Introduction :
Les tumeurs de vessie représentent 5 à 8 % de tous les cancers. Ces tumeurs sont infiltrantes dans 30 à 35 % des cas, dotées d’un potentiel évolutif et de risque de dissémination métastatique importante. Des progrès importants ont été réalisés au niveau des moyens diagnostiques, de la compréhension de la carcinogenèse et des moyens thérapeutiques de ces tumeurs. L’objectif notre étude est de rapporter les caractères épidémiologiques, les aspects cliniques, le profil thérapeutique et évolutif des tumeurs infiltrantes de vessie.

Matériels et méthodes :
Étude rétrospective à propos de 124 cas de tumeurs infiltrantes de vessie colligées au service d’Oncologie -Radiothérapie du CHU Mohamed VI de Marrakech, entre Janvier 2011 et Décembre 2018.

Résultat :
L’âge moyen de nos patients est de 58,54 ans (26 ans – 84 ans), avec un sex-ratio de 7,85 pour l’homme. 75% des patients était tabagiques chronique. Le bilan radiologique a permis de trouver un retentissement sur le haut appareil dans 64.14% des cas. Sur le plan histologique, 85% des tumeurs sont un carcinome urothélial et 65%, 23% des tumeurs sont classée T2, 49% classée T3, et 28% T4. Une atteinte ganglionnaire est objectivée dans 31% des cas. Une Cystectomie radicale a pu être réalisée chez 49% des cas. La dérivation urinaire a été essentiellement une urostomie cutanée. Une radiochimiothérapie concomitante a été réalisée dans 17% des cas, avec une dose comprise entre 60 et 65 Gy, et une chimiothérapie à base de sel de platine. Par ailleurs 4.83% des cas on bénéficié d’une radiothérapie exclusive. Une chimiothérapie néo adjuvante a été instaurée chez seulement 4% des cas, et tous les patient N+ on reçu une chimiothérapie adjuvante. Le protocole le plus utilisé était M-VAC. Les complications étaient dominées par l’infection chez les patients traités chirurgicalement, des complications digestives (59%) et hématologiques (32%) étaient rapportées chez les patients traités par chimiothérapie. Les complications de la radiothérapie étaient représentées par des cystites et des rectites radiques. Avec un recul moyen de 29 mois, une récidive tumorale a été notée chez 32 % des cas, et une progression été notée chez 18 % des patients et ceci dans un délai moyen de 11.5 mois.

Conclusion :
Le cancer infiltrant de la vessie est relativement fréquent dans notre pays, son pronostic est globalement mauvais chez nos patients du fait de plusieurs facteurs dont essentiellement le retard diagnostique, la fréquence des stades T3 et T4. Le traitement chirurgical curateur est la cystectomie qui permet un contrôle local dans 90 % des malades, cependant, elle ne permet qu’une survie globale de 50 % à 5 ans.

Introduction :
Le cancer du rein chez l’adulte est rare. Il est découvert à un stade métastatique dans 30% des cas. Le but de notre travail est d’étudier les résultats thérapeutiques et les facteurs pronostiques du cancer du rein métastatique.

Matériels et méthodes :
C’est une étude rétrospective menée sur 7 ans (2014-2020) dans le service d’oncologie médicale du CHU Habib Bourguiba de Sfax incluant tous les patients avec un carcinome à cellules rénales métastatique.

Résultat :
Nous avons colligé 21 patients dont l’âge moyen était de 58 ans. Onze patients étaient métastatiques d’emblée. Le poumon était le siège métastatique le plus fréquent (61,1 %). Le carcinome à cellules claires était le type histologique prédominant (66,6 %). Quatre-vingt-cinq pourcent des patients étaient de pronostic intermédiaire. La néphrectomie était réalisée chez 18 patients. Vingt patients avaient reçu un traitement systémique en 1ère ligne : sunitinib (71,4 %) et pazopanib (23,8 %). Deux patients avaient reçu un traitement de 2ème ligne (sorafénib ou everolimus). Un seul patient avait reçu une 3ème ligne thérapeutique par everolimus. La survie globale moyenne (SGM) était de 21,19 mois. Le mauvais pronostic selon IMDC (p=0.04), la présence de composante sarcomatoide ou rhabdoide (p = 0,002), de thrombus tumoral (p=0.001) et un OMS>=2 (p=0.001) étaient les facteurs indépendamment associés à un mauvais pronostic.

Conclusion :
Dans notre série, la SGM était proche de celle décrite dans la littérature (21 versus 28 mois). Elle était inférieure en cas d’un OMS>=2, de pronostic défavorable selon IMDC, d’un thrombus tumoral ou d’une composante sarcomatoide ou rhabdoide. Ces données sont concordantes avec celles de la littérature.

Introduction :
L’uro-tomodensitométrie est l’examen de référence dans la caractérisation du cancer du rein. Cependant, La sémiologie qui suggère une extension à la graisse périrénale est non spécifique. En plus, la densification de la graisse périrénale qui est la plus affirmative du stade cT3a est rarement détectée. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’intérêt de la tomodensitométrie préopératoire dans la prédiction de l’envahissement de la graisse périrénale dans le cancer du rein, en comparaison aux données histologiques des pièces opératoires.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, colligeant 102 patients sur une période de 6 ans. Les données cliniques, tomodensitométriques et histologiques ont été recueillies. On a défini la nécrose intra-tumorale en TDM SPC comme étant des plages mal limités hypodenses < 20 UH. L’envahissement de la graisse périrénale est défini par l’existence d’une densification, un rehaussement nodulaire au sein de la graisse, un aspect nodulaire ou lobulaire du tissu périnéphrétique avec des limites irrégulières. La recherche des facteurs prédictifs tomodensitométriques de l’envahissement de la graisse était effectuée en analyse univariée par le test Log rank puis en analyse multivariée.

Résultat :
La sensibilité et la spécificité du diagnostic tomodensitométrique du stade cT3a était respectivement de 67 % et 78%. Parmi les 46 tumeurs limitées au rein (pT1+pT2) , 12 (19%) étaient sur-évaluées en stade cT3 et parmi ces 12 cas de faux positifs, la graisse péri-rénale présentait un rehaussement dans neuf cas. Dans une analyse univariée, la présence d’une nécrose intratumorale (p=0,004), l’infiltration de la graisse (p=0,002), le rehaussement nodulaire (≥40 UH) (p=0,033) et les adénomégalies locorégionales (p=0,001) étaient des facteurs prédictifs d’envahissement histologique de la graisse. A l’analyse multivariée, seulement la nécrose intratumorale (p<0,001), le rehaussement nodulaire (p=0,02) et les adénomégalies (p<0,001) étaient retenus.

Conclusion :
La concordance entre la suspicion de l’envahissement de la graisse périrénale à l’imagerie et les données anatomopathologiques était faible. La présence d’un ou de plusieurs de ces paramètres scannographiques peuvent alarmer le radiologue vers un stade cT3a.

Introduction :
La cystectomie est le traitement de référence pour les tumeurs vésicales infiltrantes. Le choix de la dérivation urinaire dépend de critères liés à la tumeur et aux patients. La dérivation urinaire externe type Bricker est un montage fréquemment réalisé et faire partie de cette chirurgie mutilante qui change le schéma corporel. Le but de notre travail est d’étudier la qualité de vie des patients ayant eu une cystectomie avec dérivation type Briker.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée de janvier 2007 à décembre 2013 sur 70 patients traités par cystectomie totale pour un cancer infiltrant de la vessie avec dérivation urinaire type Briker. L’étude s’est basée sur un questionnaire contenant 35 questions inspirées du questionnaire validé et publié en France par Dr Christian Castagnola en janvier 1996. Un score de gêne a été établi à partir de la sensation de gêne et le malaise à effectuer certaines tâches dans la vie quotidienne (sur le plan professionnel, émotionnel et relationnel, le fonctionnement moteur…).

Résultat :
Soixante-deux pour cent des patients actifs avant l’intervention ont cessé de travailler après la mise en place d’une dérivation urinaire externe, devant la grande gêne ressentie sur les lieux du travail. Seulement 35 % des patients étaient globalement satisfaits de leurs interventions et de leurs dérivations urinaires externes au moment de l’enquête. Depuis l’intervention, 87 % des patients étaient très gênés dans la vie. La vie sexuelle a été beaucoup perturbée chez 89 % des patients, avec 85,5 % des patients ont déclaré que cela s’est répercuté sur leur relation de couple. Au total, 92 % des patients interrogés ont déclaré qu’ils n’aimaient plus leurs corps. Cependant, seuls deux patients ont consulté un psychiatre depuis l’intervention.

Conclusion :
Le caractère non continent de la dérivation urinaire ne permet pas la réinsertion du patient dans la vie socioprofessionnelle et est source de problèmes psychologiques. Une meilleure écoute des patients et une prise en charge multidisciplinaire associant urologues, stomathérapeutes et psychiatres sont importantes pour améliorer la qualité de vie du patient en post opératoire.

Introduction :
Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure représentent 5 à 10% des carcinomes urothéliaux. Le traitement de référence est la néphro-urétérectomie totale avec exérèse d’une collerette vésicale. Le but de notre travail était d’étudier les facteurs pronostiques pré et postopératoires de la survie globale.

Matériels et méthodes :
Nous avons réalisé une étude rétrospective qui a inclus les patients suivis pour une tumeur de la voie excrétrice urinaire supérieure, traités par une néphro-urétérectomie totale, entre 2005 et 2019 au service d’urologie de l’hôpital la Rabta de Tunis. Les patients qui avaient un antécédent de tumeur vésicale infiltrant le muscle, une métastase associée au moment du diagnostic et ayant eu une chimiothérapie ou une radiothérapie néoadjuvante avant la néphro-urétérectomie totale, étaient exclus. Une étude des facteurs pronostiques de la survie globale a été faite par une analyse univariée et multivariée selon le modèle de Cox.

Résultat :
Soixante-treize patients ont été éligibles pour la présente étude. La survie médiane après NUT était de 36 mois. Les taux de survie globale étaient de 97%, 75% et 58% à un, trois et cinq ans respectivement. En analyse univariée, l’âge≥70 ans (p=0,026), le performance status ≥1 (p=0,018), le groupe sanguin O (p=0,005), le rapport polynucléaires neutrophiles/lymphocytes ≥5 (p=0,043), la tumeur à double localisation urétérale et pyélocalicielle (p=0,005), le haut grade tumoral (p=0,003) et l’envahissement ganglionnaire (p=0,037) étaient des facteurs associés à la survie globale. En analyse multivariée, le performance status ≥1 (p=0,008), le groupe sanguin O (p=0,002), la tumeur à double localisation (p=0,016) et le haut grade tumoral (p=0,013) étaient des facteurs indépendants de mauvais pronostic.

Conclusion :
Dans notre étude, le performance status ≥1, le groupe sanguin O, la tumeur à double localisation et le haut grade tumoral étaient des mauvais facteurs pronostiques indépendants de la survie globale. De ce fait, nous préconisons l’inclusion du performance status dans l’évaluation de l’état général des patients.

Introduction :
La signification pronostique du rapport neutrophiles-lymphocytes (RNL) dans le carcinome rénal non métastatique est controversée. L'objectif de notre étude était d'évaluer la signification pronostique du rapport neutrophiles-lymphocytes préopératoire chez les patients atteints d’un cancer rénal non métastatique.

Matériels et méthodes :
Nous avons réalisé une analyse rétrospective monocentrique de tous les patients opérés d’un cancer rénal non métastatique entre janvier 2004 et décembre 2020. La survie sans récurrence et la survie spécifique ont été calculées. La signification pronostique du rapport neutrophiles-lymphocytes a été évaluée. La comparaison a été faite avec le test de Student et de Chi2, les différences ont été considérées comme significatives si p < 0,05. Les taux de survie étaient estimés par la méthode de Kaplan Meier.

Résultat :
Nous avons inclus 202 patients. Les patients ayant un RNL plus élevé avaient des tumeurs plus grandes (p = 0,03), un score ASA plus élevé (p = 0,014), des formes symptomatiques (p = 0,04), une différenciation sarcomatoide (p = 0,03) et une nécrose tumorale (p = 0,02). Les taux de survie sans récurrence et de la survie sans métastatses étaient significativement plus bas chez les patients avec rapport neutrophiles-lymphocytes élevé que chez ceux avec un rapport faible (p = 0,017 ; p = 0,036 respectivement). L'analyse multivariée a identifié le rapport neutrophiles-lymphocytes comme un prédicteur indépendant de survie sans récidive et de survie sans métastases (p = 0,021 ; p = 0,001 respectivement).

Conclusion :
Un rapport neutrophiles-lymphocytes plus élevé est associé à une tumeur rénale symptomatique avec un impact pronostique significatif à la fois pour la survie sans récurrence et survie sans métastases.

Introduction :
L’Hormonothérapie est souvent prescrite pour traiter le cancer de la prostate. Elle induit une castration chimique par les agonistes ou les antagonistes de la LH-RH seules ou en association avec les anti-androgènes. Notre étude concerne l’évaluation des prises en charge (PEC) de l’hormonothérapie, traitées au niveau interrégional, dans le cancer de la prostate. Les objectifs de notre étude sont: étudier les dépenses en produits de l’hormonothérapie à l’échelle nationale, évaluer le bénéfice d’un blocage androgénique complet (BAC) d’emblée sur l’évolution du cancer

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective des dossiers de PEC de l’hormonothérapie dans le cadre de cancer de la prostate au cours du premier semestre de l’année 2019.

Résultat :
Les dépenses nationales en produits de l’hormonothérapie sont de l’ordre de 6 058 000 dt au cours du premier semestre 2019 pour 2425 bénéficiaires. Décapeptyl 11.25 et Zoladex 10.8 font partis des « tops 10 » des molécules les plus pourvoyeuses de dépenses au niveau de la policlinique CNSS de SFAX pendant l’année 2019. Le nombre d’assurés sociaux PEC par le BAC d’emblée est de 73. L’évolution du cancer chez les bénéficiaires du BAC d’emblée était favorable dans 78% des cas. Cependant, 22% de cas de progression sous BAC d’emblée ont été reportés. 86.3% des prescripteurs étaient des urologues et 9.6 % étaient des oncologues.

Conclusion :
Le traitement du cancer de la prostate en particulier les produits de l’hormonothérapie (Décapeptyl et Zoladex) représentent une source importante de dépenses de la CNAM. Le BAC d’emblée est décrit dans nos dossiers pouvant être une source de dépenses supplémentaires sans avoir un bénéfice par rapport à l’hormonothérapie seule au détriment d’une morbidité plus lourde. L’harmonisation de la PEC du cancer de la prostate entre les différentes spécialités est une nécessité afin d’une bonne évolution de la pathologie et une rationalisation des dépenses.

Introduction :
Le but de ce travail est d’évaluer les particularités de ce cancer chez les sujets jeunes.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients suivis pour un adénocarcinome prostatique au service radiothérapie du CHU Habib Bourguiba sfax entre 2011 et 2018. Vingt-deux patients (12%) parmi 184 patients avaient un âge ≤ 60 ans. La survie sans métastases (SSM) et la survie sans rechute biochimique (SSRB) a été calculée depuis la date du fin du traitement jusqu’à la date d’apparition de métastases ou la date de rechute biochimique.

Résultat :
L’âge médian était de 54 ans (47-60). Trois patients (15%) avaient un antécédent familial de néoplasie prostatique dont deux du premier degré. Le taux du PSA initial médian était de 20,7 ng/ml (5-292).Le score de Gleason était à 7 chez 13 patients (62 %) dont 26,3% avaient un garde 4 majoritaire. La tumeur était classée en T3 chez 9 patients (40%). Un seul patient était métastatique d’emblée. L’évaluation du risque selon d’Amico retrouvait 10% des patients de risque intermédiaire et 45% des patients de haut risque. Le reste des patients 40% avaient des tumeurs localement avancées. Le traitement consistait en une chirurgie chez 6 patients (30%) Une radiothérapie- hormonothérapie a été instauré chez 14 patients (70%). La radiothérapie adjuvante était indiqué pour 4 patients vu les limites R1 pour 3 patients et un pT3 pour 1 patient. La dose de radiothérapie moyenne était de 72 Gy (64 -78 Gy). Après un suivi médian de 74mois (32–120), quatre patients avaient présenté une rechute métastatique. Aucun patient n’a présenté une rechute biologique isolée. La SSM et la SSRB à 5 ans était de 70%.

Conclusion :
Les cancers de prostate chez les sujets de moins de 60 ans semblent être agressifs du fait de stade localement avancé fréquent (40%) et de leur évolutivité métastatique

Introduction :
Le cancer du rein représente 3% des cancers de l'adulte .C’est le troisième cancer urologique après celui de la prostate et de la vessie. Il est caractérisé par sa radiorésistance et sa chimiorésistance. Les objectifs de notre étude sont étudier le profil épidémiologique, clinique et pronostique des patients traités par le Sunitinib et le Pazopanib.

Matériels et méthodes :
Étude rétrospective multicentrique descriptive des caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et pronostiques des patients présentant un cancer du rein traités par Sunitinib et/ ou Pazopanib au cours de l’année 2018.

Résultat :
Notre étude a inclus 87 patients. L'âge moyen était de 56 ans avec une nette prédominance masculine. Le carcinome rénal à cellules claires est la forme histologique prépondérante. 60 % étaient d'emblée au stade métastatique. 59 patients ont été mis sous sunitinib, 19 patients sous pazopanib et 9 patients ont bénéficié des 2 molécules. La réponse a été obtenue dans 60% des cas aussi bien sous Sunitinib que Pazopanib. Chez le groupe des patients sous Sunitinib, la survie sans progression était de 9 mois, et la survie globale était de 8 mois versus 3 mois et de 7 mois respectivement chez le groupe de patients sous Pazopanib

Conclusion :
Le cancer du rein est une affection grave engageant le pronostic vital, dont le diagnostic est fait à un stade tardif. Notre travail a montré une supériorité de l’efficacité du sutent® par rapport au votrient® contrairement à ce qui était décrit dans la littérature (nombre de patients est faible, de même Pazopanib est récemment introduite et le recul est insuffisant pour cette molécule …)

Introduction :
Les enfants atteints de dysplasie rénale multi-kystique (DRMK) nécessitent un suivi régulier en raison du risque de développer une lésion néoplasique telle une tumeur de Wilms. Bien que ce risque soit mal défini et controversé, nous rapportons un cas rare qui ravive ce débat chez un garçon de 8 ans chez qui une malignité s'est développée sur une DRMK.

Matériels et méthodes :
Un garçon de 8 ans sans antécédents. On lui a découvert fortuitement une masse du flanc droit. L'échographie et la tomodensitométrie ont montré une masse tissulaire de 9*6 cm contenant quelques zones de nécrose, bien circonscrite, bien encapsulée aux dépens probablement rein droit. Il n'y avait pas de lésions secondaires. L'IRM a confirmé la présence de cette masse et l'absence de parenchyme rénal normal. Une biopsie scannoguidée a été réalisée révélant un néphroblastome sans signe d'anaplasie. Le patient a reçu une chimiothérapie préopératoire. Le contrôle tomodensitométrique après la chimiothérapie a montré une régression de la masse rénale droite avec une réponse estimée à 75%. Une néphrectomie droite a été réalisée. En peropératoire, l'uretère était atrétique sans visualisation du parenchyme rénal macroscopiquement sain. L'examen anatomopathologique a révélé un résidu post-chimiothérapie d'un néphroblastome rénal droit avec un effet thérapeutique estimé à 80%. La tumeur viable était formée par une composante épithéliale (60%) et blastémateuse (40%) sans aucun signes d'anaplasie. Le tissu rénal non tumoral présentait des lésions de DRMK. Le patient a eu une chimiothérapie post opératoire avec une bonne évolution clinique et radiologique.

Résultat :
L’association entre la DRMK et la tumeur de Wilms a été rarement rapportés. Devant le risque de dégénérescence maligne des cellules dysplasiques, une surveillance minutieuse des enfants atteints de DRMK est indispensable. Néanmoins, des études prospectives à long terme seront nécessaires pour confirmer ce risque.

Conclusion :
description d'une association rare de néphroblastome et d'une dysplasie rénale multikystique

Introduction :
Le cancer de la prostate (CP) est le troisième cancer de l’homme en Tunisie; d’où la décision de la CNAM de faciliter l'accès aux soins en décentralisant le traitement des dossiers de médicaments spécifiques du CP.

Matériels et méthodes :
Objectif Décrire les spécificités épidémiologiques des assurés CNAM ayant déposé des dossiers de médicaments spécifiques pour CP aux centres CNAM de Gabès et évaluer l'impact de la décentralisation du traitement de ces dossiers. Méthodes Etude descriptive rétrospective des dossiers de médicaments spécifiques pour CP déposés aux centres CNAM Gabès ville et Elhamma, après décentralisation (2ème semestre 2021).

Résultat :
38 assurés ont été retenus pour l’étude. L’âge moyen était 78,5 ans [50;97]. 47% des assurés étaient de Gabès et 23% d’Elhamma. 55.% avaient un adénocarcinome localement avancé, 37% avaient un adénocarcinome localisé et 8 % avaient des métastases osseuses et/ou ganglionnaires. Le score de Gleason n’était pas mentionné dans 42% des dossiers, le Grade Group était à 4 chez 29% des assurés, 5 chez 13% ,1 chez 8%, 3 chez 5% et2 chez 3%. 63.% des assurés prenaient du Zoladex10.8 ; 29% du Decapeptyl11.25, 8 % recevaient d’autres associations médicamenteuses. L’évolution de notre population sous traitement était respectivement bonne: 76% ; mauvaise: 18.4% et 5.6% étaient décédés. Les délais de traitement des dossiers se sont nettement améliorés après décentralisation : le délai moyen est passé de 24 jours (médiane 19.5) à 17 jours (médiane 13.5). 91% des assurés ont exprimé leur satisfaction du processus de décentralisation. Le motif d'insatisfaction des 7% restants était externe à ce processus notamment la dispensation de ces médicaments qui est encore centralisée.

Conclusion :
En vue de contribuer à une meilleure accessibilité des patients cancéreux à leurs soins, la CNAM a opté pour une politique de décentralisation des médicaments spécifiques en l’occurrence pour le CP; une stratégie qui s'annonce visiblement prometteuse.

Introduction :
La mesure de la qualité de vie (QDV) liée à la santé contribue à évaluer l’impact d’une maladie du point de vue des patients qui sont les mieux placés pour le faire.

Matériels et méthodes :
Objectifs Évaluer la QDV des assurés CNAM atteints de cancer de prostate (CP) sur la région de Gabès. Méthodes Etude descriptive rétrospective des demandes de médicaments spécifiques pour CP déposées aux centres CNAM de Gabès ville et d'Elhamma pendant le 2ème semestre 2021. L'outil utilisé pour évaluer la QDV était le questionnaire de santé validé EQ-5D-3L.

Résultat :
29 dossiers ont été retenus. Les assurés ont été contactés par deux médecins conseils par voie téléphonique. La médiane d'âge des assurés était 79 ans [50;97]. La médiane d'ancienneté de la maladie était de 4ans [1,10]. L'évolution chez 20.7% était marquée par un échappement ou une métastase. Les réponses aux 5 items du questionnaire étaient comme suit: Pour la mobilité, 51.7% n'avaient aucun problème pour se déplacer à pied contre 10.3% qui étaient obligés de rester alités. En matière d'autonomie 86 % n'avaient aucun problème pour prendre soin de soi contre 7% qui se trouvaient incapables de se laver ou de s'habiller seuls. Pour les activités courantes; 48.3% avaient des problèmes pour accomplir ces activités et 10.3% étaient incapables de les effectuer. 45% avaient des douleurs et/ou gêne modérée(s) contre 27% qui avaient une douleur et/ou gêne extrêmes. Enfin, 58 % souffraient d'anxiété et/ ou de dépression. Sur une échelle de 0 à 100, où 0 correspond à la pire santé qu'ils puissent imaginer et 100 à la meilleure, la moyenne de notre population ont répondu 51.2% [10%,90%].

Conclusion :
La QDV des patients atteints de CP s’altère significativement. Son amélioration est une priorité: Une approche qui doit englober outre les éléments médicaux stricto sensu, les déterminants de santé physique et psychique.

Introduction :
Les tumeurs germinales malignes représentent plus de 90 % des cancers du testicule et possèdent un taux élevé de rémission si traitées précocement. L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques épidémiologiques, anatomocliniques et thérapeutiques.

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive étalée sur la période allant du premier semestre2012 jusqu’au septembre2021colligeant 11 patients traités au service d’oncologie médicale de CHU Fattouma Bourguiba de Monastir pour des tumeurs germinales testiculaires.

Résultat :
L’âge moyen de patients inclus était de 31 ans [19-48ans]. Un seul patient avait un antécédent de séminome testiculaire traité par chirurgie. Les 2 motifs de consultation les plus fréquents étaient les douleurs testiculaires (4 patients) et la tuméfaction testiculaire (4 patients). Le délai moyen de consultation était 2 mois [1-6mois]. Neuf patients ont réalisé une échographie testiculaire et un scanner thoraco-abdomino-pelvien avant le traitement chirurgical. La chirurgie type orchidectomie par voie haute a été réalisée d’emblée chez tous les patients, dont le type histologique chez 6 patients(54,5%) était un séminome testiculaire (TGS) et chez 5 patients (45,4%) une tumeur testiculaire germinale non séminomateuse (TGNS). La taille moyenne des nodules testiculaires était 5 cm [1-9cm]. Pour les TGS, 4 patients avec un stade I avec facteurs de mauvais pronostic ayant reçu une chimiothérapie par une cure de carboplatine AUC7 et un seul patientavait une tumeur métastatique de bon pronostic avait reçu une chimiothérapie par 3 cures bléomycine-étoposide-cisplatine (BEP). La radiothérapie n’a pas été administrée chez aucun de nos patients ayant une TGS. Pour les TGNS, un patient avait un stade I sans facteurs de mauvais pronostic a eu une surveillance rapprochée et 5 patients avaient une maladie métastatiquede bon pronostic ont reçu une chimiothérapie par 3 cures BEP. La chirurgie des masses résiduelles a été envisagée chez un seul patient .Apres un recul moyen de 35 mois,une rémission complète était observéechez 10 patients alors qu’un seul patient a présenté une rechute à distance après12 mois d’où il a été traité par deux lignes de chimiothérapie (3 cures Velbé-Ifosfamide-cisplatineen 2 ème ligne et 3 cures docetaxel-carboplatine en 3 ème ligne puis le patient a été décédé.

Conclusion :
Les tumeurs germinals sont des tumeurs de bon pronostic si leur classification initiale est précise et leur prise en charge est précoce et adaptée avec une surveillance rigoureuse.

Introduction :
Collecting Duct Carcinoma is a rare variety of Renal Cell Carcinoma. It is characterized by the lack of early-warning signs and diverse clinical manifestations resulting into a high proportion of patients with metastases. Due to its rarity, Collecting Duct Carcinoma remains one of the least known subtypes of Renal Cell Carcinomas with a few references available about the subject. The aim of our study is to describe the main clinical and pathological characteristics of the Bellini Duct Carcinoma with a literature review

Matériels et méthodes :
We conducted a retrospective, descriptive and analytical study about 19 patients treated in Sfax city between 2001 and 2020 and we excluded patients who had missing or incomplete medical records. We contacted all the pathological laboratories in the city of Sfax registered in the Regional Medical Council, searched for exams on biopsy or nephrectomy specimens in order to complete a survey about their condition, treatment approaches and evolution. Statistical analysis was performed using SPSS version 22.

Résultat :
The average age was 56.95 (14-76) and the sex ratio was 2.16. Fourteen of our patients had a medical background and seven patients were smokers. Most of the cases (17 patients) were symptomatic. Flank pain was the most frequent symptom found in 17 cases. Seven patients had a positive mass lumbar contact. CT-Scan data showed an average tumor size of 8.2 cm (range 3-17cm). Surgery was performed among 94.7% of the patients, one out of 18 surgical treatment was a partial nephrectomy while the rest were radical nephrectomy. All patients had a Collecting Duct Carcinoma confirmed diagnosis with a pathological exam while only sixteen cases were followed by an immunophenotypic study. From the whole patients, 47.4% had synchronous metastases and the pulmonary location was the most frequent (5 cases). The average overall survival was 34 months and only 21.1% of patients were still alive at their last follow-up consultation.

Conclusion :
The optimal management of Collecting Duct Carcinoma after performing surgery seems to be vigilant surveillance with clinical and radiologic follow-up. This will require the collaboration of Urologists, Pathologists and Medical Oncologists and may lead to establish a recent shift in this paradigm towards a more controlling oncological outcome.

Introduction :
La néphrectomie élargie (NE) a été depuis longtemps considérée comme le traitement standard pour les patients atteints de carcinome à cellules rénales. Toutefois les patients atteints de tumeurs rénales bilatérales ou ceux présentant une insuffisance rénale, la chirurgie conservatrice (CC) a été souvent effectuée pour éviter ou retarder le recours à la dialyse. Le but de notre travail est de discuter la prise en charge du carcinome à cellules rénales chez les patients âgés de 65 ans et plus et évaluer le devenir oncologique et fonctionnel rénal après néphrectomie élargie et chirurgie conservatrice chez ces patients.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 75 cas de carcinomes à cellules rénales chez des patients âgés de 65 ans et plus, colligés dans le service d'urologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax sur une période de 26 ans entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2015

Résultat :
L’âge moyen était de 72.44 ans. Le sexe ratio : 1.20. Les facteurs de comorbidité étaient dominés par la pathologie cardiovasculaire. La découverte fortuite était dans 14.9% des cas. L’examen physique a montré une masse rénale donnant le contact lombaire dans 20.5% des cas. L’exploration radiologique avait montré une taille tumorale moyenne de 7.14 cm avec un développement exophytique dans 77.5% des cas. La néphrectomie élargie était réalisée dans 46 cas (61.33%) et la chirurgie conservatrice dans 29 cas (38.66%). Après une analyse uni variée des différents paramètres clinico-radiologiques et anatomopathologiques, la présence ou non de lombalgie (p=0.034), de masse donnant le contact lombaire (p=0.022), le développement tumoral exo ou endophytique (p=0.002), la densité tumorale (p=0.026), la taille tumorale (p=0.027) et l’aggravation de la fonction rénale (p=0.007) paraissent comme des facteurs pronostiques déterminants dans le choix de la technique opératoire chez les patients âgés atteints de carcinome à cellules rénales stade localisé.

Conclusion :
: Le devenir oncologique après chirurgie conservatrice versus radicale est similaire chez les patients âgés atteints de carcinome à cellules rénales stade localisé. Cependant, le devenir fonctionnel rénal reste le seul facteur déterminant du choix mettant au profit la chirurgie de préservation néphronique.

Introduction :
Au cours des dernières décennies, des progrès rapides dans la gestion chirurgicale du carcinome à cellules rénales stade localisé ont eu lieu. La chirurgie conservatrice a remplacé la néphrectomie radicale devenant le traitement de choix pour les masses rénales de petite taille puisqu’elle offre une meilleure fonction rénale postopératoire, un taux de mortalité cardiovasculaire moindre, tout en assurant un contrôle oncologique adéquat comparativement à la NE.

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective de 180 cas de carcinomes à cellules rénales stade localisé chez des patients opérés par NE ou CC, colligés dans le service d'urologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax sur une période de 26 ans entre le 1er janvier 1990 et le 31 décembre 2015.

Résultat :
Le taux d’anémie était plus important dans le groupe 2 (p=0,032). La clairance moyenne de créatinine était 78,07 ± 26,08 dans le G1 et de 78,76 ± 28,19 dans le G2 sans différence significative.La durée moyenne de suivi varie de 12 à 195 mois avec une moyenne de 56,27 mois. Une aggravation rénale globale a été notée chez 69 patients (38,3%) sans différence significative entre les deux groupes. La moyenne de survie sans aggravation de la fonction rénale était de 67,2±2,28 mois sans différence significative entre les deux groupes p=0,323.L’âge (p<0,001), le score ECOG (p=0,008), le stade T (p=0,04), le stade d’IRC préopératoire (p<0,001), et l’indication de CC (p=0,009) étaient les facteurs influençant la survenue d’aggravation de la fonction rénale. Après analyse multi variée, seul l’âge (p<0,001) et le stade T (p=0,001) étaient retenus. Les facteurs influençant la survie sans aggravation de la fonction rénale était l’âge pour l’analyse uni variée (p<0,001), l’âge et le stade T pour l’analyse multi variée (p<0,001, p=0,045 respectivement). La SG à 5 ans était évaluée à71,6% (G1 : 56% vs G2 :75,2% ; p=0,168). En analyse uni variée, les facteurs qui influençaient la survie globale était l’âge (p<0,001), le stade T (p=0,016) et la survenue d’aggravation de la fonction rénale en postopératoire (p<0,001). Après analyse multi variée, seul l’âge (p<0,001) et la survenue d’aggravation de la fonction rénale en postopératoire (p=0,031) étaient retenus. La survie sans progression à 5 ans était de 82,3% (G1 :86,7% vs G2 :79% ; p=0,09). Les facteurs qui influençaient la survie sans progression en analyse uni variée étaient l’âge (p<0,001), la présence de comorbidités (p=0,04) et la survenue d’aggravation de la fonction rénale en postopératoire (p<0,001), et le stade T (p=0,002). Après analyse multi variée, les facteurs retenus étaient l’âge (p<0,001), la présence de comorbidités (p=0,005) et la survenue d’aggravation de la fonction rénale en postopératoire (p=0,011).

Conclusion :
Les résultats oncologiques après chirurgie conservatrice versus radicale étaient similaires chez les patients atteints de carcinome à cellules rénales stade cliniquement localisé. En revanche, le devenir fonctionnel rénal parait le seul facteur déterminant du choix mettant au profit la chirurgie de préservation néphronique essentiellement dans la sous population âgés de 65 ans.

Introduction :
Les kystes atypiques du rein pose le problème du potentiel de malignité du kyste. De ce fait, le risque d’erreur existe malgré le recours aux moyens de radiologique moderne. La classification de Bosniak reste à ce jour la classification de référence. L’objectif de ce travail est d’évaluer la proportion de cancer kystique chez les patients porteur de kyste atypique après l’opération chirurgicale.

Matériels et méthodes :
Nous avons effectué une étude rétrospective, descriptive de 38 patients que l’imagerie a conclus à un kyste atypique du rein, puis qui ont bénéficié d’une opération chirurgicale. Les critères d’analyse sont : l’âge, le sexe, la localisation de l’atteinte, la latéralité de l’atteinte, les résultats biologiques, les résultats radiologiques, le type de Bosniak, l’acte chirurgical effectué, et enfin, les résultats à l’examen anatomopathologique.

Résultat :
Dans notre étude, selon la classification de Bosniak, on a retrouvé 6 cas kystes rénaux Bosniak II, 2 cas de Bosniak IIF, 11 cas Bosniak III et 19 cas Bosniak IV. Après le traitement chirurgical des différents kystes atypiques du rein, l’étude anatomopathologique des différentes pièces opératoires a montré : absence de cancer dans les kystes Bosniak II(0%), 1 cas de cancer pour les kystes Bosniak IIF (50%), 3 cas de cancer pour les kystes Bosniak III (20%) et 18 cas de cancer parmi les kystes Bosniak IV(94.7%).

Conclusion :
La classification de Bosniak est à ce jour la classification de référence. Le type I, et II de Bosniak ne nécessitent généralement pas de surveillance. Le type IIF doit bénéficier d’une surveillance rapprochée du fait du potentiel de Malignité. Et enfin, le type III, et IV de Bosniak représentent une indication opératoire formelle.

Introduction :
Le néphroblastome métastatique est une forme hétérogène avec une survie qui peut dépasser 90% grâce a la prise en charge multidisciplinaire. Objectif : Ce travail a pour objectif d’évaluer les résultats thérapeutiques de notre population.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 22 patients, traités pour Néphroblastome métastatique au service d oncologie médicale Farhat hached [Janvier 1994 et Décembre 2020].L’analyse statistique a été faite selon le logiciel SPSS20.L’analyse de survie a été faite selon la méthode de Kaplan Meier et les facteurs pronostiques selon la méthode log Rank. Les patients ayant un néphroblastome métastatique représentent 26.19% avec un âge moyen de 4 ans 8 mois (8mois–8ans) et une prédominance féminine (81.8%). Le principal motif de consultation était la découverte d’une masse abdominale (65 %). Les localisations secondaires pulmonaires isolées ont été retrouvées chez 15 patients (68,18%), associées à des lésions hépatiques chez 3 patients (13,63%) et des métastases hépatiques isolées chez 4 patients soit 18,18 %. Le diagnostic était clinico-radiologique chez 68.18%. La chimiothérapie néoadjuvante a été indiquée chez 21 malades. Une réponse partielle a été observée chez 20 malades. Tous les malades ont bénéficié d’une néphrectomie élargie. L’histologie était favorable chez 3 patients, intermédiaire chez 13 patients et défavorables chez 5. Tous les malades ont reçu une chimiothérapie post opératoire. La RT a été indiquée chez 11 patients. L’évolution a été marquée par des rechutes dans 36.3% des cas. Quinze décès ont été recensés dans cette série (68,18 %). La survie globale pour le néphroblastome métastatique est 33.3% vs 76.7% pour le stade localisé (p=0.00). Les facteurs pronostiques pour la survie n’ont pas montré de différence significative quelque soit le site de métastase, le nombre, et le risque histologique.

Résultat :
-

Conclusion :
Les résultats obtenus ne sont pas conformes avec les résultats de la SIOP. Le traitement local des métastases reste un défi à relever.

Introduction :
Le néphroblastome est la tumeur rénale la plus fréquente chez l’enfant. La localisation bilatérale synchrone est rare, elle représente 4 à 8% des cas. Cette rareté explique la variabilité des schémas thérapeutiques. L’objectif de cette étude est d’analyser les caractéristiques cliniques, les résultats thérapeutiques et les différents facteurs pronostiques.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective de 12 cas de néphroblastome bilatéral synchrone, colligés dans le service de carcinologie Sousse sur une période de 25 ans.

Résultat :
84 cas de néphroblastome ont été pris en charge. La localisation bilatérale synchrone a intéressé 12 patients soit une prévalence de 14,2 %. L’âge moyen de diagnostic est 30 mois(14-60mois). Il existe une légère prédominance féminine avec un sex ratio 0,71. La principale circonstance de découverte était une masse abdominale (69.2%). La biopsie a été indiquée chez 4 patients. 2 patients étaient métastatiques aux poumons d’emblée (16,66%). La PEC a été faite selon les recommandations de la société internationale d’oncologie pédiatrique et tous les patients ont bénéficié d’une chimiothérapie préopératoire avec une durée moyenne de 8,4 semaines (1-15 semaines). La Doxorubicine était associée pour 3 patients après 4 semaines de traitement devant l’absence de régression de la masse tumorale. La chirurgie a intéressé 11patients (un enfant était décédé en phase de chimiothérapie). Elle était dans 2 temps dans 2 cas. Elle n’a pas intéressé le rein gauche dans deux cas où l’exploration peropératoire n’a pas objectivé des lésions tumorales macroscopiquement évidentes. Une néphrectomie unilatérale plus tumorectomie a été pratiquée chez 5patients. 3 patients ont eu une chirurgie conservatrice bilatérale. L’histologie a été défavorable dans 27.3% et une néphroblastomatose a été identifiée chez 5 malades. Une rechute locale et métastatique a été observé chez 2 patients. Huit enfants étaient vivants.

Conclusion :
Grâce aux progrès thérapeutiques, la survie globale à 5 ans est actuellement de 85 à 90%.