Introduction :
L’ostéochondrome affecte typiquement les os longs, que ce soit dans sa forme solitaire ou sa forme multiple connue sous le nom d’exostoses multiples ou ostéochondromatose. L’ostéochondrome du rachis est rare et ne représente que 1 à 4% toutes localisations confondues, l’ostéochondrome de l’atlas est exceptionnel.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons l’observation d’un ostéochondrome solitaire de l’arc postérieur de l’atlas chez une patiente âgée de 13 ans, révélé par une tuméfaction cervicale postérieure sans signes neurologiques associés. Le diagnostic d’ostéochondrome a été évoqué, en pré-opératoire, à l’imagerie et confirmé par l’examen anatomo-pathologique après exérèse en monobloc de la tumeur.

Résultat :
L’ostéochondrome du rachis est très rare. Il peut être solitaire ou dans le cadre d’exostose multiple. L’ostéochondrome spinal touche de façon préférentielle le rachis cervical ou dorsal. Nous discuterons les différents aspects radiologiques de ces tumeurs, ainsi que les difficultés opératoires liées à la proximité de ces lésions de l’axe nerveux et de l’artère vertébrale.

Conclusion :
La localisation Rachidienne cervicale haute de l’ostéochondrome est rare. Le diagnostic est rendu facile par l’imagerie. Le traitement est toujours chirurgical réalisant une exérèse totale de la lésion. La pathogénie de ces tumeurs reste encore hypothétique. Le pronostic est généralement favorable mais des complications, neurologiques et plus rarement une dégénérescence sarcomateuse restent possibles justifiant ainsi le traitement chirurgical des formes asymptomatiques.

Introduction :
L’ostéochondrome est une tumeur cartilagineuse bénigne fréquente au niveau des métaphyses des os longs. L’atteinte rachidienne est rare. Dans ce travail, nous rapportons le cas d'une localisation au niveau du rachis cervical, exploré par tomodensitométrie et imagerie par résonance magnétique chez une femme de 63 ans.

Matériels et méthodes :
Patiente âgée de 63, sans antécédents pathologiques, a consulté pour une névralgie cervico-brachiale gauche C7 d’horaire mixte évoluant depuis 5 ans. A l’examen clinique, la mobilisation du rachis cervical était douloureuse sans limitation nette des amplitudes .L’examen neurologique était strictement normal. La biologie n’a pas objectivé un syndrome inflammatoire biologique. Le bilan phosphocalcique était correct. Le bilan radiologique standard a montré une ostéocondensation des corps vertébraux C5 et C6. La TDM du rachis cervical a objectivé une exostose du massif articulaire supérieur gauche de D1 avec une sténose foraminale gauche C7-D1. Un complément par une IRM était en faveur d’une exostose du massif articulaire supérieur C7 responsable d’un rétrécissement du trou de conjugaison gauche. Un bilan d’extension radiologique a été réalisé et n’a pas isolé d’autres foyers d’exostoses. La patiente a bénéficié d’un traitement médical et de plusieurs séances de rééducation. Le recours à la chirurgie n’a pas été jugé indispensable devant l’inaccessibilité de la lésion et l’amélioration de la symptomatologie.

Résultat :
L’exostose est une tumeur osseuse bénigne qui se développe essentiellement au niveau des os longs. Toutefois, dans certains cas rares, elle peut être trompeuse du fait de sa localisation inhabituelle. L'IRM est l'examen de choix permettant l'identification de la lésion osseuse, de son siège et de son retentissement sur les structures nerveuses.

Conclusion :
L’atteinte du rachis cervical constitue une localisation rare de l’ostéochondrome. En pratique, l'imagerie et plus particulièrement l’IRM permet de poser le diagnostic de certitude dans la grande majorité des cas et de dépister les éventuelles complications.

Introduction :
Le lipome intraosseux est une tumeur bénigne rare représentant 0,1% de l'ensemble des tumeurs squelettiques. La localisation au calcanéum est retrouvée dans 15% des cas. Nous en rapportons une nouvelle observation.

Matériels et méthodes :
Patiente âgée de 64 ans, sans aucun antécédent traumatique, a consulté pour des douleurs intermittentes de la face dorsale du médiopied droit. La symptomatologie était d’horaire mécanique et augmente à la station debout prolongée et à l’appui .L´examen physique était strictement normal ainsi que le bilan biologique. La Radiographie de profil de la cheville droite a montré une volumineuse lacune cernée par un fin liseré de condensation sous l’éventail de sustentation située à la base du calcanéum. La TDM de la cheville a montré une lésion lacunaire dont l’étude de la densité montre des foyers graisseux de densité négative associés à des fines calcifications. Un complément par une IRM de la cheville a objectivé une image de remplacement médullaire du calcanéum mesurant 32cm sur 30 cm de grand axe en hyper signal T1 et T2 avec des foyers d’annulation du signal sur les séquences Fat-SAT cadrant avec un lipome intra-osseux du calcanéum. La conduite à tenir était de mettre la patiente sous traitement symptomatique avec décharge du talon et une surveillance régulière en consultation. L’évolution clinique était favorable. Le recours à la chirurgie n’a pas été jugé nécessaire.

Résultat :
Le lipome du calcanéum est une localisation rare de ces tumeurs bénignes. La clinique dénuée de toute spécificité, se limite à des douleurs mécaniques de l'arrière pied. Le traitement reste partagé entre l'abstention et la chirurgie dans les formes hyperalgiques ou comportant un risque de fracture pathologique.

Conclusion :
L’atteinte du calcanéum constitue une localisation rare du lipome intra-osseux. L’apport de l’IRM est considérable et permet de poser avec quasi-certitude le diagnostic.

Introduction :
Le chondrosarcome est une prolifération de chondrocytes malins caractérisés par des anomalies cytonucléaires au sein de lobules cartilagineux dont l’architecture est perturbée. Nous rapportons le cas d’une patiente enceinte présentant une douleur de l’épaule gauche qui a révélé un chondrosarcome.

Matériels et méthodes :
Une patiente âgée de 29 ans , sans antécédents pathologiques notables , enceinte au 7ème mois présentait des douleurs mécaniques de l’épaule gauche évoluant depuis 1 an et résistante au traitement médical .A l’examen , la mobilisation de l’épaule était limitée et il n’y avait pas de masse palpable. La radiographie de l’épaule montrait une lésion ostéolytique épiphyso-métaphysaire de l’extrémité supérieure de l’humérus gauche avec une rupture corticale en regard du trochiter . L’IRM montrait une tumeur agressive humérale proximale gauche étendue à l’articulation gléno humérale et aux tissus mous avec des skips métastases glénoïdiennes et humérales et une fracture pathologique. La biopsie chirurgicale avait été pratiquée et avait conclu à un chondrosarcome grade 2. Après l'accouchement par césarienne ,un bilan d'extension à distance avait été fait et était négatif. La patiente avait eu un traitement chirurgical et une radiothérapie adjuvante avec une bonne évolution.

Résultat :
Les chondrosarcomes sont des tumeurs d’évolution insidieuse. L’IRM est l’examen de choix pour l’exploration de cette pathologie.

Conclusion :
Les chondrosarcomes représentent des tumeurs osseuses malignes primitives fréquentes: 10 à 25 %. Leur siège de prédilection est le fémur et l’humérus. Cette tumeur est souvent primitive (90%) mais peut être secondaire à des maladies cartilagineuses. L’originalité de notre cas est sa survenue au cours de la grossesse.Il y’a très peu de cas décrits dans la littérature. Le pronostic dépend étroitement du type anatomo-clinique. La prise en charge est essentiellement chirurgicale.