Introduction :
Les premiers cas de myélopathie secondaire à une calcification du ligament jaune(LCJ) au niveau dorsolombaire ont été décrits par Polgars en 1929. Ce n’est que vers les années soixante-dix que les premières observations de myélopathie cervicale par CLJ du rachis cervical ont été rapportées. La majorité des cas sont décrits chez des patients japonais sous forme d’un tableau de myélopathie cervicale d’évolution plus ou moins lente.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons deux nouvelles observations de myélopathie cervicale par CLJ chez deux patients tunisiens. Le premier patient est âgé de 65 ans. Le deuxième cas est celui d'une patiente âgé de 59 ans.

Résultat :
Le diagnostic de la CLJ du rachis repose sur l’IRM, qui détermine le niveau lésionnel, et sur le scanner qui objective directement les calcifications .Le traitement est chirurgical, dans les plus brefs délais .La pathogénie de cette entité reste hypothétique.

Conclusion :
Nos observation de myélopathie par CLJ vient s’ajouter aux séries, certes restreintes mais de plus en plus rapportées, concernant des patients non japonais. Ce diagnostic doit être évoque devant une compression médullaire.

Introduction :
La lombalgie commune est une pathologie fréquente pouvant aboutir à une incapacité fonctionnelle et à un mode de vie sédentaire. L’activité physique peut contribuer à améliorer les douleurs et à lutter contre le déconditionnement physique. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer le niveau d’activité physique des patients lombalgiques et de déterminer son association avec les paramètres socio-démographiques, cliniques et la qualité de vie.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale portant sur des patients suivis pour une lombalgie commune. L’activité physique a été évaluée par la version courte de l’IPAQ (International Physical Activity Questionnaire). Ce questionnaire permet le calcul d’un score continu de dépense énergétique exprimé en MET –min/semaine et de définir 3 catégories d’activité physique : faible, modérée ou intense. La sédentarité moyenne a été mesurée en minutes par semaine. La qualité de vie a été évaluée par le score SF36 (The Short Form (36) Health Survey). Le seuil de significativité p a été fixé à 0,05.

Résultat :
Il s’agissait de 33 patients, 26 femmes et 7 hommes, âgés en moyenne de 54± 8 ans [34-69]. Parmi eux, 78,8% étaient mariés et 48,5% avaient une activité professionnelle. La durée moyenne d’évolution de la lombalgie était de 8 ans. La valeur moyenne de l’échelle visuelle analogique (EVA) douleur était de 61,7 mm [25-90] et l’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 28,9 kg/m² [18,7-37,4]. L’indice de Schöber et la distance doigts-sol moyens étaient respectivement de + 3 cm [0,4-6] et 19,5 cm [0-49]. Le temps moyen de sédentarité était de 1806 min/semaine [210-3360]. Le score moyen de l’activité physique totale était à 5228,5 MET-min/semaine [99-17228]. Trente-trois pourcent avaient un faible niveau d’activité physique, 24% avaient un niveau modéré et 42% un niveau important. Les barrières à une activité physique adéquate et régulière, invoquées par les patients, étaient par ordre décroissant de fréquence : le manque de temps libre (48,5%), la douleur lombaire (33%), le manque de motivation (27%), la peur de déclencher la lombalgie (18%), l’existence d’une comorbidité (12%), le manque de moyens (9%) et une journée de travail fatigante (6%). Les moyennes des scores physique et mental du SF36 étaient respectivement de 38,3 [15,8-83,1] et 42,9 [13,8-73,6]. Aucune corrélation statistiquement significative n’a été retrouvée entre le score d’activité physique totale ou le temps de sédentarité d’une part et les différentes caractéristiques socio-démographiques, cliniques et de qualité de vie d’autre part.

Conclusion :
La relation entre l’activité physique et la lombalgie commune est complexe, tant sur le plan physique que psychologique. D’autres études sont nécessaires pour étayer ces observations et aider le clinicien à prescrire au mieux des exercices adaptés à chacun.

Introduction :
La spondylarthropathie destructrice de l'hémodialysé représente une complication ostéo-articulaire rare au cours de l’insuffisance rénale chronique. Nous avons essayé de cerner les particularités de cette affection à travers un cas hospitalisé dans le service et une revue de la littérature.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 72 ans ,suivi pour une néphropathie tubulo-interstitielle chronique avec lithiases rénales bilatérales au stade d’insuffisance rénale chronique hémodialysé depuis 10 ans. Il a été admis pour une lombocruralgie droite mixte évoluant depuis 3 mois. A l’examen , marche à petits pas , rachis raide, lasègue négatif ; l’examen neurologique était sans anomalies . La radiographie du rachis lombaire a montré un pincement discal L4-L5 avec un flou des plateaux vertébraux adjacents. Au bilan biologique il y’avait une anémie normochrome normocytaire à 7g/dl , une CRP à 48mg/l . la calcémie était normale, la phosphorémie était à 63 mg/l , une PTH élévée à 297 UI. Les Hémocultures , les sérologies de la fièvre typhoïde , de la brucellose , l’IDR à la tuberculine , les recherches de BK dans les crachats et l’ECBU étaient négatifs . La radiographie du thorax était sans anomalies. L’IRM médullaire avait conclu à une spondylarthropathie des hémodialysés notamment devant la présence de zone de signal graisseux des corps vertébraux sus et sous jacents. Le patient a été mis sous traitement symptomatique (Antalgiques , Anti-inflammatoires non stéroïdiens) et a eu une rééducation fonctionnelle avec une amélioration de la symptomatologie clinique.

Résultat :
La spondylarthropathie destructrice de l’hémodialysé est une pathologie qui se voit chez les patients hémodialysés chroniques et peut correspondre sur le plan anatomopathologique à un dépôt amyloïde au niveau rachidien. L’IRM représente l’examen de choix pour le diagnostic positif.

Conclusion :
La spondylarthropathie destructrice de l’hémodialysé constitue une cause de limitation du pronostic fonctionnel chez les hémodialysés , d'où la nécessité d'une prise en charge multidisciplinaire de ces patients.

Introduction :
La lombalgie chronique, l’un des plus fréquents motifs de consultation en rhumatologie, a un impact majeur sur la qualité de vie, lié à la douleur, à l’incapacité fonctionnelle et les répercussions psychosociales. Notre objectif était d’évaluer la douleur et la qualité de vie des patients suivis en consultation externe de rhumatologie pour lombalgie commune chronique.

Matériels et méthodes :
Etude transversale monocentrique menée sur deux mois, portant sur des cas de lombalgie chronique commune. Afin d’évaluer la qualité de vie des patients, nous avons utilisé le score Short-Form-12 (SF-12).

Résultat :
Nous avons colligé 65 cas. Le sexe ratio H/F était à 1,82. La moyenne d’âge était de 58 ans [26-77]. La moyenne d’indice de masse corporelle était à 31,4kg/m2. Il s’agissait d’une discopathie dégénérative dans 38 cas (58%), d’une arthrose interapophysaire postérieure isolée dans 13 cas (21%), d’un spondylolisthésis dans 6 cas (9%) et d’un canal lombaire étroit dans 8 cas (12%). Des antécédents de traumatismes du rachis ou de lumbago étaient rapportés dans 14% et 48% des cas. Dans 58% des cas, la moyenne du délai de consultation était de 3 ans. La douleur avait une intensité moyenne à 5,8/10. Une exacerbation des douleurs à l’effort était rapportée dans tous les cas. Un absentéisme au moment des poussées était noté chez 31/42 patients actifs professionnellement (74%).Le score SF12 était inférieur à la normale dans tous les cas. La moyenne du SF12 était de 43,27. Ce score de qualité de vie chutait significativement avec l’intensité de la douleur, les comorbidités associés, l’âge et la multiplicité des lésions dégénératives du rachis (p=0,001, p=0,02, p=0,03, p=0,02 respectivement).

Conclusion :
Notre étude soulignait que la lombalgie commune chronique était une source de douleur et d’altération de la qualité de vie des patients. Le recours à une évaluation fonctionnelle, se basant sur l’utilisation de scores validés doit être systématique devant toute lombalgie.

Introduction :
La spondylodiscite infectieuse correspond à une infection d’un disque intervertébral et des corps vertébraux adjacents . Elle constitue une urgence diagnostique et thérapeutique. Néanmoins ,il faut garder à l’esprit l’existance de diagnostics différentiels. Nous rapportons le cas d’un patient qui a eu une fracture transdiscale , prise au début pour une spondylodiscite infectieuse.

Matériels et méthodes :
il s’agit d’un patient âgé de 49 ans , qui est suivi pour un rhumatisme psoriasique axial et périphérique depuis 6 ans traité par méthotrexate. Il a comme antécédents une Fasciite nécrosante de la cuisse droite compliquée par une arthrite septique du genou homolatéral, pour laquelle il a eu un traitement chirurgical avec une antiobiothérapie adaptée. En post-opératoire immédiat, le patient a présenté des dorsolombalgies inflammatoires ; une IRM médullaire avait été pratiquée montrant un aspect en faveur d’une spondylodiscite infectieuse. La ponction biopsie disco-vertébrale était non concluante et le patient a donc été mis sous antiobiothérapie à large spectre pendant 3 mois mais sans amélioration notable. Il a donc été admis dans notre service. A l’examen , il était apyrétique , il avait des lésions de psoriasis érythrodermique avec un rachis raide, une amyotrophie des muscles spinaux et des membres inférieurs ; les hanches étaient libres et la cheville droite était en équin réductible. Les réflexes ostéo-tendineux étaient présents et symétriques et il n’avait pas de troubles vésico-sphinctériens. A la biologie, on notait un syndrome inflammatoire biologique avec une anémie normochrome normocytaire. L’enquête infectieuse était strictement négative. A la radiographie du rachis dorso-lombaire , il y avait un pincement discal D12-L1 avec un flou des plateaux vertébraux adjacents et à la radiographie du thorax on avait un doute sur des lésions de tuberculose. Le patient a été alors mis sous quadrithérapie antituberculeuse pendant une durée de 1 mois mais devant la non amélioration de la symptomatologie , une tomodensitométrie du rachis avait été pratiquée montrant une fracture transdiscale D12-L1 avec atteinte de l’arc postérieur. Le patient a eu une arthrodèse par voie percutanée. L’évolution en post-opératoire était marquée par l’installation d’une paraplégie complète.

Résultat :
Les spondyloarthrites prédisposent aux fractures transdiscales qui peuvent avoir des conséquences neurologiques graves.

Conclusion :
Le diagnostic étiologique des rachialgies inflammatoires est parfois difficile et est beaucoup aidé par l’IRM actuellement. Il faut tout de même se méfier lors de l’interprétation d’une telle imagerie.

Introduction :
Les abcès du muscle psoas sont généralement secondaires à l’extension d’une infection intra-ou rétro péritonéale y compris les spondylodiscites infectieuses (SD). Même avec des modalités diagnostiques améliorées, la stratégie de la prise en charge n’est pas uniforme. Notre objectif est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, para-cliniques et évolutives des abcès du psoas (AP) associés aux SD.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 14 observations d’abcès du psoas colligés dans le service de Rhumatologie de Sfax sur une période de 21 ans (1996-2016).

Résultat :
Tous les cas étaient hospitalisés pour une SD. L’âge moyen de nos patients était de 47 ans (25-76 ans) avec une prédominance masculine (sex-ratio de 1,3). Le côté droit était le plus touché (47%). Les principales manifestations cliniques étaient : la lombalgie (90,3 %), une fièvre (40%) et une boiterie (40 %). On n’avait aucun signe clinique d’orientation vers un API associé à la SD. La majorité avait un syndrome inflammatoire biologique (76,4%) avec une hyperleucocytose dans 04 cas. Tous nos patients ont été explorés par une TDM (deux patients), par une IRM (12 patients) ou les deux (deux patients). La confirmation de l’étiologie tuberculeuse était fournie par l’étude histologique des biopsies et de la culture du pus d abcès. La tuberculose était la plus incriminée, diagnostiquée chez 10 malades (71,4%) suivie de la brucellose chez trois cas (21,4%) et un seul cas d’AP à germe banal (7,2%). Le traitement avait comporté une antibiothérapie systémique probabiliste orientée adaptée après résultat de la bactériologie, associée à un drainage percutané sous scanner dans deux cas dont un après échec du drainage percutané qui était pratiqué chez trois sujets. L’évolution était favorable dans 12 cas. Un patient a présenté des récidives après ponction drainage.

Conclusion :
L’abcès du psoas est une pathologie peu fréquente. Le diagnostic positif et la prise en charge thérapeutique sont améliorés par les progrès de l’imagerie. Malgré le caractère secondaire au SD de ces abcès, le drainage percutané garde sa place en participant à la guérison, à l’amélioration du pronostic et à guider l’antibiothérapie souvent lourde et prolongée.

Introduction :
Les anévrismes de l’aorte abdominale sont fréquemment asymptomatiques, découverts fortuitement lors d’un examen clinique ou plus volontiers lors d’une exploration échographique, réalisée chez un sujet à risque. L’anévrisme de l’aorte abdominale au stade de fissuration peut se traduire par des lombalgies ou une irradiation de type crural ou sciatique.

Matériels et méthodes :
Homme de 60 ans, consulte pour des lombalgies inflammatoires chronique évoluant de façon intermittente depuis 1 an. L’examen clinique montre un effacement de la lordose lombaire avec un syndrome rachidien. La biologie décèle un syndrome inflammatoire. Les radiographies standard montrent un pincement du disque L4-L5 associé à des érosions des plateaux vertébraux adjacents. Le scanner lombaire objective une importante destruction corporéale de L4 et l’existence d’une masse pré vertébrale en contiguïté avec les lésions osseuses. L’échographie abdominale ainsi que le scanner abdomino pelvien permettent de visualiser un anévrisme de l’aorte abdominale sous rénale avec latéralisation à gauche de la poche anévrismale, refoulant le muscle psoas et envahissant par contiguïté les corps de L4 et L5. Une échographie Doppler montre une fissuration de l’anévrisme justifiant la mise en place d’une prothèse vasculaire en urgence.

Résultat :
Les lésions osseuses de l’anévrisme conduit à retenir le rôle pathogène des phénomènes inflammatoires péri anévrismaux dans leur genèse. La survenue de lombalgie inflammatoire inexpliquée doit faire évoquer un anévrisme de l’aorte abdominale chez un sujet à risque.

Conclusion :
Montrer que l’anévrisme de l’aorte abdominale au stade de fissuration peut se traduire par des lombalgies ou une irradiation de type crural ou sciatique.

Introduction :
Déterminer la fréquence de la LSC en consultation rhumatologique et évaluer ses conséquences socio-économiques et rechercher les facteurs associés à cette affection.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale menée sur 7 mois (du juillet au Janvier 2018) portant sur les patients vus en consultation de rhumatologie à l’hôpital de Jammel à Monastir (Tunisie) Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire préétabli comprenant 31 items.

Résultat :
Parmi les 628 consultants, 238 patients avaient une LSC (37.89°/°) ayant un âge moyen de 45 ans (Extrêmes 16-74) au début de la maladie avec une prédominance féminine (sex-ratio:3). Les factures associés à la LSC comparés au groupe contrôle étaient : le sexe féminin (P<0.0001), l’obésité (P<0.0001), les antécédents lombaires (P<0.0001), les troubles anxio-dépressifs (P<0.0001), la pratique du sport (P<0.0001), la position debout et penchée en avant au cours du travail (P<0.005), le port de charges lourdes (P<0.03). L’arrêt de travail était observé dans 76°/° avec une durée moyenne de 10 semaines et un reclassement professionnel était nécessaire dans 5°/° des cas.

Conclusion :
vue la fréquence de la LSC, les conséquences médicales et socioprofessionnelles importantes et sa relation avec des facteurs de risque, des mesures éducatives et préventives sont nécessaires.

Introduction :
Les lombalgies communes représentent une plainte fréquente s’accompagnant parfois d’une sensation de fatigue physique et psychique. Cette fatigue est souvent confondue avec la douleur et parfois négligée par les médecins malgré son retentissement important. L'objectif de ce travail est d'évaluer la fatigue au cours des lombalgies communes et étudier les facteurs auxquelles elle est corrélée.

Matériels et méthodes :
Nous avons inclus prospectivement dans cette étude transversale 40 patients suivis pour lombalgies chroniques. Les paramètres épidémiologiques, cliniques et biologiques ont été recueillis. Le syndrome rachidien était évalué par l’indice de Schôber et la Distance Doigts-Sol (DDS). Le retentissement fonctionnel des lombalgies était estimé par le score EIFEL. La fatigue était évaluée sur les plans somatique et mental par le questionnaire de Chalder comportant 14 items. Un score supérieur à 4 témoigne d’un état de fatigue avéré.

Résultat :
Il s’agissait de 20 hommes et 20 femmes âgés en moyenne de 46,4 ans [19-73]. La lombalgie commune évoluait en moyenne depuis 2 ans [0,25-9]. L’EVA douleur moyenne était de 52mm [20-80]. L’indice de Schôber moyen était de 2,5cm [1-4] et la DDS moyenne était de 19cm [0-50]. Le score EIFEL moyen était de 9,9 [1-24]. Le score de la fatigue globale était moyennement égal à 4,9 [0-13] et s’élevait à plus que 4 chez 27,5% des patients. Le score moyen de la fatigue somatique était de 4 [0-7] et celui de la fatigue mentale était de 0,8 [0-6]. La fatigue somatique était corrélée positivement à l’âge (p=0,000, r=0 ,54), à la DDS (p=0,020, r=0,37) et au score EIFEL (p=0,000, r=0,54) et négativement à l’indice de Schôber (p=0,027, r=‒0,35). La fatigue mentale était corrélée à l’âge (p=0,009, r=0,41) et au score EIFEL (p=0,001, r=0,52).

Conclusion :
La fatigue physique est plus importante que la fatigue mentale chez les patients souffrant de lombalgies chroniques et est liée aussi bien au retentissement fonctionnel des lombalgies qu’au syndrome rachidien qu’ils engendrent.

Introduction :
Le diagnostic bactériologique est une étape importante de la prise en charge des spondylodiscites infectieuses (SPDI). Le contexte clinico-biologique et surtout l’aspect radiologique offrent souvent une orientation étiologique qui pourrait orienter la stratégie des prélèvements bactériologiques. La pertinence du choix du site du prélèvement passe par l’évaluation de la balance rentabilité diagnostique/risque.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 20 malades hospitalisés dans le service de rhumatologie à l’hôpital La Rabta pour prise en charge de SPDI.

Résultat :
L’atteinte était localisée à un seul étage chez 75% des patients et elle était multi-étagée chez 5 patients. Le rachis lombaire était le plus souvent affecté (n=9) suivi par le rachis dorsal (n=7) suivi par la jonction dorso-lombaire (n=3). L’atteinte cervicale était observée chez 2 patients. Les germes le plus fréquemment isolés étaient des pyogènes (50%). Nous avons observé 6 cas de SPDI tuberculeuse (un cas de co-infection BK+Pyogène) et 5 cas de SPDI brucellienne. Le diagnostic du germe en cause était basé sur les prélèvements bactériologiques dans 75% des cas. Dans le reste des cas, le diagnostic était présomptif basé sur des arguments épidémiologiques. Les prélèvements bactériologiques périphériques chez tous les malades. Les hémocultures ont permis de porter le diagnostic de SPDI à pyogène chez 3 malades. Dans un seul cas, le germe responsable de la SPDI a été isolé au niveau de sa porte d’entrée urinaire (ECBU Positif à E.Coli). Les tests sérologiques de la brucellose étaient positifs chez 100% des SPDI brucellienne. Les prélèvements bactériologiques du site infectieux à savoir la Ponction Biopsie Disco Vertébrale (PBDV) et la ponction d’abcès des parties molles (APM), ont été pratiqués 13 fois chez 12 malades (un malade ayant bénéficié de deux prélèvements). En cas de SPDI brucellienne confirmée par une sérologie de Wright positive, la PBDV n’était pas pratiquée. Chez 3 malades, la PBDV était indiquée mais elle était récusée devant le mauvais état général des patients. La PBDV était contributive au diagnostic chez 81% des patients grâce à l’étude anatomo-patholgique (l’étude bactériologique n’était positive que dans un seul cas). Elle était non concluante dans deux cas. Un seul patient a présenté une complication mineure de la PBDV à type de réaction pleurale avec enkystement qui a spontanément régressé au bout d’un mois. Deux patients ont bénéficié de la ponction d’APM dont l’étude bactériologique a isolé respectivement 1 pyogène et un BK.

Conclusion :
Le diagnostic bactériologique d’une SPDI est un défi pour le clinicien. L’isolement du germe peut se faire au niveau de la porte d’entrée présumée ou au niveau du sang dans le cadre d’une septicémie. Le diagnostic des SPDI brucelliennes était basé exclusivement sur les tests sérologiques. Pour les SPDI non brucelliennes, la PBDV et/ou la ponction des abcès des parties molles, quoiqu’invasives, restent les examens qui offrent la meilleure sensibilité pour l’isolement du germe.

Introduction :
La prise en charge des spondylodiscites infectieuses (SPDI) est longue et lourde. Les résultats thérapeutiques étant lents à s’observer, le cours évolutif de la maladie est émaillé de nombreuses complications qu’il faut savoir guetter pour agir à temps. Une surveillance étroite (du moins au cours de la période initiale) est capitale pour prévenir l’installation de complications souvent graves.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 20 malades hospitalisés dans le service de rhumatologie à l’hôpital La Rabta pour prise en charge de SPDI.

Résultat :
Le sex ratio était de 1,22 avec un âge moyen de 55 ans. La moitié des patients était indemne de toute pathologie sous jacente. Le germe responsable de la SPDI était un pyogène dans 50% des cas, un BK dans 30% des cas et des brucelles dans 20% des cas. Toutes les SPDI à pyogène ont été initialement traitées par une bithérapie par voie parentérale pendant une durée moyenne de 26j. La durée totale moyenne d’antibiothérapie était de 90j. Les SPDI tuberculeuses ont été traitées initialement par une quadrithérapie anti-tuberculeuse relayée au bout de deux mois par une bithérapie. La durée totale moyenne du traitement anti-tuberculeux était de 13 mois. Les SPDI brucelliennes ont été traitées par l’association doxycycline/rifampicine durant une période moyenne de 6,8 mois. La corticothérapie a été indiquée chez 30% (n=6) des patients avec une durée totale moyenne de 27j. Un seul patient a bénéficié de la ponction d’abcès des parties molles avec un drainage percutané. Une immobilisation a été prescrite pour tous les malades. La tolérance au traitement était bonne pour la majorité des patients (70%). Deux patients ont présenté des complications classiques des anti-tuberculeux (hyperuricémie+cholestase chez le 1er et hyperuricémie+névrite optique rétro bulbaire chez le 2ème). Un des patients soumis à la corticothérapie a présenté un déséquilibre de son diabète jugulé par l’ajustement de son traitement anti diabétique. L’évolution sous traitement était favorable chez 65% des patients. Nous avons observé une aggravation des lésions infectieuses (extension vers d’autres étages ou apparition d’abcès) malgré un traitement bien conduit chez trois patients. Deux patients ont présenté des complications neurologiques (un cas de syndrome de la queue de cheval et un cas de déficit des releveurs du membre inférieur) tout deux ayant favorablement évolué sous corticothérapie. Les complications du décubitus (escarre, pneumopathie hypoxémiante) ont été observées chez deux malades.

Conclusion :
La bonne prise en charge médicale de la SPDI reste la seule garantie d’une guérison dans les délais avec le minimum des séquelles. La durée du traitement étant longue, il faut instaurer un climat de confiance entre le médecin et le malade pour obtenir l’adhésion du patient.

Introduction :
Une lombalgie est considérée comme chronique lorsqu’elle évolue au delà de 3 mois sans résolution satisfaisante des symptômes. L’incapacité fonctionnelle représente un des aspects majeurs de la morbidité des lombalgies. Le but de ce travail était d’évaluer l’incapacité fonctionnelle des lombalgiques chroniques.

Matériels et méthodes :
Etude prospective transversale ayant inclus 100 patients, suivis pour lombalgie chronique commune, recrutés au service de Médecine Physique et Réadaptation Fonctionnelle de l’Hôpital Militaire. L’évaluation de l’incapacité fonctionnelle était basée sur l’échelle visuelle analogique (EVA) de la douleur, l’Echelle d’Incapacité Fonctionnelle pour l’évaluation des lombalgies (EIFEL) et la durée d’arrêt de travail. L’échelle (EIFEL) est un questionnaire de 24 items concernant les activités de la vie quotidienne, cotés de 0 à 1. L’addition de scores, permet une évaluation de 0 à 24. Plus le score est élevé, plus le retentissement est important.

Résultat :
L’âge moyen de nos patients était de 46,39 avec des extrêmes allant de 27 ans à 69 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 3.Quarante huit pour cent (48%) des patients présentaient une lombalgie depuis plus de deux ans. Quatre vingt quinze pourcent (95%) des patients étaient sous traitement antalgique et 20% prenaient leur médicament d’une façon quotidienne depuis le début de la symptomatologie. L’EVA douleur moyenne était de 3,17 au repos et de 6,19 à l’effort. Un arrêt de travail a été rapportait chez 95% des patients. La durée de cet arrêt était supérieure à un mois dans 67% des cas. Les moyennes du score EIFEL étaient supérieures à 12 points dans 78% des cas. Une différence significative entre les scores de l’incapacité fonctionnelle pré et post programme de réadaptation a été notée passant de 17,22 à 11,21.Une corrélation significative a été trouvée entre EVA douleur et le score EIFEL (p : 0,045). En revanche, il n’existait pas de corrélation entre le score EIFEL et la durée d’arrêt de travail .

Conclusion :
Notre étude a montré que la lombalgie chronique a un impact important sur la qualité de vie des patients. Elle est un problème de santé publique. D’une part, elle représente la première cause d'invalidité au travail chez les moins de 45 ans et d’autre part, son coût est très élevé. Ce coût est à la fois direct liés aux examens complémentaires, aux traitements prescrits et indirect lié aux journées de travail perdues.