Introduction :
La survenue d’une coxite lors des spondyloarthrites (SpA) est un tournant décisif dans l’histoire de la maladie, engageant le pronostic fonctionnel. Depuis l’avènement des anti-TNF alpha, une amélioration du cours évolutif des coxites au cours des SpA est espérée. Nous nous proposons d’évaluer leur efficacité lors de cette atteinte.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective portant sur 14 patients suivis pour une SpA compliquée de coxite : 11 SpA avec atteintes axiale et périphérique et 3 SpA associés à un psoriasis. Tous les patients étaient mis sous anti TNF alpha.

Résultat :
Notre étude a comporté 12 patients de sexe masculin et 2 de sexe féminin avec un âge moyen de 31,2 ans. La coxite était bilatérale dans 11 cas, unilatérale dans les 3 autres cas. L’étanercept était l’anti-TNF alpha le plus utilisé, dans 9 cas, l’adalimumab chez 3 patients et l’infliximab dans 2 cas. L’évaluation faite à 12 mois en moyenne après la première administration de l'anti TNF alpha a montré une diminution du BASDAI d’au moins 40%. L’évaluation clinique a noté une amélioration de la mobilité des hanches dans 7 cas et une diminution de l’indice algofonctionnel de Lequesne à moins de 11 points chez 3 patients (21,4%). Les radiographies du bassin ont montré une stabilisation des lésions chez 10 de nos patients. En revanche, une aggravation de la coxite a été observée pour 4 malades nécessitant le recours à la chirurgie prothétique.

Conclusion :
Les coxites compliquent fréquemment les SpA au Maghreb et en constituent des éléments de mauvais pronostic. Les anti-TNF alpha ont constitué une avancée majeure pour le traitement de cette pathologie mais leur efficacité sur l’atteinte des hanches est encore discutée. Néanmoins, ces biothérapies semblent permettre une stabilisation des lésions et éviter l’aggravation de la coxite dans notre série.

Introduction :
Le syndrome SAPHO (synovite, acné, pustulose, hyperostose, ostéite) est une pathologie qui regroupe un ensemble de manifestations cutanées et osseuses. L’imagerie joue un rôle important dans le diagnostic de cette affection à l’aspect parfois trompeur pseudo infectieux ou pseudo tumoral. Nous rapportons un cas de SAPHO révélé par une arthropathie destructrice des 2 épaules.

Matériels et méthodes :
Mr M.Z âgé de 37ans, présente depuis 4mois des arthralgies inflammatoires des 2 épaules avec AEG. L’examen trouve une limitation de la mobilité des 2 épaules et une pustulose palmo-plantaire. la biologie : une hyperleucocytose, une thrombocytose, avec une CRP (120 mg /l) et une VS (100 mm 1H). Une enquête infectieuse était négative. Les radiographies: une lésion ostéolytique des 2 acromions , une hypertrophie de la clavicule droite avec condensation des 2 omoplates .Une scintigraphie osseuse: des hyperfixations multiples. Un scanner TAP a montré une condensation avec hyperostose ( des 2 omoplates, de l'articulation chondro-sternale gauche, de la clavicule droite et de l’aile iliaque droite) une érosion de l’articulation chondro-sternale gauche, condensation de l’articulation manibrio-sternale, des syndesmophytes dorsales et une sacroiliite. Le HLA B27 est négatif. Le diagnostic de syndrome de SAPHO est ainsi retenu. L'évolution sous traitement anti-inflammatoire était favorable.

Résultat :
Le syndrome de SAPHO est une entité rare. Sa prévalence est faible de l’ordre de 1/10000. Il prédomine chez la femme et débute habituellement chez l’enfant ou l’adulte jeune. Les différents traitements proposés découlent en parties des hypothèses pathogéniques : ATB au long cours, oxygène hyperbare, souvent peu efficaces ; antalgiques, AINS utiles sur le plan symptomatique ; corticoïdes, sulfasalazine, colchicine, immunosuppresseurs ; bisphosphonate; voire anti-TNFα.

Conclusion :
la rareté de ce syndrome le syndrome de SAPHO et la présentation clinique particulière évoquant plusieurs autres diagnostics différentiels

Introduction :
Les spondyolarthrites (SpA), constituent un ensemble de rhumatismes inflammatoires chroniques partageant des caractéristiques cliniques, radiologiques et un terrain génétique communs.

Matériels et méthodes :
Etude transversale réalisée sur une période de 6 mois ayant porté sur des patients atteints de SpA. Les données épidémiocliniques ont été recueillies puis analysées.

Résultat :
Soixante patients ont été colligés, répartis en 47 hommes et 13 femmes et âgés en moyenne de 44 ans. Les tranches d’âge les plus représentées étaient celle entre 30 et 50. Trente sept patients étaient mariés avec un nombre moyen d’enfants à charge de 1,5 [0-7]. Le tabagisme a été retrouvé chez 28 patients dont 12 étaient sevrés. Le nombre moyen de paquet/année était 17,2. Quarante trois patients habitaient en zone urbaine. Vingt cinq patients atteints de SpA étaient au foyer. Vingt neuf patients n’avaient pas des antécédents personnels à part la SpA. Environ la moitié des patients avaient un IMC normal. Cinquante cinq pour cent des patients avaient une SPA. L’âge moyen de début de la SpA était de 33,68±15 années. Un début juvénile a été noté chez 8 patients. La durée d’évolution moyenne de la SpA était de 10,4±9,3 années. Des manifestations extra-articulaires étaient présentes chez 49 patients (82%). Le BASDAI moyen était de 40,33±24. Le BASFI moyen était de 43±29%. Trente cinq patients (58%) avaient une qualité de vie altérée. Le NAT était en moyenne de 0,57 et le NAD était en moyenne de 2,37. La valeur moyenne de l’EVA douleur était de 52,3 mm. La valeur moyenne de l’EGP était de 50,6%. La durée moyenne de la RM était de 0,68 heure. Le nombre moyen de RN était de 1,57.

Conclusion :
Les SpA sont fréquentes, surviennent essentiellement chez le sujet jeune de sexe masculin. La gène fonctionnelle engendrée par ce groupe de maladies est considérable.

Introduction :
Nous nous proposons d’étudier l’efficacité et la tolérance des anti-TNFα chez des patients suivis pour spondyloarthrite (SpA).

Matériels et méthodes :
Étude monocentrique rétrospective entre 2007 et 2015 de 32 patients colligés en milieu rhumatologique, ayant une SpA traités par anti-TNFα. L’efficacité a été évaluée sur des critères cliniques : dérouillage matinal, présence de réveils nocturnes, présence de rachialgies, de pygalgies, nombre d’articulations douloureuses et/ou gonflées, nombre d’enthèses douloureuses et pourcentage de patients consommant des AINS et/ou sous corticothérapie, les scores d’activité de la maladie (BASDAI, BASFI) et des critères biologiques : VS, CRP.

Résultat :
Notre étude a comporté 23 hommes et 9 femmes, âgés en moyenne de 27,7 ans au moment du diagnostic. La SpA était axiale dans 87,5% des cas, périphérique dans 46,8% des cas, enthésitique dans 21,8% des cas, associé à un psoriasis chez 9 patients et à une maladie de Crohn dans un seul cas. L’anti-TNFα a été débuté 7 ans en moyenne après le diagnostic: étanercept (21 cas), adalimumab (7 cas) et infliximab (4 cas). L’efficacité primaire des anti-TNFα sur l’ensemble des critères cliniques et biologiques a été observée chez 29 patients (90,6%) avec un délai d’action de 1 à 3 mois après le début de la biothérapie. Le score d’activité BASDAI était passé de 6,1/10 [4,3-9,1] à 1,6/10 [0-4,5]. Chez ces patients, on a noté également une disparition du syndrome inflammatoire biologique. Cinq patients ont bénéficié d’un switch du traitement anti-TNF alpha avec bonne évolution dans 4 cas. Chez trois patients (1 SpA axiale et 2 SpA avec psoriasis), le changement de molécule était dû à une inefficacité primaire du traitement. Dans un cas, il a été motivé par un échappement thérapeutique à l’infliximab au bout de 18 mois. Dans un autre, l’apparition d’une cytolyse hépatique à 12 mois de traitement sous étanercept a nécessité l’arrêt de ce dernier et le recours à l’adalimumab avec bonne évolution. Par ailleurs, on a noté un cas d'aplasie médullaire sous infliximab compliquée de candidose œsophagienne ayant nécessité son hospitalisation en réanimation. Trois autres patients ont présenté des infections graves : le premier porteur d’une SpA avec psoriasis sous étanercept a été hospitalisé pour myocardite virale, arthrite septique et hépatite virale A. Le deuxième a été traité pour surinfection de son psoriasis pustuleux et le dernier pour une infection bronchopulmonaire avec bonne évolution sous antibiothérapie par voie intraveineuse, et arrêt transitoire du traitement pour chaque patient. Enfin, une uvéite paradoxale a été observée chez 2 patients sous étanercept et infliximab.

Conclusion :
Les anti-TNFα sont des traitements rapidement efficaces et assez bien tolérés dans les spondyloarthrites, ayant révolutionné la prise en charge et le pronostic de ce groupe de maladies. La fréquence et la gravité des effets indésirables de ces molécules peuvent être réduites par le respect du bilan préthérapeutique, une éducation rigoureuse des patients et un suivi attentif.

Introduction :
Le TNFα joue un rôle important dans la défense de l'hôte et le contrôle de la croissance tumorale. Par conséquent, le traitement par les anti-TNF α peut augmenter le risque des tumeurs malignes. Plusieurs cas de cancers cutanés, de lymphomes ainsi que de cancers solides ont été rapportés. Nous rapportons un cas de cancer du cavum sous anti-TNFα.

Matériels et méthodes :
Homme de 46 ans, suivi pour une spondylarthrite ankylosante dans sa forme axiale. Devant la persistance d’une maladie active malgré les AINS, un passage aux anti-TNFα a été réalisé. Il a reçu l'Etanercept avec une bonne évolution initiale soldée d’un échappement thérapeutique 4 mois après. Un switch par Adalimumab a été réalisé, ce dernier était d’emblée inefficace avec un échec primaire. Un deuxième switch par Infliximab a été alors décidé. Lors de la 3eme perfusion, le patient a présenté une tuméfaction cervicale douloureuse inflammatoire au niveau de la région sous mandibulaire droite associée à une fièvre. L’examen ORL a révélé une masse tumorale au niveau du nasopharynx. Les biopsies locales ont conclu à un carcinome indifférencié du nasopharynx. Le bilan d’extension était négatif. La conduite à tenir était alors d'arrêter l’anti TNF et de commencer un protocole de chimiothérapie et de radiothérapie. Le patient a été maintenu sous AINS pour sa spondylarthrite ankylosante.

Résultat :
La Tunisie constitue une zone à risque intermédiaire pour le cancer du cavum. La responsabilité des anti-TNFα dans la survenue de cette maladie n’est pas certaine.

Conclusion :
Une vigilance particulière est préconisée afin de détecter les patients à risque de cancer de cavum avant l’instauration d'un anti TNF et au cours du traitement.

Introduction :
Les spondylarthropaties (SpA) se caractérisent par l’atteinte inflammatoire des enthèses ou enthésite. L’échographie et surtout Doppler puissance (DP) semble être plus sensible que l’examen clinique dans la détection de l’inflammation. L’objectif de cette étude est de révéler l’intérêt de l’échographie dans la détection des enthésites même à un stade infraclinique.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective bicentrique (rhumatologie-radiologie), menée au CHU Farhet Hached, incluent 20 patients atteints d’une SpA (14 spondyloarthrite ankylosante et 6 rhumatisme psoriasique), une échographie du tendon d’Achille (TA) et de l’aponévrose plantaire (AP) a été pratiqué chez chaque patient en utilisant le mode B et DP.

Résultat :
Il s’agit de 7 femmes et 13 hommes dont l’âge moyen est de 43.85 ans. La moyenne de la durée d’évolution était de 8.9 ans. Dix patients avaient une talalgie inflammatoire. Une sacroiilite a été retrouvée dans 15 cas. La SPA est active dans 65 % des cas et la moyenne de BASDAI et de BASFI était respectivement de 50 et de 52,95. 70% des patients étaient sous AINS et une biothérapie par Infliximab a été utilisée chez seulement 2 cas. Nous avons subdivisé notre échatillon en 2 groupes, groupe avec talalgie (10 cas) et groupe sans talalgie (10 cas). Dans le groupe talalgie, tous les patients avaient des signes échographiques : érosion osseuse dans 11 cas (TA : 8cas ; AP : 3 cas), enthésophyte dans 7 cas (TA : 6 cas et AP : 1cas), une vascularisation de la jonction corticale dans 9 cas (TA : 8cas et AP : 1 cas). Dans le groupe sans talalgie, 90% des patients avaient des signes échographiques : érosion osseuse dans 15 cas (TA : 10cas ; AP : 5 cas), enthésophyte dans 6 cas (TA : 6 cas et AP : 0cas), une vascularisation de la jonction corticale dans 9 cas (TA : 5cas et AP : 4 cas).

Conclusion :
Comme dans la polyarthrite rhumatoïde, l’échographie pourrait également être utile pour détecter l’enthésite à un stade précoce, ce qui peut apporter une aide importante pour le diagnostic et pour le suivi.

Introduction :
L’amylose regroupe un ensemble d'affections pouvant toucher les différents systèmes de l'organisme. Elle est caractérisée par un dépôt extracellulaire d’une protéine fibrillaire. L’amylose secondaire survient chez des sujets atteints de maladies inflammatoires chroniques dont les spondylarthropathies. La neuropathie périphérique constitue une complication rare de l’amylose secondaire. On en rapporte un cas.

Matériels et méthodes :
Mr D C, âgé de 56 ans, adressé par son ophtalmologue pour exploration d’une panuvéite droite non granulomateuse. Deux années plus tard, il a développé des troubles sensitifs des membres inférieurs: une diminution de la sensibilité superficielle et une erreur du sens du gros orteil. A l’EMG, une polyneuropathie sensitivomotrice des quatres membres a été notée. Devant l’installation après quelques mois de rachialgies inflammatoires associées à des arthralgies avec une atteinte radiologique des sacroiliaques et un HLAB27 positif, le diagnostic d’une spondyloarthrite axiale et périphérique a été retenu. Le patient a été mis sous méthotrexate et AINS. Dans le cadre d’exploration de la neuropathie périphérique, une biopsie des glandes salivaires accessoires a été réalisée avec présence de dépôts amyloïdes à l’examen anatomopathologique. Une amylose secondaire a été donc diagnostiquée, d’où l’indication aux anti TNFα.

Résultat :
Devant une neuropathie périphérique survenant sur un terrain de maladie inflammatoire chronique, l’amylose doit être recherchée. Un diagnostic précoce vise à éviter les complications redoutables de cette entité.

Conclusion :
Montrer l'importance du diagnostic précoce d'une amylose secondaire

Introduction :
La fonction rénale peut être altérée au cours des spondyloarthrites. Les atteintes les plus caractéristiques sont l’amylose et la néphropathie à Ig A. Le but de notre étude était de rechercher une altération de la fonction rénale chez les patients atteints de spondyloarthropathies en se référant aux traitements utilisés

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective qui a porté sur les patients suivis pour spondyloarthrites définis selon les critères ASAS. Nous avons étudié la créatinine avant le traitement et au dernier recul. Nous avons défini une altération de la fonction rénale par une élévation de 10 % par rapport aux valeurs initiales

Résultat :
Nous avons recensé 47 patients dont 27 hommes et 20 femmes d’âge moyen de 46,73 ans. 31 patients étaient suivis pour une spondyloarthrite ankylosante ,9 pour un rhumatisme psoriasique et 06 pour un rhumatisme des MICI. La durée moyenne du suivi de ces patients était de 6.39 ans. L’altération de la fonction rénale a été retrouvé ches 13 malades (27.65%). Onze parmi ces malades étaient sous AINS (84.61%), utilisés de manière continu chez 4 patients et à la demande chez les 7 autres. 2 patients étaient sous biothérapie (15.38%). Un seul patient parmi les 13 était hypertendu et un seul était diabétique

Conclusion :
L’altération de la créatinine au cours des spondyloarthropathies n’est pas rare. Celle-ci semble liée au traitement par AINS même lorsqu’ il est utilisé de manière discontinue

Introduction :
L’atteinte des pieds, volontiers avec une distribution asymétrique est très spécifique aux spondyloarthrites (SpA). La boiterie, le handicap généré par ces atteintes est à prendre en compte. L’objectif de notre travail était d’étudier les particularités cliniques de l’atteinte des pieds à travers une série tunisienne de SpA.

Matériels et méthodes :
Etude transversale réalisée sur une période de 6 mois [Mars-septembre 2014], portant sur 60 patients atteints de SpA, convoqués, suivis à la consultation et/ou hospitalisés au service de rhumatologie.

Résultat :
Trente est un patients avaient une atteinte des pieds (52%). Elle était symptomatique (n=21); inaugurale (n=13) et avait un délai moyen d’apparition de 5,31±3,8 années. Une atteinte clinique de l’arrière pied était notée dans 22 cas: talalgie (n=15), ténosynovite calcanéenne (n=2) et une arthrite talo-crurale (n=1). La talalgie était bilatérale (93%), inflammatoire (73%) et de siège plantaire inférieur (73%). L’atteinte de l’avant pied était retrouvée chez 18 patients: métatarsalgies (n=9), synovite métatarsienne (n=3), bursite intercapitométatarsienne (n=1), arthralgie des articulations IPP (n=5), synovite des IPP (n=3), arthralgie des articulations IPD (n=3), dactylite bilatérale (n=2), et déformations de l’avant pied (n=9). Les déformations étaient bilatérales (89%) et réductibles (44%).L’atteinte du médiotarse était notée chez un patient. Un problème de chaussage et des anomalies cutanées étaient constatés chez 12 patients, respectivement. L’étude analytique a montré que les problèmes de la marche ainsi que ceux du chaussage étaient associées à une atteinte de l’arrière pied (p=0,006 et 0,001) et de l’avant pied (p=0,007 et 0,017). L’atteinte des pieds était influencée par la forme périphérique (p=0,008), la courte durée d’évolution de la SpA (p=0,038) et une valeur élevée de la CRP (p=0,043).

Conclusion :
Notre étude confirme que l’atteinte des pieds est fréquente au cours des SpA et avait significativement influencé la qualité de vie. Pour cela, un diagnostic et une prise en charge précoces influencent le devenir fonctionnel du patient.

Introduction :
L'atteinte oculaire au cours de la Spondylarthrite ankylosante (SPA) est fréquente, dominée par l'uvéite antérieure non granulomateuse. La panuvéite complique exceptionnellement l'évolution d'une SPA.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons les observations de deux patients suivis pour une SPA dont l'évolution a été compliquée d'une panuveite.

Résultat :
Observation1 Patient NN âgé de 40 ans, était suivi pour une SPA dans sa forme axiale et périphérique depuis 10 ans sous anti-inflammatoire de synthèse (AINS) et méthotrexate. Il consulte pour rougeur oculaire. L'examen ophtalmologique objectivait une uvéite antérieure gauche qui avait bien évoluée sous traitement local mydriatique. Trois ans plus tard, le patient avait consulté pour la même symptomatologie, l'examen ophtalmologique objectivait une panuvéite gauche. Il avait reçu 3 boli de solumedrol à 1 g 3 jours de suite relayés par une corticothérapie per os à la dose de 40 mg/j avec évolution favorable. Observation2 Patient RT âgé de 33 ans, était suivi pour une SPA dans sa forme axiale depuis 7 ans sous AINS. Il consulte pour rougeur oculaire avec flou visuel. L'examen ophtalmologique a révélé la présence d'une panuvéite droite. Le patient avait reçu 3 boli de solumedrol à 1g 3 jours de suite relayés par 4 bolus mensuels d'Endoxan à 700 mg. L'évolution était favorable.

Conclusion :
La survenue d'une panuveite au cours de la Spondylarthrite ankylosante est rare et menace le pronostic visuel du patient. Ainsi, un diagnostic précoce et une prise en charge rapide sont nécessaires afin d'améliorer le pronostic.

Introduction :
Les spondyloarthrites sont responsables fréquemment d'une ankylose du squelette axial. Cette ankylose se complique rarement de fractures rachidiennes à faible énergie pouvant être responsable d'une instabilité et nécessitant le recours à une chirurgie stabilisatrice. Nous rapportons l'observation d'une fracture trans-discale chez un patient atteint d'un rhumatisme psoriasique (RP)

Matériels et méthodes :
Mr T, âgé de 52 ans, était suivi pour un RP évoluant depuis l'âge de 33 ans . Il avait une ankylose complète du rachis cervico-dorso-lombaire ainsi que des sacro-iliaques. Il était traité par infliximab depuis 2 ans avec une bonne réponse et un BASDAI à 3. Mr T rapporta une cervicalgie d’horaire mécanique. L’interrogatoire retrouva la notion d’un traumatisme indirect suite à une collision entre la voiture qu’il occupait en tant que passager et une deuxième voiture qui venait en sens inverse. L'examen neurologique ainsi que la radiographie standard du rachis cervical étaient sans anomalie. Le scanner cervical a montré une fracture trans-dicale C2-C3 non déplacée avec gaz intra-discal associée à une fracture pluri-fragmentaire pédiculo-lamaire gauche de C2. Le rachis cervical a été immobilisé par une minerve et le patient a été adressé en orthopédie pour chirurgie stabilisatrice.

Résultat :
Quoique rares, les fractures rachidiennes peuvent avoir des conséquences graves au cours des spondyloarthrites. Elles doivent être évoquées à tous les stades de la maladie et en particulier sur un rachis ankylosé même suite à un traumatisme minime. Les radiographies standards passent souvent à côté du diagnostic rendant l’imagerie de deuxième intension nécessaire.

Conclusion :
ne pas passer à coter d'une fracture trans discale

Introduction :
les Anti TNF constituent une révolution de la dernière décennie dans le traitement des rhumatismes inflammatoires chroniques. Mais cette thérapeutique n’est pas dénudée de risque et elle augmente la susceptibilité à certaines pathologies infectieuses. Nous rapportons le premier cas d’un abcès des parties molles sous Etanercept.

Matériels et méthodes :
Mme HB âgée de 47 ans, qui est suivie depuis 2002 pour une spondylarthrite ankylosante dans sa forme axiale et périphérique résistante aux AINS. Elle a été mise en 2008 sous Etanercept avec une nette amélioration. Elle consulte en septembre 2014 (soit 6 ans après l’introduction de la biothérapie) pour une tuméfaction rouge et douloureuse du genou gauche évoluant depuis 10 jours. A l’examen, la patiente est apyrétique, les genoux sont secs et indolores à la mobilisation. Présence d’une pustule de 5 cm de diamètre en regard de la face antérieure du genou gauche. La biologie était normale (en particulier pas de syndrome inflammatoire biologique). La conduite à tenir était d’arrêter l’Etanercept et de mettre la patiente sous Pristinamycine 3g/j par voie orale. Au bout de 15 jours de traitement, les signes inflammatoires locaux ont diminué et la collection a disparue. L’Enbrel a était repris après, sous couverture antibiotique qui a durée au total 21 jours.

Résultat :
Bien que la biothérapie a changé la vie des patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques, le risque infectieux surtout tuberculeux reste une hantise de cette thérapie et doit être guetter pour une prise en charge rapide.

Conclusion :
Premier cas d'infection des parties molles sous Etanercept.

Introduction :
Le syndrome inflammatoire biologique est inconstant au cours des spondyloarthrites (SA). Le but de cette étude était de rechercher l’influence de la CRP et de la VS sur l’activité et la qualité de vie des patients atteints de SA.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective de 51 cas de SA suivis en milieu rhumatologique. L’activité de la maladie a été évaluée par le score BASDAI et le retentissement fonctionnel par le score BASFI. Une corrélation était considérée statistiquement significative en cas de p<0.05.

Résultat :
Il s’agit de 41 hommes et de 10 femmes d’âge moyen de 36,2 ans [18–71 ans]. La durée d’évolution moyenne était de 7,18 ans [1–30 ans]. La valeur moyenne de la CRP était de 38,08 mg/l [1-255]. La vitesse de sédimentation moyenne était de 42,13 [2–120]. La moyenne du BASDAI était de 48,23 et celle du BASFI de 51,67. Une sacro-iliite était présente sur la radiographie standard dans 49 cas avec un stade 3 et 4 respectivement dans 31,3% et 41,7% des cas. Une coxite était notée dans 47% des cas avec une atteinte bilatérale dans 33,3% des cas et un indice de lequesne d’une moyenne de 14,78. 74,5% des patients avaient une CRP élevée. L’étude statistique a montré une corrélation positive statistiquement significative (α=0.05) entre le taux de la CRP et les scores de BASFI (r=0,395;p=0,004) et BASDAI (r=0,297;p=0,034). On n’a pas noté de corrélation entre la VS et le BASFI (p=0,160) et le BASDAI (p=0,302).

Conclusion :
La CRP constitue un paramètre biologique qui pourrait nous donner une idée sur l’inflammation au cours de la SA ainsi que l’activité et le retentissement de la maladie. De plus amples recherches prenant en compte les paramètres biologiques seraient nécessaires pour nous renseigner sur l’évolutivité de la maladie.