EORTC-EQ-5D a été noté chez 57% des patients .Un traitement local a été prescrit dans 31% des cas. Un changement du traitement par chimiothérapie a été décidé dans 23% des cas.

Conclusion :
Les toxicités chimio-induites au niveau des mains et des pieds sont fréquents de nos jours devant l’utilisation de plus en plus fréquents des génériques et altèrent de plus en plus la qualité de vie.

Introduction :
Suite au confinement dû à la pandémie de COVID-19 en Tunisie, toute activité chirurgicale non urgente a dû être annulée à partir du 20 mars 2020. L’objectif de notre étude était d’évaluer la réduction d’activité chirurgicale carcinologique pendant la pandémie de COVID-19.

Matériels et méthodes :
Nous avons comparé le nombre d’interventions chirurgicales carcinologiques pratiquées dans les 6 services universitaires chirurgicaux au CHU Sahloul ( chirurgie générale ,maxillo-faciale et stomatologie, chirurgie plastique réparatrice esthétique et des brûlés, orthopédie, neurochirurgie et urologie) sur deux périodes (pré-confinement : du 20 Décembre 2019 au 29 Février 2020 et confinement : du 20 Mars 2020 au 29 Mai 2020) en se basant sur les comptes rendus des examens anatomopathologiques des pièces de résection tumorales adressées au service d’anatomie et cytologie pathologiques du CHU Sahloul.

Résultat :
Une baisse de l’activité chirurgicale carcinologique globale de 69 % entre le pré-confinement et le confinement (174 et 54 interventions respectivement) a été constatée sur les 6 services. Les taux d’interventions oncologiques ont subi les plus fortes baisses au sein des service de maxillo-faciale et stomatologie, chirurgie générale et urologie (−78 %, −77 % et −75,8 %, respectivement). L’activité oncologique a diminué de 58,3 % dans le service d’orthopédie, de 27,3 % dans le service de chirurgie plastique réparatrice esthétique et des brûlés et de 11,1 % dans le service de neurochirurgie.

Conclusion :
Le confinement et le report des interventions chirurgicales « non urgentes » ont entraîné une diminution importante de l’activité chirurgicale carcinologique au sein du CHU Sahloul. Ce retard de prise en charge des cancers pourrait être la cause de l’aggravation du stade de la maladie chez certains patients et pourrait engendrer une augmentation de taux de mortalité dans les mois et les années à venir.

Introduction :
Les patients atteints de cancer constituent un groupe à risque d’une infection de Covid-19. Les particularités de l’infection Covid-19 chez ces patients et leur prise en charge nécessitent d’être bien déterminées. Notre objectif était de décrire les aspects cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques de l’infection Covid-19 chez les patients atteints de cancer.

Matériels et méthodes :
Étude rétrospective incluant les patients atteints de cancer admis au service des maladies infectieuses pour une infection Covid-19 entre 2020 et 2021.

Résultat :
Nous avons colligé 6 patients dont 4 étaient des hommes (66,6%). L’âge moyen était 61±18 ans. Les antécédents pathologiques incluaient le diabète (50%), l’hypertension artérielle (33,2%), la cardiopathie (33,2%) et l’insuffisance rénale chronique (16,7%). Un patient était vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (16,7%). Les pathologies néoplasiques étaient le carcinome de la vessie (33,2%), l’adénocarcinome du rectum (16,7%), le myélome multiple (16,7%) et le carcinome conjonctival (16,7%). Les signes révélateurs étaient les céphalées (66%), la fièvre (50%), la dyspnée (50%), la toux (33,2%) et les arthromyalgies (33,2%). La forme clinique était modérée (66,6%), mimine (16,7%) et sévère (16,7%). Sur le plan biologique, un syndrome inflammatoire biologique (50%), une insuffisance rénale aigue (50%) et une cytolyse hépatique (33,2%) étaient notés. Une anémie (33,2%), une thrombopénie (16,7%), une lymphopénie (66,6%) étaient notées. L’extension scannographie des lésions était >75% dans un cas (16,7%), entre 25% et 50% dans 3 cas (50%) et entre 10% et 25% dans un cas (16,7%). Un patient n’avait pas de lésion thoracique au scanner (16,7%). Une antibiothérapie à base de bétalactamines était prescrite dans tous les cas, en association avec les macrolides dans 33,2% des cas. Une corticothérapie était prescrite dans 3 cas (50%). L’évolution était favorable dans 5 cas (83,3%). Un patient était décédé (16,7%).

Conclusion :
L’atteinte néoplasique comme toute immunodépression expose au risque de forme grave d’infection Covid-19. Mais, l’évolution favorable est la règle si le diagnostic et la prise en charge sont précoces et adéquats.

Introduction :
Immune Checkpoint inhibitors (ICI) are approved for multiple indications in solid tumors and have shown important benefits in phase 3 trials and several agents have been approved for specific malignancies. We established a retrospective study to highlight epidemiological features, response and toxicities to ICI.

Matériels et méthodes :
This was a single center retrospective analysis of data base of patients with solid tumors. Fourteen patients were treated with immunotherapy from 2018 to 2021 in first or second line. Radiologic response was evaluated by CT scan, MRI or TEP FDG scan. Adverse events during immunotherapy were documented and graded.

Résultat :
Among the 14 patients who received immunotherapy : 11 were diagnosed with non small cell lung cancer, one bladder cancer , one biliary tract cancer and one cervical cancer. Seven patients (50%) received Pembrolizumab and seven patients (50%) received Atezolizumab. Among patients with NSCLC, four had PDL1 > 50% but only 2 of them received Pembrolizumab monotherapy in first line. 10 patients out of 14 (71.4%) had clinical and radiologic response. Three (21.4%) deaths were recorded. Immunotherapy was globally well tolerated. Two patients developed hand and foot syndrome respectively grade 1 and grade 3. One patient presented grade 3 pneumonitis treated with corticotherapy and grade 2 thyroid dysregulation treated with hormone substitution.

Conclusion :
Real data in Tunisian setting confirms the benefit of immunotherapy in patients with solid tumors but access to these therapies remains limited and difficult in low and middle income countries.

Introduction :
Le dépistage du déficit de l’activité enzymatique de la dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) a pour but de prévenir les toxicités d’une chimiothérapie à base de 5fluorouracile (5FU). Cette étude a pour objectif de démontrer l’intérêt de ce dépistage.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective de décembre 2018 à décembre 2020 incluant les patients proposés pour une chimiothérapie à base de 5FU et ayant bénéficié d’un dosage de l’activité du DPD.

Résultat :
Il s’agit de 157 patients dont 53% hommes et 47% femmes. Deux groupes étaient définis : 113 patients ayant un dépistage du DPD (72%) et 44 patients ayant eu le dosage secondairement à une toxicité (28%). Dans le premier groupe 93,8% des patients avaient des taux normaux (n=106) et 6,2% avaient un déficit partiel (n=7). Les patients ayant une activité enzymatique normale ont présenté une neutropénie G3 dans 4,1% des cas, une anémie G4 dans 2% des cas et une mucite G3 dans 4% des cas. Une réduction de 50% des doses a été indiquée pour les patients ayant un déficit partiel. Après réduction de doses du 5FU, aucune toxicité de grade ¾ n’a été observée et aucun patient n’a arrêté le 5FU. Pour le deuxième groupe, 40,9% des patients avaient une activité enzymatique normale (n=18) et 54,6% avaient un déficit partiel (n=24). Deux patients avaient un déficit complet. Les toxicités à type de neutropénie de G 4 étaient plus fréquentes chez le groupe présentant un déficit partiel en DPD (7,7% vs 0% ; p<0,001) ainsi que les vomissements G3-4 (15,4% vs 0% ; p=0,01) et les mucites de G3 (25% vs 7,7% ; p=0,017). Après réduction de doses de 50%, aucune toxicité de grade 3/4, n’a été observée chez le groupe déficitaire. Les patients ayant une activité nulle étaient décédés suite à une défaillance multiviscérale.

Conclusion :
L’adaptation initiale de dose a permis d’éviter la survenue de toxicités sévères voire le décès des patients mais un suivi thérapeutique pharmacologique devrait être mis en place afin de s’assurer d’une exposition optimale en 5-FU.