Introduction :
L’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent chez l’enfant. La prise en charge thérapeutique dépend de plusieurs facteurs et se base essentiellement sur la corticothérapie et les différents traitements de fond dont le méthotrexate (MTX). Le but de notre étude était de déterminer l’efficacité et la tolérance du MTX au cours de l’AJI.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 36 patients suivis pour une AJI selon les critères de l’International League of Association of Rheumatology (ILAR) 2001 et traités par MTX. Les données socio-démographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques ont été colligées. L’activité de la maladie a été évaluée par le score JADAS.

Résultat :
Il s’agit de 24 garçons (66,6%) et de 12 filles (33,3%) âgés en moyenne de 6,2 ans [4-13]. La durée moyenne d’évolution du rhumatisme était de 2,7 ans [2,5-5,3]. Le type de l’AJI était : une forme oligoarticulaire dans 21 cas (58,3%), polyarticulaire dans 10 cas (27,7%), une spondylarthrite dans 3 cas (8,3%) et une forme systémique dans 2 cas (5,5%). Dix neuf patients (52,7%) ont reçu une corticothérapie orale durant une période moyenne de 1,7 an [0,6-3] avec une dose moyenne journalière de 10 mg d’équivalent de prednisone. Le MTX par voie orale était prescrit chez tous les patients avec une dose moyenne hebdomadaire de 10mg/m2 de surface corporelle [10-15]. Le MTX a été instauré après une période moyenne de 6,2 mois [3,1-11,4] du diagnostic positif. La durée moyenne du traitement était de 50 mois [34-66]. L’observance du MTX était de 80,5%. La rémission sous MTX a été obtenue chez 28 patients (77,7%) après une durée moyenne du traitement de 7,5 mois [5-11], avec un score JADAS moyen à 5,1 [3,5-10]. Malgré une bonne observance du MTX, huit patients (22,2%) ont gardé une forte activité de la maladie attestée par un score JADAS moyen à 32 [25-40]. La tolérance au MTX par voie orale était bonne avec apparition des effets indésirables seulement chez 5 patients (13,8%) à type d’épigastralgie dans 2 cas (ayant disparu après passage à la voie intramusculaire), une réaction cutanée dans un cas et une cytolyse hépatique réversible à l’arrêt du traitement dans 2 autres cas.

Conclusion :
En accord avec les données de la littérature, le MTX garde toujours une place dans la prise en charge thérapeutique de l’AJI et apparaît comme un traitement bien toléré et efficace.

Introduction :
Les arthrites réactionnelles (AR) sont des arthrites stériles qui se développent après une infection extra-articulaire, généralement du tractus gastro-intestinal ou génito-urinaire. Les AR appartiennent à la famille des spondylarthrites. L’objectif de notre étude était de décrire les aspects épidémiologiques, cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutifs de l’AR dans un service de rhumatologie Tunisien.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de Rhumatologie de Sousse de 1996 à 2015. Tous les patients atteints d’AR diagnostiqués selon les critères d’Amor ont été inclus.

Résultat :
Nous avons colligé 22 patients, d’âge moyen 35 ans (17-64), avec une prédominance masculine : 15 hommes et 7 femmes. Un antécédent familial de spondylarthrite était observé dans 1 cas. Un patient avait débuté une BCG thérapie 15 jours avant l’AR. Seize patients avaient présenté une infection clinique avant l’apparition des symptômes articulaires. L’intervalle moyen entre l’infection et l’apparition des symptômes articulaires était de 13 jours (3- 45). La porte d’entrée infectieuse était urogénitale dans 11 cas et gastro-intestinale dans 4 cas. La sérologie Chlamydia faite dans 9 cas était positive dans 2 cas. Les autres germes identifiés étaient la Salmonella.T et l’Enterobacter.C dans 1 cas chacun. La présentation clinique était dominée par une oligoarthrite (67%) des membres inférieurs (57%), suivie de rachialgies inflammatoires (38%), de talalgies et de fessalgies (19%). Une VS>à 100 à h1 était notée dans 48% des cas. Une sacroiliite radiologique était objectivée chez 3 patients. La recherche de l’antigène HLAB27 faite pour 3 patients était positive dans un cas. Tous les patients ont été traités par des AINS. Une corticothérapie systémique était nécessaire dans 3 cas devant la résistance aux AINS. L’antibiothérapie était prescrite dans 9 cas en présence de signes infectieux concomitants aux symptômes articulaires. Un patient était traité par Rituximab avec bonne réponse. L’évolution était marquée par l’apparition d’une spondylarthrite ankylosante dans un cas, d’un rhumatisme des MICI dans un cas et d’épisodes d’AR récidivants dans 3 cas.

Conclusion :
Dans cette étude, le diagnostic d’arthrite réactionnelle était basé essentiellement sur des sur des critères cliniques. Le micro-organisme n’a été identifié que dans 4 cas témoignant de la difficulté de l’enquête infectieuse. L’évolution était favorable dans la majorité des cas.

Introduction :
L’hypertrophie musculaire neurogène (HMN) secondaire à une radiculopathie est une pathologie rare. Il s’agit d’une réponse paradoxale du muscle à la dénervation : ce dernier s’hypertrophie au lieu de s’atrophier. L’hypertrophie pourrait être le résultat de décharges répétitives complexes, ou bien de l’étirement passif des muscles dénervés par leurs antagonistes.

Matériels et méthodes :
Patient âgé de 43 ans, consultait pour hypertrophie du mollet droit, d’apparition progressive, 3 ans après une lombosciatique S1 droite. Il décrivait des douleurs de la loge antérieure de jambe au cours d’efforts prolongés. L’examen mettait en évidence une asymétrie de circonférence des mollets de 4 cm et une abolition du reflexe achilléen droit. Le bilan biologique retrouvait une élévation de CPK à 651 UI/L. L’IRM lombaire montrait une hernie discale 15-S1 paramédiane droite entrant en conflit avec la racine S1 droite. L’IRM de jambe droite mettait en évidence une involution graisseuse de muscle gastrocnémien interne et une hypertrophie du soléaire. L’EMG objectivait des décharges répétitives complexes dans les muscles gastrocnémiens interne et externe et des signes en faveur d’une atteinte neurogène de ces muscles.

Résultat :
L’hypertrophie musculaire neurogène secondaire à une radiculopathie est une pathologie rare . Il faut savoir l’évoquer devant une hypertrophie unilatérale d’un mollet. L’interrogatoire du patient, l’IRM, et l’EMG, permettent le diagnostic.

Conclusion :
Evoquer l’hypertrophie musculaire neurogène secondaire à une radiculopathie devant une hypertrophie unilatérale d’un mollet.

Introduction :
La goutte est un rhumatisme inflammatoire fréquent de l’adulte et sa fréquence et en nette ascension ces dernières années. L’objectif de cette étude est de déterminer les différentes caractéristiques de cette pathologie et d’étiqueter certaines particularités liées au sexe.

Matériels et méthodes :
Étaient inclus dans cette étude, les patients dont le diagnostic principal était la goutte sur une période de 20 ans. Les caractéristiques démographiques, les antécédents étaient étudiés ainsi que les atteintes articulaires et leurs modalités de prise en charge diagnostiques et thérapeutiques.

Résultat :
Quatre-vingt patients ont été colligés. La moyenne d’âge était de 72,7 ±9,5 ans. Une prédominance masculine a été objectivée (62,5%).Neuf patients étaient alcooliques chroniques. Quarante-six des patients ont été identifiés comme présentant une goutte secondaire (57,5 %) dont vingt secondaires à une insuffisance rénale chronique. Une proportion importante de patients présentait des risques cardiovasculaires, avec 61,3% des patients hypertendus, 16,3% des patients diabétiques et 22% des patients présentant un antécédent d’évènement cardiovasculaire connu en rapport avec l’athérosclérose. Sur l’ensemble des patients 47 % des poussées étaient oligoarticulaires. A la biologie, la CRP moyenne était de 84,4 ± 85,5 mg/L, la VS moyenne était de 71,8± 35,7 mm à H1 et l’uricémie moyenne à l’entrée était de 567,5 ± 167,5 umol/L. L’uricémie était normale chez 4 patients. Une ponction articulaire exploratrice a été réalisée dans 23 cas. Des microcristaux d’urate étaient retrouvés dans 86,9 % des liquides articulaires. Des radiographies standard étaient réalisées chez 90 % des patients. Un traitement initial par colchicine était instauré dans 98 % des cas. A la sortie, 86,4% des maladies étaient mis sous purinol. Une amélioration clinique était notée chez tous les patients après une hospitalisation de 7 jours en moyenne. En comparant les patients en fonction du sexe, il n’y avait pas de différence dans les caractéristiques démographiques, cliniques, biologiques ou radiologiques. Cependant une intoxication alcoolique était plus fréquente chez les hommes (9 hommes et 0 femme, p=0,000).Des tophus goutteux ont été objectivés dans 4% des hommes contre 1% des femmes (p=0,059).Des poussés itératives par non observance thérapeutique étaient aussi plus fréquentes chez les hommes (moyenne 4/an contre 1/an pour les femmes) mais cette différence n’était pas significative (p=0,122).

Conclusion :
Notre étude montre que les caractéristiques démographiques, cliniques, biologiques et radiologiques de la pathologie goutteuse sont comparables chez les 2 sexes. Cependant l’intoxication alcoolique doit être toujours recherchée surtout chez les hommes pour assurer une bonne éducation ultérieure et une prise en charge optimale de cette pathologie.

Introduction :
La goutte est une arthropathie micro-cristalline asymétrique touchant les articulations distales, les coudes et les genoux. L’atteinte axiale, l’épaule et la hanche sont exceptionnelles; et se voit essentiellement dans la forme tophacée.

Matériels et méthodes :
Observation1: Un homme de 35 ans s’est présenté dans un tableau de polyarthrite touchant les genoux, les coudes et les MCP. L’examen a noté des multiples tophi au niveau des lobules des oreilles, coudes, en regard des MCP et avant pieds. L’uricémie était élevée à 655 µmol/L. La radiographie avait retrouvée: érosions des MTP avec un aspect hérissé des avant-pieds, des macrogéodes au niveau des mains, des érosions sous chondrales acétabulaires droites avec une sacroiliite bilatérale stade 4. Les TDM et IRM avaient confirmé la présence de tophi au niveau des articulations coxofémorales, et des disques L4-L5 et L5-S1 et a confirmé la sacroiliite bilatérale. Le diagnostic de goutte polyarticulaire et axiale (rachis lombaire et sacroiliaque) a été retenu. Observation2: Un homme âgé de 52 ans qui s’est présenté avec une oligoarthrite (le poignet droit, la 3ème MCP droite, le coude gauche). L’examen trouve de multiples tophi en regard des MTP et IPP des doigts. La biologie a retrouvé une insuffisance rénale (clairance à 51ml/mn) et une hyperuricémie à 669µmol/L. Les radiographies ont mis en évidence de multiples macrogéodes au niveau des avant-pieds avec un aspect en trognon de pomme de la P1 gauche, une carpite érosive droite et une ostéolyse de l’extrémité inferieure des radius et cubitus droits. Le diagnostic de goutte tophacée polyarticulaire était retenu et l’évolution était favorable sous colchicine et fébuxostat.

Résultat :
La goutte tophacée chronique reste relativement rare et survient surtout sur un terrain particulier. Nous soulignons l’atteinte axiale (rachis et sacro-iliaque) et de la hanche qui sont exceptionnelles.

Conclusion :
Nous rapportons deux cas de goutte tophacée historique avec une présentation clinique exceptionnelle.

Introduction :
La biopsie des glandes salivaires accessoires est un geste simple, peu invasif, rapide et de pratique courante dans notre discipline. Elle constitue le moyen diagnostique du syndrome sec en rhumatologie. Mais son efficacité a été, néanmoins, peu étudiée. Le but de ce travail est d’étudier l’apport de la biopsie des glandes salivaires accessoires dans le diagnostique du syndrome de Goujerot Sjogren.

Matériels et méthodes :
Trente six biopsies des glandes salivaires accessoires ont été effectuées durant l’année 2016 chez des patients suspects de syndrome de Goujerot Sjogren. L’histologie a mesuré le score de Chisholm et une feuille de renseignements précisant le diagnostic suspecté cliniquement a été adressée au laboratoire d’anatomie pathologique.

Résultat :
Dans 4 cas, l’analyse anatomopathologique du prélèvement biopsique n’a pas révélé de lésion spécifique. Dans 13cas, des sialadénites chroniques stade 1 et 2 ont été retrouvées. Dans les autres cas, la biopsie des glandes salivaires accessoires a permis un diagnostic positif du syndrome de Goujerot Sjögren. La spécificité de la biopsie des glandes salivaires accessoires était de 100%. La valeur prédictive positive était de 100%. La sensibilité était de 65%.

Conclusion :
La biopsie des glandes salivaires accessoires reste un examen simple et rapide qui contribue à établir le diagnostique positif du syndrome de Goujerot Sjogren.

Introduction :
L’arthrose est la plus fréquente des arthropathies dégénératives chroniques. Elle peut toucher plusieurs articulations, rentrant ainsi dans le cadre d’arthrose généralisée ou polyarthrose .La douleur et la gêne fonctionnelle générées par la polyarthrose sont d’autant plus invalidantes qu’elles surviennent chez un sujet âgé au terrain précaire et aux comorbidités fréquentes. Le but de ce travail était de décrire les particularités cliniques et sémiologiques.

Matériels et méthodes :
Etude transversale ayant colligé 50 patients adressés pour prise en charge (PEC) ré-éducative de polyarthrose .Une polyarthrose est définie par l’atteinte d’au moins 3 articulations. Ont été inclus les patients âgés de 65 ans ou plus ayant une polyarthrose selon les critères de Lawrence et n’ayant pas bénéficié d’une prothèse de la hanche ou de genou.

Résultat :
L’âge moyen était de 71,94± 0,8 ans. Le sex-ratio (homme/femmes) était de 0,42. La sédentarité était notée dans 96% des cas. L’indice de masse corporelle était de 29,12 ± 0,64 kg/m² avec des extrêmes allant de 20 à 39 kg/m². La notion d’obésité a été notée chez 23 cas soit 46%. L’HTA et le diabète type 2 étaient les deux comorbidités les plus associées notés respectivement dans 29,8 et 25 % des cas. L’ancienneté d’évolution de la polyarthrose était en moyenne de 8,76 ans. Les articulations les plus fréquemment touchés étaient le genou et le rachis lombaire ; La quasi-totalité de nos patients avaient une gonarthrose (98% des cas). L’atteinte rachidienne venait en deuxième position (88% des cas). Les restes des articulations touchées sont par ordre de fréquence l’épaule, les mains et les hanches. La notion de chute au moins une fois, dans les 12 mois précédents l’étude, a été rapportée dans 32%. Quatre vingt pourcent des cas ont bénéficié d’au moins un mois de rééducation parallèlement à un traitement symptomatique, aux conseils d’hygiène articulaire et l’adaptation du chaussage .

Conclusion :
Il est nécessaire d’identifier les facteurs pouvant être associés à l’altération de l’état fonctionnel chez les sujets âgés polyarthrosiques. ce terrain particulier notamment par les comorbidités fréquentes et la survenue de chutes. Les traitements non pharmacologiques sont privilégiés comportant les conseils d’hygiène articulaire, l’adaptation du chaussage et de l’environnement sont à privilégier chez les sujets âgés.

Introduction :
La myélopathie hépatique est une complication rare de l’insuffisance hépatique, causant une paraplégie spastique d’évolution progressive. On ne dispose pas de beaucoup de travaux détaillant les aspects cliniques et diagnostiques de cette inhabituelle cause de paraplégie. Avec le prolongement de la survie des patients atteints d’insuffisance hépatique, en raison de l’amélioration de la prise en charge thérapeutique, on a tendance à rencontrer de plus en plus cette affection qui mérite d’être mieux connue.

Matériels et méthodes :
Nous présentons un cas de myélopathie hépatique ayant simulé un tableau de compression médullaire chez un patient âgé de 51 ans qui est suivi depuis 2 ans au service de gastroentérologie pour une cirrhose post-hépatitique B

Résultat :
Son histoire actuelle remonte à environ 6 mois avant son hospitalisation, marquée par l’installation d’une lombalgie sans radiculalgie, suivie 4 mois plus tard, par l’apparition de troubles de la marche évoluant de façon progressive vers un état grabataire et s’associant à une incontinence vésico-anale.

Conclusion :
Des études récentes ont permis d’améliorer les connaissances concernant d’autres complications neurologiques notamment la myélopathie démyélinisante. Celle-ci doit, dorénavant, venir à l’esprit de tout neurochirurgien face à un tableau évocateur.

Introduction :
Les localisations vertébrales des hémopathies malignes représentent 5 à 13 % des causes de compressions médullaires tumorales. Environ la moitié de ces compressions médullaires sont inaugurales de l'hémopathie maligne . Les hémopathies les plus fréquentes sont le myélome multiple dans 52.5% et les lymphomes non hodgkiniens dans 44 %.

Matériels et méthodes :
11 cas de localisations vertébrales d ’hémopathies malignes traités (2007 et 2017) ont été prise en charge dans notre service. Nous allons étudier les caractéristiques clinique radiologiques et pronostiques de nos patients, ensuite nous allons faire une revue de la littérature de cette pathologie, particulière.

Résultat :
Tous nos patients ont bénéficié d'un geste chirurgical, Le résultats anatomopathologique a conclu à un plasmocytome dans 3 cas, un myélome multiple dans 4 cas, un lymphome type B dans 3 cas et à un LAM dans un autre cas. le pronostic est certes mauvais mais ce geste a permis une survie avec une certaine conservation de la capacité de la marche.

Conclusion :
Le pronostic de ces affections reste péjoratif. La survie à 6 mois est de 70% et de 50% à 3 ans. La précocité du traitement chirurgical et la nature de l ’hémopathie restent des éléments majeurs du pronostic fonctionnel.

Introduction :
Les manifestations extra-osseuses par le myélome (MM) sont fréquentes. L’atteinte hépatique reste rare, en rapport surtout avec l’infiltration amyloïde. L’atteinte hépatique myélomateuse est exceptionnelle ; seulement 5 cas ont été rapportés dans la littérature. Nous rapportons une nouvelle observation.

Matériels et méthodes :
Mr K.K âgé de 55 ans, diabétique, hypertendu, hospitalisé pour ictère cutanéo-muqueux intense associé à une hépatalgie, une hypercalcémie et une insuffisance rénale. L’examen clinique trouve un patient avec un état générale altéré, obnubilé, très ictérique, l’hypochondre droit (HCdt) est sensible siège d’une hépatomégalie de 20 cm de grand axe sans splénomégalie. Ailleurs l’examen ostéo-articulaire est sans anomalie. La biologie révèle une hypercalcémie à 3,62 mmol/l, une cholestase (bilirubine conjuguée=203mmol/l, PAL=373mmol/l), une cytolyse hépatique (ASAT= 145µmol/l, ALAT= 136µmol/l), une insuffisance rénale (urée= 47,8µmol/l, créatinémie=1395µmol/l). L’électrophorèse des protides trouve des γglobulines à 11,5g/l et des βglobulines à 12 g/l. Le bilan radiologique osseux est sans anomalie. L’échographie et le scanner abdominal mettent en évidence une hépatomégalie homogène sans dilatation des voies biliaires ni splénomégalie. Le diagnostic de myélome à chaînes légères lambda a été évoqué et confirmé par l’immunoélectrophorèse et le myélogramme. L’atteinte hépatique est très probablement liée au MM puisque les sérologies de l’hépatite B et C, CMV, EBV, ainsi que de l’herpès sont tous revenus négatifs. Le patient a été mis sous Déxaméthasone et pamidronate de sodium cependant l’évolution était fatale dans un tableau d’encéphalopathie hépatique associée à un syndrome infectieux. Une biopsie hépatique post-mortem a conclu à un infiltrat plasmocytaire des espaces portes.

Résultat :
L’atteinte hépatique au cours d’un MM est généralement du à une amylose hépatique ou à une obstruction des voies biliaires extra-hépatique. L’infiltration hépatique myélomateuse est exceptionnelle, gravissime et d’évolution rapidement fatale.

Conclusion :
L’infiltration hépatique myélomateuse est rarissime dont l’évolution est rapide même en cas de prise en charge rapide

Introduction :
Le kyste mucoïde du ligament croisé est rare par rapport aux kystes synoviaux péri-ligamentaires et aux kystes de l’échancrure. Si leur pathogénie reste sujette à controverse, leur connaissance a grandement bénéficié des progrès de l'imagerie moderne, et en particulier de l'échographie et de l'imagerie par résonance magnétique

Matériels et méthodes :
Une ancienne handballeuse de 40 ans a consulté pour des douleurs du creux poplité droit d’horaire mécanique. L’examen clinique montre une douleur ainsi qu’une limitation de la flexion du genou droit. Les signes méniscaux, ligamentaires et rotuliens étaient négatifs. La biologie ainsi que l’imagerie standard étaient normales. L’IRM a montré une hypertrophie du LCA dont les contours étaient mal limités avec hypersignal hétérogène T2, hypo signal T1 aménageant des logettes kystiques séparées par des fibres. Cet aspect de céleri-branche nous a fait évoqué le diagnostique de kyste mucoïde du LCA. Une arthroscopie a était indiquée afin de confirmer le diagnostic mais également à visé thérapeutique.

Résultat :
Le kyste mucoïde infiltrant le ligament croisé antérieur est rarement décrit dans la littérature. Son origine reste inconnue. Le diagnostic est évoqué à l’IRM. Quant à l’arthroscopie, elle présente un intérêt aussi bien diagnostique que thérapeutique.

Conclusion :
Le kyste mucoïde infiltrant le ligament croisé antérieur est rarement décrit dans la littérature. Son origine reste inconnue. Le diagnostic est évoqué à l’IRM. Quant à l’arthroscopie, elle présente un intérêt aussi bien diagnostique que thérapeutique.

Introduction :
Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse ou Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms (DRESS) est une toxidermie grave associée à un nombre limité de médicaments. Il est défini par un tableau clinique et biologique associant fièvre élevée, œdème du visage, éruption cutanée, polyadénopathie, syndrome mononucléosique, hyperéosinophilie et atteintes viscérales parfois graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Nous discutons, à travers trois observations, les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et évolutives du DRESS syndrome vues en milieu de rhumatologie.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective descriptive menée entre 2005 et 2017, ayant présenté un DRESS (>5 points du score diagnostique RegiSCAR). Pour chaque patient, nous avons relevé les caractéristiques cliniques, biologiques, les atteintes viscérales, les médicaments imputables, la prise en charge thérapeutique et l’évolution.

Résultat :
Trois patients (2 femmes et 1 homme) étaient inclus, d’âge moyen 52 ans [45–65]. Ils étaient hospitalisés pour prise en charge d’une spondylarthrite ankylosante dans un cas et une spondylodiscite infectieuse à pyogènes dans 2 cas. Un terrain atopique était retrouvé chez deux patients: un syndrome de widal et des antécédents immunoallergiques au Naproxéne et au diclofénac. Le délai moyen d’apparition des signes cliniques était de 15 jours [6-22]. Les caractéristiques cliniques étaient : une fièvre (n=3), une altération de l’état général (n=3), un rush maculo-papuleux généralisé (n=3), un œdème du visage (n=3), une polyadénopathie cervicale sensible (n=2). Les explorations biologiques avaient montré une hyperéosinophilie majeure (n=3) avec une moyenne de 4400 [3200-6100], un syndrome inflammatoire biologique avec une protéine C-réactive (CRP) moyenne de 60.33 mg/l [44-69]. L’atteinte hépatique était observée chez tous nos patients à type de cytolyse hépatique (n=3) et une cholestase (n=2). Une atteinte respiratoire à type d’hypoxie avec une Sa02 ≤ 95% était notée dans un cas. Toutefois, la radiographie du thorax ainsi que l’électrocardiogramme étaient sans anomalies. Les médicaments imputables étaient, la sulfasalazine, le sulfaméthoxazole et la rifampicine. La réactivation virale était recherchée chez tous nos patients et a montré une réactivation d’une infection à Epstein barr virus (EBV) seulement chez un patient. La prise en charge thérapeutique consistait à arrêter le médicament incriminé dans tous les cas; déclaration à la pharmacovigilance. Une corticothérapie systémique était prescrite dans 2 cas. Une hospitalisation en milieu de réanimation était nécessaire chez une patiente. L’évolution était favorable dans tous les cas. Toutefois, nous avons noté un état de multisensibilisation chez une patiente ayant une spondylodiscite infectieuse avec une réaction allergique cutanée à l’introduction de chaque nouvel antibiotique.

Conclusion :
Le DRESS syndrome demeure une pathologie grave. Il n’existe pas actuellement de consensus sur la prise en charge thérapeutique de ces patients. L’arrêt immédiat et définitif du médicament est impératif associé si nécessaire à une corticothérapie systémique permettant une évolution favorable dans la majorité des cas.

Introduction :
Les métatarsalgies sont définies par des douleurs de l’avant pied, situées dans la région des têtes métatarsiennes (TM). Il s’agit d’un symptôme fréquent en consultation de podologie, relevant de plusieurs étiologies. L’objectif de notre travail est d’étudier le profil étiologique des métatarsalgies.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique portant sur 21 patients.

Résultat :
Il s’agissait de 6 hommes et de 15 femmes, âgés en moyenne de 48,3 ans [9-67 ]. La durée moyenne d’évolution des douleurs était de 13,9 mois [2-36]. La douleur siégeait au niveau de la palette métatarsienne dans 8 cas, au niveau de la première articulation métatarsophalngienne (MTP) dans 7 cas, et au niveau des TM moyennes dans 6 cas. A l’examen, l’hyperkératose plantaire était présente dans 7 cas et des signes inflammatoires locaux étaient retrouvés dans 2 cas. L’examen sur podoscope a révélé des pieds plats (n=15), des pieds normaux (n=5) et des pieds creux (n=1). Les étiologies des métatarsalgies étaient dominées par l’insuffisance du premier rayon chez 8 patients (hallux valgus dans 5 cas, hallux rigidus dans 2 cas et métatarsomégalie de M2 dans 1 cas). Un syndrome de Morton était retrouvé dans 3 cas, une algodystrophie post fracture des TM dans 2 cas et une crise de goutte dans 1 cas. Quatre patients présentaient un syndrome du 2ème rayon. Sur le plan thérapeutique, tous les patients avec insuffisance du premier rayon ont bénéficié d’orthèse plantaire (OP) et de conseils de chaussage. Le syndrome du 2ème rayon a été traité dans tous les cas par un traitement médical (OP et anti-inflammatoires non stéroïdiens). Le névrome de Morton a été traité par des infiltrations aux corticoïdes avec une bonne évolution.

Conclusion :
Dans notre étude, les aspects cliniques et étiologiques étaient assez polymorphes. Une prise en charge adaptée et précoce est nécessaire afin de retarder le recours à la chirurgie.

Introduction :
Le but de cette étude était d’évaluer les troubles cognitifs chez les patients atteints de fibromyalgie.

Matériels et méthodes :
Etude transversale portant sur 31 patientes atteintes de fibromyalgie selon les critères établis. Les caractéristiques de la fibromyalgie (troubles du sommeil, troubles anxieux, troubles de l’attention, troubles de l’humeur) ont été relevées. L’exploration des fonctions cognitives globales a reposé sur le test des 5 mots de Dubois (évaluer la capacité de mémorisation), le test de l’horloge (les praxies) et le Mini Mental State Examinassions (A-MMSE :version arabe validée) (1) (un score de 24 < 30 est nécessaire pour retenir le diagnostic de démence).

Résultat :
L’âge moyen des patientes était de 61 ans [44-78 ans] dont 20 analphabètes. Un quart des malades (25,8%) ont été exposés à un choc émotionnel à l’enfance ou à un état de stress post traumatique au cours de leur vie. Une Humeur dépressive a été retrouvée dans 48,39% des cas. L’anxiété a été notée dans 54,83% des cas. Quatre-vingt-sept pour cent des patients ont rapporté un trouble de l’attention. Un trouble de la capacité de mémorisation a été noté dans 51,6% des cas. Sur les 11 patientes instruites, 3 cas de troubles de la fonction exécutive ont été objectivés par le test de l’horloge. Au sein du MMSE modifié, 58% des patientes avaient un trouble de la mémoire. Aucun cas de démence n’a été retrouvé dans notre série.

Conclusion :
Les troubles cognitifs sont fréquents chez les patients souffrant de fibromyalgie, il s’agit essentiellement de troubles de la capacité de mémorisation et de l’attention. Cependant, ces résultats pourraient être biaisés par l’analphabétisme des patientes.

Introduction :
Évaluation de la répercussion de la fibromyalgie sur la sexualité chez la femme.

Matériels et méthodes :
Une étude transversale a été réalisée auprès de 38 femmes atteintes de fibromyalgies selon les critères établis. Un questionnaire a été mené explorant les 4 dimensions de la sexualité (douleurs diffuses de la fibromyalgie lors des rapports sexuels, dyspareunie, diminution de la libido, orgasme). Les réponses des patientes ont été retranscrites.

Résultat :
L’âge moyen des patientes était de 61,5 ans [43, 78 ans] , 18 étaient analphabètes. Les troubles sexuels ont été notés dans 78,5% des cas. La douleur de la fibromyalgie était exacerbée par les rapports dans 21,43% des cas. Seuls 5 patientes ont signalé une dyspareunie. Dix-sept pour cent des fibromyalgiques ont exprimé une diminution de la libido. L’orgasme n’est pas atteint dans 78,5% des cas. Parmi les patientes souffrant de dysfonction sexuelle 68,1% avaient un profil dépressif et 59% souffraient d’anxiété.

Conclusion :
La sexualité comme de nombreux domaines de la vie, est affectée par la fibromyalgie. Le manque d’intérêt pour les rapports sexuels est du principalement aux douleurs chroniques qui demeurent la gêne principale associé au terrain anxio-dépressif des sujets fibromyalgiques .Cependant, ces résultats pourraient être biaisés car la sexualité reste taboue pour un bon nombre de femmes âgées et analphabètes.

Introduction :
Le myélome multiple (MM) est une hémopathie maligne caractérisée par une prolifération plasmocytaire monoclonale envahissant la moelle osseuse. C’est la 2ème hémopathie maligne après les lymphomes. Notre objectif est de détailler le profil clinico-biologique des patients atteints de myélome multiple dans la région de Monastir.

Matériels et méthodes :
Nous avons, alors, mené une étude rétrospective portant sur 39 MM répondant aux critères de l’IMWG (2014) suivi au service de rhumatologie Monsatir durant 5 ans de 2011 à 2016.

Résultat :
On a compté 39 patients avec un sex-ratio de 2. Leur âge moyen était de 63±10 ans [50-86 ans].La médiane de la durée d’évolution de MM au moment de l’étude était de 53 mois (>4 ans) ± 58 ,64 mois (4,8 ans) [20 mois -312 mois (26 ans)]. La répartition des malades selon la Classification de Durie et Salmon était la suivante : 25 cas (84%)au stade III, 3 cas (10%) au stade II, 2 cas (7%) au stade I, 27 cas (90%) type A et 3 cas (10%) type B. Les circonstances de découverte étaient comme suit: une altération de l’état général dans 14 cas (49%), des douleurs osseuses dans 22 cas ( 78%) dont 5 cas (23% ) des douleurs osseuses diffuses , 2 cas (4.5%) des dorsalgies, 7cas (32%) des lombalgies, 3 cas (13%) des douleurs osseuses au niveau du bassin, un fracture pathologique dans 4 cas ( 15%), des radiculalgies dans 7 cas ( 26% ) dont des névralgies cervico-brachiales dans un cas ( 10 %), une lombosciatique dans 7 cas (70%) et des cruralgies dans 2 cas (20%), une compression médullaire dans un cas (3.6%), une insuffisance rénale chronique dans un cas, des infections à répétition dans un cas ( 3.6%). Les principales anomalies biologiques était : une anémie dans 22 cas (73%) qui était microcytaire dans 4 cas (17%), normocytaire dans 20 cas (83%) et hypochrome dans 5 cas (13%), une leucopénie dans 4 cas (17%), une hyperleucocytose dans 2 cas ( 9%), une thrombopénie dans 4 cas ( 18%), une thrombocytose dans un seul cas (5%), une accélération de la vitesse de sédimentation (VS) dans 25 cas (92%) dont 13 cas (48%) supérieur à 100 mm, la CRP était supérieure à 6mg/L dans 10 cas (47%), une hypercalcémie dans 7 cas (25%), une hyper uricémie dans 2 cas (31%), une albuminémie moyenne de 35 g/L [23g/L, 44g/L] dont 10 cas 42% inférieur à 35g/L et une β-2- microglobuline moyenne de 5.4 mg /L dont 8 cas supérieur à 5.5 mg/L.

Conclusion :
La rhumatologie est l’une des spécialités les plus concernées par la prise en charge du myélome multiple puisque nous avons un rôle crucial dans le diagnostic précoce de la maladie.

Introduction :
L’alendronate est un des bisphosphonates utilisé pour le traitement et la prévention de l’ostéoporose et également de la maladie de Paget. Il est généralement bien toléré. Néanmoins, il peut être à l’origine d’effets indésirables parfois graves nécessitant son arrêt définitif. Nous rapportons à ce propos un cas.

Matériels et méthodes :
Il s‘agissait d’une femme âgée de 55 ans, ménopausée depuis 8 ans, hypertendue depuis 10 ans sous traitement antihypertenseur, sans antécédents allergiques, suivie pour des cervicalgies communes sous traitement symptomatique. Une densitomètrie osseuse de dépistage a été réalisée révélant une ostéoporose. La patiente a été mise sous alendronate avec une prise hebdomadaire. Au bout de la 3ème semaine de ce traitement, l’évolution a été marquée par l’apparition d’une dyspnée haute, d’une odynophagie et d’un œdème de la langue quelques heures après la 4ème prise. La patiente a reçu aux urgences une corticothérapie injectable et un antihistaminique avec une bonne évolution. Mais,elle a gardé une érosion au niveau de la langue. L’enquête de pharmacovigilance a permis de retenir une allergie sévère à l’alendronate d’où l’arrêt définitif de cette molécule.

Résultat :
La tolérance de l’alendronate est généralement acceptable avec des effets indésirables souvent modérés. Cependant, certains d’entres eux sont sérieux et graves. Pour cela, ils doivent être ainsi reconnus par les cliniciens afin prendre les décisions appropriées.

Conclusion :
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans la littérature avec l’alendronate sont surtout d’ordre digestif. Toutefois, ce traitement peut être également à l’origine de symptômes plus graves comme c’était le cas de notre patiente. La prise en charge doit être rapide avec souvent un recours à l’arrêt définitif du traitement.

Introduction :
Les manœuvres d'accouchements en postures contraignantes chez les sages-femmes sont à l'origine de l'apparition de troubles musculosquelettiquesse localisant essentiellement aux membres supérieurs. Objectif : Etudier la prévalence des troubles musculo-squelettiques chez les sages-femmes.

Matériels et méthodes :
Nous avions mené une étude transversale auprès des sages-femmes du CHU Hédi Chaker de Sfax moyennant un questionnaire auto-rempli rédigé en français comportant une première partie concernant les caractéristiques socio-démographiques et professionnelles et une deuxième partie inspirée du questionnaire nordique des troubles musculosquelettiques relatifs à l'atteinte du membre supérieur (épaules, coudes, poignets...) durant l'année précédente.

Résultat :
Notre population comportait 29 sages-femmes toutes de sexe féminin d'âge moyen 48,3 ± 7,8 ans et d'ancienneté professionnelle moyenne de 22,8 ± 8,4 ans. La majorité était mariée 75,9%. L'indice de masse corporelle moyen était de 28,1± 4,3. Une obésité (IMC > 30) était retrouvée chez 31% des sages-femmes. Seulement 20,7% des interrogées exerçaient une activité physique régulière. Une arthrose était retrouvée chez 6 sages femmes. Durant l'année précédant l’étude, 51,7% des interrogées avaient présenté une douleur unilatérale ou bilatérale de l'épaule et 31% décrivaient cette symptomatologie durant la semaine précédant l'enquête. L'échelle visuelle analogique de la douleur moyenne était de 2,1±3 le jour de l'administration du questionnaire. L'atteinte des coudes était moins fréquente et touche 6,8% des interrogées au cours de l'année précédant l’étude. Encore, 41,4% des interrogées avaient présenté une douleur unilatérale ou bilatérale des mains.

Conclusion :
Les sages-femmes constituent une catégorie professionnelle fortement exposée aux troubles musculosquelettiques qui touchent essentiellement les épaules. Des mesures de prévention de l'installation de ces troubles semblent indispensables pour préserver une meilleure qualité de vie chez ces personnels de santé.

Introduction :
Premier stabilisateur dynamique de l’épaule,la coiffe des rotateurs est l'atteinte caractérisée par un important retentissement sur l'aptitude professionnelle et sur l'avenir professionnel des actifs. Objectif Déterminer le profil des patients atteints de tendinopathies de l'épaule.

Matériels et méthodes :
Etude descriptive transversale qui a concerné les patients qui consultaient au service de rhumatologie pour douleurs de l'épaule dont l'origine professionnelle est évoquée. Notre enquête était effectuée moyennant un questionnaire portant sur les données socio-démographiques et professionnelles complété par un examen clinique.

Résultat :
Durant la période d’étude étalée sur 8 mois, 34 patients étaient repérés. La moyenne d'âge était de 51ans à majorité féminine. L'ancienneté professionnellemoyenne était de 21 ±4,3ans. La douleur était un motif commun de consultation pour tous les patients. Une gêne fonctionnelle et un retentissement sur la vie et la profession étaient déclarés par tous les patients. Un traitement par un antalgique, un anti-inflammatoire et un gel local était utilisé par les patients pendant une durée d'au moins d’un mois par an. L'échelle visuelle analogique de la douleur le jour de l'examen variait de 6 à 9 avec une moyenne de 7,6. L'examen clinique relevait une limitation de l'amplitude articulaire chez 79% des patients. Les professions concernées avaient en commun une hypersollicitation des membres supérieurs avec préhension de charges lourdes et des mouvements répétitifs de grandes amplitudes de l'épaule. La majorité des patients n'était pas titulaire. Une diminution du rendement au travail était rapportée par tous les patients. Près de 30% des interrogés avaient eu un congés pendant les 3 derniers mois avec une durée moyenne d’arrêt de travail de 2,3 jours.

Conclusion :
Une prise en charge adéquate des patients atteints d'une tendinopathie de la coiffe des rotateurs ainsi qu'une adaptation ergonomique du poste du travail sont nécessaires pour retarder l'installation des signes dégénératifs et préserver le devenir professionnel des malades.