Introduction :
La scintigraphie myocardique de perfusion permet après un infarctus du myocarde d’estimer le pronostic en montrant l’étendue des anomalies de perfusion et en estimant la fraction déjection ventriculaire gauche, FEVG expression numérique de la fonction pompe du VG. Notre objectif est de rechercher une corrélation entre territoire myocardique atteint en post IDM et altération de la FEVG

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive, incluant 50 patients orientés au niveau du service de médecine nucléaire CHU Tlemcen, pour une scintigraphie myocardique dans le cadre de l’étude de perfusion myocardique et la FEVG en post IDM , excluant les patients ayant d’autres causes de baisse de la FEVG : insuffisance cardiaque d'origine non ischémique, valvulopathies .. L’acquisition des images a été réalisée grâce a une gamma caméra hybride GE.

Résultat :
L’âge médian des patients est de 65 ans (48 a 86 ans). Le sexe ratio est de 46 hommes /4 femmes Les facteurs de risque se résument au tabac dans 28 cas (56%), un diabète dans 19 cas (38%), une hypertension artérielle dans 18 cas (36%), dyslipidémie dans 5 cas (10%) et seulement 1 cas d’obésité . Les images enregistrées à l’effort ont mis en évidence : -Une FEVG altérée pour 55% des patients, dont 42% concernent les IDM du territoire antero-septo-apical, 10% les IDM du territoire inférieur étendu et 8% pour les IDM du territoire latéral. -Une FEVG conservée pour 45% des patients, dont 26% concernent les IDM du territoire inférieur, 14% les IDM peu étendu du territoire antero-septo-apical et 4% les IDM du territoire latéral.

Conclusion :
La scintigraphie myocardique de perfusion a permis d'objectiver une corrélation nette entre IDM du territoire antero-septo-apical et FEVG altérée, dysfonction systolique du VG, permettant ainsi une optimisation du traitement médical et amélioration du pronostic.

Introduction :
Les métastases du tissu mou sont rares. Les localisations électives des métastases à distance des cancers différenciés de la thyroïde sont par ordre décroissant de fréquence : les poumons, l’os, les ganglions médiatisnaux, le rein, le foie, le cerveau et les glandes surrénales. Elles surviennent habituellement tard dans l’évolution d’un cancer différencié de la thyroïde, notamment après l’éradication du cancer primitif. Elles sont exceptionnellement révélatrices du cancer primitif de la thyroïde.

Matériels et méthodes :
Cas 1 : Patiente de 43 ans, suivie pour un carcinome papillaire multifocal classé T2NxMx mal limité avec EC (+). La patiente a bénéficié d’un traitement hormonal freinateur avec deux cures d’irathérapie forte dose avec au bilan péri-irathérapie des taux de Tg à 20,42 µg/l et une carte blanche isotopique au balayage corps entier d’où la réalisation d’un bilan d’extension à base d’une TDM CTAP et d’un PET scan au 18-FDG objectivant une lésion nodulaire hépatique du segment VII de 40*30mm, hypermétabolique sur le PET scan en faveur d’une localisation secondaire hépatique. La patiente a été déclarée comme réfractaire à l’iode 131 et on a opté pour une surveillance avec un bilan biologique et morphologique tous les 06 mois. La patiente est toujours sous traitement hormonal freinateur avec un objectif TSH inférieur à 0,1. La patiente est actuellement toujours stable avec des taux de Tg inférieur à 1 sur un recul de 05 ans. Cas 2 : Patiente de 38 ans suivie pour un carcinome papillaire variante vésiculaire classée T1bNxMx multifocal sans EC ni EV. La patiente a bénéficié d’une cure d’irathérapie forte dose avec au bilan péri- irathérapie un taux de Tg à 27,64µg/l et au balayage corps entier une fixation iodée en regard de la loge thyroïdienne, du sternum et du foie. Une 2e cure d’irathérapie forte dose a été faite avec un taux de Tg en defreination à 0.1 µg/l et une disparition des résidus thyroïdiens et de la fixation sternale et hépatique au BCE. Au cours du bilan d’efficacité, le taux de Tg était à 0.05 avec des Ac anti-Tg négatifs et une CBI au BCE. L’échographie cervicale est revenue normale et la patiente a été déclarée guérie avec une surveillance annuelle avec un objectif TSH <1.

Résultat :
La chirurgie de résection hépatique et le traitement par iode radioactif n’ont pratiquement aucune place dans le traitement des métastases hépatiques des cancers différenciés de la thyroïde. Il n’existe aucun rapport entre le type de carcinome à l’anapath et la présence de métastase hépatique. Le traitement hormonal freinateur est systématique dans tous les cas avec une surveillance sous traitement.

Conclusion :
Rapporter des cas de carcinome différentié de la thyroïde métastatique au niveau hépatique au service de Médecine Nucléaire du CHU HASSAN II

Introduction :
Le kyste du tractus thyréoglosse (KTT) est la malformation cervicale congénitale la plus fréquente. Elle se manifeste dans 50 % des cas avant l’âge de 20 ans. Les localisations néoplasiques au niveau du KTT sont rares, leur prévalence varie de 1 à 1,5%.L’objectif de notre travail était d’élucider notre prise en charge concernant deux cas de carcinome papillaire (CPT) développés sur KTT.

Matériels et méthodes :
Observation 1:Homme âgé de 33 ans aux antécédents familiaux de nodule thyroïdien chez la sœur en cours d’exploration. Il a consulté pour une tuméfaction cervicale antérieure augmentant progressivement de taille depuis l'enfance sans signes de compression. Il a été opéré pour un kyste du tractus thyréoglosse en juillet 2022, dont l’examen anatomopathologique a conclu à un CPT avec variante kystique de 2 cm. Un complément par thyroïdectomie totale avec CMR bilatéral a été fait en octobre 2022 concluant à un CPT avec atteinte ganglionnaire classant le patient en pT1bmN1Mx. Il a bénéficié d’une cure d’iode de 3700MBq avec au balayage corps entier un reliquat thyroïdien hyperfixant .Le bilan thyroïdien concomitant a montré Tg=2ng/ml , TSH=101µUI/ml, ATG=2UI/ml Observation 2 :Homme de 73 ans , multitaré , suivi depuis 2017 pour une tumeur de la corde vocale droite traitée par laser. Le patient consulte après 5 ans pour aggravation de la dysphonie et de la dyspnée avec un examen clinique sans particularités. Au scanner CTAP, mise en évidence d’une masse tissulaire suspecte glottique et sous glottique infiltrant la corde vocale droite avec discrète infiltration de l’espace para glottique droit, pas d’adénopathies cervicales et une formation kystique cervicale médiane sous hyoïdienne de 27 mm évoquant un kyste du tractus thyréoglosse classant le patient en T3N0M0. Le malade a été traité par laryngectomie totale+ thyroïdectomie totale+ CMR bilatéral avec à l’examen anatomopathologique un carcinome épidermoide bien différencié papillaire glotto-sous glottique et un microcarcinome papillaire de la thyroïde développé au sein du kyste du tractus associé à une métastase ganglionnaire classant le patient en pT1aN1aMx. Il a eu une cure de 3700 MBq d’iode 131 avec au balayage corps entier un reliquat thyroïdien hyperfixant confirmé sur les coupes TEMP/TDM . Le Bilan thyroïdien concomitant a montré une TSH=80µUI/ml, TG=0,8 ng/ml, ATG=10UI/ml

Résultat :
Les cas de carcinome papillaire de la thyroïde développés sur KTT rapportés dans la littérature sont rares. Leur découverte est le plus souvent fortuite et les avancées des techniques anatomopathologiques ont permis de voir leur incidence à la hausse . Bien que le traitement soit bien codifié, leur prise en charge doit être rationalisée et adaptée.

Conclusion :
L’objectif de notre travail était d’élucider notre prise en charge concernant deux cas de carcinome papillaire (CPT) développés sur KTT.

Introduction :
Les maladies thyroïdiennes se produisent moins fréquemment chez l’enfant que chez l’adulte, elles sont d’une grande diversité, certaines perturbent la synthèse des hormones et entrainent une hypo ou une hyperthyroïdie, d’autres affectent la forme de la glande et l’on observe des nodules, des kystes ou un goitre sans qu’il n’avait nécessairement d’anomalies de la sécrétion hormonale. L’objectif de notre travail est double, mettre le point sur la valeur du Tc-99m Thyroïde dans le diagnostic des maladies thyroïdiennes chez l’enfant, et illustrer ces indications courantes en pratique pédiatrique.

Matériels et méthodes :
C’est une étude rétrospective et descriptive concerne 20 enfants âgé de moins de 18ans et présentant une pathologie thyroïdienne confirmée par les examens paracliniques (biologie et /ou radiologie), adressés au service de médecine nucléaire de CHU HASSAN II de Fès depuis Juillet 2013 jusqu’au septembre 2022 pour la réalisation d’une scintigraphie thyroïdienne au 99mTc.

Résultat :
L’âge moyen de nos patients était de 14.05 (6-18ans) avec une nette prédominance féminine (19 filles et un seul garçon). Le motif de la demande était l’hypothyroïdie chez 4 enfants (20%), la caractérisation de nodules chez 3 enfants (15%), et l’hyperthyroïdie chez 13 patients (65%). Pour les enfants présentant une hyperthyroïdie, les étiologies retrouvées sont la maladie de Basedow chez 8 enfants (61.5%), un nodule toxique chez 3 enfants (30%), goitre multi-nodulaire toxique chez un enfant (5%) et un goitre basedowifié chez un enfant (5%). Pour les patients présentant une hypothyroïdie, la scintigraphie a objectivé une athyréose chez un enfant, des ectopies thyroïdiennes chez deux enfants (une sublinguale simple et l’autre double sublingual et péri-laryngé gauche), et une hypoplasie thyroïdienne chez un enfant. Pour tous les patients présentant des nodules thyroïdiens en euthyroidie, la scintigraphie a montré des nodules froids.

Conclusion :
La scintigraphie thyroïdienne au 99mTc joue un rôle important dans le diagnostic de l’hyperthyroïdie chez l’enfant, en différenciant la maladie de Basedow des nodules toxiques et d’autres causes d’hyperthyroïdie, elle est également utile dans le diagnostic différentiel de l’hypothyroïdie juvénile et elle détecte les nodules non fonctionnels nécessitant une évaluation plus approfondie pour exclure ou confirmer la malignité.

Introduction :
La thyroïdite de Hashimoto est une pathologie auto-immune secondaire à la formation d'auto-anticorps contre les antigènes thyroïdiens, en particulier la thyroperoxydase et la thyroglobuline ; provoquant une destruction progressive de la glande thyroïde, entrainant l'atrophie atrophie et ainsi une hypothyroïdie.[2] En revanche, la maladie de Basedow a un mécanisme pathologique distinct et est généralement causée par des anticorps anti-récepteurs de la thyrotropine, qui surstimuler la TSH-R entraînant une hypertrophie et une recrudescence de la fonction thyroïdienne. Une transformation potentielle de la thyroïdite de Hashimoto à la maladie de Basedow est une maladie rare de mécanisme méconnu.

Matériels et méthodes :
Patient âgé de 69ans, tabagique chronique, ayant comme antécédents un diabète type 2 sous insuline, insuffisance surrénalienne sous hydrocortisone, une dyslipidémie sous statine, une valvulopathie, une neuropathie périphérique, et un asthme, avec une sœur suivie pour maladie de Basedow. Le patient a été diagnostiqué fortuitement d’une thyroïdite d’Hashimoto avec des anticorps anti-TPO à 715.76 IU/ml (<34 IU/ml), et des signes échographiques de thyroïdite, puis mis sous L-thyroxine à dose substitutif. Trois ans plus tard le patient a présenté une hyperthyroïdie persistante malgré l’arrêt du traitement hormonal. Un bilan étiologique a été réalisé objectivant des anticorps anti-récepteur de la TSH très positifs à 14.7 IU/ml, une échographie cervicale réalisant l’aspect d’une thyroïdite et une scintigraphie montrant une fixation intense et homogène de pertechnetates de sodium sur l’ensemble du parenchyme thyroïdien compatible avec une maladie de Basedow. La prise en charge thérapeutique a consisté initialement en l’introduction des anti-thyroïdiens de synthèse à fin d’obtenir l’euthyroïdie, suivi d’une cure d’irathérapie à 12mCi.L’hypothyroïdie post radio-iode a été obtenue après 6 semaines et le traitement hormonal substitutif a été instauré avec bonne évolution clinico-biologique.

Résultat :
La pathogénie de cette conversion n’est pas bien comprise, mais l’hypothèse la plus plausible est celle évoquant l’alternance des types d’anticorps bloquants et stimulants observés au cours des dysthyroïdies auto-immunes. Malgré que les manifestations cliniques des deux pathologies soient évidentes, les cliniciens ont souvent besoin d’examens biologique, échographique et radio-isotopique pour confirmer cette transformation, et guider la décision thérapeutique. La radiothérapie métabolique à l’iode 131 constitue l’arme thérapeutique la plus recommandée du fait de ses larges avantages par rapport à la chirurgie.

Conclusion :
Nous présentons un cas d’une thyroïdite d’Hashimoto, qui s'est transformée en maladie de Basedow dans les 3 ans, nécessitant un traitement ablatif.

Introduction :
Le syndrome de Means est une forme d’orbitopathie thyroïdienne ne comportant aucun signe clinique ou biologique de dysthyroïdie après un recul minimal de 1 an. Il constitue 8 à 21 % des orbitopathies associées aux maladies thyroïdiennes. Ce syndrome rend compte de la dissociation évolutive entre orbitopathie et thyropathie. Il est souvent associé à des anomalies auto-immunes. Son évolution vers une dysthyroïdie n’est pas fréquente avec l’existence de cas de régression spontanée.

Matériels et méthodes :
Patient de 56 ans suivi pour un syndrome de Means révélé par une diplopie et une exophtalmie unilatérale droite. L’examen clinique initial n’avait pas retrouvé de goitre. Le bilan biologique thyroïdien (TSH, LT4, TRAKS) était normal. Une TDM orbitaire a montré une hypertrophie isolée du muscle oculo-moteur supérieur droit de l’orbite droit. Le patient a été traité par corticoïde en intraveineuse avec une amélioration de la symptomatologie puis mis sous surveillance. L’évolution a été marquée, 6 ans après le début de la symptomatologie, par l’aggravation de l’exophtalmie et l’apparition d’un syndrome thyrotoxicosique. Le bilan thyroïdien est revenu perturbé (TSH basse et T3, T4 normales, TRAKS positives). La scintigraphie thyroïdienne a objectivé un goitre Basedowifé. Le patient a reçu deux cures d’antithyroïdiens de synthèse de durée de 24 mois pour chacune, avec une rechute de la maladie en fin de traitement. Puis, le patient a été adressé à notre formation pour irathérapie. Il a reçu une premier cure iode radioactive à 370 MBq, puis une deuxième cure à même dose à un intervalle d’une année de la première. L’évolution a été marquée par la persistance de l’hyperthyroïdie. Actuellement, le patient est candidat à une thyroïdectomie totale.

Résultat :
Le syndrome de Means, souvent méconnu chez les cliniciens, se présente cliniquement comme une ophtalmopathie basedowienne ou une ophtalmopathie associée aux maladies thyroïdiennes. Son évolution vers une dysthyroïdie n’est pas fréquente. Le traitement ne se justifie qu’en cas d’atteinte sévère et se discute au cas par cas en raison de l’existence de cas de régression spontanée. A travers ce cas, nous avons rapporté l’évolution clinique fluctuante et les difficultés de la prise en charge d’une maladie de Basedow révélée par ce syndrome, marquées par la résistance au traitement médical ainsi que l’irathérapie.

Conclusion :
Rapporter les particularités de l’expression clinique, de la prise en charge thérapeutique, de l’évolution et du pronostic de ce syndrome à travers un cas de patient adressé au service de médecine nucléaire du CHU Hassan II de Fès.

Introduction :
L’histiocytose Langerhansienne (HL) est une affection rare d’étiologie inconnue, caractérisée par une infiltration d’un ou de plusieurs organes par des cellules dendritiques de type Langerhans. L’HL a une présentation clinique extrêmement polymorphe. La maladie touche essentiellement l’os, la peau, l’hypophyse, le poumon, le système nerveux central, les organes lymphoïdes et plus rarement le foie et le système digestif. Son évolution est très variable ; pouvant rester longtemps asymtomatique, ou se révéler dans un tableau clinique fulminant. Il existe aussi quelques cas de régresser spontanément.

Matériels et méthodes :
Observation 1 : -Patient âgé de 15 ans -Douleur de la hanche gauche -Rx du bassin : image lacunaire au niveau du grand trochanter gauche d’aspect géodique. -IRM de la hanche : lésion tumorale bénigne du grand trochanter avec réaction inflammatoire péri-lésionnelle. -SO : l’aspect scanno-scintigraphique de la lésion osseuse en regard du grand trochanter gauche est en faveur d’une HL unifocale confirmée ultérieurement par une étude histologique et immunohistochimique. Observation 2 : -Patiente âgée de 53 ans, -Céphalée intense -TDM : lésion crânienne lytique -SO : l’aspect scanno-scintigraphique de la lésion osseuse en regard de l’os occipitale est en faveur d’une HL unifocale confirmée par une étude anatomopathologique. Observation 3 : -Patiente de 23 ans -Douleur inflammatoire de la hanche droite -Rx : image ostéolytique au niveau du col fémoral droit -IRM : hystiocytose avec lésion agressive -Etude histologique et immunohistochimique de la biopsie du col fémoral droit : HL -SO : aspect scanno scintigraphique en faveur d’une HL plurifocale Observation 4 : -Garçon âgé de 2 ans -Des lésions érythémato-papuleuses surmontées de croutes hémorragiques et distension abdominale -Etude histologique et immunohistochimique d’une biopsie cutanée : HL dans sa forme aigue disséminée -TDM : des lésions ostéolytiques intéressant le squelette axial et périphérique. -SO : aspect scanno scintigraphique en faveur d’une atteinte osseuse plurifocale diffuse.

Résultat :
L’HL est une maladie rare, caractérisée par une prolifération excessive de cellules de langerhans. Elle peut revêtir plusieurs tableaux cliniques. L’atteinte osseuse se caractérise par des lésions lytiques unifocales ou plurifocales d’agressivité variable. A travers ces 4 cas, nous avons rapporté l’apport et l’intérêt de la scintigraphie osseuse dans l’orientation diagnostic, topographie et dans le bilan d’extension de la HL.

Conclusion :
Notre travail à comme objectif d’illustrer l’intérêt de la SO dans le diagnostic et l’évaluation de l’extension de l’atteinte osseuse au cours de l’HL, et ce à travers 4 cas colligés au sein du service de médecine nucléaire CHU HASSN II de FES.

Introduction :
Le cancer du sein chez l'homme est une affection rare. Il représente environ 1% de tous les cancers du sein et moins de 1% de l'ensemble des néoplasies masculines. Il survient aux alentours de 60 ans. C’est un cancer de mauvais pronostic et de potentiel métastatique élevé. L’os constitue le site métastatique le plus fréquent.

Matériels et méthodes :
Observation 1 : Patient âgé de 54 ans, suivi pour une tumeur du sein gauche, traité par chimio et hormonothérapie. Il rapporte des dorsalgies d’allure inflammatoire. La TDM-TAP a mis en évidence des lésions ostéocondensantes intéressant le sternum ainsi que les corps vertébraux de D4 et D5, associées à un tassement vertébral en regard de D4. Alors que l’examen scintigraphique du corps entier réalisé 2 heures après injection de 740 MBq de MDP marqué au TC 99 métastable a objectivé plusieurs anomalies de la fixation osseuse pathologique notamment en regard : de l’épaule et la clavicule gauches, du sternum, du rachis cervical et dorsolombaire, du grill costal postérieur, des structures ostéo-articulaires du bassin et des deux massifs trochantériens en rapport avec des localisations osseuses secondaires. Observation 2 : Patient âgé de 51 ans, suivi pour un cancer du sein gauche non opéré, sous hormonothérapie à base de tamoxifène. Il présente des douleurs osseuses intéressant le bassin. Une TDM TAP récente a mis en évidence une lésion ostéocondensante intéressant les deux ailes iliaques, le corps et le pédicule gauche de L4. Alors que la scintigraphie osseuse a objectivé plusieurs anomalies de la fixation osseuse pathologique notamment en regard : du crâne, du sternum, de l’arc antérieur de la 4ème côte droite, du rachis lombaire, de la sacro-iliaque droite, du massif trochantérien gauche, et de la diaphyse fémorale droite, correspondant à une dissémination osseuse métastatique.

Résultat :
Le cancer mammaire chez l’homme est une affection rare, de pronostic encore réservé, de diagnostic souvent fait à un stade tardif et d’évolution imprévisible avec une fréquence élevée de localisations secondaires notamment osseuses. La scintigraphie osseuse permet un dépistage précoce et une cartographie plus précise, par rapport à la tomodensitométrie seule, des foyers osseux hyper métaboliques en rapport avec des métastases osseuses ; d’où l’intérêt d’inclure cet examen dans le bilan d’extension initial afin d'améliorer la prise en charge et le pronostic de cette affection dont l'impact psychosociale est considérable.

Conclusion :
-Rapporter l’intérêt de la scintigraphie osseuse dans le bilan d’extension initial du cancer du sein chez l’homme. -Élucider la supériorité de la scintigraphie osseuse par rapport à la tomodensitométrie en matière de cancer du sein métastatique chez l’homme, et ce à travers deux cas cliniques colligés au service de médecine nucléaire du CHU Hassan II de Fès.

Introduction :
La maladie de Rosai-Dorfman est une histiocytose non langerhansienne, rare dont l’étiologie est encore peu déterminée. L'atteinte extra-ganglionnaire de la maladie de Rosai-Dorfman est rencontrée dans 43 % des cas. Par contre on note rarement une atteinte multifocale.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente de 68 ans qui a consulté pour une hématurie avec lombalgies. Un uroscanner réalisé a mis en évidence un processus tissulaire hétérogène au niveau du pôle supérieur du rein droit mesurant 8 cm de grand axe et qui s’étend sur la région hilaire rénale gauche avec envahissement de la veine rénale gauche, associé à une adénopathie au niveau de la région hilaire rénale homolatérale. Devant la suspicion d’une tumeur rénale ; une néphrectomie gauche avec surrénalectomie et curage ganglionnaire ont été réalisées. L’examen anatomopathologique a mis en évidence un parenchyme rénal largement dissocié par une population de grands histiocytes à cytoplasme tantôt clair, tantôt éosinophile, comportant un ou plusieurs noyaux à chromatine vésiculeuse nucléolée. Certains renferment dans leur cytoplasme des lymphocytes et quelques plasmocytes. Alors que le parenchyme surrénalien ainsi que le curage ganglionnaire sont sans particularités histologiques. L’étude immunohistochimique a posé le diagnostic de la maladie de Rosai-Dorfman. Le bilan d'extension a objectivé sur une échographie abdominale avec une TDM TAP une atteinte du segment VIII hépatique. La scintigraphie osseuse au HDP-Tc99m a mis en évidence une hyperfixation franche du tiers distal de la diaphyse fémorale droite. La patiente a été mise initialement sous corticothérapie pleine dose pendant 6 semaines, Devant la non amélioration de la patiente ; elle a été mise sous chimiothérapie Vinblastine puis sous Lyrica.

Résultat :
La maladie de Rosai Dorfman est une entité rare encore mal définie. Elle touche principalement les enfants ou les adultes jeunes. Cependant, elle peut être découverte à des âges plus avancés (le cas de notre observation). Son atteinte extra-ganglionnaire mutifocale est rare. La scintigraphie osseuse reste un examen sensible dans le bilan d’extension à la détection des sites d’atteinte osseuse. Cette forme multifocale peut être grave et de mauvais pronostic nécessitant un traitement non encore réglementé.

Conclusion :
Nous rapportons dans cette observation le cas d’une maladie de Rosai-Dorfman avec atteinte multifocale : rénale, hépatique et osseuse; en illustrant la place qu’occupe la scintigraphie osseuse dans l’exploration de l’atteinte osseuse au cours de cette maladie.

Introduction :
Les cancers de la thyroïde sont relativement rares, ils représentent moins de 1% de l’ensemble des cancers. Les formes différenciées chez le sujet âgé (médullaires non incluses) sont particulièrement défavorables. Le but de notre étude est d’étudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives des CT du sujet âgé (≥ 65 ans).

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective, à visée descriptive, sur 60 mois allant de 2018 à 2022, qui a porté sur 60 patients suivis tous dans le service de médecine nucléaire du centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès. Nous avons inclus tous les patients qui avaient un âge de plus ou égal à 65 ans et qui présentaient un CDT non médullaire. Paramètres à exploiter : • Age au moment du diagnostic • Répartition par sexe • Motif de découverte • Le geste chirurgical sur la thyroïde et sur les ganglions. • Irathérapie ablative • Classification TNM initiale • Staging initial • Taux de récidives thyroïdiennes et ganglionnaires • Taux de métastases et de survie globale

Résultat :
L’âge moyen au moment du diagnostic était de 71.05 ans (65-84 ans). Le sexe ratio était de F/H= 2 avec une prédominance féminine. Le motif de découverte était : nodule suspect : isolé (28 %) GMN (53 %); ADP métastatique 12 % ; métastase 13 % La totalité des patients ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale (en 1 ou 2 temps) tandis qu’un curage ganglionnaire n’était réalisé que chez 16,6 %. Presque tous les patients (91,6%) ont bénéficié d’une totalisation isotopique (Irathérapie ablative) L’étude anatomopathologique a permis de préciser le type histologique dont 61.66 % était un CPT classique, 13.33 % vésiculaire pur, 16.66 % associée au papillaire, 1.66 % Oncocytaire, 3.33 % cancer peu différencié, 3.33% à cellules cylindriques et 3.33 % NIFTP. La majorité des patients était classée T3 (31,66 %) (Selon la classification TNM) Le traitement hormonal frénateur a été instauré chez tous les patients en post chirurgical. Ils ont bénéficié d’une irathérapie à forte dose : 48.33% des cas ont reçu une dose totale de 3.7GBq, 23.33% une dose totale de 7.4GBq en 2 cures, 11.66 %, une dose totale de 11.1GBq en 3cures alors que 8.33% ont reçu une dose totale de 22.2GBq. L’évolution était marquée par une rémission dans 55 % des cas, une récidive ganglionnaire dans 10% et des métastases à distance dans 21.66 % La mortalité était de 6.66 % chez les patients métastatiques.

Conclusion :
Les CTD survenant à un âge avancé sont globalement défavorables, de mauvais pronostic. Ils se distinguent par un stade avancé au moment du diagnostic, une augmentation du nombre des hommes atteints, des formes papillaires peu différenciées, des métastases plus fréquentes, des récidives et une survie diminuée. Un diagnostic et une prise en charge précoce et adaptée, pourraient améliorer les taux de survie de la maladie et réduire sa morbidité.

Introduction :
La tomographie par émission de positons au 18F-FDG couplée au scanner (TEP-TDM au 18FDG) est de plus en plus utilisée en oncologie pour le bilan lésionnel et le suivi de plusieurs néoplasies. Lors de l’interprétation de cet examen, le médecin nucléaire est souvent confronté à des hypermétabolismes focaux du tube digestif de découverte fortuite chez des patients sans antécédents de pathologies digestives connues.

Matériels et méthodes :
Observation 1 : Patient âgé de 64 ans, suivi pour un adénocarcinome pulmonaire bilobaire droit opéré et traité par chimiothérapie. Il a bénéficié d’une TEP-TDM au 18FDG dans le cadre d’une évaluation thérapeutique post 6 cures de chimiothérapie. L’examen a montré un hypermétabolisme nodulaire focal colique droit (SUVmax= 5,7) méconnu. Une coloscopie a été indiquée, ayant retrouvée un polype colique droit de 20mm avec signes de colite oédémato-congestive. L’examen anatomopathologique du polype réséqué a mis en évidence un adénome tubulo-villeux en dysplasie de bas grade. Observation 2 : Il s’agit d’une patiente âgée de 36 ans, suivie pour un carcinome mammaire Luminal B traité par chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie locorégionale. La patiente a bénéficié d’une TEP-TDM au 18FDG dans le cadre d’un bilan de rechute tardive osseuse au décours de l’hormonothérapie, confirmée histologiquement. L’examen a retrouvé la lésion ostéolytique hypermétabolique de l’extrémité proximale de la fibula droite. Par ailleurs, un hypermétabolisme intense de la paroi caecale a été objectivé avec un épaississement tissulaire au coupes scannographique (SUVmax=16,3) associé à une masse iléo-caecale également hypermétabolique (SUVmax= 10). La coloscopie a montré une lésion bourgeonnante mesurant 3 cm du bas fond caecal. L’étude anatomopathologique a conclu à un adénocarcinome lieberkühnien infiltrant colique droit, synchrone à sa maladie, classé pT2N1aM0. La patiente a eu par la suite une colectomie droite avec anastomose iléo-transverse et une chimiothérapie adjuvante.

Résultat :
Les fixations digestives sont fréquemment observées sur les examens TEP réalisés chez des patients indemnes de toute pathologie digestive connue. L’intérêt à explorer ces hypermétabolismes fortuits réside dans la prise en charge endoscopique ou chirurgicale des lésions précancéreuses ou cancéreuses à un stade précoce. Ainsi, devant toute lésion focale colorectale de découverte fortuite en TEP-TDM au 18FDG, des explorations dédiées doivent être réalisées.

Conclusion :
Notre objectif est de démontrer l’importance de réaliser des explorations endoscopiques devant une fixation focale colorectale en TEP/TDM, découverte fortuitement.

Introduction :
Le kyste du tractus thyréoglosse (KTT) constitue la malformation la plus fréquente de la région cervicale. Sa découverte est souvent fortuite, notamment au cours de l’enfance. Sa dégénérescence demeure rare, dans moins de 1 % des cas. Nous rapportons le cas d’un enfant présentant un KTT dégénéré révélant un carcinome papillaire multifocal avec métastase pulmonaire.

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’un enfant âgé de 10 ans sans antécédents particuliers, qui a consulté pour une adénopathie sous digastrique gauche évoluant depuis quelques mois. Il a eu une cervicotomie avec exérèse de cette adénopathie de 2,5 cm. L’examen extemporané était en faveur d’une métastase ganglionnaire d’un carcinome papillaire. Il a alors bénéficié d’un curage gauche récurrentiel et latéral. L’exploration per-opératoire a mis en évidence une masse kystique en regard de l’os hyoïde, mesurant 1,5 cm et de consistance hétérogène évoquant un KTT. La glande thyroïde était anodulaire. La masse a été emportée en totalité avec le corps de l’os hyoïde. L’histologie était en faveur d’un KTT dégénéré. Le patient a bénéficié, dans un deuxième temps opératoire, d’une thyroïdectomie totale avec un curage fonctionnel droit. L’examen anatomopathologique définitif a conclu à un carcinome papillaire bilatéral avec métastase ganglionnaire, classé pT3b N1b (R+) M1 (miliaire pulmonaire). L’enfant a été traité par 9 cures d’iode radioactif (activité cumulée 24,3 GBq). L’évolution était bonne, avec rémission des métastases pulmonaires. Aucune récidive n’a été notée après un recul de 8 ans.

Résultat :
La dégénérescence du KTT est rare. Cette dégénérescence est généralement de découverte fortuite après exérèse. Le carcinome papillaire représente le type histologique le plus fréquent. Un KTT dégénéré peut être associé à un carcinome primitif de la thyroïde. En effet, le canal thyréoglosse peut constituer une voie naturelle pour la dissémination d’un cancer thyroïdien.

Conclusion :
L'objectif de ce travail est de présenté un cas pédiatrique de carcinome papillaire sur kyste du tractus thyréoglosse (KTT), pathologie rare, avec métastase ganglionnaire et pulmonaire.

Introduction :
L’ectopie parathyroïdienne méconnue est la cause la plus fréquente d’échec chirurgical des hyperparathyroïdies entrainant souvent des réinterventions délicates. Nous rapportons le cas d’une glande parathyroïde hyperfonctionnelle en ectopie majeure révélée par la scintigraphie parathyroïdienne double traceur double phase avec une acquisition TEMP-TDM (tomographie par émission mono-photonique couplée au scanner).

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 63 ans, hypertendu et insuffisant rénal chronique au stade d’hémodialyse. Il nous a été adressé pour bilan topographique pré-chirurgical d’une hyperparathyroïdie secondaire. La parathormone a été dosée à 596 pg/ml. L’échographie cervicale a mis en évidence un nodule parathyroïdien gauche de 6 mm, ovalaire, bien limité et d’échostructure homogène. La scintigraphie parathyroïdienne a montré un foyer de fixation médiastinal, légèrement latéralisé à gauche correspondant sur les coupes TEMP-TDM à une formation nodulaire, centimétrique, rétrosternale (manubrium) correspondant à une glande parathyroïdienne hyperfonctionnelle. Les images de fusion ont également révélé une petite formation nodulaire infracentimétrique rétro-lobaire inférieure gauche fixant le 99mTc-MIBI, correspondant vraisemblablement au nodule décrit sur l’échographie. Les autres glandes parathyroïdiennes n’ont pas été visualisées.

Résultat :
La scintigraphie parathyroïdienne au 99mTc-MIBI couplée à la tomodensitométrie trouve tout son intérêt dans la localisation précise des glandes parathyroïdiennes hyperfonctionnelles ectopiques. Cela permet de guider l’acte chirurgical, diminuant ainsi les échecs thérapeutiques.

Conclusion :
Souligner l’intérêt de l’imagerie hybride : tomographie par émission mono-photonique couplée au scanner (TEMP-TDM) dans la localisation des glandes parathyroïdes ectopiques hyperfonctionnelles.

Introduction :
La scintigraphie osseuse au 99mTc-HMDP est connue pour sa forte sensibilité permettant une détection précoce des localisations secondaires ostéocondensantes ou mixtes. Toutefois, les fixations extra-osseuses peuvent être à l’origine de résultats erronés et mimer des métastases osseuses, d’où le recours à la TEMP-TDM visant à améliorer la spécificité.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d’une fille âgée de 6 ans qui nous a été adressée pour scintigraphie osseuse dans le cadre du bilan pré-thérapeutique d’un neuroblastome métastatique au foie. L’acquisition planaire a montré un renforcement de la fixation en regard de D10, D11, L1 et L3 ainsi qu’une hyperfixation linéaire modérée et hétérogène en regard de l’arc postérieur de la 9ème côte droite. L’aspect en scintigraphie planaire était évocateur de localisations secondaires multiples. On a complété par une acquisition tomographique couplée au scanner pour une meilleure caractérisation des lésions. L’anomalie de fixation en regard du rachis correspondait à la superposition d’une masse tumoro-ganglionnaire partiellement calcifiée en rapport avec l’extension loco-régionale. Quant au foyer de fixation se projetant en regard de la côte, il correspondait sur les coupes de fusion à la métastase hépatique calcifiée par endroit. On a également noté un foyer de fixation paravertébral droit correspondant à la tumeur connue.

Résultat :
Le recours à la TEMP-TDM parait indispensable dans le contexte néoplasique et ce pour éviter des résultats faussement positifs notamment en rapport avec des métastases extra-osseuses calcifiées pouvant fixer le 99mTc-HMDP.

Conclusion :
souligner l’intérêt de l’imagerie hybride TEMP-TDM dans l’amélioration de la spécificité de la scintigraphie osseuse.

Introduction :
Les cancers différenciés de la thyroïde représentent 90% des tumeurs endocriniennes malignes. Bien qu’assez fréquentes, les métastases osseuses constituent rarement un mode de découverte d’une néoplasie thyroïdienne primitive. Nous rapportons le cas d’une métastase osseuse révélant un carcinome vésiculaire thyroïdien passé inaperçu après thyroïdectomie totale pour goitre multinodulaire.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient de 51 ans ayant eu une thyroïdectomie totale en juin 2022, en ville, pour goitre multinodulaire plongeant avec particulièrement un nodule médio-lobaire gauche de 16,6 mm classé EU-TIRADS4. L’anapath initiale a conclu à un goitre multinodulaire diffus et a précisé que le nodule suspect à l’échographie est partiellement calcifié, très remanié, sans signe de malignité. Au bout de 3 mois, le patient a développé des douleurs de la hanche droite et du bassin. La radio standard a révélé une lésion expansive de l’aile iliaque droite, de 8 cm de grand axe. Le scanner a rapporté une masse ostéolytique de l’aile iliaque droite étendue à l’aileron sacré homolatéral mesurant 85x83x80 mm d’allure rapidement évolutive avec envahissement du muscle petit fessier droit. L’examen était négatif par ailleurs. Une biopsie scano-guidée a été effectuée et l’anapath a conclu à une métastase osseuse d’un carcinome vésiculaire bien différencié de la thyroïde. La relecture de l’anapath initiale a révélé un carcinome vésiculaire intrathyroïdien à invasion minime avec doute sur une image d’angio-invasion. Sur le plan biologique, la thyroglobuline a été dosée à 500 ng/ml pour une TSH à 0,01 mUI/ml avec des anticorps anti-thyroglobuline négatifs. Le patient a reçu une cure de 3,7 GBq d’iode 131. Le balayage a montré une fixation cervicale intense multifocale et une large plage de fixation intense pelvienne droite correspondant à la masse ostéolytique connue. Notre patient est actuellement suivi en orthopédie, une radiothérapie externe est programmée.

Résultat :
Contrairement au carcinome papillaire thyroïdien, le diagnostic de carcinome vésiculaire s’avère difficile dans certains cas. Toutefois, son omission pourrait conduire à des conséquences gravissimes mettant en jeu le pronostic fonctionnel et même vital du patient.

Conclusion :
souligner l’importance de l’examen anatomopathologique minutieux dont dépend la prise en charge adéquate et l’évaluation pronostique des carcinomes différenciés de la thyroïde.

Introduction :
La scintigraphie de ventilation/perfusion est un examen fondamental dans le bilan diagnostique de la suspicion d’embolie pulmonaire (EP) qui est une pathologie fréquente de diagnostic difficile de par sa présentation clinique variée faisant appel à des examens complémentaires guidés par les scores de probabilité clinique.

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective sur une année du mois de Janvier au mois de Décembre 2022 portant sur 11 patients suspectés d’EP avec D-dimères (+), ayant une insuffisance rénale avec une contre-indication à l’angio-TDM. Tous les malades ont réalisé une Tomoscintigraphie couplée à une TDM de repérage après ventilation d’aérosol (DTPA) marqué au Tc99m et après injection de 222 MBq de macro-agrégats marqués au Tc99m.

Résultat :
Sur 11 patients suspectés d’EP, la moyenne d’âge est de 64 ans, avec une prédominance masculine, le sex-ratio H/F est de 1,2. Les antécédents pathologiques sont dominés par l’insuffisance cardiaque retrouvée chez 5 cas, la néoplasie pour 3 cas et l’insuffisance rénale avec une vascularite pour 2 cas. Les manifestations cliniques sont dominées par une décompensation de la cardiopathie sous-jacente pour la moitié des malades, une dyspnée d’installation aigue chez 3 cas, une douleur épigastrique chez un seul malade, tandis que 2 patients étaient asymptomatique. La localisation est bilatérale chez 6 cas ; avec des troubles mixtes des acquisitions ventilatoires et perfusionelles chez 5 cas, mismatchés chez 4 cas, alors que 2 patients avaient une distribution homogène du radiotraceur. L’atteinte est multisegmentaire chez 6 patients, bien systématisée chez 4 cas et mal systématisée pour 3 cas. Le diagnostic de l’EP a été confirmé chez 4 cas et éliminé pour le reste grâce aux coupes scannographiques de repérage qui ont mis en évidence des images de condensation parenchymateuses pour 4 cas et des lésions emphysémateuses pour 1cas ; l’épanchement pleural a été objectivé chez 7 cas étant bilatéral pour 5 cas et de moyenne abondance pour 3 cas. La prise en charge thérapeutique a été basée sur l’héparine à bas poids moléculaire avec relais par les antivitamines K.

Conclusion :
L’avènement de l’imagerie hybride a contribué sensiblement dans les stratégies de diagnostic combinées de l’embolie pulmonaire, qui représente une de ses plus importantes indications, tout en augmentant la sensibilité et la spécificité de la scintigraphie pulmonaire. Ceci lui a permis de maintenir sa forte valeur prédictive négative et en diminuant le taux d’examens non conclusifs.

Introduction :
L’ostéosarcome est la plus fréquente des tumeurs malignes primitives des os. Son redoutable pronostic reste lié à la taille et à l'extension de la tumeur lors du diagnostic, l'apparition des métastases pulmonaires est retardée et constitue la principale cause de mortalité. Le but de cette étude est d’illustrer l’apport de l’imagerie hybride dans la distinction des métastases pulmonaires et osseuses chez un adulte ayant un ostéosarcome.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 54 ans qui se plaignait de lombosciatalgies gauches. L’IRM avait objectivé une masse ostéolytique et ostéocondensante de l’extrémité supérieure du fémur gauche infiltrant les parties molles adjacentes évoquant un ostéosarcome. La scintigraphie osseuse (SO) a été demandée dans le cadre du bilan d’extension préopératoire. Un balayage corps entier (BCE) a été réalisé 2 h après injection de 740MBq de 99mTc-méthylène diphosphonate (99mTc-MDP) et complété par une tomoscintigraphie couplée au scanner (TEMP/TDM) centrée sur les zones pathologiques. La SO planaire avait mis en évidence la lésion fémorale connue avec des foyers d’hyperfixations multiple en regard du gril costal. Le complément par TEMP/TDM a montré que seulement deux foyers parmi les hyperfixations thoraciques étaient d’origine squelettique et correspondaient à des lésions de type mixte touchant les deux huitièmes cotes. Les autres fixations thoraciques étaient extraosseuses et correspondaient sur les coupes TDM à des nodules pulmonaires ayant une matrice ostéoïde, d’origine secondaire. Le patient était ainsi adressé en carcinologie médicale pour une chimiothérapie néoadjuvante.

Résultat :
La SO est très sensible pour la détection des lésions aussi bien primitives que secondaires de l’ostéosarcome. Toutefois, elle reste limitée par sa faible spécificité. De nos jours, ce problème peut être souvent résolu par l’imagerie hybride TEMP/TDM qui combine les avantages d'une imagerie de haute sensibilité du métabolisme osseux à celle d'une imagerie de haute résolution de la morphologie osseuse.

Conclusion :
Apport de la TEMP/TDM dans la différenciation entre métastases osseuses et extra-osseuses notamment au niveau pulmonaire.

Introduction :
L'hépatoblastome est une tumeur maligne rare et ne représente qu'environ 1 % des cancers pédiatriques. Elle se développe souvent chez les enfants âgés de moins de 5 ans. La détection de récidive tumorale après un traitement curatif est vitale et peut prolonger la survie ultérieure après traitement de rattrapage précoce. Nous rapportons le cas d’une enfant opérée pour un hépatoblastome chez qui la TEP-18FDG avait permis la détection de récidive.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une fille âgée de 3 ans opérée il y a 1 an et demi d’une hépatectomie droite emportant le segment 1 et la veine cave retro hépatique pour un hépatoblastome du foie droit non métastatique pour lequel elle a eu une chimiothérapie néo adjuvante. Une chute du taux de l’alpha foeto protéine (AFP) a été objectivée en post-opératoire (de 90000 à 13 ng/ml). Au cours du suivi, une ascension du taux de l’AFP à 130 ng/ml a été constatée. La TDM thoraco-abdomino-pelvienne a montré l’absence de signes de récidive tumorale locorégionale ou à distance. L’IRM hépatique avait montré un foie gauche en hypertrophie compensatrice de contours réguliers sans lésion focale sur la séquence de diffusion ni prise de contraste suspecte. Un complément d’exploration par TEP-18FDG a été demandé. L’examen TEP/TDM avait objectivé un hypermétabolisme focal modéré (SUVmax=1.38) au niveau d’une formation tissulaire de l’hypochondre droit spontanément hypodense et réhaussée après injection de PDC mesurant 10.7x8.6 mm. A la suite de la détection de ces anomalies morpho-métaboliques, la patiente a été réopérée et une récidive ganglionnaire locorégionale a été confirmée.

Résultat :
Chez les patients atteints d'hépatoblastome et après une approche chirurgicale curative, l'augmentation du taux de l’AFP implique le recours aux moyens d’exploration morphologiques. Des remaniements post-opératoires prêtent à confusion avec une récidive ce qui rend la place de la TDM limitée dans ce contexte. De même, l’IRM a une valeur limitée dans la détection des récidives dans la mesure où elle ne permet pas de différencier les atteintes tumorales viables des lésions nécrotiques. Bien que sa place dans la stadification initiale reste mal définie, la valeur diagnostique de la TEP/TDM au 18FDG est supérieure aux autres moyens d’imagerie dans le cadre du suivi de l’hépatoblastome.

Conclusion :
Apport de la TEP FDG dans la détection des récidives

Introduction :
Le carcinome papillaire de la thyroïde (CPT) est une tumeur maligne représentant 80 à 90 % des carcinomes thyroïdiens. Il existe de nombreuses variantes, dont la variante solide : une entité rare, représentant 3 % des CPT, de pronostic défavorable, plus fréquente chez l’enfant et l’adulte jeune.

Matériels et méthodes :
Observation 1 : Patiente de 24 ans, suivi pour un CPT dans sa variante solide classé pTxNxMx sans effraction capsulaire avec emboles vasculaires. La patiente a reçu une 1ère cure d’irathérapie forte dose avec au bilan pré thérapeutique : Tg à 76.1. Le balayage corps entier (BCE) a révélé un foyer de fixation iodée en regard de la loge thyroïdienne correspondant à un résidu thyroïdien sur le scanner de repérage. Six mois plus tard un bilan d’efficacité (BE) a été réalisé : Tg à 90.7 avec une carte blanche isotopique (CBI) au BCE. Vu le taux de Tg, une 2ème cure d’irathérapie a été programmée ; au bilan : Tg à 86.7. Le BCE a mis en évidence plusieurs foyers hyperactifs intéressant le poumon sans traduction radiologique sur les coupes scannographiques. La TDM CTAP revenue sans anomalies. Le PET-CT n’a pas été effectué car non disponible. Puis une 3ème cure a été programmé avec au bilan : Tg à 34.8, et CBI au BCE. La patiente a été déclarée réfractaire à l’iode 131 et gardé toujours sous surveillance clinique, paraclinique et thérapeutique. Observation 2 : Patient de 34 ans, suivi pour un CPT dans sa variante solide classé pT3NxMx sans EC ni EV. Le patient a reçu une 1ère cure d’irathérapie à 3.7 GBq, bilan en défrénation : Tg à 14.5. Le BCE a objectivé des résidus thyroïdiens fixant l’iode 131. Au BE : Tg à 1.70 et le BCE a montré une discrète fixation du lit thyroïdien en rapport avec un résidu thyroïdien. Devant ce foyer et le taux de Tg ; une 2ème cure d’irathérapie à faible dose (1.1 GBq) a été programmée. Bilan péri-irathérapie : Tg à 0.74, et au BCE : discret résidu thyroïdien fixant l’iode 131. Le BE réalisé a identifié la persistance du résidu thyroïdien avec Tg à 1.60. Le patient a été déclaré en maladie persistante, la décision était de surveiller la cinétique des Tg sous traitement freinateur bien établi.

Résultat :
Le carcinome papillaire dans sa variante solide est de moins bon pronostic que le CPT classique, avec une agressivité locale plus importante ; d’où l’intérêt d’une détection précoce permettant ainsi une prise en charge rapide reposant sur les trois piliers de référence : la chirurgie, le traitement hormonal freinateur et l’irathérapie adaptée au stade de la tumeur.

Conclusion :
Etudier le profil des patients présentant cette variante histologique, ainsi que leurs aspects thérapeutiques et évolutifs, et ce à travers deux cas cliniques colligés au service de médecine nucléaire du CHU Hassan 2 de Fès.

Introduction :
La myosite ossifiante circonscrite (MOC) est une pathologie rare et bénigne caractérisée par une ossification hétérotopique non tumorale des tissus mous abarticulaires, pouvant mimer une lésion tumorale maligne. C'est une pathologie du sujet jeune, survenant le plus souvent (60 à 75% des cas) après un traumatisme. Sa localisation est ubiquitaire, prédominante au niveau des ceintures et des membres. Le mécanisme physiopathologique, mal connu, correspond à un processus d’ossification anarchique des tissus mous. Son traitement est essentiellement médical. La chirurgie est indiquée en cas de gêne fonctionnelle persistante ou de l’apparition d’une ankylose. La scintigraphie osseuse est alors demandée pour l’évaluation de la maturation lésionnelle.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d'un patient âgé de 28 ans, victime d’un accident de la voie publique avec un long séjour en réanimation, qui se plaignait de douleurs au niveau des hanches avec une impotence fonctionnelle. Une TDM articulaire a mis en évidence une myosite ossifiante des deux hanches. Pour préciser le stade d'activité de la maladie, une scintigraphie osseuse a été faite après injection de 15 mCi de Tc 99m-HMDP. On a réalisé des images précoces et tardives avec des acquisitions centrées sur la région pelvienne  , qui ont mis en évidence une hyperfixation en regard des deux hanches au temps tissulaire et osseux témoignant d'une myosite ossifiante active des deux côtés.

Résultat :
A travers ce cas, nous voulons mettre la lumière sur la place de l'imagerie fonctionnelle conventionnelle dans la démarche diagnostique et thérapeutique de la MOC.

Conclusion :
Souligner le rôle de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic et la prise en charge de la myosite ossifiante circonscrite.

Introduction :
Every hospital in Tunisia has financial limitations and actually strives to reduce costs and improve its services. Machines and medicines cost money, as do maintenance and care. So where can you cut down expenses? Very often the answer is: IT (Information technology).

Matériels et méthodes :
Positron emission tomography with 2-deoxy-2-[fluorine-18]fluoro- D-glucose integrated with computed tomography (18F-FDG PET/CT) has emerged as a powerful imaging tool for the detection of various cancers. 18F-FDG is a radiopharmaceutical drug not only expensive but also its radioactivity decreases rapidly (half life of 110 min). The conventional way of sorting the patients was by their weights (each with different needs in terms of : scan time and required radioactivity). An excel tablet was prepared by the radiopharmacy resident. Nevertheless that method was not useful all the time, on the contrary when a sudden incident happens, we lose more time and therefore activity which has drawbacks not only on the hospital (material losses) but also for the patients who were waiting for months for their exam. During the trial period: we used both methods: the conventional way (excel tablet) and RP optimizer to compare.

Résultat :
The results were very promoting : with RP optimizer we were able to receive one or two more patients compared to the manual forecast. This app is the result of the combined efforts of a radiopharmacy resident and a software engineer. Their purpose was mainly to effectively and efficiently put patients in order during a PET scan exam (to gain time and money) as well as to show useful statistics and predictions that are crucial for the PET machine operator. The Sahloul University Hospital, being the first Hospital to make use of this app, had a great deal of impact on the development process for almost 2 years . In fact this app was built solely for Sahloul University Hospital but then we decided to open source it.

Conclusion :
The use of IT in the health sector has made an impressive impact in many areas, such as medical diagnosis, health planning, health administration and the storage, retrieval and dissemination of biomedical information through the use of database systems.

Introduction :
La sarcoïdose est une granulomatose multi systémique d’étiologie inconnue. L’atteinte médiastino-pulmonaire est la plus fréquente. L’atteinte osseuse est très rare, souvent latente et indolore. Nous rapportons ici le cas d’une jeune patiente avec des lésions osseuses hypermétaboliques en TEP 18F-FDG révélatrices d’une sarcoidose systémique.

Matériels et méthodes :
Une patiente de 37 ans, sans antécédents, a été adressée par son rhumatologue devant un contexte de rachialgies inflammatoires évoluant depuis 05 mois. L’IRM a révélé de multiples lésions ostéocondensantes du rachis dorsolombaire et du bassin hypoT1, hypoT2 ,se réhaussant après injection de Gadolinium, d’allure secondaire. Ces lésions étaient sans traduction scintigraphique en 99mTc-HMDP. Un complément par TEP TDM au 18F-FDG a montré de multiples lésions osseuses mixtes hypermétaboliques du rachis dorsolombaire et du bassin ainsi une atteinte ganglionnaire active médiastino-hilaire et un syndrome réticulaire pulmonaire bilatéral. La biopsie d’une adénopathie médiastinale sous médiastino-scopie objectivait un infiltrat granulomateux spécifique d’allure sarcoïdosique. La patiente était mise sous corticothérapie orale 1 mg/kg/j et méthotrexate avec une amélioration clinique et biologique.

Résultat :
L’atteinte osseuse vertébrale au cours de la sarcoïdose est rare. Elle est asymptomatique dans 50 % des cas.Elle peut rarement être inaugurale et ainsi révélatrice. L’atteinte osseuse peut intéresser le rachis sous forme de lésions ostéolytiques pouvant mimer une hémopathie ou des localisations néoplasiques secondaires. L’imagerie constitue un élément important dans le diagnostic et le suivi de la sarcoïdose osseuse en particulier, notamment l’IRM et la TEP au 18F-FDG.

Conclusion :
Le diagnostic de l’atteinte osseuse de la sarcoïdose représente un challenge en raison des diagnostics différentiels multiples. La TEP au 18F-FDG est recommandée pour évaluer l’activité de la maladie et à la recherche de cible à la biopsie afin d’avoir une confirmation histologique.

Introduction :
La tomographie par émission de positon (TEP) constitue une évolution diagnostique dès les années 90s en matière de lymphomes, notamment le lymphome de Hodgkin (LH). Cet examen a prouvé sa place dans le bilan initial ainsi que dans la clôture du traitement et a désormais un rôle pronostique dans l’évaluation intermédiaire. A travers ce travail, nous rapportons l’état des lieux en matière de TEP aux différentes étapes de la prise en charge du LH pour pouvoir mettre en place une stratégie locale de la PEC de cette maladie à l’aide de la TEP.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant les patients suivis au service d’hématologie CHU Hedi Chaker Sfax pour LH et ayant bénéficié d’au moins une TEP-TDM, durant la période de Janvier 2018 jusqu’au Décembre 2022. Les examens sont réalisés au centre CERU d’imagerie médicale de Tunis depuis 2016 et au service de médecine nucléaire du CHU Hbib Bourguiba Sfax à partir de Novembre 2019.

Résultat :
Nous avons colligé 34 patients. L’âge médian était de 37 ans [19- 64 ans] avec une prédominance masculine (sex-ratio=1.8). Le score pronostique international du LH était >= 3 chez neuf patients alors que le taux des LDH était élevé chez 24 patients (71%). La majorité de nos patients avait un stade étendu au diagnostic (stade III ou IV) dans 71% avec un Bulky médiastinal chez huit patients. Une TEP initiale était réalisée chez 15 patients (44%). La SUV max variait au diagnostic entre 7 et 21. Elle était contributive chez dix patients (67%) : Une modification du stade initial de la maladie est faite chez six patients (60%) et une mise en évidence de nouvelles atteintes viscérales non documentés par la TDM cervico-thoraco-abdomino-pelvienne (CTAP) chez huit patients (80%), notamment osseuse dans cinq cas (63%) et pulmonaire dans deux cas (25%). Il y avait une concordance entre les résultats histologiques de la biopsie ostéo-médullaire et la TEP chez tous les patients. Concernant l’évaluation intermédiaire, la TEP était réalisée après 2 et/ou 4 cures de chimiothérapie chez 24 patients. Elle était contributive dans neuf cas (32%) permettant une désescalade thérapeutique chez huit patients et une escalade chez un seul. Pour l’évaluation à la fin du traitement, 14 examens par TEP étaient faits. Parmi eux, dix patients ont eu un contrôle concomitant par TDM CTAP. La réponse à la fin du traitement était modifiée dans huit cas parmi dix: une désescalade était faite chez six patients et une escalade chez deux patients.

Conclusion :
La TEP-TDM a prouvé son intérêt en termes de sensibilité pour le lymphome de Hodgkin et de spécificité pour les lésions extra ganglionnaires. Le recours à la TEP dans l’évaluation intermédiaire a permis une modification de la conduite thérapeutique dans 29% des cas, ce qui reste inférieur au rôle décrit de la TEP dans cette phase, permettant la désescalade thérapeutique dans 80 à 90% des cas.

Introduction :
L’incidence du microcarcinome papillaire de la thyroïde est en perpétuel augmentation. Néanmoins, il s'agit d'un cancer de bon pronostic. L’objectif de notre travail est d’évaluer l’intérêt de la totalisation des micocarcinomes papillaires de la thyroïde par une faible dose d’iode 131.

Matériels et méthodes :
c’est une étude descriptive rétrospective sur 5 ans, de janvier 2017 à décembre 2021, colligeant 44 patients ayant reçus une dose de 30 mCi d'iode 131 en hypothyroïdie après une thyroïdectomie totale pour un microcarcinome papillaire thyroïdien unifocal ou multifocal. Les critères d’inclusion étaient : - Carcinome papillaire uni focal de taille ≤ 1cm ou multifocal dont la somme des tailles ≤ 1cm. - Suivi au moins un an après la totalisation isotopique par l’iode 131.

Résultat :
Dans notre étude, 95,5% des patients étaient des femmes et 4,5% des hommes. L’âge médian était de 45,5 ans [21 ans – 67 ans]. 88,6% des patients ont eu une thyroïdectomie totale. Dans 6,8% des cas une thyroïdectomie totale a été associée à un curage récurrentiel bilatéral, et dans 4,6% des cas un curage médiastino-récurrentiel unilatéral. La maladie a été classée pT1aNxMx dans 77,3% des cas, pT1a(m)NxMx dans 11,4% des cas, pT1aN0Mx dans 9,1 % des cas et pT1a(m)N0Mx dans 2,2% des cas. Lors de la totalisation isotopique, la thyroglobulinémie moyenne était de 3 ng/ml [écart type 3,77]. Les anticorps anti-thyroglobulines étaient négatifs sauf dans un seul cas les anticorps étaient positifs. La scintigraphie post thérapeutique a montré une fixation focale ou multifocale au niveau de la loge de thyroïdectomie. Le premier contrôle a été fait à 3,5 mois [écart type 2,25 mois] après la totalisation isotopique. La thyroglobulinémie a été indosable dans 93,2% des cas. Pour deux patients, la thyroglobulinémie était faiblement dosable (<1ng/ml). Pour un patient, la thyroglobuline était à 3,14 ng/ml. 59,5% des patients étaient en euthyroïdie biologique. La TSH a été légèrement freinée dans 41,5% des cas. L’échographie cervicale était sans anomalie dans 93,2%, et elle a montré un reliquat thyroïdien dans 6,8% des cas. 6 patients, soit 13,6%, ont eu une évaluation en hypothyroïdie avec une scintigraphie à l’iode 131. Le bilan a montré une thyroglobulinémie indosable pour quatre patients et pour deux patients elle était > 1 ng/ml. La scintigraphie a montré la disparition de la fixation cervicale. Le bilan à un an de la totalisation à l’iode 131 a retrouvé une thyroglobulinémie indosable pour tous les patients avec une TSH normale. A 2 ans, 41% des patients ont eu un bilan de contrôle sous LT4, la thyroglobulinémie était indosable et pour une patiente l’échographie a montré un nodule sous cutané dont la ponction était en faveur d’une récidive d’un carcinome papillaire thyroïdien.

Conclusion :
Dans la littérature récente, les auteurs proposent une surveillance active des microcarcinomes papillaires de la thyroïde et un traitement chirurgical en cas d’apparition de critères de mauvais pronostic ou un traitement non invasif (ablation par mico-ondes ou radiofréquence). En Tunisie, le traitement chirurgical est la règle. Le traitement à l’iode 131 est proposé classiquement pour une totalisation thyroïdienne avec un objectif d’une thyroglobulinémie indosable pour faciliter la surveillance ultérieure.

Introduction :
Les carcinomes non à petites cellules (CNPC) sont des tumeurs pulmonaires malignes primitives dont le pronostic dépend essentiellement du stade de la maladie . Une évaluation performante de l’extension locorégionale et à distance est indisponsable . La Tomographie par émission de positons couplée à la Tomodensitométrie au 18 F-FDG (PET-SCAN) est une technique d’imagerie prometteuse face au scanner thoraco-abdomino-pelvien et cérébral (C-TAP) avec une meilleure spécifité . l’objectif était de comparer les résultats du TEP-SCAN au scanner C-TAP dans la stadification de la maladie

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive analytique incluant les patients opérés pour un CNPC dans le service de chirurgie thoracique de l’EPS habib bourguiba - Sfax entre Janvier 2019 et décembre 2022

Résultat :
Notre série a inclut 31 patients , 28 hommes et 3 femmes , avec un âge moyen de 61 ans [36-82]. Le type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome , avec une atteinte préférentielle du lobe supérieur gauche . Tous nos patients ont eu un scanner C-TAP suivi d’un PET-SCAN lors du bilan d’extension pré opératoire . tous nos patients ont été opérés après décision RCP ( réunion de concertation pluridisciplinaire) . la lobectomie était le geste le plus réalisé , , avec prédominance de la thoracotomie classique , et des suites opératoires simples dans 84% des cas La TEP-TDM a permis de modifier le stade TNM de la maladie dans 52% des cas , avec un up-staging chez 7 patients (44%) et un down-staging chez 9 patients (56%) . le stade initial est resté inchangé chez 48% des patients . des différences ont été détectées lors de l’évaluation du stade T chez 9 patients (29%) , du stade N chez 8 cas (25%) et du stade M chez 2 patients (6%).

Conclusion :
Depuis son introduction en routine clinique , la TEP-TDM a acquis un rôle important dans la prise en charge des patients en oncologie thoracique en particulier dans les CNPC . Elle a permis de modifier la stadification de la maladie par rapport aux autres techniques d’imagerie classique , d’où la modification significative dans la prise en charge thérapeutique

Introduction :
La TEP-TDM a actuellement une place reconnue parmi les investigations utilisées chez les patients candidats à une chirurgie curative d’un cancer broncho pulmonaire (CBP) à un stade précoce. Il intervient dans le diagnostic positif en précisant l’atteinte tumorale par son activité hyper métabolique . Vu son cout élevé , cette technique n’a été introduite dans la pratique courante à Sfax qu’à partir de 2019. L’objectif était de comparer la précision diagnostique de la TEP-TDM face à la TDM thoraco-abdomino-pelvienne seule par la mesure du coefficient Kappa de concordance entre les résultats d’imagerie et les résultats anatomopathologiques de la chirurgie

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive incluant les patients opérés pour un cancer broncho pulmonaire (CBP) primitif dans le service de chirurgie thoracique de l’EPS Habib Bourguiba – Sfax entre janvier 2019 et décembre 2022.

Résultat :
Notre série a inclut 31 patients , 28 hommes et 3 femmes , avec un âge moyen de 61 ans [36-82] . L e type histologique le plus fréquent était l’adénocarcinome , avec une atteinte préférentielle du lobe supérieur gauche . Tous nos patients ont eu un scanner C-TAP suivi d’un PET-SCAN lors du bilan d’extension pré opératoire . Tous nos patients ont été opérés après décision RCP (réunion de concertation pluridisciplinaire). La lobectomie était le geste le plus réalisé, avec une prédominance de la thoracotomie classique , et des suites opératoires simples dans 84% des cas . Concernant l’atteinte tumorale (T) , le Kappa était de 0.7 pour la TEP contre 0.6 pour la TDM signifiant un meilleur degré d’accord pour la TEP . La TEP était plus sensible que la TDM dans l’évaluation de l’atteinte T1 seulement (86.67% VS 80%) , et plus spécifique dans l’évaluation de l’atteinte T2 uniquement (96% VS 84%) .Pour l’atteinte ganglionnaire (N) , la TEP était plus sensible (77.78% VS 33.33%) et plus spécifique (90.91% VS 77.27%) que la TDM avec un meilleur Kappa (0.6 VS 0.2) . Concernant l’atteinte métastatique (M) , la TEP était plus spécifique (100% VS 89.66%) avec un meilleur Kappa (1 VS 0.5).

Conclusion :
Depuis son introduction en routine clinique , l’imagerie fontionnelle par TEP –TDM a acquis une place bien établie en oncologie thoracique . Elle a permis d’améliorer la prise en charge diagnostique par la précision qu’elle apporte pour évaluer le stade de la maladie , d’où une meilleure prise en charge thérapeutique d’une pathologie qui pose un problème de santé publique mondial

Introduction :
L’incidentalome thyroïdien en TEP-TDM est rare, il se voit dans 1 à 2% des cas et impose en première intention une confrontation aux données de l’échographie cervicale selon les dernières recommandations des sociétés savantes de 2022.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons les cas de 5 patients, adressés pour un examen TEP au FDG demandé pour un motif médical sans lien avec la glande thyroïde. Cas1:patiente 70 ans ayant eu un examen TEP dans le cadre du bilan initial d’un lymphome B à grandes cellules montrant un aspect d’atteinte lymphomateuse ganglionnaire sus et sous diaphragmatique avec notamment un hypermétabolisme focal au niveau isthmolobaire droit. La TEP de fin de traitement montre la régression morpho métabolique de l’atteinte lymphomateuse avec une majoration de l’hypermétabolisme focal sus décrit. Le complément échographique montre qu’il s’agit d’un nodule de 7mm EU-TIRADS4, méritant un contrôle échographique dans 6 mois. Cas2:patiente 40 ans, adressée pour un bilan d’extension initial d’un lymphome de Burkitt. On objective à l’examen un hypermétabolisme modéré focal en regard d’un nodule thyroïdien hypodense lobaire inférieur gauche qui était stable à l’évaluation thérapeutique intermédiaire après 3 mois. L’échographie cervicale a classé ce nodule de 18mm en EU-TIRADS4. Une cytoponction est recommandée. Cas3: patient 51 ans, adressée pour une évaluation thérapeutique d’un carcinome mammaire. L’examen TEP trouve un goitre multi nodulaire de métabolisme hétérogène avec en particulier un hypermétabolisme focal et intense en regard d’un nodule lobaire supérieur gauche classé EU-TIRADS4, à contrôler échographiquement. Cas4:Patiente 46 ans, adressée pour une recherche de primitif d’un carcinome peu différencié à localisation ganglionnaire axillaire droite. L’examen découvre la présence d’un nodule lobaire droit infracentimétrique intensément hypermétabolique classé EU-TIRADS4 à l’échographie, à contrôler également. Cas5:Patient 40 ans, exploré par un examen TEP pour une suspicion d’infection sur matériel d’ostéosynthèse. On découvre à l’examen un nodule thyroïdien lobaire supérieur gauche hypermétabolique. Il était infracentimétrique et classé EU-TIRADS4 à l’échographie, à contrôler

Résultat :
Les incidentalomes thyroïdiens découverts en TEP-TDM au 18FDG correspondent généralement à des nodules thyroïdiens. Vu le risque de malignité qui est de l’ordre de 30 à 35%, ils méritent une exploration échographique avec une cytoponction indiquée en fonction du score de malignité et de sa taille. Ils correspondent le plus souvent à des cancers thyroïdiens de souche folliculaire plus rarement à des localisations secondaires ou lymphomateuses.

Conclusion :
Illustrer à travers des cas l'importance de corréler les incidentalomes thyroïdiens découverts en TEP-TDM au FDG aux données de l'échographie cervicale

Introduction :
L’imagerie radiologique fait partie intégrante de la prise en charge des patients atteints de lymphomes non hodgkiniens (LNH) et ceci dans le bilan d’extension initiale ou dans l’évaluation de la réponse thérapeutique. Les techniques radiologiques classiques se fondent essentiellement sur des critères morphologiques et peuvent sous-estimer certaines lésions. Le rôle de l’imagerie fonctionnelle par TEP dans la prise en charge des lymphomes avides au 18F- FDG surpasse celui de l’imagerie conventionnelle. A travers cette étude, nous rapportons notre expérience avec la TEP pour les LNH.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive concernant les patients suivis pour LNH et ayant bénéficié d’une TEP au moins une fois au cours du suivi, colligés au service d’hématologie clinique du CHU Hedi Chaker de Sfax entre janvier 2006 et décembre 2022. Cet examen est réalisé au centre CERU à Tunis ou au laboratoire de médecine nucléaire du CHU Habib Bourguiba à Sfax. L’évaluation de la réponse thérapeutique était faite à l’aide des méthodes visuelles. Nous avons précisé l’apport du TEP dans la prise en charge de nos patients.

Résultat :
Notre étude a inclus 30 cas atteints de LNH dont 27 cas de lymphomes B à grandes cellules et 3 cas de lymphome indolent. Un total de 38 TEP ont été faites durant le suivi : 14 initiales, 4 intermédiaires (iTEP), 19 à la fin du traitement et 1 au cours de la surveillance. La TEP au diagnostic a identifié des nouvelles lésions extra-nodales non mentionnées à la TDM dans 9 cas (pulmonaire, osseuse, surrénale, hépatique, pancréatique et splénique) mais qui étaient déjà classés en stade étendu sur les données de la TDM et n’ayant pas modifié la conduite thérapeutique. En revanche, la TEP a permis une restadification d’un stade étendu vers un stade localisé dans 2 cas. Aucune adaptation thérapeutique n’a été envisagée en tenant compte de l’évaluation intermédiaire par iTEP. Cependant, cette dernière a montré une réponse complète (RC) chez 2 cas qui avaient une réponse stable à la TDM. A la fin du traitement, la TEP a montré une RC chez 3 parmi 8 patients ayant une réponse partielle à la TDM, ce qui a permis de surseoir à la radiothérapie. Par ailleurs, la TEP était concordante avec la TDM en confirmant la RC dans 5 cas et l'échec dans 6 cas.

Conclusion :
La TEP a prouvé sa supériorité par rapport à la TDM dans la détection des atteintes extra-nodales dans notre série comme dans la littérature. La place de la iTEP n’est pas encore validée pour l’adaptation thérapeutique. Selon les dernières études, la mesure de la delta SUVmax par la iTEP associée à l’échelle visuelle a prouvé son pouvoir prédictif de l’échec du traitement. La TEP a permis aussi de surseoir à la radiothérapie chez 3 de nos patients, ce qui a permis de réduire la toxicité du traitement pour les LNH. La standardisation des critères d’évaluations par TEP ainsi que l’utilisation du volume tumoral métabolique (MTV) initial pourraient améliorer encore le pronostique de nos patients.

Introduction :
Le lymphome de Hodgkin est une prolifération maligne lymphoïde B ganglionnaire. La prise en charge actuelle de cette lymphopathie a permis d’obtenir une guérison dans plus de 90 % des cas de formes localisées. Nous rapportons le cas d’une patiente atteinte d’une maladie de Hodgkin localisée et dont la TEP au 18F-FDG a permis de diagnostiquer un cancer primitif mammaire synchrone.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 45 ans adressée pour un examen TEP au 18F-FDG dans le cadre du diagnostic initial d’une maladie de Hodgkin découverte sur une biopsie d’une adénopathie axillaire gauche. L’examen initial a révélé des adénopathies hypermétaboliques axillaires et cervicales gauches ainsi qu’un nodule du quadrant inféro-externe du sein gauche intensément hypermétabolique. La patiente a été traitée initialement par 2 cures ABVD. La TEP intermédiaire a montré une réponse ganglionnaire atypique et dissociée avec régression morpho-métabolique complète des atteintes ganglionnaires cervicales et de certaines adénopathies axillaires gauches avec apparition de nouveaux foyers ganglionnaires axillaires gauches suspects. Le nodule mammaire gauche était stable. Une biopsie écho-guidée du sein a révélé un carcinome canalaire infiltrant SBR III triple négatif avec Ki67 à 80%.

Résultat :
Le cancer du sein est la tumeur secondaire la plus fréquente chez les femmes traitées pour un lymphome de Hodgkin. Ils peuvent survenir secondairement au traitement de la maladie de Hodgkin, motivant une surveillance sénologique régulière et précoce. L’avidité pour le 18F-FDG que présentent les deux types de néoplasies ne permet pas de discerner les atteintes lymphomateuses des localisations ganglionnaires du cancer du sein. L’évolution dissociée des adénopathies de l’aire axillaire gauche chez notre patiente témoignait de leur nature histologique différente à l’origine d’une sensibilité inégale à la chimiothérapie entreprise. Le lymphome primitif du sein est quant à lui une entité histologique très rare du cancer du sein dont les aspects cliniques et radiologiques ne présentent pas de spécificités particulières.

Conclusion :
Dans le cadre du suivi de la maladie de Hodgkin, tout nodule mammaire hypermétabolique en TEP au 18F-FDG mérite un complément d’exploration par écho-mammographie afin de ne pas méconnaître un deuxième cancer primitif synchrone.

Introduction :
Le néphroblastome est la tumeur maligne rénale la plus fréquente chez l’enfant. L’objectif de notre travail est d’évaluer l’intérêt du TEP-scan à la FDG dans la détection des récidives chez des enfants atteints d’un néphroblastome.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons 3 cas de néphroblastome, traités selon le protocole SIOP2001 au sein du service de carcinologie médicale de Sfax et bénéficiant d’un TEP-scan.

Résultat :
Cas n°1 L’enfant Y.K âgé de 7 ans, était suivi depuis 2014 pour un néphroblastome gauche métastatique au niveau pulmonaire. Il a eu une chimiothérapie (CT) préopératoire (AVD) avec régression de la masse rénale et des nodules pulmonaires. Il a eu une néphrectomie totale gauche. Il s’agissait d’un stade III. Un traitement adjuvant par CT et radiothérapie (RT) abdominale (25.4Gy) a été délivré. En 2016, le scanner a montré l’apparition d’une adénopathie iliaque de 19*10 mm suspecte. Un TEP-scan réalisé, a montré des adénopathies iliaques hyper métaboliques et suspectes. Un curage ganglionnaire réalisé, était en faveur d’une hyperplasie folliculaire réactionnelle. L’enfant est actuellement en rémission complète. Cas n°2 En 2019, l’enfant M.O âgée de 3 ans a reçu une CT préopératoire pour un néphroblastome droit localisé puis a été opérée par néphrectomie droite. Il s’agissait d’un stade I de haut risque. Une CT adjuvante a été débutée mais l’enfant était perdue de vue. En 2022, le scanner abdominal a trouvé 2 formations tissulaires pré-psoas droit qui évoquaient des adénopathies suspectes qui étaient non accessibles à une biopsie. Un TEP-scan a infirmé l’existence d’une récidive avec absence d’hypermétabolisme au niveau de ces lésions. Cas n°3 Il s’agit de l’enfant A.Y âgé de 2ans et demi suivi depuis 2019 pour un néphroblastome gauche localisé. Après CT néoadjuvante (AV), la tumeur était non résécable d’où l’ajout de l’adriamycine était indiqué avec obtention d’une réponse. Après néphrectomie gauche, la tumeur était classée stade III de haut risque. Au cours de la CT adjuvante, une rechute hépatique et ganglionnaire a été observée. Il a été traité par 4 cures de CT (ICE) avec stabilité hépatique et réponse ganglionnaire. Les lésions étaient non résécables. Une stabilité radiologique a été observée lors de la surveillance scanographique. En 2022, un TEP-scan a été demandé avant de proposer une RT hépatique et a montré l’absence d’hypermétabolisme pathologique.

Conclusion :
La plupart des néphroblastomes sont activement métaboliques et fixent le FDG. A part les petites métastases pulmonaires qui sont mieux visualisées par le scanner, le TEP-scan a une place dans la détection des récidives et dans l’évaluation thérapeutique des néphroblastomes.

Introduction :
Les goitres ovariens représentent 2 à 9% des tératomes matures. La transformation maligne de ces goitres est exceptionnelle (moins de 1%). Notre objectif est d’étudier les particularités anatomocliniques, thérapeutiques et évolutives de cette entité rare.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons trois cas de goitre ovarien malin.

Résultat :
Cas n°1 Une patiente âgée de 70 ans a consulté pour des douleurs pelviennes. L’imagerie a révélé un kyste ovarien gauche. Elle a eu une ovariectomie gauche avec hystérectomie. Macroscopiquement, il y avait une formation kystique de 29cm renfermant un nodule solide. A l’histologie, le nodule était formé de structures vésiculaires ; les cellules étaient fortement marquées par la thyroglobuline. Il existait aussi des composantes d’un tératome mature. Le diagnostic d’un carcinome papillaire sur goitre ovarien a été retenu. La patiente a été perdue de vue après l’intervention. Cas n°2 Une patiente âgée de 65 ans a consulté pour des douleurs pelviennes. L’échographie abdominopelvienne a montré une tumeur ovarienne gauche avec ascite. En per opératoire, la tumeur infiltrait le rectum et la vessie avec des métastases hépatiques. Elle a eu une annexectomie. A l’histologie, il s’agissait d’un goitre ovarien à partir duquel naissait une prolifération tumorale maligne peu différenciée correspondant à un carcinome vésiculaire. A l’immunohistochimie une positivité de la kératine7 et la thyroglobuline a été observée. La patiente a eu une irathérapie suivie de 5 cures de chimiothérapie avec une réponse partielle. Elle est décédée 13 mois après la fin du traitement. Cas n°3 Mme L.A âgée de 34 ans a été explorée pour une masse abdominale. A l’imagerie, une masse pelvienne, une ascite et un foie multinodulaire ont été observé. Elle a eu une annexectomie droite, omentectomie et une appendicectomie. L’examen anatomopathologique a conclu à un goitre ovarien bénin avec strumose péritonéale. Elle a eu une thyroïdectomie dont l’examen histologique était sans anomalies. Le diagnostic retenu était celui d’un goitre malin ovarien. Le balayage corps entier après la 1ère cure d’iode 131 à la dose de 100 mCi a montré des fixations disséminées, cervicales, hépatiques et pelviennes. La patiente a eu 6 cures d’iode terminées en 2011 avec disparition des fixations. Elle est en rémission complète.

Conclusion :
Les goitres ovariens malins posent un problème de diagnostic. La prise en charge thérapeutique repose sur la chirurgie et l’irathérapie. Même au stade métastatique, des survies prolongées ont été rapportées.

Introduction :
Le neuroblastome (NB) est une tumeur embryonnaire maligne dérivant du tissu sympathique. C’est la tumeur solide extra-crânienne la plus fréquente de la jeune enfance. Au cours des deux dernières décennies, avec le développement des différentes méthodes d’imagerie y compris la scintigraphie à la MIBG (Méta-Iodo-Benzyl-Guanidine) et le PET Scan, plusieurs progrès dans le diagnostic et la stadification du NB, ont été réalisés. Notre objectif est de confronter les résultats du bilan morphologique et isotopique du NB.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service d’oncologie médicale du CHU Habib Bourguiba de Sfax et colligeant tous les enfants atteints d’un NB, traités entre 2005 et 2019.

Résultat :
Durant cette période, 26 parmi les 34 NB traités dans notre service ont eu une scintigraphie à la MIBG (76%). La scintigraphie à la MIBG n’a pas montré de fixation pathologique dans un cas de NB indifférencié para vertébral abdominal métastatique au niveau ganglionnaire sur la base des examens morphologiques. Elle montrait une hyperfixation pathologique du radio traceur dans 25 cas. Elle a permis de classer la maladie en métastatique dans 16 cas (61%). Ils s’agissaient essentiellement de métastases osseuses (53%) et médullaires (44%). L’atteinte osseuse n’a pas été révélée par la scintigraphie osseuse chez 2 patients. Le bilan médullaire (Ponction sternale et/ou BOM) réalisé chez 9 des 11 patients ayant des localisations médullaires à la MIBG n’a montré d’envahissement médullaire que dans 6 cas. Les fixations pathologiques ganglionnaires (6 cas), hépatiques (3 cas) et pulmonaires (1 cas) retrouvées à la MIBG ont été déjà décrites sur les examens morphologiques.

Conclusion :
Notre série a mis en évidence la discordance entre les données isotopiques notamment la scintigraphie à la MIBG et les imageries traditionnelles. En effet, la scintigraphie à la MIBG est un examen primordial dans la prise en charge du neuroblastome, en complément aux examens biologiques et morphologiques. Elle permet une stadification précise de la maladie et donc une prise en charge optimale

Introduction :
La tomographie par émission de positons couplée au scanner (TEP/TDM) au 18FDG peut être demandée dans le bilan étiologique des fièvres prolongées inexpliquées et des syndromes inflammatoires persistants, devant sa capacité à identifier des causes inflammatoires, infectieuses et néoplasiques.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un enfant âgé de 5ans, admis en réanimation suite à un accident domestique occasionnant des brûlures étendues avec une surface cutanée brûlée à 45%. Le séjour s’est compliqué par deux épisodes de pneumonies hypoxémiantes traitées par antibiothérapie. L’évolution a été marquée par la persistance de la fièvre et d’un syndrome inflammatoire biologique. Les hémocultures étaient positives à Corynebacterium. Le diagnostic d’endocardite infectieuse (EI) a été suspecté. L’échographie cardiaque trans-thoracique (ETT) n’a pas objectivé de signes en faveur d’EI (l’échographie trans-oesophagienne n’étant pas disponible). Une TEP-TDM, a été alors demandée dans le cadre du bilan étiologique de cette fièvre. L’examen a été fait une heure après injection de 49,5 MBq de 18FDG avec acquisition corps entier. L’examen n’a pas objectivé de signes d’EI. Toutefois, nous avons noté un hypermétabolisme très intense sur le trajet de la veine iliaque externe droite et en périphérie du KTV, étendu à la veine iliaque commune et interne homolatérales. Une thrombose veineuse profonde (TVP) septique a été alors suspectée. Une échographie doppler a été réalisée en urgence, revenant sans anomalies. Le KTV a été retiré et l’examen bactériologique a mis en évidence une colonisation par Staphylococcus xylosus multisensible. Nous avons complété par un angioscanner des membres inférieurs confirmant la présence d’une thrombose veineuse étendue. Le patient a été mis sous anticoagulation curative avec chevauchement entre HBPM et AVK avec une bonne évolution clinico-biologique. Le patient a pu, en Février 2023, bénéficier d’une greffe cutanée au niveau des sites lésés.

Résultat :
La fièvre d’origine indéterminée reste encore un défi majeur pour les cliniciens. La maladie veineuse thromboembolique en est rarement la cause chez l’enfant et elle doit être rapidement diagnostiquée. Chez notre patient l’évolution favorable sous traitement anticoagulant bien conduit et la disparition de la fièvre a permis de retenir le diagnostic de la TVP septique méconnue initialement. Ainsi, dans la démarche diagnostique des fièvres au long cours, la TEP-TDM au 18FDG trouve sa place lorsque l’enquête étiologique ne met pas en évidence de cause évidente. Néanmoins, sa position dans l’algorithme d’investigations doit encore être précisée.

Conclusion :
Le but de cette observation est de montrer l’apport de la TEP au 18F-FDG dans la démarche diagnostic des fièvres prolongées inexpliquées.

Introduction :
La tomographie par émission de positrons (TEP) revêt un intérêt dans la prise en charge de la maladie de Hodgkin. Cet examen est utile dans cadre du bilan d’extension des stades I et II ainsi que dans l'évaluation du fin traitement. A travers ce travail, nous évaluons la sensibilité et la spécificité de la TEP dans le diagnostic et l’évaluation de la maladie de Hodgkin chez l’enfant et l’adolescent comparativement à la TDM cervico-thoraco-abdomino-pelvienne (CTAP).

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les enfants et adolescents âgés de moins de 18 ans, suivis dans le service d’hématologie du CHU Hedi Chaker Sfax pour un lymphome de Hodgkin, durant la période allant de Mai 2016 jusqu’au Décembre 2022, et bénéficiant d’une TEP au moins une fois au cours du suivi. Cet examen est réalisé au centre CERU de médecine nucléaire, Tunis et depuis Novembre 2019 au service de médecine nucléaire, CHU Habib Bourguiba, Sfax. Nous analysons l’apport du l’apport du PET en le comparant aux données scanographiques chez nos patients.

Résultat :
Parmi 20 suivis pour un lymphome de Hodgkin, uniquement seize TEP ont été faites durant le suivi. Cinq patients ont bénéficié de plus qu’une seule TEP. Les indications de la TEP sont détaillées comme suit : initial dans 4 cas, intermédiaire dans 4 cas, fin de traitement dans 5 cas et au cours de la surveillance dans 3 cas. Parmi les 4 TEP réalisées initialement celles-ci a permis de reclasser le lymphome dans 1 cas. Concernant l’évaluation intermédiaire de la maladie, une seule TEP parmi les 4 réalisées, avait montrait des discordances avec la TDM permettant l’escalade thérapeutique. Pour l’évaluation à la fin du traitement, 5 patients ont bénéficié d’une TEP. Seulement une était discordante avec les résultats de la TDM nécessitant l’escalade thérapeutique. Les 3 TEP qui ont était fait dans le cadre de la surveillance étaient tous concordant.

Conclusion :
La concordance entre le TEP et la TDM a été notée dans 80% dans notre série ce qui rejoint les données de la littérature. Cependant, la TEP scan a permis une modification du stade dans 25% des cas dans notre série ce qui est proche des données de la littérature. L’intérêt du PET dans l’évaluation de la maladie de Hodgkin de l’enfant est qu’il permet d’adapter au mieux la polychimiothérapie pour éviter de surtraiter ces enfants afin de prévenir les complications thérapeutiques.

Introduction :
Le syndrome SAPHO est une entité rare dont le diagnostic est souvent difficile à poser, et fait appel à différents types d’exploration. Le but de ce travail est de clarifier la place de la scintigraphie osseuse dans son diagnostic.

Matériels et méthodes :
Cette étude a concerné les patients adressés à notre service sur une période de 3 ans allant de 01 janvier 2020 au 31 décembre 2022, dont le motif est la suspicion d’un syndrome SAPHO.

Résultat :
Nous avons collégié les examens de 15 patients dont 4 concluaient à un aspect en faveur du syndrome SAPHO. Chez les patients positifs nous avons trouvé : une hyperfixation de l’articulation sternocostoclaviculaire dans les 4 cas dont un a donné l’aspect typique de « Bull’s Head », s’associant à une hyperfixation de la sacro-iliaque dans 1 un cas et de l’articulation de genou dans 1 cas.

Conclusion :
La scintigraphie osseuse est d’un grand apport dans le diagnostic du SAPHO, en montrant la cartographie des atteintes ostéoarticulaires, dont la plus classique concerne de façon bilatérale les articulations sternocostoclaviculaires

Introduction :
La communication pleuro-péritonéale est une complication rare de la dialyse péritonéale affectant 1,6 à 2% des patients. Son diagnostic est suspecté devant un tableau clinique évocateur, et il n’existe à l’heure actuelle aucun consensus pour les examens complémentaires devant être réalisés afin de le confirmer. Nous mettons l’accent à travers ce cas sur la place de la scintigraphie péritonéale aux Nanocolloides marqués au 99mTc dans la démarche diagnostique de cette complication.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 56 ans, aux antécédents d’insuffisance rénale chronique au stade de dialyse péritonéale, se présentant à la consultation de néphrologie pour une dyspnée d’apparition récente et d’aggravation progressive. La radiographie du thorax montre un épanchement pleural droit de moyenne abondance. La ponction pleurale met en évidence un liquide transsudatif, pauvre en LDH et riche en glucose, évoquant un passage du liquide de dialyse péritonéale au niveau pleural. Devant ce tableau, le diagnostic de brèche pleuro-péritonéale a été retenu comme le plus probable. Une scintigraphie péritonéale a été demandée dans un but diagnostic et localisateur. Des images dynamiques immédiates et une SPECT/CT sont réalisées montrant un examen positif : un passage du radiotraçeur injecté dans la poche de dialyse vers un épanchement pleural droit de moyenne abondance avec un maximum de la fixation au niveau de la partie postéro-interne droite du diaphragme.

Résultat :
La communication pleuro-péritonéale est une complication rare mais assez grave de la dialyse péritonéale, dont le diagnostic peut être confirmé par plusieurs examens complémentaires. La scintigraphie péritonéale trouve sa place dans la démarche diagnostique de cette complication comme moyen d’imagerie sensible, peu irradiant et non invasif.

Conclusion :
Mettre l'accent sur la place de la scintigraphie péritonéale dans le diagnostic des brèches pleuro-péritonéales.

Introduction :
Les lésions osseuses dites « No touch lesions » représentent une entité rare de lésions bénignes, le plus souvent de découverte fortuite sur des examens d’imagerie. Comme leur nom l’indique, ces atteintes ne nécessitent généralement aucun geste invasif à visée diagnostique ni thérapeutique. Les caractéristiques radiologiques de ces atteintes permettent d’en identifier différents sous-types, tels que les « Cortical defect » et les fibromes non ossifiants, touchant avec prédilection les métaphyses des membres inférieurs.

Matériels et méthodes :
Nous présentons deux cas où la scintigraphie osseuse a mis en évidence un foyer unique d’hyperfixation au niveau des membres inférieurs, en rapport avec des lésions osseuses type « Cortical defect » : 1) Patiente MA, âgée de 45 ans, qui nous a été adressée pour une scintigraphie osseuse dans le cadre du bilan d’extension de son carcinome mammaire. L’examen montre un foyer unique d’hyperfixation modérée au niveau du tiers inférieur du fémur droit. 2) Patiente AL, âgée de 14 ans, qui nous a été adressée pour scintigraphie osseuse dans le cadre de l’exploration d’une douleur du membre inférieur droit. L’examen scintigraphique montre une hyperfixation focale modérée au niveau de l’extrémité inférieure du tibia droit et rien par ailleurs. Les deux patientes ont bénéficié d’un complément par SPECT/CT, montrant que ces foyers d’hyperfixation correspondent à des lacunes excentriques intra-corticales bien limitées, entourées d’os compact, sans extension centrale ni aux parties molles et sans réaction périostée.

Résultat :
Les lésions osseuses bénignes type « No touch lesions » sont rares et le plus souvent de découverte fortuite, se traduisant en scintigraphie osseuse par une hyperfixation focale avec des caractéristiques radiologiques typiques sur les coupes SPECT/CT.

Conclusion :
Place de la scintigraphie osseuse dans la mise en évidence d'une entité rare de lésions osseuses bénignes.

Introduction :
La tomographie par émission de positons (TEP) marquée au 18F-FDG est une imagerie fonctionnelle principalement utilisée en oncologie. Depuis plusieurs années, l’utilisation de cette technique a eu un grand intérêt dans des indications autres qu’oncologiques. Notre objectif est d’étudier les demandes de TEP au 18F-FDG parvenues au service de Médecine Nucléaire CHU Sahloul qui concernent des pathologies inflammatoires, afin d’évaluer l’apport de cette technique pour ce type de pathologies.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant des patients adressés de différents services cliniques et suivis pour l’une de ces pathologies : une fibrose rétropéritonéale (FRP), une vascularite : maladie de Takayasu (MT) et maladie de Horton (MH), sarcoïdose et les histiocytoses langerhansiennes (HL). Tous les patients ont bénéficié d’une TEP/TDM au 18F-FDG au service de médecine nucléaire CHU Sahloul. La TEP sera considérée comme utile si elle guide d’autres explorations ou des modifications thérapeutiques.

Résultat :
L’étude a été menée sur 21 patients dont : 10 patients atteints d’une vascularite dont huit patients atteints de MT et 2 d’une MH, six patients suivis pour une FRP, trois pour une HL et deux pour une sarcoïdose. Pour la MT, les indications étaient 75% dans le cadre de recherche de signes d’activité chez des patients déjà connus porteurs de la maladie ( examen positif dans 33,33% des cas) et 25% pour le bilan de diagnostic initial. Pour la MH, la TEP/TDM au 18F-FDG était indiqué dans le cadre de bilan initial chez tous les patients. Elle a été positive dans 100% des cas. Pour la FRP, tous les patients ont été traités, notamment par corticothérapie, et envoyés dans le cadre de bilan de contrôle à la recherche de signes d’activité métabolique. Dans 16,7% des cas, la TEP a été en faveur d’une maladie métaboliquement active. Pour les 3 patients adressés dans le cadre d’une HL, l’objectif de l’examen était de dresser une cartographie lésionnelle. L’atteinte osseuse était présente dans 100% des cas, polyostotique chez 2 patients (66.7%) et un seul patient a présenté une lésion maxillaire unique en rapport avec sa maladie. Deux patients nous ont été adressé dans le cadre d’exploration d’une sarcoïdose. La TEP a montré des signes de maladie métaboliquement active dans 100% des cas. L’examen a été positif pour tous les patients. Pour les 21 patients, 10 ( 47,6% ) ont eu un examen positif, c’est-à-dire des signes d’activité justifiant le diagnostic de la maladie ou bien sa réactivation, et 11 patients ( 52,4 % ) ont eu un examen négatif, justifiant l’absence de la maladie ou bien l’absence de ses signes d’activité.

Conclusion :
L’utilisation de la TEP au 18F-FDG pour l’exploration de la maladie inflammatoire a montré un apport indéniable pour la prise en charge du patient. En effet, les résultats obtenus ont contribué soit à la modification de la prise en charge thérapeutique du patient ( démarrage, arrêt ou modification du traitement ), soit à l’orientation de l’exploration de la maladie ( guider une biopsie.. ) Cependant, d’autres radiotraceurs spécifiques doivent etre explorés vu les limites du 18FDG, ce qui permettra d’éliminer les examens suspicieux.

Introduction :
Sur les balayages corps entiers (BCE) à l’iode 131, certaines lésions osseuses bénignes peuvent être trompeuses et fixer le traceur, dont l’étiologie de certaines reste indéterminée.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 16 ans opérée par thyroïdectomie totale pour carcinome vésiculaire thyroïdien classé pT1bNxMx qui a reçu une cure d’iode 131. Le BCE post-thérapeutique a montré une fixation cervicale en rapport avec un reliquat thyroïdien associée à une fixation focale intense en regard du tiers supérieur du bras droit persistante sur les images tardives. L’origine secondaire était peu probable devant un taux de thyroglobuline en stimulation rassurant à 4,1 ng/ml avec un taux normal des anticorps anti-thyroglobuline. L’IRM a retrouvé une anomalie de signal du tiers supérieur de l’humérus droit non spécifique qui a disparu sur l’IRM de contrôle faite trois mois après. La réponse complète a été confirmée biologiquement et morphologiquement.

Résultat :
Les fixations focales à l’iode 131 peuvent mimer des métastases lors du suivi des CDT. La corrélation avec la biochimie et le bilan morphologique est primordiale dans l’interprétation des BCE permettant l’optimisation de la prise en charge de ces patients.

Conclusion :
Nous illustrons à travers cette observation l’importance de la corrélation du taux de la thyroglobuline avec le bilan morpho-isotopique dans le suivi des carcinomes différenciés de la thyroïde (CDT).

Introduction :
Les tumeurs neuroendocrines sont relativement rares. Elles constituent un groupe hétérogène de néoplasmes qui partagent certaines caractéristiques communes comme leur densité élevée en récepteurs de somatostatine. Le développement récent des analogues de somatostatine marqués au 99mTc a permis d’améliorer la qualité des images scintigraphiques par rapport à 111In-octréotide. On se propose d’évaluer l’apport de la scintigraphie au 99mTc-Tektrotyd dans l’exploration des tumeurs endocrines.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons 2 patients adressés pour une scintigraphie des récepteurs à la somatostatine dans le cadre d’exploration de tumeurs neuroendocrines appendiculaire et bronchique. Après injection de 15mCi de 99mTc-Tekrotyd, un balayage corps entier associé à des images statiques centrées sur l’abdomen ou le thorax ont été réalisés à 1h puis à 4h de l’injection et complétés par une TEMP/TDM à 4h post-injection.

Résultat :
Dans le premier cas, les images en mode planaire ont révélé un foyer de fixation pathologique au niveau de la fosse iliaque droite. La TEMP/TDM a permis une localisation anatomique précise de ce foyer qui se projetait au niveau de l’appendice en rapport avec la tumeur primitive. Dans le deuxième cas, le BCE a objectivé un foyer de fixation thoracique. Le complément par TEMP/TDM a permis de mieux caractériser ce foyer en mettant en évidence une adénopathie paraoesophagienne qui en rapport avec une récidive locorégionale d’une tumeur neuroendocrine bronchique.

Conclusion :
La scintigraphie au 99mTc-Tektrotyd occupe une place importante dans la localisation des tumeurs neuroendocrines dont le primitif ou le site de récidive est inconnu. La TEMP/TDM améliore les performances de l’imagerie planaire. Elle permet de mieux localiser anatomiquement les différents foyers de fixation et d’éviter les pièges des fixations physiologiques du radiotraceur.

Introduction :
Le carcinome papillaire de la thyroïde est le type histologique le plus fréquent des cancers thyroïdiens. Il dissémine essentiellement par voie lymphatique. Les localisations à distance sont rares et sont le plus souvent pulmonaires. Nous rapportons ce cas afin d’attirer l’attention sur l’efficacité de l’irathérapie au niveau d’une métastase osseuse d’un carcinome papillaire de la thyroïde.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 55 ans, sans antécédents particuliers, opérée pour carcinome thyroïdien (thyroïdectomie totale avec curage récurrentiel gauche). L’examen anatomopathologique a conclu à un carcinome papillaire du lobe gauche mesurant 25 mm, infiltrant la capsule thyroïdienne, classé pT2N0. Elle a bénéficié d’un complément thérapeutique par l’iode 131 (100 mci) et le balayage corps entier a montré deux fixations cervicales d’intensité modérée en rapport avec des reliquats thyroïdiens et une fixation au niveau de la voute crânienne pariétale droite et correspondant sur les coupes TDM à une hypodensité, évoquant en 1er lieu une localisation osseuse secondaire. Le taux de la thyroglobuline était à 7,2 ng/ml et les anticorps anti-thyroglobuline étaient négatifs. Une scintigraphie osseuse a été réalisée après 2 semaines et a montré une hyperfixation focale au niveau de l’os pariétal droit.

Résultat :
Six mois après, la patiente a reçu une 2eme dose de 100 mci d’I131. Le balayage post thérapeutique a montré une carte blanche isotopique avec disparition totale des fixations cervicale et de la voute crânienne. Le complément par SPECT/CT a montré une densification osseuse au niveau de la lésion synonyme d’une efficacité thérapeutique. Le taux de la Tg est indétectable.

Conclusion :
L’irathérapie, connue par son efficacité modérée sur les localisations osseuses des cancers différenciés, elle pourrait être très efficace pour les petites lésions.

Introduction :
Le tératome immature est une tumeur germinale non séminomateuse très rare (moins de 100 cas décrits). L'évolution de ces tératomes reste variable dans les différents cas publiés (récidive, maturation, dégénérescence). Nous rapportons le rôle de la TEP/TDM au 18F-FDG dans la prise en charge d’un tératome ovarien récidivant après traitement chirurgical conservateur et chimiothérapie.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une femme âgée de 33 ans , G3P3A0 suivie pour tératome immature ovarien bilatéral traitée par annexectomie droite et tumorectomie gauche suivie d’une chimiothérapie. Une échographie lui a été pratiquée dans le cadre d’exploration des douleurs pelviennes récentes a objectivé une masse mal limitée rétro-utérine de 7cm de grand axe. Le complément par IRM pelvienne a montré une masse pelvienne sus utéro-vésicale de 7 cm associée à une autre masse latéro et retro utérine droite pré sacrée évocatrices de récidives d’un tératome immature avec présence d’une masse sous cutanée de la région inguinale gauche, masse du segment VII du foie et masse intrapéritonéale sous phrénique gauche évocatrices de localisations secondaires d’un tératome immature. Afin de compléter le bilan d’extension de la maladie et de mieux caractériser les différentes masses, la patiente nous a été adressée pour un examen TEP/TDM au 18F-FDG. La TEP/TDM a montré des foyers hypermétaboliques ( SUVmax=4,8)au niveau de la partie solide de la masse sus utérovésicale plaidant en faveur de sa caractère immature avec absence d’hypermétabolisme en regard des autres masses en faveur de leurs caractères bénignes.

Résultat :
La TEP/TDM au 18F-FDG a donc un rôle dans le diagnostic des tératomes immatures de l’ovaire, la prédiction de la transformation maligne des tératomes matures et dans le bilan d’extension de la maladie.

Conclusion :
montrer l'apport de la TEP/TDM au 18 FDG dans la prise en charge de la tératome immature de l'ovaire

Introduction :
La maladie de Rosai Dorfman est une Histiocytose non langerhansienne rare, bénigne d’étiologie non connue. Elle est caractérisée par une infiltration des ganglions lymphatiques surtout cervicales ou des tissus extranodaux par des histiocytes. Elle touche essentiellement l’adolescent avec un tableau typique de lymphadénopathie cervicale massive et indolore. Les localisations extra ganglionnaires sont rares. Nous rapportons ce cas afin d’attirer l’attention sur cette tumeur particulière dans sa forme sous cutanée et d’illustrer l’apport de la TEP-TDM au 18 FDG dans la cartographie lésionnelle.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 58 ans qui a présenté une tuméfaction de la face postéro-latérale du bras droit dont l’examen anatomopathologique a conclu à une maladie de Rosai Dorfman. Une TDM cervico-thoraco-abdomino-pelvienne initiale faite a révélé une lésion ostéolytique bien limitée pédiculo-transverso-lamaire droite en regard de D6-D7, sans lésion viscérale d’allure suspecte par ailleurs. Un complément par IRM rachidienne a été fait retrouvant la lésion ostéolytique au niveau de D6. Une TEP-TDM au 18FDG a été demandée dans le cade de cartographie lésionnelle. L’acquisition d’une tomographie d’émission TEP a été réalisée 60 minutes après injection de 3 MBq/kg de 18-FDG.

Résultat :
La TEP TDM a montré un hypermétabolisme ganglionnaire cervical bilatéral au niveau des chaines IIA et IIB associée à un hypermétabolisme intense au niveau du creux poplité gauche évoquant en 1er lieu une adénopathie. Un complément par une échographie a confirmé la présence de deux adénopathies centimétriques d’allure inflammatoire pouvant cadrer avec la maladie de Rosai Dorfman.

Conclusion :
La TEP/TDM au 18F-FDG joue un rôle primordial dans le bilan d’extension de la maladie de Rosai Dorfman dans sa forme ganglionnaire ou extra nodale.

Introduction :
Le syndrome SAPHO est une affection peu fréquente et d’étiologie encore inconnue. Il est apparenté aux spondylarthropathies inflammatoires, qui associe inconstamment des signes cutanés et des signes ostéoarticulaires d’où l’acronyme SAPHO : Synovite, Acné, Pustulose palmo-plantaire, Hyperostose, Ostéite. Son dépistage, longtemps retardé du fait de la méconnaissance de ses principales manifestations, a été largement facilité par l’arrivée de nouvelles méthodes d’imagerie, dominées par la scintigraphie osseuse.

Matériels et méthodes :
On rapporte les cas de deux patients, Le 1er âgé de 37 ans, qui présentait des douleurs articulaires prédominant aux épaules dont la radiographie de l’épaule gauche a montré une lésion lytique. La 2eme est âgée de 45 ans présentant une douleur de l’articulation sternoclaviculaire gauche, évoluant depuis 3 mois. Un complément par radiographie standard a montré des signes en faveur d’une ostéoarthrite de la sternoclaviculaire.

Résultat :
Le complément par scintigraphie osseuse réalisée 3 heures après l’injection de 20 mCi de 99mTc-HMDP a montré pour le premier patient la présence de plusieurs hyperfixations intenses siégeant au niveau des bords supérieurs des deux scapulas, de l’extrémité distale de la clavicule droite, du manubrium sternal, deux hyperfixations paramédianes droite et gauche en regard de D10 et au niveau de l’os iliaque droit. La TEMP –TDM a montré un aspect dense, hétérogène avec hypertrophie des lésions osseuses. Cet aspect est en faveur d’ostéite avec hyperostose. Le suivi du malade et la reprise de l’interrogatoire et de l’examen clinique ont permis de rattacher ces lésions à un syndrome de SAPHO. Pour la 2eme patiente la scintigraphie osseuse a montré un foyer d’hyperfixation intense au niveau de l’articulation sterno claviculaire gauche sans autres anomalies par ailleurs. Le complément SPECT/CT, on a trouvé des érosions des berges de l’articulation avec ostéocondensation et hypertrophie des pièces osseuses. L’ensemble d’ostéite avec hyperostose de la sterno claviculaire gauche cadre fortement avec le syndrome SAPHO.

Conclusion :
La scintigraphie osseuse classique avec complément SPECT-CT permet de bien caractériser les hyperfixations évocatrices du syndrome de SAPHO

Introduction :
Nous présentons dans ce travail un module informatique de calcul automatique de doses de FDG administrée aux patients, développé pour notre unité Tep. Ce module fait suite et intègre les logiciels déjà fonctionnels de la gestion informatisée des patients, des comptes rendus et des rendez-vous. Nous montrons l’utilité de ce programme pour l’optimisation de gestion des doses, et son impact sur le déroulement de l’activité du service et sur la radioprotection.

Matériels et méthodes :
L’application a été développée sous environnement Windows. L’outil de programmation est le Visuel Basic 6 et les informations sont stockées dans une base de données SQL- Server. L’application fonctionne depuis l’installation de la machine TEP et certains bugs ont été corrigés

Résultat :
Le module développé permet de calculer le volume de l’activité de FDG à administrer à chaque patient en fonction de la dose globale reçue, du poids du patient, de l’instant d’administration du produit, de la désintégration radioactive, de l’ordre et de l’intervalle d’injection avec un ajustement instantané à chaque variation de l’un des paramètres Ce module est également associé à la base des données de gestion des patients ce qui permet d’associer les données des activités administrées, au statut de chaque patient avec tous les renseignements nécessaires : identification, poids, glycémie au doigt. Tous ces données sont enregistrées et peuvent être consultées ultérieurement. Un autre apport considérable est de renseigner, en temps réel, sur le volume et l’activité restants à un instant donné permettant de faire face à toute modification du programme et d’éviter au personnel une manipulation inutile optimisant la radioprotection

Conclusion :
L’intégration du module de gestion de dose de FDG dans le logiciel de gestion des patients a assuré un gain considérable en efficience en termes de gestion de dose, enregistrement des données (dose administrée, temps d’injection...) et de radioprotection du personnel.

Introduction :
L’exploration par TEP-TDM occupe une place de plus en plus importante dans la prise en charge diagnostique de la pathologie cancéreuse. Après plus de trois ans depuis son implantation au service public en Tunisie, le nombre d’examens réalisés ne cesse d’augmenter et la demande connait un rythme croissant

Matériels et méthodes :
Nous avons utilisé le logiciel de gestion des malades à l'unité de PET Scan qui permet l'enregistrement des patients, la saisie de leurs données, des copmtes rendus et d'effectuer différentes statistiques.

Résultat :
Depuis l’entrée en fonction de la machine TEP-TDM au service de médecine nucléaire de Sfax en Novembre 2019 et jusqu’à la fin de l’année 2022, le nombre total de patients ayant bénéficié de cette technique d’imagerie est de 1364 avec un nombre total d’examens TEP réalisés égal à 1688 dont plus de la moitié (54,2%) ont été faits en 2022. Les femmes représentaient 51,6% des cas, et la tranche d’âge de plus de 40 ans était majoritaire avec plus de 75% des cas. La répartition des actes selon le type de couverture sociale montre que les indigents représentent 14,7% alors que les affiliés des caisses sociales 78,8%. Les lymphomes constituent la néoplasie la plus fréquente avec plus du tiers des demandes (34,8%) suivis par les tumeurs pulmonaires (18%) et les cancers du sein (11,4%).

Conclusion :
La disponibilité récente de l’imagerie TEP-TDM en Tunisie a rendu service à beaucoup de patients leur épargnant sa réalisation à l’étranger avec des coûts exorbitants, et à beaucoup de médecins leur permettant un diagnostic et un suivi aisés de leurs malades tout en s’alignant aux dernières recommandations des sociétés savantes. Une meilleure connaissance de cette technique et de ses indications reste nécessaire pour rationaliser une demande croissante qui risque de peser lourd sur les caisses sociales.

Introduction :
Les tumeurs neuroendocrines (TNEs) sont des néoplasies rares, à expression variable et latente, souvent détectées à un stade métastatique. Elles proviennent principalement du tractus gastro-intestinal. Le mésentère est le site de prédilection d’une infiltration secondaire de tumeurs intestinales. Les TNEs mésentériques primaires sont rarement citées dans la littérature, sans parler de leur exploration fonctionnelle par les analogues de la somatostatine (AS).

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 67 ans présentant une TNE mésentérique bien différenciée de grade 1 (OMS 2010) métastatique, traitée par lanréotide. Le bilan d’extension scanographique (TDM thoraco-abdomino-pelvienne) révèle des adénopathies secondaires abdominales et sus claviculaire gauche, associées à une métastase hépatique du segment VIII. Pour un complément d’exploration, la patiente nous a été adressée afin de réaliser une scintigraphie aux AS. Une préparation préalable par une hydratation et une prescription de laxatifs est requise pour une bonne interprétation de l’étage abdominal. L’arrêt du traitement lanréotide n’a pas été indiqué. Le jour de l’examen la patiente a été injectée de 740 MBq de 99mTc-EDDA/HYNIC-TOC (tektrotyd), suivie d’une série d’acquisitions corps entier, tomographie par émission monophotonique couplée au scanner (TEMP/TDM) cervicale et abdominale à 1h et 4h après l’injection. L’analyse des images montre la surexpression des récepteurs de la somatostatine (SRS) de la lésion mésentérique primitive, des adénopathies rétropéritonéales et sus claviculaire gauche connues. En supplément de la TDM, la scintigraphie a permis de détecter deux autres lésions secondaires hépatiques des segments II et VII.

Résultat :
A défaut de l’imagerie TEP aux AS, la scintigraphie au tektrotyd est une imagerie complémentaire de la TDM. Elle permet de mettre en évidence la SRS pour prédire la réponse thérapeutique aux AS et de compléter le staging de la pathologie.

Conclusion :
La TNE mésentérique primaire surexprime les récepteurs de la somatostatine. La scintigraphie au tektrotyd est une imagerie sensible détectant des lésions supplémentaires hépatiques par rapport à la TDM seule.

Introduction :
Le mélanome cutané est un néoplasme de la peau développée aux dépens des cellules mélanocytaires .Il ne représente qu'environ 1 % des cancers de la peau. Cependant il est à l’origine, par son caractère hautement métastatique et sa tendance a la récidive ,de la majorité des décès résultant des tumeurs malignes cutanés .Au cours de la dernière décennie, la TEP-TDM au 18 FDG est devenue la pierre angulaire de la stadification, de la restadification des patients atteints de mélanome cutané.

Matériels et méthodes :
Matériels et méthodes : On rapporte les cas de quatres patients diagnostiqués porteurs de mélanomes qui ont beneficié d’une TEP –TDM au 18 FDG. L’examen a été réalisé 60 minutes après injection de 3MBq/kg de 18-FDG sur un appareil Siemens Biograph 64. Trois patients présentaient un mélanome acrolentigineux plantaire et l’examen a été demandé a la recherche d’une récidive, et une patiente présentait un mélanome nodulaire plantaire gauche opéré et l’examen a été indiqué dans le cadre d’un bilan d’extention. Résultats : La TEP- TDM réalisée dans le cadre du bilan d’extention a révélé la presence de ganglions intensément hypermétaboliques pré sacré et du creux poplité gauches. Par ailleurs, la récidive du mélanome acrolentigineux chez les autres patients a été fortement suspecté devant la presence de multiples foyers hypermétaboliques sous cutanés des cuisses et des jambes en bilateral chez le 1er patient, d’un ganglion inguinal hypermétabolique gauche chez le 2ème patient, d’un hypermétabolisme sous cutané de la cheville gauche chez la 3ème patiente.

Résultat :
Chez les patients atteints de mélanome cutané ,50 à 80 % des cas ayant des métastases locorégionales et la quasi totalité des cas ayant des métastases à distance connaîtront une récidive de la maladie après le traitement curatif .Il est donc essentiel de bien stratifier la maladie initialement et de détecter la récidive à un stade précoce pour une prise en charge thérapeutique optimale. Plusieurs méta-analyses ont montré que la TEP-TDM au 18 FDG permet de détecter de manière fiable les métastases à distance avec un haut degré de précision selon le stade tumoral avec des chiffres de sensibilité variant de 70 à 87 % et de spécificité variant de 92 % à 98% .

Conclusion :
Apport de la TEP-TDM au 18 FDG dans le bilan d’extention et de récidive des mélanomes nodulaires et acrolentigineux

Introduction :
Le carcinome parathyroïdien représente 0,005 % de tous les cancers et moins de 1% des hyperparathyroïdies, posant une grande difficulté diagnostique et thérapeutique, souvent suspecté devant une Parathormone (PTH) très élevée, une tumeur parathyroïdienne > 3 cm ou une hypercalcémie compliquée.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente de 56 ans, qui présente un tableau d’hyperparathyroïdie primaire avec une hypercalcémie, une hypophosphorémie et une valeur de PTH 40 fois la normale. Elle a bénéficié d’une scintigraphie parathyroïdienne au 99mTc-Sestamibi avec protocole de soustraction et complément SPECT/ CT. Celle-ci a montré la presence d’une plage de fixation au niveau d’une masse retro thyroïdienne gauche et deux nodules sous thyroïdiens droit fixant le MIBI. Une thyroïdectomie totale englobant la masse parathyroïdienne gauche avec exérèse des deux nodules sous thyroidiens droits confirmait le diagnostic de carcinomes parathyroïdiens à cellules oxyphiles des trois tumeurs.

Résultat :
Le MIBI n'est pas spécifique des lésions bénignes parathyroïdiennes. Les lésions malignes fixent fréquemment le MIBI et la scintigraphie parathyroïdienne au99mTc-sestamibi présente un intérêt majeur dans le diagnostic topographique des carcinomes parathyroïdiens.

Conclusion :
Diagnostic topgraphique des tumeurs parathyroidiennes malignes

Introduction :
La maladie veineuse thromboembolique est l’une des complications majeures chez les patients atteints de néoplasie notamment pulmonaire. A travers cette observation, nous rapportons l’apport de la TEP/TDM au 18FDG dans la détection fortuite d’une thrombose veineuse tumorale compliquant un adénocarcinome pulmonaire (ADK).

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 78 ans qui a été adressé pour TEP-TDM au 18 FDG dans le cadre d’une stadification initiale d’un ADK pulmonaire. L’examen a été réalisé 60 minutes après injection de 3MBq/kg de 18-FDG sur un appareil Siemens Biograph 64. La TEP-TDM au 18-FDG a révélé une masse hypermétabolique du culmen associé à une atteinte hypermétabolique pleurale controlatérale et surrénalienne bilatérale. Par ailleurs, la TEP-TDM a mis en évidence un hypermétabolisme linéaire intense mediastinal antérieur parasternal droit correspondant sur les coupes TDM à un thrombus endoluminal spontanément hyperdense cadrant avec une thrombose veineuse néoplasique de la veine mammaire interne.

Résultat :
Notre cas souligne l’apport de la TEP-TDM au 18FDG dans la détection de complications thromboemboliques chez les patients néoplasiques. Une fixation intense du radiotraceur au niveau du thrombus est en faveur de la présence de cellules cancéreuses avides au glucose et donc de son caractère tumoral. Un tel aspect ne doit pas être méconnu par le médecin nucléariste afin d’améliorer la prise en charge de ces patients.

Conclusion :
Thrombose veineuse néoplasique : aspect en TEP -TDM au 18 FDG

Introduction :
Les léiomyosarcomes sont des tumeurs des cellules musculaires lisses qui se développent le plus souvent au dépend de l'utérus, du rétropéritoine ou la région intra-abdominale. La localisation pulmonaire est exceptionnelle et est le plus souvent de découverte fortuite confirmée par l’histologie. IL s’agit généralement d’une forme curable par chirurgie associée à une radio-chimiothérapie et les métastases sont rares.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d’un léiomyosarcome pulmonaire primitif chez un patient âgé de 70 ans sans antécédents pathologiques, tabagique à 50 PA. Il a présenté initialement des douleurs thoraciques nécessitant la réalisation d’une radiographie du thorax qui a montré une masse pulmonaire supérieure gauche. Un complément par TDM thoracique a montré un processus tumoral apical gauche avec localisations secondaires pleurales homolatérales et médiastinales.Une biopsie scanno-guidée faite a conclu à un léiomyosarcome pulmonaire de bas grade.Une TEP-TDM au 18 FDG a été réalisée lors du bilan d’extension initial et après CT par un BIOGRAPH mCT(SIMENS) en gardant toujours les mêmes paramètres : une acquisition débutée 55 minutes après injection de 5 mCi de 18F FDG.La TEP-TDM lors du bilan d’extension initiale a montré une masse tumorale pulmonaire gauche métaboliquement active associée à une atteinte pleurale homolatérale et ganglionnaire thoracique médiastino-hilaire bilatérale et pariétale.Le patient n’étant pas candidat à un traitement radical par chirurgie,il a reçu quatre cures de chimiothérapie. La TEP-TDM d’évaluation a conclu à une progression métabolique pulmonaire, pleurale, ganglionnaire thoracique médiastino-hilaire et pariétale avec apparition de deux foyers osseux hypermétaboliques suspectes du bassin.

Résultat :
La localisation pulmonaire primitive du léiomyosarcome est extrêmement rare. Elle se développe et se métastase lentement sauf en cas d’une maladie avancée où son extension est le plus souvent locorégionale et rarement à distance. Il s’agit d’une tumeur curable par chirurgie d’où l’importance d’un diagnostique rapide et à un stade précoce. La TEP TDM au 18 FDG, peut se présenter comme un examen utile lors du bilan d’extension et de suivi de cette forme rare de tumeur, en fournissant à la fois des informations métaboliques et morphologiques. Ainsi, une sensibilisation accrue et un diagnostic précoce sont la clé d’un meilleur pronostic et d’une meilleure réponse au traitement.

Conclusion :
L’objectif de ce travail est de présenter l’apport de la TEP-TDM au 18 FDG dans le léiomyosarcome pulmonaire primitif.

Introduction :
Les tumeurs des cordons sexuels et du stroma ovarien sont rares et représentent approximativement 8% des tumeurs ovariennes. Elles se développent aux dépends des cellules du tissus de soutien et non des cellules germinales . Le pronostic est relativement favorable pour certains types histologiques, tandis que d’autres sont à comportement malin mais avec des récidives loco-régionales plus ou moins tardives. Le diagnostic précoce des tumeurs ou de leur récidive, par les moyens radio-biologiques, permet de redresser leur pronostic.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 33 ans sans antécédents pathologiques notables qui a présenté initialement des douleurs abdominales localisées à gauche et une sensation de pesanteur. Le diagnostic de tumeur des cordons sexuels de l’ovaire gauche stade IA a été retenu en 2016 et la patiente a été traitée par annexectomie gauche et chimiothérapie avec une bonne réponse au traitement. Un suivi biologique par dosage de l’inhibiteur B pratiqué de façon régulière a montré des chiffres élevés en 2022 faisant évoquer une récidive tumorale. Resultats : Une TEP-TDM au 18 FDG a été pratiquée dans le cadre du bilan de récidive concluant à des adénomégalies en iliaque externe gauche et inter-aortico-cave métaboliquement actives suspectes de localisation néoplasique dans le contexte confirmant ainsi la récidive de la maladie.

Résultat :
Les résultats de la TEP-TDM au 18 FDG dans notre cas confirment l’apport de cet examen dans le diagnostic de récidive des tumeurs des cordons sexuels de l’ovaire. Vu la rareté et l'hétérogénéité de ces néoplasies et les avancées technologiques de la TEP-TDM, cet examen pourrait avoir un rôle clé dans les décisions thérapeutiques et ainsi améliorer le pronostic.

Conclusion :
L’objectif de ce travail est de montrer l’apport de la TEP TDM au 18 FDG dans le bilan de récidive d’un cas d’une tumeur des cordons sexuels.

Introduction :
Les mouvements respiratoires lors d’une acquisition TEP/TDM au 18F-FDG sont à l’origine d’artéfacts de flou cinétique, avec un biais de correction de l’atténuation et, par conséquent, dans l’estimation des valeurs SUVmax. Cet artéfact est plus gênant lors de la caractérisation de micronodules pulmonaires. L’objectif de cette étude est de déterminer la valeur ajoutée de la synchronisation respiratoire sur la SUV max des lésions pulmonaires par rapport à l’examen corps entier.

Matériels et méthodes :
On a inclus neufs patients qui nous ont été adressés pour caractérisation de nodules pulmonaires dans un contexte oncologique, ayant bénéficié d’un examen TEP au 18F-FDG. Les patients avec des métastases pulmonaires multiples connues ont été exclus. Tous les patients ont bénéficié d’un examen TEP/TDM après injection de 3MBq/kg de 18F-FDG avec une acquisition standard ainsi qu’un pas supplémentaire centré sur le thorax avec synchronisation respiratoire. Pour chaque nodule pulmonaire, les données suivantes ont été collectées : la localisation, la taille sur les coupes TDM et la SUVmax avant et après synchronisation respiratoire.

Résultat :
Dans cette série, 12 nodules pulmonaires ont été étudiés. Cinq patientes ont été suivies pour un cancer du sein, un patient pour un UCNT du cavum et 3 patients pour un cancer du pancréas. La taille moyenne de ces nodules était de 2,7cm. Les différents nodules ont été répartis comme suit : 4 dans les lobes supérieurs et 8 dans les lobes inférieurs. On a noté une augmentation du SUVmax de 13 % avec une différence statistiquement significative, avant et après synchronisation respiratoire. Pour une taille supérieure à 30mm, la valeur SUVmax ne varie pas de façon significative alors que pour les nodules de taille inférieure à 30mm, la variation du SUVmax est importante : 25 %. La localisation des nodules pulmonaires n’affecte pas de façon significative la variation de la SUVmax.

Conclusion :
La synchronisation respiratoire majore la quantification par rapport à l’acquisition TEP/FDG non synchronisée. Cette augmentation est d’autant plus importante que la taille du nodule est petite. Un nombre de patients plus large est cependant nécessaire pour déterminer le cutoff de la taille du nodule pulmonaire à partir de laquelle la synchronisation respiratoire doit être réalisée systématiquement.

Introduction :
La présence d’une glande parathyroïde en position ectopique constitue une des principales causes d’échec de la chirurgie. L’objectif de notre travail est de mettre en évidence l’apport de l’imagerie hybride (TEMP/TDM) dans l’exploration des parathyroïdes ectopiques.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 20 patients et bénéficiant d’une scintigraphie parathyroïdienne dans le cadre du bilan préopératoire d’une hyperparathyroïdie primaire ou secondaire. Tous nos patients ont eu une scintigraphie parathyroïdienne réalisée selon la technique de soustraction d’images statiques MIBI-Pertechnétate complétée par une TEMP/TDM.

Résultat :
L’hyperparathyroïdie était primaire dans 6 cas et secondaire dans 14 cas. Les images planaires ont mis en évidence 39 foyers de fixation pathologique du MIBI, parmi lesquels nous avons trouvé 21 foyers de siège ectopique confirmés par la TEMP/TDM. Les localisations ectopiques étaient paratrachéales (6), derrière les articulations sternoclaviculaires (3), rétro-sternale (7) et au dessus de la fourchette sternale (5). En outre l’imagerie hybride a permis de reclasser 4 glandes parathyroïdes en position ectopique alors qu’elles étaient considérées en situation orthotopique aux images planaires. Ces glandes sont retro trachéales (2) et retro-œsophagiennes (2).

Conclusion :
Notre travail illustre l’intérêt de la TEMP/TDM dans le diagnostic topographique des glandes ectopiques. Cette modalité permet de localiser de façon précise les ectopies parathyroïdiennes et de définir leurs rapports anatomiques, ce qui permet une chirurgie moins invasive et un temps opératoire plus court.

Introduction :
Le Pyrophosphate d’étain (PYP) est une trousse pour préparation radiopharmaceutique à usage diagnostique destinée pour l’exploration scintigraphique du compartiment sanguin. Il existe 3 méthodes de marquage de cette trousse (in vivo, in vitro ou in vivo/in vitro). Devant une demande urgente de scintigraphie aux GR, et en l’absence de la trousse Ultratag® habituellement utilisé dans notre service, nous avons utilisé le PYP marqué au 99mTC indiqué dans le diagnostic et la localisation des hémorragies digestives occultes. Néanmoins, certains faux positifs sont à prendre en considération lors de l’interprétation de l’examen. Nous rapportons les cas de trois patients admis à la recherche d’une hémorragie digestive et chez qui les autres investigations étaient négatives.

Matériels et méthodes :
Recherche de saignement actif devant : Une hémorragie haute extériorisée chez le 1er patient et une anémie isolée avec un Hemoccult positif chez les deux autres. Un marquage de GR in vivo a été fait. Une acquisition dynamique a été réalisée pendant 30 min suivie des acquisitions statiques tardives à 1H, 2H et 24 H. Les deux premiers patients ont bénéficié d’une SPECT/CT abdominale.

Résultat :
L’examen scintigraphique n’a pas montré un foyer d’extravasation abdominal pendant la phase dynamique chez les trois patients. Cependant, Sur les images tardives, on a noté une fixation focale en regard de l’aire du fundus, d’intensité plus faible que la fixation hépatique et qui s’atténue au fil du temps. Cette activité gastrique, confirmée sur les coupes SPECT/CT, fait évoquer en premier lieu une sécrétion de pertechnétate par la muqueuse gastrique : un faux positif.une fibroscopie a été refaite chez le 1 er patient est revenue normale.

Conclusion :
Certes l’image tardive garde sa place dans le diagnostic de l’hémorragie digestive occulte, cependant, sa sensibilité baisse par le marquage de GR in-vivo. Le changement de la méthode de marquage de la trousse pourrait nous donner de meilleurs résultats. Une étude plus approfondie serait nécessaire.

Introduction :
Le syndrome de Sonozaki est une forme particulière du SAPHO relativement rare. Elle se caractérise par une pustulose palmoplantaire et une atteinte des articulations thoraciques antérieures (notamment les sternoclaviculaires). L'objectif du notre cas est de discuter de l'utilité de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic de la AOP.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d'un patient de 44 ans présentant à l'examen physique une pustulose palmoplantaire et un gonflement diffus sur l'articulation sternoclaviculaire gauche. La biopsie cutanée des lésions sur la main gauche a montré un aspect multiloculé de pustules. Les radiographies standard étaient strictement normales. Une scintigraphie au bisphosphonates marqués au Technétium 99m a révélé une hyperfixation intense et focale au niveau de l’articulation sternoclaviculaire gauche. Une tomodensitométrie a révélé des lésions ostéolytiques de l'articulation sternoclaviculaire gauche avec un aspect hypertrophié de l'os. En se référant aux caractéristiques cliniques, histopathologiques et aux résultats de la scintigraphie osseuse, le diagnostic d’AOP a été posé.

Résultat :
La scintigraphie osseuse participe au diagnostic de l'arthro-ostéite pustuleuse devant des manifestations cutanées telles que la pustulose palmo-plantaire.

Conclusion :
Montrer la Place de la scintigraphie osseuse au MDP-Tc99m dans le diagnostic du syndrome de Sonozaki

Introduction :
Le Syndrome hépato-pulmonaire consiste à l’association d’une triade définie par la présence d’une maladie hépatique aigue ou chronique, un défaut d’oxygénation artérielle et la présence de dilatations vasculaires intra pulmonaires provoquant un shunt droit –gauche. Le shunt intra –pulmonaire peut être mis en évidence par plusieurs méthodes d’imageries, notamment la scintigraphie au 99mTc marqué aux macroagrégats d’albumine. Nous rapportons le cas d’une enfant admise pour suspicion d’un shunt intra-pulmonaire et chez qui les autres investigations étaient négatives.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une enfant âgée de 2 ans suivie pour une Cholestase intra hépatique familiale progressive(PFIC) type 3 au stade de cirrhose hépatique. Elle a été admise dans un tableau de cyanose au repos et d’hypoxie. L’échographie cardiaque, n’a pas retrouvé de signes en faveur d’un shunt droit-gauche intrapulmonaire. Elle a bénéficié d’une tomoscintigraphie centrée sur les deux champs pulmonaires directement après l’injection de 148 MBq de 99mTc-MAA. L’examen a été complété par deux acquisitions statiques l’une centrée sur la région thoraco-abdominale et l’autre centrée sur la région thoraco-cérébrale après la fin de la tomoscintigraphie. L’examen a montré une distribution homogène du radiotraceur au niveau de deux poumons. les incidences statiques ont montré une fixation intense pathologique extra pulmonaire : rénale et cérébrale (indicateur le plus sensible). La quantifiation du shunt montre un index cerveau/poumon (après calcul des moyennes géométriques)= 35% (>6%).

Résultat :
La scintigraphie aux 99mTc-MAA est un moyen d’imagerie qui a une valeur diagnostique et pronostique. Il permet une analyse quantitative, plus spécifique que les examens radiologiques (échographie transthoracique) et non invasive du shunt intra pulmonaire droit –gauche.

Conclusion :
MONTRER LA PLACE DE LA SCINTIGRAPHIE PULMONAIRE AU 99M TC –MAA DANS LE DIAGNOSTIC DU SYNDROME HEPATO-PULMONAIRE .

Introduction :
La place des explorations de médecine nucléaire dans le suivi de certaines tumeurs n’est plus sujet à débats, et ce, particulièrement dans la recherche de métastases. Nous rapportons à partir de notre observation l’importance de la justesse de l’indication et du choix de la méthode d’imagerie selon la tumeur primitive, le stade de la maladie, mais surtout les points forts et faibles de chaque technique isotopique. Notre objectif est de souligner l’importance du choix entre scintigraphie osseuse (SO) et 18FDG-TEP (Tomographie par Emission de Positons au FluoroDésoxyGlucose), en cas de suspicion de récidive après traitement d’un carcinome indifférencié du nasopharynx (UCNT).

Matériels et méthodes :
Patient âgé de 51ans, sans antécédents pathologiques notables, suivi depuis 11/2020 pour un UCNT classé T2N3Mx, traité par chimiothérapie néoadjuvante puis radio-chimiothérapie concomitante terminée en 02/2022. Sur l’IRM de contrôle, le cavum était libre mais avec image douteuse d’épaississement de la vallécule droite, mais dont la biopsie a conclu à une fibrose post-radique. En 06/2022, le patient se plaignait de douleurs osseuses, nous avons alors réalisé une SO. Nous avons objectivé des foyers d’hyperfixation au niveau de la pointe de la scapula droite et l’arc moyen de la 6ème côte gauche, qui se projetaient sur le complément tomographique fusionné à un scanner de repérage (TEMP/TDM) sur des ostéocondensations, avec découverte d’un autre foyer au niveau de l’arc moyen de la 4ème côte droite, toutes suspectes de nature secondaire. Nous avons complété par un examen 18FDG-TEP en 09/2022, qui n’objective aucune activité métabolique au niveau du cavum ou des ostéocondensations sus-mentionneés, ou à distance(pulmonaire ou hépatique). Il s’agit plutôt d’un faux positif de la SO redressé grâce au 18FDG-TEP. Les lésions ostéocondensantes étaient plus à même d’être des foyers tumoraux ostéolytiques méconnus (en absence d’un examen 18FDG-TEP initial) et condensés après chimiothérapie. Avec un recul de 5 mois, le patient est asymptomatique cliniquement, l’IRM du cavum est négative ainsi que la cavoscopie.

Résultat :
Grâce à ses excellentes performances diagnostiques, en particulier son excellente valeur prédictive négative, la 18FDG-TEP est très supérieure à la SO dans la situation de «suspicion de récidive » osseuse. Elle est également supérieure au scanner et à l’échographie abdominale pour les récidives viscérales. Ainsi elle est primordiale dans la situation de «suspicion de récidive » qu’elle soit loco-régionale ou à distance.

Conclusion :
Chez notre patient l’examen FDG-TEP a permis de trancher à l’absence de récidive osseuse, de conclure à un faux positif de la SO, et probablement à un situation métastatique osseuse initiale méconnue. Ce qui lui a épargné un traitement adjuvant non justifié et dangereux. La 18FDG-TEP est l’examen de référence à faire pour le bilan de suspicion de récidive d’UCNT du cavum, mais aussi pour la cartographie lésionnelle complète de récidive avérée et dans le bilan initial, tous stades (localisé ou avancé).

Introduction :
La radiothérapie est la pierre angulaire du traitement des cancers du cavum, en association avec la chimiothérapie dans certaines situations, permettant un contrôle loco-régional de la tumeur. La xérostomie post-radique est la toxicité tardive la plus rapportée. Elle est définie par la diminution du flux salivaire avec en conséquence des troubles locaux variables allant de la sécheresse chronique, des infections de la cavité bucco-dentaire, jusqu’aux déficits alimentaires et la dénutrition. Notre objectif : Evaluer la fonctionnalité des glandes salivaires principales en analysant la clairance du Technétium 99m (99mTc) chez les patients irradiés pour un cancer du cavum.

Matériels et méthodes :
Etude prospective au service de Médecine Nucléaire de l’Institut Salah Azaeiz en collaboration avec le service de radiothérapie de l’Institut Salah Azaeiz, portant sur 13 patients (4 femmes et 9 hommes), âgés de 30 à 60 ans, ayant reçu une radiothérapie au niveau du cavum (Protocole thérapeutique par chimiothérapie d’induction puis radio-chimiothérapie concomitante). Nous avons noté les valeurs de Dose moyenne et Dose maximale pour toutes les glandes salivaires puis séparément. Nous avons évalué nos patients sur une période moyenne de 11 mois (extrêmes de 6 à 22 mois) par une scintigraphie salivaire (SS). Il s’agit d’acquisitions dynamiques centrées sur le crâne en incidence antérieure, patient en décubitus dorsal, immédiatement après l’injection intraveineuse de 148-185 MBq (4-5mCi) de 99mTc puis ingestion de Vitamine C à la 16ème minute. Nous avons analysé les images qualitativement puis semi-quantitativement (traçage de courbe Activité en fonction du temps). Nous avons comparé nos résultats par rapport aux doses reçus aux glandes salivaires et à certaines techniques de radiothérapie (inclusion prophylactique de territoires ganglionnaires submandibulaires IB).

Résultat :
La stadification TN de nos patients a été : T1 dans 18%, T2 dans 54%, T3 dans 9% et T4 dans 18% des cas. N0 dans 9%, N1 dans 36%, N2 dans 18% et N3 dans 36% des cas. Les valeurs de Dose moyenne et Dose max pour toutes les glandes salivaires ont été respectivement de 39 Gy et 73 Gy. Les valeurs de Dose moyenne et Dose max ont été respectivement 72Gy et 37Gy pour les glandes parotides et 58 et 70 Gy pour les sous-maxillaires. Seulement 15,4% de nos patients avaient un fonctionnement global normal des glandes salivaires. Un trouble de vidange post provocation par la vitamine C a été noté chez 84,6% de nos patients. La SS a montré un hypofonctionnement parenchymateux chez 61,5% des patients, avec une atteinte de 38,4% des glandes parotides (plus marquée à droite) et de 69,3% des glandes submandibulaires bilatéralement.

Conclusion :
La SS au 99mTc est un excellent examen pour le diagnostic positif des différents degrés du déficit salivaire radio-induit. C’est un examen peu irradiant, non invasif, simple à réaliser, très disponible, qui permet une analyse quantitative reproductible des fonctions sécrétoires des glandes salivaires. Notre étude a montré des taux élevés d’hypofonctionnement, notamment touchant les glandes submandibulaires, plus exposées en dosimétrie thérapeutique, qui reste à confirmer par des études supplémentaires à plus grand effectif.

Introduction :
La TEP-TDM au 18FDG détecte un nombre considérable de tumeurs malignes primaires synchrones, avides au FDG. On illustre à travers une observation le rôle de cet examen dans la détection d’une tumeur primitive mammaire synchrone lors de la stadification initiale d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou.

Matériels et méthodes :
IL s’agit d’une patiente âgée de 60 ans, ayant un carcinome épidermoïde de l’amygdale palatine gauche diagnostiqué en Janvier 2023. Le scanner corps entier fait dans le cadre du bilan d’extension initial était sans anomalies à distance de la tumeur primitive. La patiente nous a été adressée pour une TEP-TDM au 18FDG dans le cadre de l’évaluation métabolique initiale de sa tumeur. L’examen était réalisé 60 minutes après injection IV de 3MBq/Kg de 18 FDG et avait comporté une acquisition TEP-TDM du vertex jusqu’aux mi-cuisses.

Résultat :
L’examen a objectivé, outre la tumeur primitive intensément hypermétabolique et localement avancé, la présence d’un hypermétabolisme au niveau d’un nodule mammaire droit du quadrant supéro-interne mesurant 17*11mm. Le bilan sénologique a classé cette lésion BIRADS 5. L’examen anatomopathologique et le complément immunohistochimique de la micro biopsie échoguidée, fait quelques jours après La TEP, confirme qu’il s’agit d’un carcinome canalaire infiltrant luminal B. La patiente a pu bénéficier d’un traitement chirurgical pour sa tumeur mammaire et sera programmé pour une radio chimiothérapie concomitante pour sa tumeur amygdalienne avec un protocole de chimiothérapie adapté, prenant en considération le traitement adjuvant du carcinome mammaire

Conclusion :
Les patients atteints d’un carcinome épidermoïde (CE) de la tête et du cou présentent un risque élevé, étant donné les mêmes facteurs de risque, de développer un CE dans le tractus aérodigestif, l’œsophage ou le poumon. Mais, l’association à un carcinome canalaire infiltrant mammaire est rare. La TEP-TDM au 18F-FDG, en combinant des données métaboliques et morphologiques, est performante dans la détection d’une tumeur maligne synchrone avec un impact majeur sur la prise en charge thérapeutique.

Introduction :
La scintigraphie de la vidange gastrique est une étude non invasive et très contributive pour le diagnostic de gastroparésie. Elle a été introduite depuis plus de 40 ans et a été considérablement améliorée et optimisée au fil des ans. L'analyse scintigraphique de la motilité gastrique reste cependant difficile à reproduire vu le nombre et la variabilité des paramètres dont elle dépend. Notre objectif était de décrire les étapes de la réalisation de la scintigraphie de la vidange gastrique et de montrer son intérêt dans le diagnostic de la gastroparésie.

Matériels et méthodes :
Nous avons recueillis rétrospectivement les malades ayant faits une scintigraphie de vidange gastrique pour suspicion de gastroparésie durant le mois de Décembre 2022. Les conditions de réalisation de l’examen étaient: un jeûne d’au moins 6 heures, une glycémie inférieure à 2 g/L et supérieure à 0,4g/L, une abstinence du tabac la matinée de l’examen et un arrêt des médicaments pouvant interférer avec la vidange gastrique. La méthode de la scintigraphie employée était la méthode admise par l’American Neurogastroenterology and Motility Society et la Society of Nuclear Medicine and Molecular Imaging (SNMMI) publiée en 2008. L’examen a été réalisé après ingestion d’une omelette marquée avec 2mCi de Nanocoll-Tc99m. La composition et la préparation du repas était standardisée selon les recommandations de Tougas en 2000. Des Acquisitions statiques centrées sur l’abdomen en incidences antérieures et postérieures ont été réalisées jusqu’à 4 heures selon le protocole court. Des régions d’intérêt sur l’estomac ont été réalisées avec calcul de la moyenne géométrique sur les deux incidences. L’interprétation des résultats a été faite selon les normes établies par Tougas et al : Pour les solides, la vidange est considérée comme non retardée si la valeur de stase à 2 h est inférieure à 60 % et à 4 h inférieure à 10 %. La vidange est considérée comme retardée s’il reste plus de 60 % du repas solide à 2h ou plus de 10 % du repas à 4 h. Une vidange est dite accélérée si les valeurs sont inférieures à 70 % à 30 min et inférieures à 30 % a` 30 min.

Résultat :
Nous avons recueillis les données de 6 patients: 3 femmes et 3 hommes, avec un âge moyen de 45 ans. Les principales symptomatologies observées étaient : les hypoglycémies postprandiales, la sensation de plénitude gastrique et le ballonnement épigastrique et abdominal. Tous les patients étaient diabétiques au stade de complications dégénératives. Trois patients étaient diabétiques de type 1 et trois étaient diabétiques de type 2. Un seul patient a été opéré pour RGO pharmacorésistant par gastrectomie partielle avec anastomose gastro-duodénale. Deux patients ont effectué au préalable une fibroscopie gastro-duodénale montrant une suspicion de gastroparésie. Un seul examen a été arrêté avant les délais habituels en raison de problèmes techniques et de la fatigue du patient.En fin d’examen, les résultats ont montré que deux patients présentaient une gastroparésie sévère (>30% à H4), deux patients présentaient une gastroparésie modérée (entre 20 et 30% à H4), un patient présentait une gastroparésie légère(entre 10 et 20% à H4) et un patient était indemne de gastroparésie.

Conclusion :
La vitesse de vidange gastrique ne peut être évaluée quantitativement de façon fiable que par analyse scintigraphique. Cependant cette méthode dépend fortement du repas et des paramètres d’acquisition utilisés. Il est alors important de suivre les recommandations établies pour la préparation précise du patient, du repas, de la méthode d'acquisition et du traitement d'image pour garantir la reproductibilité de l’examen.

Introduction :
Les synovialosarcomes sont des tumeurs malignes des tissus mous siégeant essentiellement au niveau de membres et de voisinage des grosses articulations. Ils sont de haut grade, caractérisés par une invasion locale et une propension à former des métastases.

Matériels et méthodes :
MATERIEL ET METHODE : Il s’agit d’une patiente âgée de 19 ans sans antécédents pathologiques notablesadressée pour la réalisation d’une TEP-TDM au 18FDG dans le cadre de son bilan d’extension d’un synovialosarcome. Elle a bénéficié en premier lieu d’une IRM du genou qui a révélé une masse lobulée hétérogène se développant à partir de la face postéro-inférieure du muscle vaste médial Le complément par biopsie a montré un aspect histologique et immunochimique en faveur d’un synovialosarcome monophasique à cellules fusiforme de haut grade du muscle vaste médial.Une TDM-TAP a été faite dans le cadre de son bilan d’extension est revenue négative. L’acquisition d’une tomographie d’émission TEP a été réalisée 60 minutes après injection de 3 MBq/kg de 18-FDG suivie d’une tomographie de transmission TDM en mode hélicoïdal pour la correction de l’atténuation et le repérage anatomique. RESULTAT : La TEP-TDM a montréune masse tumorale modérément hypermétabolique(SUVmax=2,48) de la face postéro-inférieure du muscle vaste médialdu genou gauche en rapport avec sa tumeur primitive à ce niveau avec absence d’hypermétabolisme pathologique sur le reste du volume exploré.

Résultat :
Devant leur avidité au FDG,La TEP/TDM au 18F-FDG pourrait être un examen performant pour la détection et la prise en charge des sarcomes des tissus mous de haut grade.

Conclusion :
Nous rapportons ce cas afin d’attirer l’attention sur cette tumeur particulière et d’illustrer comment l’examen TEP/TDM au 18FDG peut être contributif à sa stadification.

Introduction :
Le rôle de la tomographie par émission de positrons (TEP) couplée à une tomodensitométrie (TDM) au 18 fluorodéoxyglucose (FDG) a été depuis longtemps démontré dans le bilan d’imagerie du myélome multiple. Toutefois, cette technique peut être une source de faux positifs pour le diagnostic de l’atteinte osseuse de cette maladie. Ceci est illustré dans l’observation suivante.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 50 ans, suivie pour un myélome multiple. Le diagnostic est porté devant la présence d’un plasmocytome de l’étage moyen de la base du crâne confirmé histologiquement et la présence de lésions myélomatoses du rachis dorsolombaire à l’IRM (critères I + c de SMOG). La patiente a bénéficié d’un examen TEP-TDM au 18FDG dans le cadre d’une évaluation thérapeutique de sa maladie après plusieurs lignes de chimiothérapie et deux autogreffes de cellules souches hématopoïétiques. Une tomoscintigraphie couplée à une tomodensitométrie du crâne jusqu’aux pieds a été réalisé 60 minutes après injection IV de 3MBq/Kg de 18 FDG.

Résultat :
L’examen a objectivé lors de l’étude de la fenêtre osseuse la présence de deux lésions lytiques : modérément hypermétabolique de l’extrémité proximale de la clavicule gauche et hypermétabolique du versant interne du condyle externe fémoral gauche. Par ailleurs, on note la présence de lésions lytiques du rachis et du bassin non avides au FDG. La lésion lytique de la clavicule gauche était jugée secondaire à une atteinte myélomateuse active par le scanner de contrôle. Par contre, l’IRM du genou gauche a montré que la lésion du condyle externe fémoral est la conséquence d’une érosion par un kyste mucoïde du ligament croisé antérieur gauche.

Conclusion :
L’identification de lésions osseuses est primordiale dans le bilan d’extension et de suivi des néoplasies plasmocytaires. Ces lésions peuvent correspondre à des lésions ostéolytiques résultant de l’augmentation de la résorption osseuse ostéoclastique mais également à des infiltrations médullaires diffuses. La TEP-TDM au 18FDG et l’IRM pelvirachidienne représentent les deux modalités d’imagerie les plus puissantes dans la détection de ces atteintes avec des performances diagnostiques élevées. Toutefois, la TEP au 18FDG

Introduction :
Le diagnostic précoce des métastases osseuses repose classiquement sur un certain nombre d’examens complémentaires morphologiques et isotopiques, notamment sur la scintigraphie. Plus récemment, l’utilisation de la TEP-FDG dans le bilan d’extension initial ou de surveillance de néoplasies diverses suscite beaucoup d’intérêt, en particulier dans la mise en évidence de métastases osseuses à un stade très précoce.

Matériels et méthodes :
MATERIEL ET METHODE : Il s’agit d’un patient âgé de 43 ans aux antécédents d’un UCNT du cavum traité en 2020.Trois ans après il a développé une progression métastatique au niveau pulmonaire. La TDM TAP et la scintigraphie osseuse n’ont pas montré des lésions osseuses. Un examen TEP-TDM au 18FDG a été demandé dans le cadre d’un bilan pré-opératoire pour une éventuelle métastectomie pulmonaire. RESULTAT : La TEP/TDM a montré au niveau de l’étage thoracique un aspect en faveur d’une progression métaboliquement active pulmonaire droite multiple(SUVmax=14)et ganglionnaire sous carinaire(SUVmax=11). Il s’y associe un hypermétabolisme osseux au niveau de T12(SUVmax=13,22) d’origine secondaire sans traduction scannographique.

Résultat :
La TEP-FDG constitue actuellement l’examen le plus performant dans le diagnostic et le suivi des néoplasies et de leurs métastases, en particulier osseuses. Ses performances diagnostiques sont supérieures à l’imagerie conventionnelles.

Conclusion :
Nous rapportons ce cas afin d’attirer l’attention sur la supériorité de la TEP-TDM au 18FDG par rapport aux procédures diagnostiques standards associant radiographies simples, TDM et/ou scintigraphie osseuse (SO)dans la détection de métastases osseuses.

Introduction :
La TEP-TDM au 18F-FDG est un examen performant pour la détection et la prise en charge de divers cancers. Certaines formes de cancer différencié, comme le cancer différencié de la thyroïde(DTC),ont une affinité plus faible pour le 18F-FDG,ce qui rend leur exploration avec cette technique moins sensible. Cependant, la TEPau18FDG est reconnue comme utile en cas de suspicion de récidive de CDT dans les cas où la scintigraphie à l'iode131(I131) est négative avec un dosage de la thyroglobuline élevé(Tg).

Matériels et méthodes :
MATERIELS ET METHODES : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 58 ans suivi pour un carcinome papillaire de la thyroïde et chez qui on suspecte une récidive devant un taux de thyroglobuline en ascension malgré une cartographie blanche isotopique au balayage corps entier post 3 cures d’I131.Le patient a bénéficié de deux examens TEP-TDM au 18FDG à 1 an d’intervalle. RESULTAT : Le premier examen TEP-TDM a montré au niveau de l’étage cervical la présence de deux ganglions infracentimétriques hypermétaboliques de la chaîne IIb gauche et en latéro-oesophagien gauche à la hauteur de T10 ainsi qu’un foyer hypermétabolique suspect au niveau de la loge de thyroïdectomie.Il a bénéficié d’une adénectomie au niveau des ganglions récurrentiels, de la chaîne II gauche et en pré-laryngé avec au résultat de l’anapath une métastase dans un des trois ganglions du secteur II gauche et rien par ailleurs avec une baisse du taux de la thyroglobuline sans se normaliser.Six mois après la reprise chirurgicale, le patient est revenu pour un contrôle clinico-biologique, on retrouve alors une Tg qui est encore une fois en réascension. D’où l’indication d’un 2ème examen TEP-TDM a été jugée et qui a montré les mêmes foyers hypermétaboliques précédemment retrouvés dans le 1erexamen TEP-TDM avec apparition d’un hypermétabolisme suspect de la chaîne pré-vasculaire ainsi qu’un micronodule pulmonaire faiblement hypermétabolique.

Résultat :
Ce cas illustre parfaitement l’intérêt de la TEP-FDG chez les patients porteurs de CDT suspects de récidive. Cet examen d’imagerie hybride peut être proposé systématiquement en cas d’élévation isolée de la Tg au cours du suivi, en vue notamment de guider une éventuelle reprise chirurgicale.

Conclusion :
L’objectif de ce travail est de souligner l’apport de la TEP-TDM au 18F-FDG dans la prise en charge des patients suspects de récidive de CDT.

Introduction :
L’hypercondylie, maladie rare, est une malformation de l’articulation temporo-mandibulaire secondaire à un excès de croissance du cartilage condylien. Elle entraîne une asymétrie faciale pouvant être à l’origine d’un mal-être psychologique du fait de son préjudice esthétique. Son traitement peut être chirurgical ou conservateur, selon qu’elle soit active ou inactive. L’apport de la scintigraphie osseuse à l’hydroxyméthylène diphosphonate marqué au technétium 99 métastable (99mTc-HMDP) dans la détermination de son caractère n’est à ce jour plus sujet à débats.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 20 ans ayant présenté une asymétrie faciale lentement progressive (latérognatie gauche) non douloureuse associée à de légers troubles de l’occlusion buccale. La radiographie standard a mis en évidence une augmentation du volume du condyle mandibulaire gauche. Le diagnostic d’une hypercondylie gauche a été posé. Afin d’évaluer le caractère actif ou inactif de cette hypercondylie, une scintigraphie osseuse deux temps a été réalisée après l’injection de 740 MBq (20 mCi) d’99mTc-HMDP. Les acquisitions statiques précoces centrées sur le crâne ont objectivé une captation tissulaire symétrique des deux cartilages condyliens mandibulaires. Au temps tardif, les acquisitions statiques et la tomographie par émission monophotonique couplée à la tomodensitométrie (TEMP-TDM) centrées sur le crâne ont objectivé une fixation symétrique des cartilages condyliens mandibulaires. Le balayage corps entier n’a pas mis en évidence d’anomalies sur le reste du squelette. L’absence d’asymétrie de fixation a permis de conclure à une hypercondylie gauche inactive.

Résultat :
L’hypercondylie active expose au risque d’aggravation de l’asymétrie, et peut à terme être handicapante en rendant impossible la mastication, l’occlusion buccale, c’est pourquoi son traitement doit être radical. Il consiste en une résection du condyle sous anesthésie générale (condylectomie). Toutefois, l’hypercondylie inactive relève d’un traitement conservateur basé sur l’orthodontie et l’ostéotomie. Ainsi, la scintigraphie osseuse au 99mTC-HMDP réalisée chez notre patiente a permis de sursoir à un geste chirurgical et d’éviter les risques qui y sont associés.

Conclusion :
Apport de la scintigraphie osseuse dans la prise en charge thérapeutique.

Introduction :
La place de la TEP/TDM au 18 FDG est bien établie pour les pathologies oncologiques mais l’apport en hors oncologie est encore en voie d’établissement notamment dans les pathologies rares où les séries sont de nombre limité. Nous rapportons à travers ce travail un cas de pathologie rare où la TEP/TDM était d’un apport incontournable.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 25 ans, hospitalisé en médecine interne pour exploration d’une fièvre évoluant depuis plus qu’un un mois avec une altération de l’état général. Les examens complémentaires ont objectivé un syndrome inflammatoire biologique, une cytolyse hépatique, une ferritinémie et une LDH augmentées. Les bilans auto-immuns et infectieux étaient négatifs. Une TDM thoraco-abdomino-pelvienne a été réalisée et a objectivé la présence d’un épanchement péricardique faible abondance. La TEP/TDM au 18FDG a été demande dans le cadre d’exploration d’une fièvre prolongée inexpliquée. Le patient a bénéficié d’une acquisition corps entier après une injection d’une activité de 3MBq/Kg en IV et après une bonne préparation par régime cardiaque. On a retrouvé un hypermétabolisme intense circonférentiel au niveau de l’épanchement péricardique connu, aspect très évocateur d’une péricardite ainsi qu’un hypermétabolisme homogène splénique associé à un hypermétabolisme diffus ostéomédullaire. Devant l’association de différents arguments clinico-biologiques ainsi que l’aspect de la TEP/TDM avec un hypermétabolisme péricardique, ostéomédullaire et splénique, la maladie de Still a été retenue et le patient a entamé un traitement par corticothérapie avec une bonne évolution.

Résultat :
La maladie de Still de l’adulte est une affection inflammatoire systémique rare, de cause inconnue. On suggère que des réponses immunologiques complexes contribuent à sa pathogenèse, ce qui peut inclure une surexpression du facteur de stimulation des colonies de macrophages. Plusieurs critères diagnostic ont été proposés (tels que Yamaguchi, Cush ou Fautrel) avec différents critères mineurs et majeurs incluant des signes cliniques (fièvre prolongée, éruption cutanée, arthralgies, maux de gorge…), biologiques (élévation de la VS et de la CRP, hyperférritinémie, hépatopathie,…)… Pour les anomalies sur TEP/TDM au 18FDG, les quelques rares études portant sur des patients diagnostiqués avec une maladie de Still ont mis en évidence un hypermétabolisme principalement au niveau de la moelle osseuse, de la rate, des adénopathies et des articulations. D’autres foyers ont été décrits tels que le péricarde, plèvre, les glandes salivaires, les paupières, les muscles et les gros vaisseaux. Aucune technique d'imagerie fiable n’est établie pour le diagnostic ou le suivi de l'activité de la maladie chez les patients atteints de la maladie de Still. Certaines études suggèrent que la TEP au 18F-FDG a un rôle à jouer dans ce cadre.

Conclusion :
Place de la TEP dans le diagnostic de la maladie de still

Introduction :
La scintigraphie rénale est un examen performant, sensible et reproductible dans l'étude des uropathies obstructives, néanmoins une bonne préparation à l'examen conditionne parfois le résultat, comme est constaté dans notre observation.

Matériels et méthodes :
Un patient âgé de 83 ans chez qui on a diagnostiqué une volumineuse tumeur rénale droite, envoyé par son médecin traitant pour évaluation de la fonction du rein controlatéral à l'intention d'une néphrectomie droite. On a réalisé une scintigraphie rénale dynamique au 99mTc-DTPA associée à l'épreuve d'hyperdiurèse au Furosémide à T0 avec une hydratation orale au préalable (quantité non précisée vu l'âge du patient). Le résultat était en faveur d'un syndrome obstructif bilatéral (NORA = 1.2 et 0.9 pour les reins gauche et droit respectivement) et une symétrie fonctionnelle, sachant que les examens morphologiques (TDM et échographie) ne montrent pas d'hydronéphrose ou de dilatation des voies excrétrices. De ce fait, nous avons évoqué une mauvaise hydratation et décidé de refaire l'examen avec une hydratation parentérale au SSI une heure avant. Nous avons constaté une urodynamique satisfaisante des deux reins avec normalisation des paramètres semi quantitatifs et une NORA = 0.6. L'acquisition post mictionnelle montre une bonne vidange cavitaire bilatérale. On a complété par une scintigraphie statique au DMSA qui a révélé une intégrité parenchymateuse rénale gauche et un rein droit porteur d'un défect prenant ses 2/3 inférieurs correspondant au processus tumoral et une légère asymétrie fonctionnelle au profit du rein sain.

Résultat :
Scintigraphie rénale dynamique en faveur d'une urodynamique conservée des deux reins. Légère asymétrie fonctionnelle malgré l'importante réduction du parenchyme rénal droit occupé de ses 2/3 par la masse tumorale à ce niveau à l’examen statique.

Conclusion :
Ce cas clinique met le point de nouveau sur l'importance cruciale de la bonne hydratation avant les explorations scintigraphiques rénales notamment dynamique au point qu'elle peut influencer le résultat de l'examen et par conséquent la conduite à tenir thérapeutique ultérieure.

Introduction :
La TEP/TDM au 18 FDG a montré sa place dans le diagnostic des infections cardiovasculaires en particulier l’infection de l’endoprothèse aortique qui une complication rare, mais grave et dont le diagnostic doit être précis afin d’éviter un remplacement chirurgical inutile.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 44 ans qui a été opéré en 1987 pour une coarctation de l’aorte avec mise en place d’une prothèse vasculaire endoartique. Il a été hospitalisé en cardiologie pour une suspicion d’infection sur endoprothèse aortique devant l’apparition d’un purpura pétéchial associé un syndrome inflammatoire biologique. L’échocardiographie Trans-Œsophagienne (ETO) était sans anomalies. Le patient nous a été adressé pour un examen TEP/TDM au 18 FDG qui a montré un hypermétabolisme diffus et modéré au niveau de la prothèse endoaortique et rien par ailleurs. Nous avons donc suspecté une infection sur prothèse devant les résultats de la TEP et le contexte clinique et biologique. Le patient a été mis sous double antibiothérapie (vancomycine et gentamicine) pendant un mois sans remplacement chirurgical vu le risque opératoire. Quatre mois après, le patient a présenté une récidive de son purpura pétéchial dans un cadre d’apyrexie. L’ETO était normale. La TEP /TDM de contrôle a montré la persistance de l’hypermétabolisme modéré et diffus au niveau de la prothèse endoaortique avec apparition d’adénopathies médiastinales intensément hyper métaboliques d’allure non univoque. L’aspect stable en intensité et en étendu de l’hypermétabolisme étaient évocateurs d’une réaction inflammatoire de la prothèse vasculaire. Donc on a écarté une origine infectieuse. Un bilan infectieux de contrôle a montré une charge virale du VHC avec des anticorps anti VHC positifs. Ce qui a posé le diagnostic d’une hépatite C qui était la cause de son purpura pétéchial.

Résultat :
Plusieurs études de la littérature ont montré que l’infection de l’endoprothèse aortique se traduit en TEP/TDM par un hypermétabolisme focal contrairement au caractère diffus et homogène qui évoque une origine inflammatoire. Keidar et al ont démontré qu’un hypermétabolisme diffus était présent dans 92% des prothèses vasculaires non infectées. Afin de limiter le risque des faux positifs. l 'interprétation de la TEP/TDM au 18F-FDG nécessite la connaissance de l'acte chirurgical et du matériel utilisé .En effet, les adhésifs chirurgicaux tels que la ‘’BioGlue'' peuvent conduire à un hypermétabolsime hétérogène de l'endoprothèse. Dans les cas équivoques, La scintigraphie aux leucocytes marqués peut contribuer au diagnostic de l’infection.

Conclusion :
le risque des faux positifs lors de l'interprétation de la TEP lors de la suspicion d'une infection sur prothèse vasculaire.

Introduction :
Les tumeurs malignes de l'ethmoïde sont des tumeurs peu fréquentes, représentant environ 20% des néoplasies des sinus de la face, dont le diagnostic reste encore tardif et l'extension est souvent massive au moment du diagnostic avec une fréquence proche de 70 % pour les stades avancés T3 et T4. Nous soulignons par ce cas l’apport de la TEP-TDM au 18 FDG dans la démarche diagnostique d’un adénocarcinome éthmoïdal méconnu.

Matériels et méthodes :
On rapporte le cas d’une patiente agée de 52 ans, qui avait des symptômes d’obstruction nasale unilatérale chronique et chez lequel on a suspecté une tumeur du cavum lors d’un examen endoscopique .Plusieurs biopsies ont été faites avec un résultat toujours négatif. Une TEP-TDM au 18 FDG a été demandé à la recherche d’un primitif nasopharyngé. L’examen a été réalisé 60 minutes après injection de 3MBq/kg de 18-FDG sur un appareil Siemens Biograph 64. La TEP-TDM au 18 FDG a dévoilé un processus expansif hypermétabolique englobant les cellules ethmoïdales droites avec extention au corps sphénoïdal et en endocrânien. Le cavum était indemne de tout hypermetabolisme suspect. La biopsie guidée a confirmé l’origine ethmoïdale de ce processus concluant à un adénocarcinome de type intestinal. La reprise de l’interrogatoire avec la patiente a amené l’enquête vers une exposition professionnelle à la poussière de bois pendant plus que 25 ans.

Résultat :
L’adénocarcinome de l’ethmoïde est une néoplasie rare qui représente 3% de tous les tumeurs de la région de la tête et du cou, mais constitue le type histologique prédominant des tumeurs ethmoïdales. 88% des adénocarcinomes de type intestinal de l’ethmoïde sont liés à une exposition aux poussières de bois et ils sont globalement associés a un mauvais pronostic notamment pour les stades avancés. D’où l’intérêt de la TEP-TDM au 18 FDG dans la detection précoce du processus tumoral permettant de guider la biopsie et de préciser l’extention tumorale locorégionale et a distance afin de garantir une prise en charge optimale.

Conclusion :
place de la TEP-TDM au 18 FDG dans l'orientation diagnostique d'une tumeur sinusienne rare méconnue