Introduction :
L’objectif de notre travail était de décrire le profil de toxicité et l’adhérence à la chimiothérapie périopératoire (CPO) chez des patients traités pour adénocarcinome gastrique non métastatique (AGNM).

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive chez 29 patients traités pour AGNM par CPO entre 2011-2018. Nous avons relevé le profil de toxicité, l’adhérence et la survie des différents protocoles de chimiothérapie néo/adjuvante.

Résultat :
Les protocoles prescrits étaient à base de bithérapie chez 18 patients (EOX=6, FOLFOX=6, LV5FU2=5, XELOX=1) et trithérapie chez 11 patients (FLOT=6, TPFm=5). Les taux de neutropénie G3-4 étaient de 22,2% en cas de bithérapie et 72,7% en cas de trithérapie (p=0,007) aboutissant à un retard de cure de 22,2% vs 90,9%, p<0,0001 respectivement. L’adhésion globale était de 80,9% en cas de bithérapie et 61,1% en cas de trithérapie p=0,018. Il n’y avait pas de différence en terme de réponse histologique complète (0%) ni en chirurgie R0 (100% vs 90,9%, p=0,193) après trithérapie comparativement à la bithérapie. Trois patients qui ont eu une trithérapie en néoadjuvant, ont eu une désescalade thérapeutique par FOLFOX en post-opératoire. La survie médiane des patients ayant reçu une bithérapie était de 30 mois, vs 36 mois, p=0,074 en cas de trithérapie.

Conclusion :
FLOT et TPFm sont des protocoles d’intensification qui n’étaient pas associés à une survie plus prolongée avec plus d’hémato-toxicité et une mauvaise adhésion au traitement.

Introduction :
L’adénocarcinome gastrique (AG) est un cancer de mauvais pronostic malgré une chirurgie +-radio-chimiothérapie. L’objectif de notre travail était d’étudier les facteurs pronostiques de l’AG opéré par chirurgie curative.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 53 patients traités par chirurgie curative et chimiothérapie périopératoire (CPO) ou adjuvante seule ou radiochimiothérapie adjuvante entre juin 2011 et juin 2018. Nous avons identifié les facteurs corrélés à la survie globale (SG) et la survie sans rechute (SSR).

Résultat :
Les taux de SG à 1 an, 3 ans et 5 ans étaient respectivement de 86%, 50% et 33%. Le taux de SSR était de 59% à 1 an et de 37% à 3 ans. Les principaux facteurs corrélés à la SSR étaient l’envahissement ganglionnaire (p=0,023), le grade peu différencié (p=0,014) et la perte de poids>10%(p=0,044). En analyse univariée, la SG était impactée par la perte de poids>10% (p=0,002), le ratio ganglionnaire>25% (SG=40mois vs 18mois, p=0.024), le grade histologique (p=0,033) et la poursuite de la chimiothérapie en post opératoire (51mois vs 16mois, p=0,002). Il n’y’avait pas de différence en SSR et SG entre les 3 protocoles thérapeutiques (p=0,344 et p=0,601 respectivement). En multivarié, seule la perte de poids et la poursuite de la chimiothérapie étaient des facteurs pronostiques indépendants de SG (p=0,011, p=0,043 respectivement).

Conclusion :
Le pronostic de l’AG opéré dépend des facteurs histologiques de la pièce opératoire. La chimiothérapie doit être poursuivie en post-opératoire dans la mesure du possible.

Introduction :
L’amputation abdominopérinéale (AAP) représente le traitement de choix des cancers anaux et du bas rectum.Classiquement, elle se termine par une colostomie iliaque gauche définitive.La colostomie périnéale pseudo continente (CPPC) est une technique de reconstruction périnéale. Notre objectif était d’étudier les résultats carcinologiques de cette technique.

Matériels et méthodes :
Nous avons inclus 140 patients opérés par une AAP avec CPPC à l’institut Salah Azaiez sur une période de 24 ans de 1994 à 2018

Résultat :
On a recensé 315 patients opérés par une AAP dont 140 ont bénéficié de la CPPC(44,4%). L’âge moyen était de 56,8 ans. Il n’y avait que 4 cas de carcinome épidermoide de la marge anale (2,8%), le reste des patients avaient tous des adénocarcinomes du bas rectum. Les modalités thérapeutiques consistaient une chirurgie seule dans 12,8%, une association radio-chirurgicale dans 77,2%. Le traitement néo-adjuvant était basé sur une radiothérapie hypofractionnée type flash dans 45 cas (32,1%), une radiothérapie en étalement classique seule dans 9 cas (8,3%), et une radio-chimiothérapie concomitante dans 61 cas (43,8%). Une exentération postérieure a été associée dans 13 cas (9,2%). La voie d’abord était une laparotomie dans 125 cas (89,2%). La tumeur était peu évoluée (T1-T2) dans 24,2% et localement évoluée (T3-T4) dans 69,2% des cas. Dans 5,7% des cas, la pièce était classée ypT0.Les ganglions étaient envahis chez 72 malades (51,4%). Après un recul moyen de 48 mois, 92 patients n’avaient pas présenté de récidive (65,7%). Cependant, une récidive locorégionale(RLR) a été isolée chez neuf patients (6,4%) etassociée à une récidive à distance chez 12 patients (8,5%). Des métastases isolées ont été développées chez 20 patients (14,1%). Sept patients étaient perdus de vue immédiatement après la chirurgie (5%).

Conclusion :
La CPPC était une bonne technique de reconstruction périnéale avec de bons résultats carcinologiques.

Introduction :
Les tumeurs malignes des organes digestifs (TMOD) désignent l’ensemble des tumeurs malignes qui se développent avec comme point de départ le tube digestif ou les glandes qui lui sont annexées, le foie ou le pancréas. L’objectif de cette étude était de déterminer le profil épidémio-clinique des hospitalisations pour TMOD dans le Sud Tunisien et d’étudier leurs tendances chronologiques.

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant inclus tous les patients hospitalisés pour TMOD dans le CHU Hédi Chaker Sfax Tunisie, durant la période 2005-2018. Le recueil des données était fait dans le cadre de l’enquête continue de la morbidité et de la mortalité hospitalière.

Résultat :
Parmi 148596 admissions, 672cas ont été hospitalisés pour TMOD (0,45%), soit un taux d’incidence globale (TIG) de 3,2 cas/10000 hospitalisations. Leurs médiane d’âge était de 63 ans (Intervalle Interquartile=[51-72 ans]). Le sex-ratio (Hommes/femmes) était de 1,7. Les formes cliniques les plus fréquentes des CD étaient les tumeurs malignes hépatiques et des voies biliaires intrahépatiques (TMVBIH) (157 cas;23,4%), les tumeurs malignes gastriques (TMG) (126 cas;18,8%), du rectum (TMR) (126 cas;18,8%) et du pancréas (TMP) (76 cas ; 11.3%). Le CHVBIH était statistiquement plus fréquent chez les sujets d’âge>60 ans (Odds Ratio=1,91;p=0,042). L’étude des tendances chronologiques a montré que le TIG des TMOD était stable entre 2005 et 2018 (rho= 0,5; p=0,4). Cependant, il a fortement augmenté de façon significative(rho=0,83;p<0,001) pour le CHVBIH, allant de 2 cas/100000 hospitalisations en 2005 jusqu’à 10,7 cas/100000 hospitalisations en 2018. Les hospitalisations pour TMR ont diminué de façon significative (rho= (-0,55);p=0,04). Les TMG et les TMP de pancréas ont gardé une allure stable au cours du temps ((rho=0,4; p= 0,8)(rho= 0.6 ; p=0,2), respectivement). Le taux de létalité-hospitalière était de 7,5%(51 décès).

Conclusion :
Il ressort de cette étude que les TMOD restent une cause notable de morbidité et de mortalité hospitalière au Sud Tunisien, avec une gravité variable selon la forme clinique. Une stratégie multidisciplinaire de dépistage et de diagnostic précoce demeure indispensable afin de mieux gérer leur progression épidémiologique.

Introduction :
La chimiothérapie adjuvante (CTA) dans les cancers coliques localisés (CC) a permis une amélioration de leur pronostic. Elle est indiquée dans les stades III et les stades II de mauvais pronostic. L’objectif de ce travail est d’étudier les caractéristiques épidémio-cliniques et les résultats thérapeutiques dans les CC après une CTA

Matériels et méthodes :
Nous avons colligé tous les patients ayant reçu CTA pour un CC entre 2010 et 2018 dans le service de carcinologie médicale du CHU Habib Bourguiba, Sfax. Nous avons relevé les données cliniques et les résultats thérapeutiques

Résultat :
Cent trois patients ont été inclus. L’âge moyen était de 57 ans [21-83 ans]. L’occlusion intestinale était la circonstance de découverte la plus fréquente (42,6%). Le siège tumoral le plus fréquent était le sigmoide (38,8%). L’examen anatomopathologique a trouvé un adénocarcinome liberkuhnien bien différencié dans 50,5% des cas. Les tumeurs étaient classées stade II et III dans respectivement 42,7% et 57,3% des cas. Le délai moyen de début de la CTA était de 56 jours. Les protocoles les plus utilisés étaient le FOLFOX (68,9%), LV5FU2 (19,4%) et le XELODA (9 ,7%). La neuropathie périphérique était la toxicité la plus rapportée (62,1 %). Une rechute a été observée chez 15% des patients avec un délai moyen de 15 mois. La survie globale (SG) moyenne était de 58,6 mois et la SG à 5 ans était de 85,8%.

Conclusion :
La CTA a permis l’amélioration du pronostic des CC localisés mais elle garde une toxicité importante. Une désescalade thérapeutique pourrait être nécessaire chez certains patients.

Introduction :
Le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR), marqueur d’une réponse inflammatoire systémique, a été identifié comme un facteur de mauvais pronostic dans le cancer colorectal métastatique (CCRm) avec des métastases non résécables. L’objectif de cette étude était d’évaluer ce rapport chez les patients du Sud Tunisien.

Matériels et méthodes :
Une étude rétrospective a été menée au service d'oncologie médicale de Sfax, incluant 55 patients traités pour CCRm avec des métastases non résécables, entre 2014 et 2018. Le NLR a été évalué et corrélé à la survie. Le NLR a été défini comme élevé si ≥3 et faible si < 3.

Résultat :
L'âge médian était de 57 ans. Le sex-ratio était de 1,29. La localisation de la tumeur primitive était colique dans 60% des cas. Une atteinte ganglionnaire locorégionale était notée chez 42 patients, soit 76,4% des cas. Les sites métastatiques étaient multiples dans 56,4% des cas. Le foie était le site métastatique le plus fréquent, dans 74,5% des cas. Tous les patients étaient traités par au moins une ligne de chimiothérapie. Une thérapie ciblée était administrée chez 9 patients, soit 16,4% des cas. Le NLR pré-thérapeutique était ≥3 chez 31 patients, soit 56,4 % des cas. La médiane de la survie globale (SG) était de 20 mois. La SG à 3 ans et à 5 ans était de 16 % et 6,9 % respectivement. Le taux de NLR ≥3 était associé à une SG plus faible (SG à 3 ans de 9,7% vs 25,3%, p=0,045). Les autres facteurs de pronostic étaient un PS ≥2 (p<0.001), la présence de métastases extra-hépatiques (p=0.043) et la présence d’une atteinte ganglionnaire locorégionale (p=0.045).

Conclusion :
Conformément aux données de la littérature, notre étude a montré le rôle pronostique du NLR chez les patients atteints de CCRm, montrant un mauvais pronostic en cas de NLR élevé.

Introduction :
La duodénopancréatectomie céphalique est une intervention lourde, elle se caractérise par une mortalité élevée, et par une morbidité qui reste importante. Notre objectif était de dégager les taux de morbidité et de mortalité post opératoires immédiates, et d’analyser leurs facteurs de risque.

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective, menée au service de chirurgie « A » de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, qui a colligé les patients qui ont eu une duodénopancréatectomie céphalique entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2015. Les critères de jugement étaient la mortalité postopératoire, la morbidité opératoire ainsi que leurs facteurs de de risque.

Résultat :
Nous avons colligé 44 patients. Le taux de mortalité était de 18,1%. Le taux de morbidité globale était de 50%. En analyse uni-variée, l’âge >70 ans (p=0,04), l’hémorragie per opératoire (p=0,03), l’hémorragie post opératoire (p=0,03), l’assistance respiratoire post opératoire (p=0,04) et la reprise chirurgicale (p=0,03) étaient significativement associés à la mortalité. Le tabagisme (p=0,03) était significativement associé à la morbidité globale. Un canal de Wirsung de diamètre inférieur à 3mm (p=0,03) et un parenchyme pancréatique mou (p=0,04) étaient prédictifs de survenue de fistule pancréatique. La fistule pancréatique était significativement associée à la présence d’un foyer septique intra péritonéal (p=0,0024).En analyse multi-variée, l’âge >70 ans avec p= 0,025,OR=1,37,IC 95% [1,43-187,6] et l’assistance respiratoire post opératoire avec p =0,011,OR= 1,24 et un IC a 95% [1,77-86,5], étaient des facteurs indépendants de mortalité. Le tabagisme était un facteur indépendant associé à la morbidité globale avec p=0,02, OR=8, 0, IC a 95% [1,37-66,3].

Conclusion :
Le taux de mortalité ainsi que le taux de morbidité restent élevés dans notre pays. L’instauration de centres experts de la chirurgie pancréatique, la meilleure sélection des patients, l’amélioration des techniques chirurgicales et de la prise en charge post opératoires pourront diminuer ces taux.

Introduction :
Several studies have evaluated the interest of inflammatory markers as prognostic indicators for pancreatic cancer. The aim of this work was to investigate the utility of the lymphocyte/monocyte ratio (LMR) as a prognostic factorin Tunisian advanced pancreatic cancer.

Matériels et méthodes :
This is a retrospective study including 31 patients diagnosed and treated for locally advanced or metastatic pancreatic cancer, at the medical oncology department at Habib Bourguiba university hospital in Sfax,between 2011 and 2017. LMR was calculated by using the equation: LMR = absolute lymphocyte count/absolute monocyte ratio. Value cutoffs were adopted to discriminate patients as follows: low LMR < 4.6 and high LMR≥4.6.

Résultat :
The median age of our patients was 60 years (36 -77). A male predominance was observed (61%). The average consultation time was 2.7 months, and the most common reason was abdominal pain (87%) followed by the onset of jaundice (29%). Nine patients had a performance status (PS) ≥2. On imaging, the average tumor size was estimated at 4.5 cm. The presence of metastases was observed in 16 patients (51.6%). Chemotherapy was indicated in 19 patients, as a neoadjuvant situation (38%) and in 51% in case of metastatic disease. A high LMR was found in 9 patients (29%). The mean overall survival was 7 months. Survival at 1 and 2 years were 12.9% and 3.2% respectively. The LMR<4.6 was associated with a worse overall survival (OS) at 1 year (3.2% vs 13%, p =0.002). The other poor prognostic factors werePS ≥2, high CA19-9 level and stage IV (p=0.001, p=0.021 and p=0.027 respectively).

Conclusion :
The findings from our study suggest that low LMR is associated with worse OS in Tunisian patients with advanced pancreatic cancer, in addition to the other prognosis factors.

Introduction :
Bien que rares, les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) constituent les tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes du tube digestif.Le but de ce travail est d’étudier les aspects cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs des GIST.

Matériels et méthodes :
Étude rétrospective descriptive (avril 2017-avril 2021) colligeant tous les patients ayant un GIST traités au niveau du service d’oncologie médicale du CHU de Mostaganem.

Résultat :
Notre étude a colligé sur une période de 4 ans, 23 patients, ayant un GIST avec un âge médian de 56 ans, sex ratio de 2/1, la douleur abdominale était le symptôme les plus fréquent (78,3% des cas), la tumeur se localisait dans 43,5% des cas au niveau du grêle, l’estomac 21,7 %.Le diagnostic a été fait à un stade précoce dans 69,6 % des cas, on avait quatre tumeurs localement avancées et deux en situations métastatiques. Le traitement médical (imatinib) a été fait en adjuvant dans 60,9% des cas, 2 malades en ont bénéficié en néoadjuvant et 3 en situation palliative, l’évolution sous imatinib a été marqué par 3 progressions (une après 4 cures , la 2éme après 11 cures et la 3éme après 17 cures)ou on est passé vers une 2 éme ligne (Sunitinib) et on a conclue 2 réponses partielles au traitement néoadjuvant dont un malade qui a été opéré après, nous avons enregistré une rechute locale chez un homme 2 mois après fins du traitement adjuvant.Durant la période de l’étude tous les malades sont vivants sauf deux qui sont décédé après progression de la maladie.

Conclusion :
Les GIST sont des tumeurs rares. Leur diagnostic repose en grande partie sur l'histologie et l'immunohistochimie qui est souvent non faite par nos pathologistes.Le traitement est chirurgical ; l'Imatinib est indiqué pour les formes métastatiques et non résécables et en adjuvant en fonction du risque évolutif.

Introduction :
La pratique actuelle recommande de réséquer et d’analyser tous les polypes détectés lors d’une coloscopie. Toutefois, la prévalence des signes histologiques avancés (contingent villeux, ou dysplasie de haut grade, voir cancer) au sein d’adénomes de petite taille est relativement faible. Elle est d’autant plus faible quand il s’agit de polypes de taille < 5 mm dits polypes diminutifs. Leur résection et leur analyse histologique systématique sont associées à un coût important. Le but de notre travail est de déterminer les caractéristiques histologiques des polypes diminutifs, en particulier le risque de dysplasie et de cancer afin de conclure à l’intérêt ou pas de leur analyse histologique systématique.

Matériels et méthodes :
On a recueilli sur une période de 2 ans (2020-2021) parmi les patients ayant eu une polypectomie au service d’endoscopie digestive de l’hôpital Sahloul, ceux ayant des polypes coliques diminutifs.

Résultat :
Au total, 72 patients ont été inclus dont 50 hommes et 22 femmes. L’âge moyen était de 62 ans [26 ans -91 ans]. Le nombre total de polypes était de 150 dont 109 (72,6 %) avaient une taille < 5 mm. L’analyse histologique de ces polypes diminutifs montrait la présence d’une dysplasie de bas grade dans 55 cas (50,5 %). 3 parmi ces polypes avaient en plus une composante tubulo-villeuse. Un seul cas de cancer intra muqueux, d’adénocarcinome infiltrant et de tumeur neuro endocrine bien différenciée du rectum étaient trouvés. Les 51 polypes restants étaient de nature hyperplasique ou inflammatoire.

Conclusion :
Notre étude a montré une prévalence considérable de dysplasie et de cancer au sein des polypes recto-coliques diminutifs. Par conséquent, l’exérèse et l’analyse histologique de tous les polypes quelles que soient leurs tailles est encore nécessaire en l’absence de généralisation des techniques de chromo-endoscopie en Tunisie qui permettent de prédire la nature histologique des polypes avec une VPN > 90 %.

Introduction :
Pendant longtemps, le cancer colorectal (CCR) était considéré comme une seule entité. Toutefois, des études récentes avaient montré que les cancers du colon droit et les cancers du côlon gauche ont des caractéristiques clinico-pathologiques et moléculaires différentes et peuvent être considérés comme deux pathologies distinctes. L’objectif de notre étude est de déterminer les différences entre ces 2 localisations de cancer colorectal.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective comparative monocentrique, incluant 107 patients ayant un CCR. Ces patients ont été colligés au service d’anatomie et cytologie pathologiques de CHU Sahloul Sousse et répartis en deux groupes : le premier groupe, inclut les sujets ayant un cancer colorectal droit (CCD) et le deuxième groupe, ceux ayant un cancer colorectal gauche (CCG). Pour chaque patient, on a relevé les données épidémiologiques, cliniques et anatomopathologiques.

Résultat :
Les tumeurs du colon gauche (CCG) étaient plus fréquentes dans notre population avec un pourcentage de 68,6 %, en comparaison avec les tumeurs du colon droit (CCD) qui représentaient 31,4 %. L’âge moyen des patients ayant un CCG était de 58 ans et ceux ayant un CCD était de 60 ans. Un antécédent prédisposant au CCR était noté chez 18,2% du groupe CCG et 11,2% du groupe CCD mais sans différence statistiquement significative (p = 0,58). Le type histologique le plus fréquent était le type NOS dans les 2 groupes intéressant ainsi 78,8% des CCD et 93 ,1% des CCG.Les CCD ont été significativement associés aux tumeurs mucineuses (p = 0,002). Le Budding était plus élevé dans le groupe CCG que dans le groupe CCD (62,5 % versus 42,4% ; p=0,05). Par ailleurs, il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes concernant la présence d’emboles vasculaires ou d’engainement péri-nerveux. Du point de vue moléculaire, on a observé une corrélation entre le phénotype MSI et la localisation droite de la tumeur (p = 0,05).

Conclusion :
Notre étude montre que la localisation gauche des CCR est la plus fréquente avec des caractéristiques anatomopathologiques et moléculaires différentes de la localisation droite. En effet, le groupe CCD est marqué par une fréquence plus élevée du type histologique mucineux et du phénotype MSI qui sont des facteurs de bon pronostic.

Introduction :
La survie des patients atteints d'un cancer colorectal métastatique (CCm) s'est améliorée grâce à un traitement multimodal associant la chirurgie et la chimiothérapie. Cependant, leur évolution reste hétérogène. L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs pronostiques prédictifs de la survie dans les cancers colorectaux métastatiques.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée dans le service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba Sfax incluant les patients traités pour CCm entre 2013 et 2019. L’analyse uni et multivariée de la survie globale (SG) a été faite selon le modèle Cox. Les facteurs étudiés étaient l’âge, le sexe, la présentation de la maladie métastatique (synchrone vs métachrone), le délai d’apparition des métastases, le siège de la tumeur primitive (côlon vs rectum), l’état général selon l’indice de Performance Status (PS), le taux d’hémoglobine (Hb), le taux d’antigène carcino-embryonnaire (ACE), l’atteinte ganglionnaire locorégionale, le type et le nombre de sites métastatiques, le nombre de lésions dans un site métastatique, la résection des métastases, le statut du gène RAS et le traitement par thérapie ciblée.

Résultat :
Nous avons inclus 103 patients avec un âge moyen de 60 ans. La SG à 2 ans était de 40,4%. Les facteurs pronostiques associés à une meilleure SG en analyse univariée étaient: PS ≤ 1, un taux d’Hb > 11 g/dl, les métastases hépatiques isolées, un site métastatique unique et la présence d’une métastase unique. En analyse multivariée, les facteurs pronostiques indépendants associés à une meilleur survie étaient : un PS≤ 1, un taux d’Hb >11g/dl, la résection des métastases et la présence d’une métastase unique.

Conclusion :
Les résultats de notre étude étaient similaires à celles décrites dans plusieurs séries de la littérature. Ces facteurs sont à considérer dans la décision thérapeutique.

Introduction :
Le cancer colorectal est, par sa fréquence et sa gravité, un problème important de santé publique. Bien qu’il touche majoritairement les sujets âgés, l’incidence chez les moins de 50 ans connait une augmentation depuis plusieurs années. L’objectif de ce travail est d’analyser le profil épidémiologique et les aspects anatomopathologiques du cancer colorectal chez le sujet jeune au centre tunisien.

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective sur une période de 3 ans qui s'est déroulée au service d'Anatomie et de Cytologie pathologiques du CHU Sahloul Sousse Tunisie ayant pour objectif l’analyse des aspects épidémiologiques et histopathologiques de ces patients.

Résultat :
Au total, 31 patients ont été inclus soit 29 % de l’ensemble des patients admis pour cancer colorectal durant la même période. La moyenne d’âge des patients inclus était de 42 ans. Il y avait 15 patients de sexe masculin (48 %) et 16 patients de sexe féminin (52 %). 3 patients présentaient un antécédent de polypose soit 9,7 % et un seul avait un antécédent familial de cancer colique. La localisation recto-sigmoidienne était la plus fréquente dans notre série (74,2 % des cas) Le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome avec 28 cas (90,3 %). Des emboles veineux, lymphatiques et un engainement péri-nerveux étaient présents chez respectivement 51,6 %, 54,8 % et 64,5 % des patients. Un Tumor budding était présent chez 18 malades soit 58,1 %. L’instabilité des microsatellites était cherchée chez seulement 5 patients et montrait un phénotype stable MSS chez tous les patients. Le taux total de lymphocyte T infiltrant la tumeur (TIL’S) était faible et modéré chez respectivement 45,2 % et 41,9 % des patients.

Conclusion :
Cette étude montre que le cancer colorectal chez l’adulte jeune est associé à des facteurs de mauvais pronostic : la présence fréquente d’emboles vasculaires, d’engainement péri- nerveux et d’un tumor budding ainsi qu’un taux faible de TIL’S total. Sur le plan moléculaire, le phénotype stable MSS était le plus fréquent. D'autres études à plus grande échelle sont nécessaires pour mieux caractériser ces aspects chez les sujets jeunes.

Introduction :
Les cancers digestifs constituent un groupe hétérogène de tumeurs malignes, aux localisations diverses, de l'œsophage au rectum. Ils sont les plus fréquents parmi l’ensemble de tous les cancers. En plus de leur fréquence élevée, ils représentent un important problème de santé publique par leur gravité. Notre étude s’intéresse aux dossiers de prise en charge (PEC) des cancers digestifs accordés par la commission médicale du District du Sud. Les objectifs de notre étude sont: étudier le profil épidémiologique des bénéficiaires ayant reçu des PEC pour des cancers digestifs, répartir les cancers digestifs selon la localisation et décrire les types de protocoles thérapeutiques

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective des dossiers de PEC des cancers digestifs accordées par la commission durant la période allant du 06/11/2020 jusqu’au 05/04/2021.

Résultat :
Nous avons colligés 201 dossiers de PEC des cancers digestifs pour 189 bénéficiaires d’âge moyen de 63 ans [Extrêmes: 27 à 86 ans] et de sex-ratio de 1,17. La moitié des dossiers était déposée dans les centres CNAM du gouvernorat de SFAX. La totalité des PEC était prescrite par des oncologues dont les deux tiers étaient issu du secteur privé. La localisation la plus fréquente des cancers digestifs était colorectale dans 66.66% des cas suivie de la localisation pancréatique (15.34% des cas) et gastrique (8.99% des cas). On exclut de notre étude les dossiers de PEC des tumeurs neuroendocrines digestives. Les cancers digestifs d’emblée métastatiques représentaient 61% des cas. Nous avons réparti les protocoles thérapeutiques en fonction de la localisation du cancer digestif. Pour les cancers colorectaux, la majorité des cas ont bénéficié des protocoles Folfox (36% des cas), Folfiri (19% des cas) et Capécitabine seul (17% des cas). Pour les formes métastatiques, le passage à la thérapie ciblée était noté dans 56% des bénéficiaires. Pour les cancers pancréatiques, la moitié des cas était des protocoles type Gemcitabine seul et Folforinox. Pour les cancers gastriques, un tiers des cas était des protocoles type FLOT.

Conclusion :
Les cancers digestifs sont parmi les cancers les plus PEC par la CNAM. La tranche d’âge la plus touchée est celle du 60 et 69 ans. L'analyse du sexe a objectivé une prédominance masculine. Les localisations prévalentes sont représentées par les cancers colorectaux, pancréatiques et gastriques. L'arsenal thérapeutique varie selon la localisation du cancer et le stade de la maladie.

Introduction :
Le cancer du pancréas occupe le 5ème rang des cancers digestifs dans le monde. Il est grevé d’un taux de mortalité important avec un pronostic réservé puisque le taux de survie à 5 ans tous stade confondus ne dépasse pas 10%. L’objectif de notre travail est d’étudier les aspects cliniques, thérapeutiques et pronostiques des tumeurs épithéliales du pancréas exocrine et des cholangiocarcinomes .

Matériels et méthodes :
Étude rétrospective colligeant 45 patients traités pour une tumeur épithéliale du pancréas exocrine ou un cholangiocarcinome entre 2012 et 2019 à l’unité de carcinologie médicale du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir.

Résultat :
L’âge moyen était de 59 ans avec des extrêmes allant de 34 à 89 ans. Il y avait une prédominance masculine dans notre série avec un sexe ratio de 1,5. Les patients ayant une maladie métastatique d’emblée représentaient 71% . La localisation métastatique la plus fréquente était le foie (75%). L’état général des patients étudié était conservé (OMS= 0 ou 1) dans 53% des cas. Dans le sous groupe des tumeurs épithéliales du pancréas exocrines (TEP), les tumeurs étaient localisées dans la tête du pancréas chez 12 patients soit 37,5%. La maladie était localisée, localement avancée ou métastatique dans respectivement 6,3%, 25% et 68,8%. Les patients ayant une maladie localisée étaient traités par une chirurgie curative suivie d’une chimiothérapie adjuvante par gemcitabine en monothérapie. Les patients ayant une maladie localement avancée ont tous eu une chimiothérapie néoadjuvante par du gemcitabine en monothérapie dans 75% des cas et ont tous eu une progression de la maladie. Une 2ème ligne de traitement a été proposée à un seul patient qui a progressé par la suite. Les soins palliatifs d’emblée ont été indiqués pour 5 patients à cause d’un OMS supérieur á 2. Le protocole de chimiothérapie palliative de 1ère ligne le plus fréquent était le gemcitabine en monothérapie. Une progression de la maladie a été observée dans 54,5% des cas. La moyenne de survie globale (SG) des TEP était de 9,7 mois avec une survie à un an estimée à 20% tous stades confondus. Aucune rechute n’a été observée chez les patients ayant une maladie localisée. Dans le sous groupe des cholangiocarcinomes, 11 patients (84,6%) avaient une maladie d’emblée métastatique. Tous les patients ont eu une chimiothérapie de première ligne par un doublet de gemcitabine et d’oxaliplatine. Une réponse a été observée chez 24,1% des patients. Trois patients (24,1%) ont atteint la 2ème ligne avec une réponse chez 2 patients. La moyenne de SG dans ce groupe était de 9 mois. Le taux de survie à un an était de 38,5%.

Conclusion :
Le cancer du pancréas reste un cancer agressif, découvert le plus souvent à un stade avancé, avec des taux faible de réponse au traitement et un mauvais pronostic.

Introduction :
La coloscopie fait partie du bilan d’extension du cancer du rectum. Elle permet de rechercher des lésions néoplasiques coliques sus-jacentes afin de les intégrer dans la stratégie thérapeutique. L’objectif de notre étude est de décrire les lésions néoplasiques coliques constaté à la colonoscopie pour des patients pris en charge pour un cancer du rectum.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant inclus 66 patients atteints d’un cancer du rectum traité dans le service de radiothérapie du CHU Habib Bourguiba Sfax entre 2009 et 2017. Nous avons relevé les patients ayant des lésions suspectes synchrones visualisées à la colonoscopie lors du bilan pré thérapeutique et confirmées histologiquement.

Résultat :
Cinquante-trois patients parmi 66 patients (80,3%) avaient eu une coloscopie. Celle-ci était incomplète dans 6 cas (9,1 %) vu le caractère sténosant de la tumeur. Des lésions coliques ont été retrouvées dans 9cas (13,6%). Ils s’agissaient de cancer du côlon synchrone chez 3 patients (4,5%) dont un était au niveau du sigmoïde et deux au niveau du colon droit. Un patient (1,5%) avait une polypose colique. Trois patients (4,5%) avaient des adénomes dont deux étaient de type tubuleux et un de type villeux en dysplasie de haut grade. Deux patients (3%) avaient des polypes présentant des foyers de dysplasie de bas grade

Conclusion :
La coloscopie demeure un examen essentiel à réaliser lors du bilan initial du cancer du rectum. Elle nous a permis de découvrir un cancer colique dans 4,5% des cas et une lésion précancéreuse dans 9%. Ces résultats sont concordants avec la littérature avec un taux varient de 7 à 10% pour les lésions pré néoplasiques et de 5% pour les cancers coliques synchrones.

Introduction :
Colorectal cancer is the third most common malignancy and 4th most common cause of cancer mortality worldwide. Pro-inflammatory cytokines may promote tumor malignant progression, invasion, and metastasis. The aim of our study was to measure serum level of circulating interleukin 8 (IL8) and its correlation with conventional clinic-pathologic prognostic indicators in colorectal cancer in Tunisia.

Matériels et méthodes :
Serum samples were prospectively collected from a cohort of sixty colorectal cancer patients. Circulating levels of IL8 were measured with the technique of a solid-phase, two-site chemo-luminescent enzyme immune-metric assay (Immulite1000,Simens, USA).

Résultat :
The mean age of patients was 58 years (24 – 82 years), 36 men and 24 women with sex ratio: 1.5. According to TNM stage we have found: 23.1% stage I and II, 35 % stage III and 41.7% stage IV, 25 patients were metastatic (60% in liver). RAS test was held on 20 Patients in which 13 were mutated one. Pre-treatment serum levels of carcino-embryonic antigen( CEA )and carbohydrate antigen 19-9 were elevated on 26.6 % patients and 16.7% respectively. Among patients who had curative therapy (41 patients), only eleven relapsed with a median delay of 4.5 months. The mean level of IL8 was 61.9 pg/ml- 159.71pg/ml (min 5, max 1173pg/ml). We have found a significant correlation between high level of IL8 and advanced disease (p =0.001) especially with metastatic one (p =0.002) mutant RAS (p= 0.001), patients who had elevated pre-treatment CEA and CA19/9 levels and recurrent disease (0.032).

Conclusion :
Our results highlight the role of IL8 (CXCL8) in the serum as potential prognostic biomarkers in colorectal cancer patients which could contribute to tumor growth and progression. It could be a potential indicator for detecting colorectal cancer, predicting prognosis and an important target therapeutic in the future

Introduction :
Le cancer de l’estomac présente un grand polymorphisme endoscopique et radiologique. Le but de notre travail était de chercher une association entre l'aspect endoscopique, radiologique et histologique chez les patients ayant un cancer gastrique.

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive, ayant colligé tous les patients présentant un cancer gastrique confirmé histologiquement, sur une période de 04 ans (janvier 2018- décembre 2021). Nous avons analysé les données épidémiologiques, endoscopiques, radiologiques et histologiques chez ces patients au moyen du logiciel SPSS V22.0 afin de dégager une éventuelle association entre ces données.

Résultat :
Trente-neuf cas de cancer gastrique ont été colligés. L'âge moyen des patients était 55 ans [15- 86 ans]. Une prédominance masculine a été notée (sex-ratio=2.5) et 58% des patients étaient tabagiques. Les localisations étaient : antropylorique (n=14, 35%) étendue (n=8, 20%), grande courbure (n=7, 14%) cardia (n=4, 10%). Les aspects endoscopiques étaient : ulcérobourgeonnant (46%), ulcéré (35%), sténose (17%). Les types histologiques étaient l’adénocarcinome (74%), lymphome (12%), tumeur stromale (10%). L'exploration radiologique avait montré un épaississement de la paroi gastrique dans 84% des cas, des adénopathies dans 71% des cas et des métastases hépatiques dans 28% des cas. La gastrectomie totale d’emblée a été réalisée chez 9 patients (23%), une chimiothérapie néoadjuvente chez 14 patients (35%) et une chimiothérapie palliative dans 41 % des cas. L’étude analytique avait mis en évidence une association entre l’adénocarcinome et aspect ulcérobourgeonnant (P :0.08) avec une sensibilité de 55% et une spécificité de 77% (VVP :88%, VPN :35%) et une bonne concordance entre l’adénocarcinome et l’épaississement gastrique à la TDM (P :0.05) et entre la radiologie et l’aspect ulcérobourgeonnant (P :0.04,) avec une sensibilité de 100% et une spécificité de 21%.

Conclusion :
La grande variété des aspects rencontrés justifie le recours aux différentes explorations endoscopique, radiologiques qui ont un intérêt considérable dans la prise en charge.

Introduction :
La chimiothérapie type FLOT (5Fluorouracile, Oxaliplatine et Docétaxel) est le traitement de référence récemment validé en périopératoire dans les cancers de l’estomac résécables améliorant la survie globale et les résultats chirurgicaux. L’objectif de cette étude est de rapporter notre expérience avec ce protocole.

Matériels et méthodes :
Nous avons colligé rétrospectivement les patients atteints d’un cancer de l’estomac résécable traités par une chimiothérapie péri-opératoire type FLOT entre 2018 et 2021 dans le service d’oncologie médicale du CHU Habib Bourguiba Sfax, Tunisie. Nous avons recueilli les données épidémiologique, cliniques et thérapeutiques pour chaque patient. Nous avons analysé ces données par le logiciel SPSS

Résultat :
Seize patients étaient colligés. L’âge médian était de 56 ans. Le type histologique était un adénocarcinome et un carcinome à cellules en bague à chaton dans 50% des cas pour chacun. La tumeur était classée en T3 dans 62,5% des cas, avec une atteinte ganglionnaire locorégionale dans 75% des cas. Quinze patients (93,7% des cas) avaient reçu quatre cures type FLOT en préopératoire. L’évolution était marquée par une stabilité, une progression et une réponse partielle dans 18,8%, 31,3% et 50% des cas respectivement. Onze patients étaient opérés (68,8%) avec une résection R0 dans 72,7% des cas. Un effet thérapeutique histologique était noté dans 4 cas avec une nécrose de 45% à 100%. La chimiothérapie post-opératoire était administrée chez 8 patients. La médiane de survie sans progression était de 5 mois [3-25mois]. Cinq patients (31,3%) sont actuellement en rémission complète avec une médiane de survie globale de 31 mois. Les toxicités les plus fréquentes étaient les nausées-vomissements (87,5%) (75% grade 1-2) et les neutropénies (62,5%) (43,7% grade3-4, 25% fébrile). Les facteurs de croissance étaient administrés en prévention primaire dans 50% des cas. Une réduction des doses de chimiothérapie était faite dans 25%.

Conclusion :
La chimiothérapie péri-opératoire de type FLOT est efficace dans la majorité des cancers de l’estomac résécables avec une toxicité essentiellement digestive et hématologique gérable.

Introduction :
Les cancers digestifs constituent un problème majeur de santé publique par leur fréquence et leur gravité . Leur prise en charge est multidisciplinaire. L’épidémiologie des cancers digestifs est caractérisée par une grande variation géographique et démographique. Le but de cette étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des cancers digestifs

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective sur 6 ans (2011-2016), colligeant tous les patients porteurs d’un cancer digestif (œsophage, estomac, duodénum, grêle, côlon, foie, pancréas).

Résultat :
Durant la période d’étude, 219 cas de cancers digestifs ont été recensés. L’âge moyen était 60,7 ans (14-88 ans). Les cancers digestifs prédominaient chez les hommes, toutes localisations confondues (sexe ratio H/F : 1,6). Les localisations les plus fréquentes étaient recto-coliques (91 adénocarcinomes, 1 tumeur stromale) suivi des cancers gastriques (n=66 : 46 adénocarcinome, 14 lymphomes et 6 tumeurs stromales). D’autres localisations moins fréquentes ont été retrouvées: carcinome hépatocellulaire (n=26), cancer du pancréas (n=23), cancers du grêle (n=8), cancers de l’œsophage (n=2), 1 cholangiocarcinome (n=1), adénocarcinome ampullaire (n=1). Une preuve histologique a été obtenue dans 83 %.L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent (59,8%) suivi par le carcinome hépatocellulaire (11,8%), le lymphome (6,4%) et les tumeurs stromales (5,4%). Une extension locorégionale a été constatée chez 25,11% des patients. Des métastases à distance ont été retrouvées dans 25,5%. Une carcinose péritonéale était présente chez 14,15% des patients. Le traitement était à visée curative chez 51,14%.

Conclusion :
Dans notre série, les cancers digestifs étaient dominés par les cancers colo-rectaux et les cancers gastriques. Le diagnostic est posé à un stade tardif dans plus d’un quart des cas. La mise à jour des registres des cancers et le développement d’une politique de dépistage du cancer colorectal sont nécessaires pour améliorer la prise en charge et le pronostic de ces cancers.

Introduction :
Le bénéfice de la chimiothérapie adjuvante dans le cancer du côlon (CC) stade III a été bien établi. Cependant, la détermination précise de pronostic individuel reste difficile. Plusieurs modèles de prédiction de survie chez les patients atteints d’un CC ont été développés. L’objectif de notre travail était d’évaluer la performance du calculateur de survie « Accent ».

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patients traités pour un CC stade III dans le service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba Sfax durant une période de 10 ans (01/1998-01/2008). Nous avons déterminé pour chaque patient la survie à 3 ans et à 5 ans selon le calculateur « Accent » en fonction des paramètres suivants: âge, sexe, race, indice de masse corporelle, grade tumoral, stade T, performance statuts, atteinte ganglionnaire, localisation tumorale et le type de la chimiothérapie adjuvante. La performance de prédiction de survie du calculateur « accent » à 3 ans et à 5 ans était déterminée à l’aide de la fonction d’efficacité de récepteurs (courbe ROC) et la valeur correspondante de l’aire sous la courbe (AUC).

Résultat :
Nous avons colligé 53 patients avec un âge moyen de 56 ans. Le sexe ratio était à 2. Le CC gauche était le plus fréquent (83%). La tumeur était classée T3-T4 dans 94 % des cas. Une atteinte de 3 ganglions ou plus était présente dans 15% des cas. La chimiothérapie était à base de 5 fluorouracile seul dans 64 % des cas. La survie globale à 3 ans et à 5 ans était respectivement de 68 % et 54%. L’indice de performance de calculateur « accent » (AUC) était de 0.931 à 3 ans (p=0.001) et de 0.5 à 5 ans (p=1).

Conclusion :
Le calculateur de survie globale « Accent » est un moyen de prédiction de survie à 3 ans, alors que la prédiction à 5 ans n’est pas précise.

Introduction :
Le cancer de l’estomac est souvent diagnostiqué à un stade localement avancé. Le pronostic demeure réservé avec une survie globale d'environ 45% à 5 ans et un taux de récidives locorégionales de 40 à 65% après une résection curative. La prise en charge est essentiellement chirurgicale dans le cadre d’une chimiothérapie (CT) périopératoire ou associée à traitement adjuvant par une CT ou une radiochimiothérapie (RTCT) qui ont prouvé leur efficacité par rapport à la chirurgie seule. Cependant, il existe peu de données comparant les deux approches adjuvantes. L’objectif de notre étude était de comparer les deux approches thérapeutiques adjuvantes en terme de survie sans progression (SSP) et de profil de récidive

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 80 patients avec un cancer de l’estomac localement avancé ayant reçu un traitement adjuvant de janvier 2005 à décembre 2015. Nous avons comparé les résultats de la SSP et le profil de récidive de 53 patients traités par RTCT et ceux de 27 patients traités par CT

Résultat :
Après un suivi médian de 38,48 mois (extrêmes:4-139 mois), 42,5% des patients avaient rechuté dans un délai de 22,5 mois dans le groupe RTCT et de 14 mois dans le groupe CT. Le taux global de récidive était plus élevé dans le groupe CT que dans le groupe RTCT (55,6% vs 35,8%;p=0,092).La fréquence des rechutes locorégionales et à distance était plus élevée dans le groupe CT (22,2% et 44,4%, respectivement) que dans le groupe RTCT (18,9% et 32,1%,respectivement) avec un taux significativement plus élevé de récidive péritonéale dans le groupe CT (37% vs 9,4%;p=0,003).La SSP à 5 ans était de 60,9% dans le groupe RTCT et de 36% dans le groupe CT (p=0,03). L’analyse des sous-groupes avait montré que le bénéfice significatif de la RTCT adjuvante ne pouvait pas être exclu chez les femmes (64.8% vs 23,8%;p=0,008),les patients de moins de 70 ans (59,8% vs 32,1%;p=0,035),de sous type intestinal (68,8% vs 37,8%;p=0,032),de tumeurs peu différenciées (30,1% vs 0%;p= 0,022) et en présence d’emboles lymphovasculaires (ELV) (20,6% vs 0%;p=0,03). La RTCT avait permis une amélioration de la SSP des tumeurs classées pT3-T4 (64% vs 35,6%;p=0,051). La RTCT était associée à une majoration du taux de SSP à 5 ans en cas d'atteinte ganglionnaire (59,9% vs 36% dans le groupe CT; p=0,057) particulièrement dans les stades avancés pN2-N3 (57,8% vs 16,5%;p=0,022) avec un ratio ganglionnaire supérieur à 25% (58,6% vs 11,7%;p=0,018).Le bénéfice de la RTCT était évident après une lymphadénectomie D2 (56% vs 28,4% ;p=0,01). Néanmoins, la RTCT apporte un gain de 19,5% sur la SSP à 5 ans des patients ayant eu un curage moins étendu, en l’occurrence, si le nombre de ganglions prélevés était inférieur à 15 (77,8 % vs 21,4%; p =0,056).

Conclusion :
La RTCT adjuvante permet une amélioration de la SSP et une diminution du taux de récidive les cancers de l’estomac particulièrement en cas d’atteinte ganglionnaire avancée avec un ratio ganglionnaire élevé, de type intestinal et en présence d’ELV.

Introduction :
Le cancer de l'estomac représente à l'échelle mondiale le 4ème cancer le plus fréquent chez l’homme, le 5ème cancer chez la femme, et reste de pronostic péjoratif .

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective et descriptive s'étalant sur dix ans du janvier 2012 au janvier 2022, évaluant le profil épidémiologique, clinique ainsi que la prise en charge thérapeutique chez les patients âgés de moins de 40 ans au service de carcinologie médicale du Monastir et chez qui le diagnostic de cancer de l'estomac a été retenu.

Résultat :
Tous les patients étaient de sexe féminin, d'âge moyen : 35 ans +/-4 ans avec des extrêmes de 28 ans jusqu'au 40 ans. Deux patientes étaient porteuse de l'helicobacter pylori. Par ailleurs, il n'y a pas d'antécédents familiaux ni personnels de néoplasie ni de MICI. Le motif de consultation le plus fréquent était des épigastralgies (42%). Le type histologique le plus fréquent était l'adénocarcinome de l'estomac (57%). 42% étaient métastatiques d'emblée parmi elles 75 % avaient des localisations multiples. Le site métastasique le plus fréquent était le péritoine(42%). La chirurgie était faite chez 57 % des patientes parmi elles 75 % ont bénéficié d'une gastrectomie totale curative alors que 33 % ont eu une chirurgie de décharge. 57 % des patientes ont eu une chimiothérapie à visée curative en péri-opératoire à type de FOLFOX ou FLOT alors que 42% ont eu une chimiothérapie à visée palliative La radiothérapie a été faite chez 14% des patientes dans un but antalgique. A l’évaluation, une réponse partielle a été observée chez 28 %patientes, une progression chez 14 % des patientes. Le taux de survie globale (SG) à 5ans était de 66 mois (71%).

Conclusion :
Le pronostic des cancers de l l'estomac reste réservé en Tunisie vus les stades avancés au moment du diagnostic.

Introduction :
A gastrointestinal stromal tumor (GIST) is a type of tumor that occurs in the gastrointestinal tract, most commonly in the stomach or small intestine. The tumors are thought to grow from specialized cells found in the gastrointestinal tract called interstitial cells of Cajal (ICCs) or precursors to these cells. The tumors can be cancerous (malignant) or noncancerous (benign). The aim of the study is to report on epidemiological, clinical, histological, and therapeutic characteristics of GISTs.

Matériels et méthodes :
A retrospective descriptive study of 44 cases of GIST in gastroenterology and general surgery departments of Mohamed TaharMaamouri Hospital (Nabeul, Tunisia) was conducted from January 2005 to decembre 2018.

Résultat :
Among the 44 patients, there were 27 males (61%) and 17 females (39%) with a median age of 61 years (range, 30-96years). The main symptoms were abdominal pain (41%) and weight loss (25%). The tumour was revealed by a complication in 12 cases (27%). Nine patients (20.5%) had metastatic lesions. The most common sites were the stomach (54.5%) and the small intestine (18.1%). The median tumour size was 9 cm (range, 1-30cm). Spindle cell tumours were the main histological type (77.2%). KIT was positive in the majority of cases (84%). Thirty-six patients with primary disease (81.8%) underwent a surgical resection. Imatinib was prescribed in 13 patients (29.5%). Sunitinib malate was indicated in 4 patients who had tumour progression under imatinib.

Conclusion :
The management of GISTs has considerably evolved during the last years. Surgical resection, which remains the mainstay of treatment, was indicated in the majority of patients. Imatinib treatment has not improved overall survival in metastatic and/or inoperable cases.

Introduction :
Le cancer colorectal pose un problème de la santé publique en Tunisie. Le CCR connaît cependant une augmentation de fréquence depuis plusieurs années .Le but de notre étude est de décrire les données épidémiologiques, clinique et biopathologique du cancer colorectal chez le sujet jeune.

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude rétrospective colligeant tous les cas de cancers colorectaux diagnostiqués entre 2015 et 2018.les patients étaient répartis en deux groupes : - Groupe 1 : âge des patients était inférieur à 50 ans -Groupe 2 : patients âgés de plus de 50 ans . Pour chaque patient on a relevé les antécédents familiaux de cancer colo rectal , les données cliniques,endoscopiques et anatomopathologiques.

Résultat :
Durant la période d’étude, nous avons colligé 110 cas de cancer colorectal. Nous avons mené une étude comparative entre les deux groupe Il n’existait pas de différence significative concernant les antécédents familiaux de cancer colo rectal.. La localisation colique droite était plus fréquente dans le groupe des patients âgés (p=0,02). Les polypes adénomateux associés étaient plus fréquents dans le groupe des sujets âgés (p= 0,01)). Le la tumeur colique était diagnostiquée à un stade avancé chez les patients jeunes (p=0,001) par contre Il n’existait de différence significative concernant le stade ganglionnaire et métastatique. Sur le plan histologique, le caractère indifférenté était significativement plus important chez les sujets jeunes. La présence d’embols vasculaires, d’engainemennt péri nerveux, de composante colloide muqueux ou mucineux étaient similaires dans les deux groupes .

Conclusion :
Dans notre travail, 25% des cancers étaient diagnostiqués avant l’âge de 50 ans à un stade souvent avancé. Histologiquement, le type peu ou indifférencié avait une fréquence plus élevée par rapport aux sujets âgés témoignant de son agressivité. Ces résultats devraient nous inciter à réévaluer l’applicabilité des recommandations occidentales dans notre pays

Introduction :
Le cancer de l’estomac est le 2éme cancer Digestif. Il atteint rarement le sujet jeune dans 2 à 15% des cas. L’adénocarcinome est la forme histologique la plus fréquente. L’objectif de notre étude est de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs du cancer de l’estomac chez le sujet jeune

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant 7 patients âgés de moins de 45 ans pris en charge dans le service de carcinologie médicale de l’hôpital Mohamed Taher Maamouri Nabeul depuis Décembre 2015 au Décembre 2020.

Résultat :
Sept Patients ont été inclus dans notre étude, 3 femmes et 4 hommes, d’âge moyen 36.5 ans (28-45ans). Les circonstances de découverte étaient dominées par les épigastralgies chez 6 patients, l’amaigrissement a été retrouvé chez tous les patients. Une gastrite chronique avec une infection gastrique à HP a été retrouvée chez 6 patients. L’aspect endoscopique ulcéro bourgeonnant chez 3 patients, infiltrant chez 3 patients, une linite gastrique a été retrouvée chez un patient. Le siège de la tumeur était antral chez 4 patients et fundique chez 2 patients Le type histologique était un adénocarcinome à cellules en bague à chaton chez 5 patients La tumeur était classée Stade III chez 4 patients et stade IV chez 3 patients Une chimiothérapie péri opératoire a été pratiquée chez 3 patients et une chirurgie curative a été réalisée pour 2 patients. Trois patients sont décédés après un suivi médian de 1 an

Conclusion :
Le cancer de l’estomac chez le sujet jeune est particulièrement plus agressif, attesté par la fréquence des formes évoluées au diagnostic. Cependant un diagnostic précoce permettrait un traitement curatif.

Introduction :
L’incidence du cancer du pancréas, dont l’adénocarcinome pancréatique est le type le plus courant, ne cesse de croître, notamment chez les femmes. Or, le pronostic du cancer du pancréas, souvent diagnostiqué tardivement, reste sombre. Le traitement repose sur la chirurgie pour les stades localisés, une chimiothérapie péri opératoire et chirurgie pour les tumeurs borderline et localement avancés, une chimiothérapie palliative pour les formes métastatiques

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligés 43 patients pris en charge dans le service de carcinologie médicale de l’hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul entre décembre 2015 et décembre 2020

Résultat :
L’âge moyen était de 59 ans (42-76) .Le sexe ratio était de H/F=4. La présentation clinique était dominée par les douleurs abdominales (86%), ictère 55% et altération de l’état général (39%).Le CA19-9 sérique était élevé dans 74% des cas .La maladie était confirmée histologiquement chez 88% des patients. L’adénocarcinome était canalaire dans 76% des cas. La maladie était classée stade I chez 2 patients, stade II chez 6 patients, stade III chez 43% et stade IV chez 58% des malades. Une chirurgie curative a été faite chez 7 patients. Une chimiothérapie adjuvante a été réalisée chez 5 patients. Une chimiothérapie palliative a été réalisée dans 58% des cas. La survie médiane était de 13 mois et la survie globale à 1 an est de 28%.

Conclusion :
Le Pronostic des cancers pancréatiques reste réservé malgrés les progrès thérapeutiques . Ce pronostic pourrait s’améliorer par un diagnostic plus précoce

Introduction :
Le cancer de l’estomac reste un problème de santé publique en cancérologie digestive. L’objectif de notre étude était de déterminer les caractéristiques cliniques, histologiques, thérapeutiques et évolutives des adénocarcinomes gastriques.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant 62 cas de cancer de l’estomac pris en charge au service de carcinologie médicale de l’hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul.

Résultat :
L’âge moyen était de 53.5 (28-79 ans), le sexe ratio était de 1.5.Vingt-sept pour cent des patients avaient des antécédents familiaux de néoplasie. La notion de tabagisme a été retrouvée chez 38% Les patients avaient une gastrite chronique avec infection à HP dans 35% des cas Les circonstances de découverte étaient l’épigastralgie dans 40%, amaigrissement dans 48% et les vomissements dans 29% des cas .L’aspect de la tumeur était ulcéro bourgeonnant dans 43% et le siège était antral chez 72% des patient. L’adénocarcinome avec composante à cellules en bague à chaton a été retrouvé dans 35% des cas. Une laparoscopie a été pratiquée chez 78% des patients et une carcinose péritonéale a été objectivée chez 32%.La tumeur était classée Stade IV dans 43%. Les métastases étaient hépatiques dans 37% et une carcinose péritonéale dans 68%.Une chimiothérapie péri opératoire type ECX a été pratiquée chez 42 % des patients et de type FLOT chez 38% .Une RT-CT post opératoire a été pratiquée chez 28%.Une chimiothérapie palliative a été pratiquée chez 37%. La survie globale à 1 an était de 46% pour toute la population et de 23% pour les patients métastatiques

Conclusion :
Le cancer de l’estomac est de pronostic intermédiaire. Le traitement repose sur la chimiothérapie péri opératoire et la chirurgie pour les formes localisées et la chimiothérapie palliative pour les formes métastatiques.

Introduction :
L'objectif de notre travail est d'étudier les aspects thérapeutiques et évolutifs du cancer rectal métastatique traité de façon curative

Matériels et méthodes :
Etude incluant 16 patients traités au CHU Habib Bourguiba de 2010 à 2017. L’âge médian était de 57ans. Le sexe-ratio était de 2,2.Le type histologique était un adénocarcinome liberkhunien chez tous les patients. Les tumeurs étaient classées T3 dans 62,5%. Le statut ganglionnaire était N1, N2 ou N3 dans 93 ,7% des cas. Les métastases étaient pulmonaires dans 50%, hépatique dans 50% et ganglionnaire dans 18,75% des cas. Les métastases étaient uniques dans 81,25% des cas et résécables chez 68,75% des patients.

Résultat :
Tous les patients étaient traités par radio chimiothérapie. Neuf patients ont eu une chirurgie de la tumeur (56,3%) et 12,5% des patients ont eu une métastasectomie. Les dose de la radiothérapie étaient de 45 Gy en étalement fractionnement classique(EFC), 64 Gy en EFC et 25 Gy en 5 fractions respectivement chez 81,25%, 12,5% et 6,25% des patients. La chimiothérapie était le folfox chez 56 % des patients. La chirurgie était une amputation abdomino-pelvienne chez 18,75 % des patients et une résection antérieure chez 31,25 % des patients. Une atteinte ganglionnaire était notée chez 50% des patients avec 25 % d’embole vasculaire et 37,5% d’engainement péri nerveux. La chirurgie était R0 dans 75%. Une chimiothérapie adjuvante était administrée dans 56,3% des malades. La survie globale à 4 ans était de 53 %.

Conclusion :
Nos patients traités de façon curative pour une tumeur rectale métastatique avaient un pronostic qui rejoint celui des patients non métastatiques.

Introduction :
Le cancer colorectal constitue la deuxième cause de décès par cancer dans le monde. L’incidence de ce cancer n’a pas cessé d’augmenter On se propose d’analyser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives des CCR dans la région de Bizerte

Matériels et méthodes :
Etude descriptive rétrospective (2011-2020) colligeant les patients hospitalisés dans l’hôpital de Bizerte.

Résultat :
177 patients ont été colligés. L’âge moyen était 63,7 ans. La tranche d’âge la plus fréquente était celle entre 60 et 69 ans. Les patients étaient répartis en 92 hommes et 85 femmes. Les antécédents familiaux de CCR ont été retrouvés dans 6,2%. Les principales circonstances de découvertes étaient l’amaigrissement (61,5%), les douleurs abdominales (53,6%) et les troubles du transit (52,5%). Une tumeur a été palpée au toucher rectal chez 24,3% des patients. A la coloscopie, la tumeur était le plus souvent circonférentielle (58,8%) et ulcéro-bourgeonnante (78%). Les tumeurs étaient proximales dans 26,5% et distales dans 73,4% dont 35,5% des tumeurs rectales. L’adénocarcinome était le type histologique le plus fréquent, retrouvé chez 93,2% des patients. 91,5% des patients ont eu une résection chirurgicale dont 26,5% opérés en urgence en rapport avec une perforation colique (78%) ou une occlusion (22%). Les types de résection les plus fréquents étaient la sigmoïdectomie (27,16%), la résection antérieure du rectum (22,83%) et l’hémicolectomie droite (20,3%). Une métastasectomie hépatique a été effectuée chez 6,17% des cas. Un stade avancé (IIB-IV) a été observé dans 63,8% des cas. Une chimiothérapie adjuvante était indiquée chez 61,5% des cancers coliques. Au cours du suivi, 19,7% des patients ont développé une récidive tumorale. La survie sans récidive moyenne était de 19 mois. La survie globale moyenne était de 25 mois. Au cours du suivi, 27 décès ont été déplorés.

Conclusion :
Dans notre série, les CCR ont été fréquemment découverts à un stade tardif. L’adhésion au programme de dépistage est indispensable afin de diagnostiquer précocement les patients.

Introduction :
Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est une tumeur primitive du foie. Son incidence est en augmentation constante et il représente actuellement le 5ème cancer dans le monde en terme de fréquence et la 2ème cause de décès par cancer. Malheureusement, le traitement curatif ne peut être proposé qu’à un stade précoce. Cependant, la majorité des cancers est encore diagnostiquée tardivement ne relevant alors que d’un traitement palliatif, à savoir le Sorafenib. L’objectif de notre étude est d’évaluer le gain en survie globale et en survie sans progression chez des patients ayant un CHC mis sous sorafenib.

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive exhaustive, sur toute la Tunisie, sur une période de 3 ans étalant du 01/01/2017 au 31/12/2019.Nous avons colligé 112 patients ayant bénéficié d’une prise en charge du Sorafenib, 12 patients ont été exclus de l’étude (8 décédés avant traitement et 4 dossiers inexploitables). Nous avons relevé les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs (survie), et ce à partir des dossiers de la commission des médicaments spécifiques de la CNAM et la base de données de la CNSS (état civil des patients).

Résultat :
L’âge moyen de notre population était de 61,3 ± 13,6 ans (16 -90 ans). La prédominance masculine était nette avec un sex-ratio était de 2,33.Le diagnostic était histologique dans 54% et fait par une imagerie hépatique avec ou sans dosage de l’alpha-foeto-protéine dans 46%. La cirrhose était retrouvée chez 60% des patients, dont 98% était post-hépatitique (35% post hépatite B, 24% post hépatite C). 29% des patients avaient un foie sain et 11% avaient un foie d’hépatopathie chronique non cirrhotique. L’un tiers des patients avait au moins une métastase au moment du diagnostic, la localisation pulmonaire était la plus fréquente (59%), osseuse (21%) et surrénalienne (12%). La grande majorité de la population avaient un CHILD A (98%). Les deux tiers étaient classés stade C au moment du diagnostic (envahissement des gros vaisseaux et/ou métastatiques). Plus que deux tiers des patients n’ont reçus aucun traitement auparavant à visée curative. Le Sorafenib a été indiqué dans la moitié des cas dans le CHC non métastatique, dans 26% dans le CHC métastatique et dans 22% suite à une récidive après traitement curatif. Le Sorafenib a permis l’obtention d’une réponse oncologique (rémission partielle ou totale, ou bien stabilité) dans la moitié des cas. Les deux tiers des répondeurs étaient non métastatiques, et 98% étaient CHILD A. On a retrouvé une survie globale médiane de 11 mois et une survie sans progression de 7 mois. Il n’y avait pas de différence significative de la survie globale en fonction de l’âge, du sexe et des antécédents hépatiques. Il y avait plutôt une différence significative seulement en présence de métastase extra-hépatique.

Conclusion :
Le CHC constitue un réel problème de santé publique mondiale. C’est une tumeur maligne dont l’incidence est en pleine expansion et pour laquelle la mortalité reste encore élevée, du fait de son diagnostic tardif. La place du traitement palliatif, tel que le Sorafenib est néanmoins non négligeable vu le gain en survie globale et en survie sans progression. D’où l’intérêt de sa mise sur le marché tunisien dans les plus brefs délais, et éventuellement son introduction dans le régime de base de la CNAM.

Introduction :
Les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) sont les tumeurs mésenchymateuses les plus fréquentes du tractus digestif et constituent 90 % des sarcomes gastro-intestinaux. L'association des GIST avec d'autres tumeurs primitives est rare, et se voit essentiellement avec des tumeurs du tractus digestif. Nous proposons au cours de ce travail d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques et histologiques de cette association.

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective qui a inclus tous les patients suivis pour GIST dans notre service. Nous avons identifié les patients qui ont présenté une tumeur synchrone ou métachrone et nous avons étudié les caractéristiques démographiques, cliniques, histologiques et thérapeutiques de ces tumeurs.

Résultat :
Nous avons colligé 13 patients suivis pour GIST, avec une prédominance féminine (sexe ratio H/F :0,6) et un âge moyen de 62,4±12,8 ans. La localisation gastrique était prédominante (9 cas), suivie par les GIST du grêle (3 cas) et un seul cas de GIST colique. Ces tumeurs ont été révélées par une hémorragie digestive chez 5 patients, des douleurs abdominales dans 5 cas, un tableau d’occlusion intestinale aigue chez un patient, et de façon fortuite en peropératoire au cours d’une chirurgie abdominale chez deux patients. Le diagnostic a été retenu sur des biopsies peropératoires dans 6 cas, et sur pièces après résection chirurgicale dans les 7 autres cas. Une étude immunohistochimique avait objectivé une positivité du CD117 et du Dog1 dans tous les cas. La tumeur était métastatique chez un patient, localement avancée chez un autre, et le bilan d’extension était négatif chez le reste de nos patients. Un traitement chirurgical seul était indiqué chez 8 patients, un traitement adjuvant par imatinib chez 4 patients. Parmi ces 13 patients, 4 avaient d’autres tumeurs associées : 2 cas de tumeurs de collision gastriques découvertes sur pièces opératoires dont un carcinome indifférencié de l'estomac avec cellules en bagues à chatons et un adénocarcinome peu différencié gastrique avec contingent mucineux, un cas d’un carcinome sarcomatoîde infiltrant de la vessie synchrone à un GIST du grêle, et un cas de tumeur du sein bilatérale métachrone. Ces quatre patients étaient tous âgés de plus de 60 ans [62-82]. Chez ces 4 patients la tumeur stromale était non métastatique, réséquée R0 dans tous les cas avec un risque de récidive minime selon la classification de Miettinem et Lasota. Le traitement des deux cas d’adénocarcinomes gastriques était du ressort de la chirurgie. Le patient porteur d’une tumeur de la vessie avait aussi été traité chirurgicalement. La patiente ayant une tumeur du sein était sous hormonothérapie au moment du diagnostic de la tumeur stromale.

Conclusion :
Les GIST peuvent s’associer à d’autres tumeurs de façon synchrone ou métachrone. Cette association peut survenir dans le cadre d’une tumeur de collision, ou à distance du site primitif de la tumeur stromale. Le pronostic est généralement conditionné par la néoplasie associée. L'association non aléatoire potentielle et la relation de cause à effet entre ces néoplasmes doivent encore être étudiées.

Introduction :
Dans la prise en charge des cancers du rectum localisés, une thérapie totale néoadjuvante consiste à intensifier le traitement pré-opératoire. Depuis 2020, le protocole RAPIDO a été validé : radiothérapie courte suivie de 18 semaines de chimiothérapie (CAPOX ou FOLFOX) de consolidation avant chirurgie. Objectif : Le taux de réponse tumorale histologique sur la pièce de résection chirurgicale.

Matériels et méthodes :
Étude rétrospective portant sur tous les patients présentant un adénocarcinome rectal ayant été traités de janvier 2021 à décembre 2021 au service de Carcinologie Médicale et Radiothérapie Carcinologique du CHU Farhat Hached, Sousse selon le protocole RAPIDO : radiothérapie courte 25Gy en 5 séances, par une technique tridimensionnelle conformationnelle (3D), suivie de la chimiothérapie : 9 injections de FOLFOX en néo adjuvant clôturées par la chirurgie.

Résultat :
Seize patients ont été colligés. Le stade tumoral était T3 pour onze patients et T4 pour cinq patients. Douze patients présentaient une atteinte ganglionnaire pelvienne. La tolérance globale était bonne dans la plupart des cas (pas de toxicité grade 3 ou 4). Une évaluation par IRM pelvienne en pré-chirurgie a été faite chez 12 patients, montrant une progression chez 2 patients, stabilité chez 4 et régression chez 6 patients. Au total, quatorze patients avaient répondu au traitement néo-adjuvant avec trois patients (18%) en réponse complète (TRG1) et onze réponses partielles (TRG2—3—4). Deux patients (12,5%) étaient en échec de traitement (TRG5). Des métastases ganglionnaires ont été retrouvées chez neuf patients. Les berges d’exérèse étaient saines dans douze cas (clairance > 1mm), R1 dans trois cas. La chirurgie était de type R2 dans un cas.

Conclusion :
Le protocole RAPIDO donne de très bons résultats en termes de réponse histologique avec une tolérance acceptable. En effet, La réponse complète au traitement néoadjuvant est un marqueur de très bon pronostic tant sur le contrôle local que sur le risque métastatique.

Introduction :
La recherche de la mutation du gène Kirsten RAS (KRAS) est recommandée dès le diagnostic de cancers colorectaux(CCR) métastatiques. Néanmoins, sa valeur prédicitve est un sujet de controverses. A travers cette étude, on se propose d’étudier la valeur pronostique de la mutation KRAS.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective descriptive incluant des patients suivis au service d’oncologie du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir entre Janvier 2007 et Décembre 2021 pour un adénocarcinome colorectal métastatique d’emblée ou en récidive métastatique ayant eu la recherche de la mutation KRAS.

Résultat :
On a inclut 49 patients dont 61,2% hommes et 38,8% femmes. L’âge moyen était de 53,7 ans ± 10,8 [32-72]. La tumeur primitive siégeait au niveau du colon gauche et le sigmoïde dans 46,9% des cas, le colon droit dans 16,3% des cas et le colon transverse dans 12,2% des cas. Six patients avaient un cancer du rectum (12,2%). LE CCR était bien différencié dans 42,9% des cas. Les patients étaient métastatiques d’emblée dans 83,7% des cas et en récidive métastatique dans 16,3% des cas. Les métastases étaient hépatiques chez 39 patients (79,6%), péritonéales chez 18 patients (36,7%) pulmonaires chez 12 patients (24,5%) et ovariennes chez 3 patientes (6,1%). Les métastases hépatiques n’étaient jamais opérables dans 61,3% des cas et potentiellement opérables dans 14,3% des cas. Les patients opérés dans le cadre d’une occlusion intestinale aigue représentaient 21,3% des cas. Quatre patients ont eu une radiothérapie (8,2%). La mutation KRAS était trouvée dans 44,9% des cas (n=22). Les mutations KRAS étaient plus fréquentes pour les cancers du colon droit (50%) contre le colon gauche (43,7%) (p=0,01). En première ligne, 2 patients avaient reçu le Bevacizumab et 12 avaient eu le cetuximab associé à la chimiothérapie. Une réponse partielle était retrouvée dans 29,6% des cas , une stabilisation dans 39% des cas et une progression dans 34,1% des cas. Sept patients ont eu une métastasectomie carcinologique hépatique (R0) après chimiothérapie (14,3%). La survie moyenne était de 18,6 mois ±19 et était meilleure pour les patients ne présentant pas de mutation RAS (20,8 mois vs 16,7 mois pour les patients mutés ; p=0,004). La survie globale était de 60% pour les patients non mutés et 18,2% pour les patients mutés (p=0.002). La survie sans progression était de 68% pour les non mutés et 62,5% pour les patients mutés (p=0,23).

Conclusion :
La mutation KRAS est un facteur de mauvais pronostic pour les CCR métastatiques selon notre étude. Cependant, ces résultats doivent être validés par un plus large échantillon.

Introduction :
Total neoadjuvant treatment (TNT) is a valid strategy for patients with locally advanced rectal cancer (LARC). The purpose was to assess oncologic outcomes associated with the degree of histological response after TNT and to evaluate its safety and efficacy.

Matériels et méthodes :
Twenty three Patients with LARC diagnosed between January 2020 and December 2021 and treated with preoperative chemoradiotherapy and radical resection were identified. Patients treated according to RAPIDO trial consisting to short-course radiotherapy (5 Gy x 5) followed by full-dose chemotherapy (Capecitabine and Oxaliplatin) in 6 cycles before surgery or 9 cycle of Folfox. Other patients was treated according to PRODIGE trial, received 3 cycles of mFOLFIRINOX (Oxaliplatin 85 mg/m², Leucovorin 400 mg/m², Irinotecan 180 mg/m² D1, and 5-FU 2.4 g/m² over 46 h) every 14 days, followed by preoperative CRT (50 Gy, 2 Gy/fraction; 25 fr + Capecitabine), surgery and 3 months of adjuvant CT. we collected epidemiological data and oncologic outcomes of these patients.

Résultat :
Median age was 62 years. Fourteen patients (60%) received short course of radiotherapy followed by neoadjuvant chemotherapy. Toxicity of short course radiotherapy was insignificant; on the other side we noted 3 cases of severe toxicity during neoadjuvant chemotherapy (neutropenia grade III, IV) and diarrhea grade III. A complete histological response was reached in 65% of the cases. Nine patients (40%) were treated according to PRODIGE 23 trail (second group). Radiotherapy toxicity was noteworthy, especially diarrhea (3 cases), colitis (2 cases). About 70 % of patients get a complete histological response. The first group was more compliant to treatment. Otherwise, only 30% completed adjuvant chemotherapy. Surgical morbidity did not differ between the 2 groups. Os and DFS are still immature.

Conclusion :
We believe that results from a small sample cannot be really representative but give an approach to choose the optimal TNT in locally advanced rectal cancer.

Introduction :
L’adénocarcinome colorectal mucineux (ACM) représente 5 à 15% des cas diagnostiqués des cancers colorectaux (CCR). Il est de mauvais pronostic et il est connu pour être résistant à la radio-chimiothérapie. Les mutations des gènes RAS varient de 44 a 52% mais on n’a pas d’estimation de leurs pourcentages dans les ACM. L’objectif de cette étude est d’estimer la fréquence des mutations dans les ACM et d’étudier son association avec le statut mutationnel RAS.

Matériels et méthodes :
On a classe les tumeurs en : carcinomes liberkhuniens, carcinomes mucineux caractérisés par la présence d’au moins 50% de mucine extracellulaire et carcinomes avec contingent mucineux contenant moins de 50% de mucine. Le statut RAS a été déterminé par la technique PCR en temps réel. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS.

Résultat :
1282 prélèvements ont été étudiésLl’analyse histologique a permis de retrouver 979 ADK non mucineux (76%), 112 ADK mucineux (9%) et 191 ADK avec contingent mucineux (15%). Un statut RAS muté a été retrouvé dans 629 cas. L’étude d’association entre la présence de la mucine et le statut mutationnel RAS a révélé que les mutations au niveau des gènes RAS sont plus fréquentes dans les tumeurs mucineuses (55%): ADK mucineux (54%) et ADK avec contingent mucineux (56%) que dans les ADK non mucineux (47%) avec une différence statistiquement significative (p=0,01).

Conclusion :
Cette étude montre que le pourcentage des mutations au niveau des gènes RAS dans le CCR est plus élevé dans les tumeurs mucineuses par rapport aux tumeurs non mucineuses. Ceci suggère une association entre la présence de cette mutation et la sécrétion de mucine. Une analyse plus approfondie des tumeurs mucineuses est impérative pour développer de nouvelles thérapies qui lui sont spécifiques.

Introduction :
Among RAS Wild Type (WT) patients, only a fraction respond to anti-EGFR therapy, suggesting the existence of other mechanisms of resistance. The PI3K signaling pathway plays a key role in the pathogenesis of many cancer types, including colorectal cancer. The PI3K signaling pathway is deregulated due to the amplification, genetic mutation of PIK3CA gene or one component of the PI3K pathway themselves. Mutations in PIK3CA exons 10 and/or 21 are present in 10-20% of colorectal cancers and are associated with other molecular alterations, including RAS mutations. Tumors harboring mutations in PI3K pathway may be less susceptible to treatment using anti-EGFR antibodies.

Matériels et méthodes :
This study enrolled 11 RAS wild type patients with mCRC at the same stage and grade. PIK3CA mutations detection in exons 10 and 21 was performed using simple PCR followed by direct sequencing.

Résultat :
Our results showed among the 11 RAS wild type samples, four p.E542K mutation on the exon 10 of the PIK3CA gene. No mutation was found in the exon 21.

Conclusion :
These results show that among the 11 wild type patients receiving EGFR inhibitor therapies four had a p.E542K mutation on the exon 10 of the PIK3CA gene. This could explain, at least in part, the difference in response observed in treated patients and should be taken into account for the selection of patients to avoid toxicity of an inactive drug. Furthermore, the PI3K pathway mutation status should be considered in the choice of PI3K inhibitors, currently under clinical investigations.

Introduction :
La recherche des biomarqueurs moléculaires d’intérêt pronostique est un challenge important en oncologie médicale en particulier dans le cadre des thérapies ciblées.Un intérêt tout particulier a été porté sur le ciblage de la mutation du gène BRAF dans les mélanomes. Chez les patients porteurs de la mutation V600E au niveau du gèneBRAF, la voie RAS/MAPK reste constitutivement activée. De ce fait, le statut mutationnel de cegèneest utilisé comme marqueur prédictif de l’efficacité de la thérapie ciblée dans un certain nombre de cancers. L’objectif principal de ce travail était de déterminer la prévalence decettemutationau niveau de l’exon 15 du gène BRAF (p.V600E) dans les cancers colorectaux, les carcinomes thyroïdiens et les mélanomes cutanés.

Matériels et méthodes :
Cette étude a été réalisée sur 60 prélèvements fixés au formol et inclus en paraffine. Les échantillons se répartissaient comme suit: 30 cancers colorectaux métastatiques, 20cancersthyroïdiens et 10 mélanomescutanés. Le statut mutationnel du gène BRAF a été déterminé par PCR suivi de séquençage Sanger.

Résultat :
Pour les 30 cancers colorectaux métastatiques, seulement 3 cas présentaient la mutation V600E (10%). Parmi les vingt carcinomes thyroïdiens, 5 cas avaient un statut BRAF muté (25%) et 3 parmi les 10 cas de mélanome avaient la même mutation (30%).

Conclusion :
La prévalence de la mutation V600Edans ces trois types de cancers concorde avec les fréquences mondiales. Le statut mutationnel de gène BRAF est un facteur déterminant de la réponse des cellules tumorales aux thérapies ciblées proposées pour ces types de cancers. Ceci afin d’améliorer la prise en charge des patients et aider les cliniciens à la prise de décision thérapeutique.

Introduction :
Durant la période COVID 19, les chirurgiens oncologues se retrouvent face à des décisions sans précédent dans le triage des patients. Il s'agit d'une décision multifactorielle basée sur des variables propres à la maladie, au patient et au système. Notre objectif est d’évaluer l’impact de la pandémie de Covid 19 sur l’activité chirurgicale au niveau de l’institut de Salah Azaiez (ISA).

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective descriptive et longitudinale portant sur les patients opérés à l’ISA du 10 mars 2020 au 31 mai 2020 (confinement général) comparé à la même période en 2019.

Résultat :
La chirurgie des cancers digestifs a connu une baisse non significative durant cette crise sanitaire de 20,6 % par rapport à la période non-Covid 19 (27 (12,2%) vs 34 (6,2%), p=0,13). Durant la période Covid 19, 27 personnes ont été opérés pour un cancer digestif répartis comme suit ;rectum : 16(60%), colon : 3(11%), estomac 6(22%) et voies biliaires : 2(7%). Concernant les patients bénéficiant d’un traitement néoadjuvant, ils étaient répartis comme suit, 16 (100%) ayant un cancer du rectum, un seul parmi ceux ayant un cancer colique (33%) et quatre ayant un cancer gastrique (66,70%). Les délais de prise en charge des cancers du rectum, colon et estomac étaient respectivement de : 41jours (6-84), 47jours (10-80) et de 21jours (13-35). Toutefois, il n’y a pas eu de délai de prise en charge pour les 12 urgences (5,41%) représentées par cinq péritonites, quatre fistules, une éventration sur plaque, une occlusion et une hernie étranglée.

Conclusion :
Cette étude a donné une idée sur la pratique de la chirurgie à l’ISA au cours de la pandémie, qui a nécessité des changements radicaux afin d’adapter les programmes opératoires et concevoir une stratégie assurant la sécurité pour le couple médecin-malade.