Introduction :
Les spondyloarthrites (SpA) sont associées à un risque cardiovasculaire accru. Nous avons étudié les facteurs de risque cardiovasculaire chez les patients atteints de SpA.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 68 dossiers de patients atteints de spondyloarthrites. Les données cliniques, biologiques et thérapeutiques ont été relevées. Le syndrome métabolique était défini selon les critères de IFD 2005.

Résultat :
Notre population comportait 49 hommes et 19 femmes soit un sexe ratio H/F= 2,6. L’âge moyen de début de la maladie était de 33,8 ± 11,1 ans. L'âge moyen au moment de l'étude était de 42 [15 – 61] ans. La répartition des différentes formes de spondyloarthrite était comme suit : une spondylarthrite ankylosante (n= 46), un rhumatisme psoriasique (n= 9), un rhumatisme des entérocolopathies (n= 11), un syndrome SAPHO (n= 1) et une arthrite réactionnelle (n= 1). Les antalgiques ont été prescrits chez 90% des patients, les AINS (78 %), les corticoïdes (23,5%), la salazopyrine (42,6%) et le méthotrexate (22 %). Les anti-TNF alpha ont été prescrits chez 33,8% des patients: infliximb (56,5%), étanercept (26%) et adalinumab (17,5%). Comme antécédent personnel, un diabète de type 2 était noté chez deux patients, une hypertension artérielle chez un patient et une hypothyroïdie chez un autre patient. Un tabagisme chronique était noté dans 38,2% des cas. L’indice de masse corporel moyen était de 25,7± 5 kg/m² avec un surpoids chez 19 patients (37,2%) et une obésité chez neuf patients(17%). Dans notre population d’étude, la VS moyenne était de : 39,4 mm à H1 et la CRP moyenne était de 34,1 mg/dL. Un bilan lipidique était pratiqué chez 58 patients. On a noté une hypercholestérolémie chez huit patients (13,8%) et une hypertriglycéridémie chez 12 patients (21%). Un dosage sanguin de l’acide urique était disponible chez 53 patients et une hyperuricémie était notée chez 5 patients (9,4%). Un syndrome métabolique était retrouvé chez trois de nos patients (4,4%).

Conclusion :
Les spondyloarthrites affectent généralement les sujets d’âge jeune. Le recours à des médicaments cardiotoxiques comme les AINS et la corticothérapie au long cours est un facteur de risque supplémentaire qui, associé aux facteurs de risque cardiovasculaires classiques augmenteraient la morbi-mortalité chez ces sujets.

Introduction :
L'atteinte de l'articulation coxo-fémorale peut révéler ou émailler le cours évolutif des spondyloarthrites (SA). Elle constitue un marqueur de sévérité de la maladie car elle entrave le pronostic fonctionnel. Le but de ce travail est d'évaluer la fréquence de cette atteinte, ses caractéristiques cliniques, radiologiques et de déterminer les facteurs prédictifs de sa survenue.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective monocentrique, effectuée au service de médecine interne de l’hôpital militaire principal d'Instruction de Tunis sur une période de 7 ans (2010-2017), ayant colligé les patients suivis pour SA répondant aux critères : Assessment of SpondyloArthritis international Society (ASAS) ou New-York modifiés. Nous avons déterminé la fréquence de la coxite et étudié les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques afin de dégager les facteurs prédictifs de la survenue de coxite

Résultat :
Il s’agissait de 68 patients. L’âge moyen était 36,6 + 12ans. Le sex ratio était 2,77 L’âge de début de la maladie était 33,8 + 11 ans. Le BASDAI moyen était à 6,81. Une coxite a été notée dans 35% des cas (n=24). Elle était révélatrice de la SA dans la moitié des cas (n= 12). Pour le reste des patients, le délai moyen entre le début de la SA et l’apparition de la coxite était de 25 mois [0-264]. Elle était bilatérale dans 70,8% (n=17). Le nombre de hanches atteintes est de 41 hanches Les types radiologiques de la coxite : pseudo rhumatoïde (11 cas), pseudoarthrosique (8 cas) et synostosante (2 cas). Les coxites étaient débutantes objectivées par l’IRM dans 20 cas. L’âge de début de la SPA était plus bas chez les patients ayant développé une coxite (32,1+ 9 ans versus 35,7 + 13 ans ; p = 0,308) La vitesse de sédimentation (VS) était significativement plus élevée chez les patients avec coxite (50,74 mm H1 versus 30,79 mm H1, p=0,037) En revanche, les paramètres suivants n’étaient pas associés à la survenue des coxite : le sexe, le tabagisme, le taux de la CRP, le score d’activité BASDAI et l’existence d’une sacroilite radiographique.

Conclusion :
L’atteinte de la hanche au cours des spondyloarthrites est à craindre de part sa fréquence et son retentissement fonctionnel. Elle est fréquente dans la population maghrébine, estimée à 30% parmi la population des spondylarthritiques [1]. Elle doit être recherchée systématiquement au moment du diagnostic car elle peut être inaugurale. Notre étude a montré que l’existence d’un syndrome inflammatoire biologique (VS) était associée à la survenue de coxite, d’autres études suggèrent que l’atteinte des coxo-fémorales est associée à une atteinte axiale sévère et au gène d'histocompatibilité HLA B27 [2].

Introduction :
Les manifestations extra-articulaires au cours de la spondylaoarthrite (SA) sont très variables en termes de fréquence et de sévérité. Elles doivent être recherchées systématiquement car elles engagent le pronostic fonctionnel et vital. Le but de ce travail est de déterminer la fréquence les manifestations extra-articulaires (MEA) au cours de la SA, et de chercher les facteurs favorisant leur survenue

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective effectuée au service de médecine interne de l’hôpital militaire principal d'instruction de Tunis sur une période de 7 ans (2010-2017). Nous avons colligé 68 patients suivis pour SA définie selon les critères Assessment of SpondyloArthritis international Society (ASAS) . Les paramètres suivants ont été recueillis : l’âge, les différentes MEA, BASDAI….

Résultat :
Il s’agissait de 50 hommes et 18femmes. L’âge moyen était de 36,6 +12ans.La durée moyenne d’évolution de la SA était de 8+5 ans. Les MEA étaient observées dans 39,7% des cas (n= 27). Les patients qui avaient une MEA avaient une durée d’évolution de la maladie plus longue (10,5 ans versus 6,3 ans, p=0,02). Il n’existe pas de différence significative entre les patients avec et sans MEA concernant les paramètres suivants : le sexe, l’âge et le score d’activité BASDAI L’atteinte oculaire était observée chez 12 patients (17,64%) à type d’uvéite antérieure (9 cas) et sécheresse oculaire (4 cas). La présence d'uvéite était significativement associée à l’élévation de la vitesse de sédimentation (p<0,0001) Treize patients avaient une atteinte pulmonaire. La spirométrie avait montré un syndrome restrictif dans 6 cas. La tomodensitométrie de haute résolution avait objectivé des lésions à type d’un emphysème (1 cas), bronchectasie (1 cas), aspect en verre dépoli (1 cas) et des micronodules (3 cas). Le tabagisme était associé au risque de survenue d’une atteinte pulmonaire (76.9 % versus 43,5%, p=0.05). L’atteinte cardiaque était présente dans 6 cas, à type de : insuffisance aortique (3 cas), péricardite (1 cas) et des troubles de la conduction (2 cas). La vitesse de sédimentation (VS) était significativement plus élevée chez les patients avec atteinte cardiaque (79,66 mm H1 versus 36,12 mm H1, p=0,001) Une baisse de la densité minérale osseuse était observée dans 15 cas ( 20%): ostéopénie (6 cas) et ostéoporose (9 cas).

Conclusion :
Notre étude a montré que les MEA sont fréquentes au cours de la SA. Elles semblent être associées à la durée de la maladie et la vitesse de sédimentaion L’atteinte oculaire constitue l’atteinte extra articulaire la plus fréquente au cours de la SA [1]. L’atteinte rénale bien qu’elle n’a pas été étudiée chez nos patients, semble être courante et représentée surtout par l’amylose, la néphropathie à Ig A et les lithiases [2] Des études à plus large effectif sont nécessaires pour déterminer les facteurs prédisposant à ces atteintes.

Introduction :
Il est maintenant admis que le risque cardiovasculaire est augmenté au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques y compris les spondyloarthrites (SA). Les facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) doivent être recherchés systématiquement car ils sont associés à une surmortalité au cours de la SA [1]. On se propose de prélever la fréquence des FRCV dans la SA et d’identifier les facteurs qui s'associent à leur présence.

Matériels et méthodes :
C'est une étude rétrospective monocentrique effectuée au service de médecine interne de l’hôpital militaire principal d'instruction de Tunis sur une période de 7 ans (2010-2017) incluant 68 les patients atteints de SA définis selon les critères Assessment of SpondyloArthritis international Society (ASAS). Pour chaque malade nous avons recueilli les données démographiques, anthropométriques, les caractéristiques de la SA ainsi que les facteurs de risque cardiovasculaire (FRCV) à savoir l'hypertension artérielle (HTA), le diabète, la dyslipidémie, l’hyperuricémie, l’obésité et le tabac.

Résultat :
Soixante-huit patients ont été inclus avec une prédominance masculine (n = 50, 73,5%), la médiane d’âge était de 36,6 +12ans et la durée moyenne d’évolution de la SA était de 8+5 ans. La SA était dans sa forme axiale radiographique isolée dans 32 cas. Les facteurs de risque cardiovasculaire ont été observés chez 58 patients : 44 hommes et 14 femmes. Il s’agissait de : HTA : 20 cas (29,4%), diabète : 15 cas (22,1%), hypercholestérolémie : 8 cas (13,3%), hypertriglycéridémie : 11 cas (20%) et tabac : 36 cas (52,9%). L’indice de masse corporel moyen était de 25,74+ 5 Kg/m2. Dix-neuf patients étaient en surpoids (37,25%) et 9 étaient obèses (17,64%). La cumulation de deux FRCV a été observée chez 19 patients (27,9%). Dix patients avaient cumulé 3 FRCV (14,70%) et huit avaient plus que 4 FRCV (11,76%). Les patients ayant au moins un FRCV était plus âgés que ceux sans FRCV (44 ans vs 31 ans ; p = 0,003). Le début de la maladie était plus tardif chez les patients ayant un FRCV (34 ans vs 26 ans ; p = 0,038). La vitesse de sédimentation (VS) était significativement plus élevée chez les patients ayant un FDR (55,8 mm H1 versus 36,49 mm H1, p=0,046) Il n’existe pas de différence entre les patient avec et sans FRCV concernant : la durée d’évolution de la SA (8,4 ans vs 5,4 ans, p=0,114), le taux de la CRP (30,81 mg /L vs 53,7 mg/L, p=0,202), le score d’activité de la maladie BASDAI (6 vs 5,61, p=0,789) Les FRCV n’étaient pas associés à la forme de la SA ni à l’existence de manifestations extra-articulaires .

Conclusion :
Les FRCV sont fréquents au cours de la SA. Nos résultats concordent avec ceux de la littérature [2] Un âge avancé, un début tardif de la maladie et une vitesse de sédimentation élevée semblent être prédisposant au risque cardiovasculaire indépendamment de l’activité. Certains auteurs concluent que le sur-risque cardiovasculaire dans la SA est plutôt lié à l'utilisation des AINS ou à l'inflammation biologique [3]. Ces FRCV doivent faire l’objet d’un intérêt tout particulier au regard de leur rôle et de leur possible implication dans la prise en charge thérapeutique et le pronostic de la SA.

Introduction :
Le terme de spondyloarthrite axiale non radiographique a été introduit récemment pour faciliter un diagnostic précoce de la spondyloarthrite (SA). Il désigne les patients présentant des rachialgies inflammatoires sans sacroiliite radiographique et répondant aux critères ASAS (Assessment of SpondyloArthritis international Society). L’utilisation de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) a permis de démontrer un processus inflammatoire actif au sein des articulations sacro-iliaques et/ou du rachis durant ce stade. Le but de ce travail était d’une part d’apprécier la place de l’IRM dans le diagnostic de SA et d’autre par de comparer l’aspect clinico-biologique des patients ayant une SA radiographique (SARx) et ceux ayant une SA non radiographique (SAnRx).

Matériels et méthodes :
Soixante-deux patients suivis pour SA répondant aux critères ASAS, ont été intégrés dans une étude rétrospective, effectuée au service de médecine interne de l’hôpital militaire principal d'Instruction de Tunis sur une période de 7 ans (2010-2017). Nous avons répartis les patients en 2 groupes : G1 ayant une SARx c'est-à-dire ayant une sacroiliite radiographique répondant aux critères modifiés de New York et G2 ayant une SAnRx. Selon les critères modifiés de New York, on parle de sacro-iliite bilatérale de grade 2 ou unilatérale de grade 3 ou 4.

Résultat :
Nos 62 patients se répartissaient en 48 hommes et 14 femmes. L’âge moyen était de 36,6 +12ans. G1 comportait 47 patiens et G2 15 patients. Dans G1, le grade 3 était retrouvé dans 42cas et le grade 4 dans 33 cas. L’atteinte était bilatérale dans 44 cas et unilatérale dans 3 cas Dans G2, l’IRM du bassin était indiquée devant :un aspect normal des sacro-iliaque (8 cas), pseudo-élargissement (1), des irrégularités avec des érosions (4), une condensation des berges (2). L’IRM avait montré un oedème sous chondral dans 70% des cas et des remaniements graisseux dans 23% des cas. Au moment du diagnostic, les patients étaient plus jeunes dans G1 (34,8 ans vs 37,55 ans, p=0,469). La durée moyenne de la symptomatologie était de106 mois (96 mois vs 111 mois, p=0,543). Aucune différence n’a été notée entre les deux groupe concernant le délai diagnostic. Le BASDAI était significativement moins important dans le G2 (7,02 vs 2,1 , p=0,027). Les manifestations extra-articulaires, retrouvée dans 53% des cas dans G1, n’a été retrouvée chez aucun patient dans G2 (p=0 ,000). Aucune différence significative entre G1 et G2 n’a été notée concernant la vitesse de sédimentation et la CRP. De même, aucune différence n’a été retrouvé entre G1 et G2 concernant : l’âge de début de symptomatologie, l’âge au moment du diagnostic, la durée d’évolution, le sexe, le tabagisme. Au sein de G2, les patients ayant un oedème sous chondral à l’IRM étaient plus jeune au moment du diagnostic ( 33 ans vs 45, p= 0,048), avaient un début de symptomatologie plus précoce (30 ans vs 40 ans, p=0,017) et un délai diagnostic plus important (34 mois vs 10 mois, p=0,068). Le sexe, le tabagisme, la vitesse de sédimentation, la CRP, le BASDAI et l’indice de masse corporelle n’étaient pas des facteurs associés à la présence d’une inflammation à l’IRM.

Conclusion :
L’oedème sous chondral est un signe particulièrement visible lors des poussées et peut apparaitre très précocement avant l’apparition des érosions à la radiographie standard. L’âge au moment du diagnostic, la durée de la symptomatologie étaient associée à la présence de cet œdème En étudiant les formes axiales non radiographiques, nos résultats étaient concordants avec celle de la littérature en ce qui concerne l’âge, l’âge de début et le sexe ratio, la durée de l’évolution et l’activité. [1]

Introduction :
L’organisation mondiale de la santé a définie la dépression comme « un trouble mental, caractérisé par la tristesse, la perte d'intérêt ou de plaisir, des sentiments de culpabilité ou de faible estime de soi ». Elle est souvent associée au rhumatisme inflammatoire chronique notamment au Spondyloarthrite axiale et enthésitique (SA). Le but de ce travail était de rechercher une corrélation entre les paramètres de la SA et la dépression.

Matériels et méthodes :
Etude transversale portant sur 50 patients atteints de SA (critères de ASAS 2009). L’évaluation de l’activité de la maladie a reposé sur le BASDAI (Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index) , ASDAS (Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score) VS et CRP. La douleur rachidienne était calculée par l’échelle visuelle analogique (EVA) (0-10) et au niveau des enthèses par le score de MASES (Maastricht Ankylosing Spondylitis Enthesitis Score). Le retentissement fonctionnel a été évalué par le BASFI (Bath ankylosing spondylitis disease functional index)et le BASMI ( Bath Ankylosing Spondylitis Metrology Index). Le score mSASSS (modified Stoke Ankylosing Spondylitis Spine Score) a été calculé pour évaluer l’atteinte structurale. Un autoquestionnaire (Beck Depression Index (BDI)) a été utilisé pour l’évaluation de la sévérité de la dépression. Il comprend 21 items, noté chacun de 0 à 3. Le score global varie de 0 à 63. Plus le score est élevé, plus la dépression est sévère.

Résultat :
Il s'agissait de 50 patients âgés en moyenne de 42 ± 12,2 ans [18-65] et répartis entre 11 femmes et 39 hommes (sexe ration=3,5) . La durée moyenne d'évolution de la PR était de 9,8 ± 8,2 ans [6mois -41ans]. Le BASDAI moyen était de 4,7 ± 2,4. L’ASDAS VS et CRP moyen était de 3 ± 1,1 et de 2,9 ± 1 respectivement. Le BASFI et le BASMI était de 4,8 ±2 ,9 et de 5 ± 2,4 respectivement. Le mSASSS était de 10,5 ± 13,3. Le score de BDI total était de 16,2 ± 11,9. II était corrélé significativement aux paramètres d’activité de la maladie : BASDAI (p=0,000, r=0,52), ASDAS VS(p=0,000, r=0,60), ADSAS CRP(p=0,000, r=0,60) et à l’EVA douleur (p=0,000, r=0,63) . De même, il était corrélé au retentissement fonctionnel : BASFI (p=0,000 , r=0,63) et BASMI (p=0,001,r=0,46) et à la biologie : VS (p=0,000 ,r=0,56) et CRP(p=0,000 ,r=0,50). En revanche, aucune corrélation n’était retrouvée avec l’âge de début, le délai d’évolution de la SA, le score de mSASSS et de MASES.

Conclusion :
La dépression peut s’associer à la SA et majorer la perception de la douleur et des limitations fonctionnelle de la maladie. Elle peut aussi représenter un facteur de résistance au traitement d’où l’importance de son dépistage précoce.

Introduction :
La fatigue est un symptôme fréquent au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment au cours des spondylarthrites axiales (SP). Le but de notre étude était d'évaluer la fatigue et d’étudier sa relation avec les paramètres d'activité et d’impact fonctionnel de la maladie.

Matériels et méthodes :
Etude transversale portant sur 35 patients atteints de SP. La fatigue a été évaluée par l’échelle FACIT-Fatigue. Les patients ont été divisés en 2 groupes (G) : G1 correspondant au groupe témoin ayant un score > 30 et G2 comportant des patients ayant un score <30 (fatigue sévère).L'activité et l'impact fonctionnel de la maladie ont été évalués respectivement par l'indice d'activité (BASDAI) et l'indice fonctionnel (BASFI).

Résultat :
Il s’agit de 23 hommes et de 12 femmes (sex ratio =1,9).L’âge moyen était 42,5 ± 19 ans. La durée moyenne de la maladie était de 7,8 ± 4,5 ans. Dans G1 (n=17), le score FACIT moyen était 38,5 ± 5,9. Trois patients (17,6 %) avaient à la fois une maladie active et un retentissement fonctionnel important (BASDAI moyen= 4,1 ± 1,6 et BASFI moyen = 4,46 ± 2,8). Dans G2 (n=18), le score FACIT moyen était 21,2± 6. Onze patients (61,1%) avaient une maladie active avec un BASDAI moyen de 5,84 ±1,9. Cinquante pourcent des cas avaient un impact fonctionnel important avec un BASFI moyen de 6,28 ±2,25.Il n'y avait pas de corrélation significative entre le score FACIT et les scores suivants : BASDAI (r: -0,3, p = 0,21), BASFI (r: -0,36, p = 0,15).

Conclusion :
Cette étude montre que la fatigue est fréquente au cours de la SP. L'absence de corrélation entre la fatigue et les deux autres scores pourrait s'expliquer par la faible taille de notre échantillon. D’autres études à large échelles seront nécessaires pour appuyer ces résultats.

Introduction :
La survenue d’une atteinte de la hanche est fréquente au cours de la spondyloarthrite (SA) et constitue l’un des éléments de mauvais pronostic fonctionnel. Les coxites inaugurales au cours de la SA peuvent être associé à un profil clinique particulier du rhumatisme. Le but de ce travail était de déterminer les caractéristiques de la SA avec coxite inaugurale.

Matériels et méthodes :
Etude transversale menée sur une période de 4 ans incluant 165 patients atteints de SA répondant aux critères de New York modifiés. Les paramètres clinico-biologiques, radiologiques et thérapeutiques de la SA ont été comparés selon le caractère inaugural ou non de la coxite.

Résultat :
Il s’agissait de 136 hommes et 29 femmes âgés en moyenne de 36,4 ans [16-69]. La durée moyenne d’évolution de la SA était de 10,9 ans [1-44]. Cent patients (60,6%) avaient une coxite, qui était inaugurale dans 46% des cas. Les coxites inaugurales étaient plus fréquentes en cas de début juvénile de la SA (p=0,009). Le délai de survenue de la coxite n’avait pas influencé les paramètres démographiques de la SA (âge, sexe masculin, indice de masse corporel, antécédents familiaux de SA, âge et mode de début de la SA). Les coxites inaugurales étaient associées à une atteinte rachidienne moins évoluée avec une : distance C7-mur, EVA douleur globale et nocturne au rachis et nombre de réveils nocturnes significativement plus faibles (p=0,034, p=0,0009, p=0,019 et p=0,021 respectivement). Les paramètres cliniques de la mobilité du rachis et l’atteinte articulaire périphérique étaient comparables dans les cas où la coxite était inaugurale ou d’apparition tardive.L’expression clinique de l’atteinte de la hanche était comparable en cas de début précoce ou tardif de la coxite, de même que les l’atteinte structurale. Le typage HLA B27 et la présence d’un syndrome inflammatoire biologique étaient comparables et sans relation avec le délai de survenue de la coxite. Les patients ayant une atteinte inaugurale de la hanche ont développé plus souvent une coxite débutante (p=0,361) et engainante (p=0,540) et moins souvent une coxite synostosante (p=0,684) sans association significative. La prescription d’un traitement de fond (p=0,355), les infiltrations de la hanche par les corticoïdes (p=0,427) et les synoviorthèses (p=0,517) n’ont pas été influencés par le caractère inaugural ou non de la coxite. En revanche, le recours à la prothèse totale de la hanche (PTH) était significativement plus fréquent en cas de coxite inaugurale (p=0,011).

Conclusion :
Notre étude a montré que la coxite inaugurale s’associait significativement au début juvénile de la SA et à une atteinte rachidienne clinique moins sévère. Le recours à la PTH était significativement plus fréquent en cas de coxite inaugurale.

Introduction :
La perte osseuse associée à la spondyloarthrite (SA) est actuellement une complication qui peut être précocement détectée grâce à la mesure de la densité minérale osseuse (DMO). Certains indices radiologiques calculés au cours de la SA peuvent être associés à une perte osseuse plus importante. Notre but était de rechercher une association entre les indices radiologiques d’atteinte structurale et la perte osseuse au cours de la SA.

Matériels et méthodes :
Etude transversale prospective sur une période de 5 ans portant sur 75 patients atteints d’une SA répondant aux critères de New York modifiés. Les paramètres radiologiques calculés étaient :le BATH Ankylosing spondylitis radiologic index (BASRI) qui permet l’évaluation de l’atteinte du rachis cervical et lombaire, des articulations sacro-iliaques et des hanches et le modified Stoke ankylosing spondylitis spine score (mSASSS) pour l’évaluation quantitative de l’atteinte structurale rachidienne

Résultat :
Il s’agit de 62 hommes et 13 femmes, âgés en moyenne de 36,8 ans [17-74]. La durée moyenne d’évolution de la SA était de 9 ans [5 mois–31 ans]. Cinquante sept patients (76%) présentaient une perte osseuse.Le BASRI moyen était de 8,9 [2-16]. Le score mSASSS moyen était de 17,6 [1-72].Le BASRI des sacro iliaque était corrélé négativement à la DMO lombaire antéropostérieure (p=0,002). Le BASRI des hanches était corrélé négativement au T score lombaire latéral et fémoral (p=0,004 et p=0,020 respectivement). Le BASRI du rachis était corrélé négativement au T score lombaire latéral (p=0,007). Le BASRI total était corrélé négativement au Tscore lombaire latéral (p=0,001). Ainsi, les patients ayant un score BASRI plus élevé avaient une perte osseuse marquée. Cette association était significative pour le BASRI des sacro-iliaques, des hanches et le BASRI total (p=0,004, p=0,005 et p=0,04 respectivement). Les paramètres ostéodensitométriques aux différents sites de mesure n’étaient pas corrélés au score mSASSS. Les patients ayant une perte osseuse avaient un score mSASSS plus élevé. Toutefois cette association était non significative (p=0,412).

Conclusion :
Notre travail a trouvé que les scores BASRI total, des sacro-iliaques et des hanches élevées étaient associés à une perte osseuse significative. L’absence de corrélation entre la perte osseuse et les scores de l’atteinte structurale du rachis (BASRI rachis et mSASSS) peut s’explique par la surestimation de la DMO au niveau du rachis par la construction osseuse.

Introduction :
L’ostéoporose associée à la spondyloarthrite (SA) est d’origine multifactorielle. Outre l’inflammation, de nombreux facteurs ont été incriminés dans la genèse de cette perte osseuse. Le but de cette étude était de rechercher la relation entre les différents facteurs de risque liés au terrain et la perte osseuse et d’évaluer l’impact de chacun de ces facteurs sur la densitomètrie osseuse (DMO).

Matériels et méthodes :
Etude transversale prospective sur une période de 5 ans portant sur les patients atteints d’une SA répondant aux critères de New York modifiés. Les données sociodémographiques, cliniques ainsi que les facteurs de risque d’ostéoporose associés ont été collectés.

Résultat :
Soixante quinze patients (62 hommes) appartenant à l’ethnie blanche ont été inclus. L’âge moyen était de 36,8 ans [17-74]. Une perte osseuse a été diagnostiquée chez 57 patients (76%).Quatre patientes avaient une ménopause précoce (≤40 ans) et deux avaient une ménarche tardive. Le tabagisme actif a été constaté chez 42,7% des patients. L’apport journalier moyen de calcium alimentaire était de 618,3 mg [272-1318]. Vingt-huit patients (37,3%) avaient une activité et 47 (62,3%) étaient sédentaires. Les patients ayant une perte osseuse étaient plus âgés que les patients ayant une DMO normale sans association significative (p=0,45). Une DMO plus basse était objectivée chez les femmes au rachis lombaire antéropostérieure sans aucune association significative entre le sexe et le risque de perte osseuse. L’ indice de masse corporelle (IMC) moyen était significativement plus bas chez les sujets ayant une perte osseuse (p=0,035). La consommation d’alcool et le tabagisme ne semblait pas augmenter le risque de perte osseuse (p=0,09 et p=0,31 respectivement). Le T score lombaire latéral était significativement plus bas chez les patients consommateurs de café (p=0,009). L’importance de l’apport journalier en calcium n’avait pas d’influence sur le statut minéral osseux. La ménopause n’a pas constitué un facteur de risque supplémentaire de perte osseuse (p=0,501). En revanche, la DMO au rachis lombaire antéropostérieure et au rachis latéral étaient significativement plus basses chez les patientes qui avaient une ménopause précoce (p=0,013 et p=0,017 respectivement). On n’a pas trouvé d’association entre l’âge de la ménopause ou la parité et le statut minéral osseux (p=0,311, p=0,307 respectivement). Aucune association n’a été trouvée entre la sédentarité et le statut minéral osseux (p=0,214).

Conclusion :
Les facteurs de risque liés au terrain et associés à la perte osseuse au cours de la SA relevés par notre étude étaient : la maigreur, la consommation de café et la ménopause précoce.

Introduction :
L’atteinte de la hanche au cours de la spondyloarthrite (SA) marque toujours un tournant évolutif péjoratif au cours de la maladie. La survenue de la coxite suscite l’interrogation sur le moment idéal pour indiquer la chirurgie notamment l’arthroplastie totale de la hanche. Notre but était de déterminer le délai et les facteurs prédictifs du recours à la prothèse totale de la hanche (PTH) au cours de la SA.

Matériels et méthodes :
Etude transversale menée sur une période de 4 ans incluant 165 patients atteints de SA répondant aux critères de New York modifiés. Les paramètres démographiques,clinico-biologiques et radiologiques ainsi que les indices spécifiques de la SA ont été comparés chez les patients selon le recours ou non à la PTH. Les indices calculés étaient : le Bath ankylosing spondylitis disease activity index (BASDAI), le Bath ankylosing spondylitis functional index (BASFI), le Bath Ankylosing Spondylitis patient Global score (BASG-s), l’indice de métrologie de la spondylarthrite ankylosante (BASMI), le Maastricht Ankylosing Spondylitis Enthesitis Score (MASES), le Bath Ankylosing spondylitis radiologic index (BASRI) et le modified Stoke ankylosing spondylitis spine score (mSASSS).

Résultat :
Il s’agissait de 136 hommes et 29 femmes âgés en moyenne de 36,4 ans [16-69]. La durée moyenne d’évolution de la SA était de 10,9 ans [1-44]. Cent patients (60,6%) avaient une coxite. Une PTH a été réalisée chez 25 patients (bilatérale dans 17 cas et unilatérale dans 8 cas). Le délai moyen de mise en place de la PTH était de 12,16 ans [4-36]. Les paramètres sociodémographiques (âge, sexe, antécédents familiaux de SA) n’étaient pas associés à un recours plus fréquent à la PTH. La mise en place d’une PTH n’était pas influencée par l’activité de la SA (BASDAI), son retentissement fonctionnel (BASFI) ou son effet sur l’état général (BASG-s). Concernant les paramètres cliniques liés à la SA : le recours à la PTH était significativement associé à l’ancienneté de la SA (p=0,002), au début progressif de la maladie (p=0,042) par une atteinte périphérique de la SA (p=0,0037) et au caractère inaugurale de la coxite(p=0,011). Le recours à la PTH était significativement plus fréquent en cas de boiterie à la marche (p=0,033), de limitation à la flexion (p=0,004) et à l’extension de la hanche (p=0,037), de distance inter-malléolaire plus faible (p=0,011), d’un indice de Lequesne plus élevé (p=0,003) et à la forme destructrice (p=0,005). Les scores du BASMI, du BASRI total, du BASRI hanches, du BASRI sacro-iliaques, du BASRI rachis et du mSASSS étaient significativement plus élevés en cas de recours à la PTH (p=0,016, p=0,000, p=0,000, p=0,048, p=0,013 et p=0,005 respectivement). La présence d’un syndrome inflammatoire biologique n’était pas associée à un recours plus fréquent à la PTH. La PTH n’était pas plus fréquente chez les patients porteurs du HLA B27.

Conclusion :
Le délai moyen de mise en place de la PTH était long dans notre étude. Plusieurs scores et caractéristiques cliniques de la SA ont constitué des facteurs prédictifs d’un recours plus fréquent à la PTH en particulier une atteinte structurale plus évoluée et une forme anatomopathologique destructrice de la coxite.

Introduction :
L’ostéoporose associée à la spondyloarthrite (SA) est une complication fréquente reconnue grâce aux données épidémiologiques et à l’avènement de nouvelles techniques de mesure de la densité minérale osseuse (DMO). Le but de notre étude était de déterminer la fréquence de la perte osseuse et d’évaluer le statut minéral osseux chez les patients atteints de SA.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale prospective sur une période de 5 ans portant sur 75 patients atteints d’une SA répondant aux critères de New York modifiés. Les patients atteints d’un rhumatisme des entérocolopathies ou d’une affection associée pouvant avoir un retentissement sur la densité minérale osseuse ont été exclus. La DMO a été mesurée par absorptiomètre bi photonique à rayons X ou DEXA et exprimée en g/cm2. La mesure de la DMO a été réalisée chez tous les patients au niveau du site lombaire antéro postérieure et latéral mais n’a pu être réalisée que chez 65 patients au niveau du site fémoral à cause d’une prothèse totale de la hanche (6 cas) ou l’absence de courbe pour les sujets d’âge<20 ans (4 cas).Les résultats ont été rapportés à une population de référence Tunisienne pour les femmes, Italienne pour les hommes et NHANES pour le rachis latéral.

Résultat :
La population étudiée était répartie en 62 hommes et 13 femmes, âgés en moyenne de 36,8ans [17-74].La durée moyenne d’évolution de la SA était de 9 ans [5 mois–31 ans]. L’atteinte était à la fois axiale et périphérique chez 39 patients (52%) et axiale pure chez 36 malades (48%). La DMO était en moyenne de : 0,658 g/cm² [0,232 – 1,263] au rachis lombaire antéropostérieure, 0,633g/cm2 [0,232-1,263] au rachis lombaire latéral et 0,933g/cm² [0,607 – 1,309] au site fémoral. Quatre malades avaient moins de 20 ans au moment de l’étude. Ils étaient tous ostéopéniques (Z score entre -2 et -1 DS). Les résultats du T score étaient en faveur d’une ostéoporose chez 34 patients (48%) et d’une ostéopénie chez 23 patients (32%), soit un total de 57 patients (76%) présentant une perte osseuse. Cette perte osseuse était fémorale et/ou rachidienne dans respectivement 32 et 48% des cas. Le bilan phosphocalcique était normal chez tous les patients. La 25 OH Vit D était en moyenne de 12.8 ng /ml [3.76-37.12]. Trente patients (40%) avaient une carence en vitamine D (taux<10ng/ml). Une insuffisance en vitamine D (taux entre 10 et 30 ng/ml) a été observée chez 43 patients (57,3%). Le bilan thyroïdien et le dosage de la cortisolémie étaient normaux chez tous les patients. Treize patients (17,3%) avaient une hyperparathyroïdie secondaire à une carence en vitamine D sans anomalies de la fonction rénale. Sept patients (9,3%) avaient une perturbation des hormones sexuelles. Le risque moyen de développer une fracture majeure sur 10 ans (FRAX FMO), était de 0,36 [0-0,9].Le risque moyen de développer une fracture de la hanche sur 10 ans (FRAX FH) était de 0,3 [0-0,5].

Conclusion :
Notre étude a confirmé la fréquence de l'ostéoporose chez les patients atteints de SA. Un taux effondré en 25 OH D a été retrouvé chez 40% des patients sans stigmates biologiques d'ostéomalacie ou d'insuffisance rénale.

Introduction :
L’activité physique (AP) est définie par l’OMS comme « tout mouvement produit par les muscles squelettiques responsables d’une augmentation de la dépense énergétique ». Ses effets bénéfiques sont bien connus chez la population générale et chez les patients atteints de pathologies chroniques. La spondylarthrite ankylosante (SA), comme étant un rhumatisme handicapant, il peut s’associer à une limitation de la mobilité avec une possibilité de perte de l’activité. Le but de cette étude était d'explorer les niveaux d'AP des adultes atteints de SA et d'étudier leur associations avec les différentes caractéristiques de la maladie.

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude transversale incluant des patients atteints de SA (critères de New York modifiés). L'activité de SA a été évaluée par le BASDAI. Le retentissement fonctionnel a été évalué par le BASFI. L'AP a été mesurée à l'aide du IPAQ-SF (International Physical Activity Questionnaire - Short Form). Ses items enregistrent le temps consacré à l'AP de 3 niveaux (important, modéré et en marche) ainsi que le temps passé à s'asseoir à la semaine dernière. Les scores continus [exprimés en équivalent métabolique de tâche (MET-min/semaine)] et catégoriques (niveau faible, modéré et élevé) ont été déterminés. Le temps de sédentarité (assis) a été exprimé en minutes/semaine. Une valeur p<0,05 était considérée comme significative.

Résultat :
Soixante-huit patients atteints de SA ont été colligés, 48 hommes et 20 femmes. L'âge moyen était de 43,8 ± 14 ans. La forme axiale était la plus fréquente (60,3%).La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 15,9 ± 12 ans et le BASDAI moyen était de 3,7 ± 1,8. L'indice de masse corporelle moyen était de 25,9 ± 6,2 kg / m2. Le BASFI moyen était de 47,3 ± 23,4%. Cinquante-quatre pourcent des patients étaient sur sous AINS et 20,6% étaient sous biothérapie. Le temps moyen de sédentarité était de 1540,5 ± 628,6 minutes/semaine et le score continu IPAQ-SF moyen était de 2379,46 ± 3327,26 MET- min/semaine. Quarante-quatre pourcent des patients présentaient un faible niveau d'AP, 35,3% avaient un niveau modéré et 20,6% des patients présentaient un niveau d’AP élevé. Les patients avec une faible AP avaient significativement une maladie plus active (BASDAI = 4,4 pour AP faible contre 3,2 pour une AP modéré contre 2,8 pour un AP élevée, p = 0,006). Il n'y avait pas de différences significatives dans les catégories d'AP pour les autres caractéristiques. L'analyse de corrélation a révélé une corrélation négative significative entre AP (Total MET-min / semaine) et à la fois l'âge (p = 0,049, r = -0,204) et le BASDAI (p = 0,047; r = -0,224). De plus, il existe une corrélation positive significative entre le temps de sédentarité et l'activité de la maladie (p=0,031; r =0,337).

Conclusion :
Notre étude a prouvé que l’AP chez les patients atteints de SA diminuait avec l'âge et l'activité de la maladie avec une augmentation concomitante du temps de sédentarité. Vu les risques de développer une maladie chronique secondaire aux faibles niveaux d'AP, l'exercice physique devrait être recommandé dans le cadre des soins complets de SA.

Introduction :
La spondylarthrite ankylosante (SA) est un rhumatisme inflammatoire chronique sévère dont la lésion élémentaire est une inflammation de l’enthése. Elle touche essentiellement le squelette axial y compris les articulations sacro-iliaques. Elle peut évoluer vers une ankylose irréversible du rachis entraînant ainsi une limitation importante de sa mobilité. Cette réduction de la mobilité, associée à l’inflammation chronique ont un effet néfaste sur le capital osseux. Le but de ce travail est d’objectiver le retentissement de SA sur la densité minérale osseuse.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude cas-témoins incluant des patients atteints de SA (selon les critères de New York modifiés) non connu ostéoporotiques ni ostéopéniques et sans antécédent notable de maladie ou de prise médicamenteuse influençant sur le métabolisme osseux. Les témoins étaient appariés avec les patients dans le sexe, l’âge et L’IMC (Indice de masse corporelle) et ils répondent aux mêmes critères d’inclusion. Une mesure de la densité minérale osseuse a été effectuée aux 2 sites vertébral et fémoral. Une valeur p <0,05 était considérée comme significative.

Résultat :
Il s’agit de 47 patients et 47 témoins. Chaque groupe est composé de 35 hommes et 12 femmes. L’âge moyen des patients était de 43,81 ± 13,47 ans et des témoins était 47,02 ± 13,47 ans de sans différence significative (p=0,249). L'indice de masse corporelle moyen des patients était de 25,9 ± 6,2 kg / m2 et celui des témoins était de 27,3 ± 4,6 kg/m² sans différence significative (p= 0,126). La forme de clinique de SA était axiale dans 33 cas (70,2%) et mixte (axiale et périphérique) chez 14 cas (29,8%). La durée moyenne d’évolution de SA était de 15,07 ± 10,9 ans. Dix-neuf patients (40,4%) étaient sous traitement de fond au moment de l’étude. le BASDAI moyen était de 3,7 ± 1,8. Le BASFI moyen était de 47,3 ± 23,4%. Cinquante-quatre pourcent des patients étaient sur sous AINS et 20,6% étaient sous biothérapie. L’ostéoporose était plus fréquente chez les patients que chez les témoins (10,6% contre 4,3%) avec une différence statistiquement significative (p = 0,002).Cette différence significative a consacré uniquement le site vertébral. Ainsi, 8,5% des patients étaient ostéoporotiques au site vertébral contre 2,1% des témoins avec une différence significative (p=0,016). Au site fémoral, une ostéoporose était constatée chez 8,5 % des patients contre 2,1 % des témoins avec une différence non significative (p=0,068).En comparant les 2 groupe selon la densité osseuse basse (c’est-à-dire T score < -1) ou normale, la différence était aussi significative (p=0,000), en effet 57,4% des patients avaient une densité osseuse basse contre 19,1 % des témoins avec un odds ratio de 5 [IC : 2-12].

Conclusion :
Notre étude confirme que la SA expose à un risque de perte osseuse plus élevée que la population générale aussi bien au site fémoral que au site vertébral. Cela implique à un dépistage systématique de cette complication chez tous les patients atteints de SA quel que soit la durée d’évolution de la maladie pour assurer une prise en charge précoce et prévenir une éventuelle complication fracturaire.

Introduction :
Les complications osseuses sont les complications extra-articulaires les plus fréquentes des spondyloarthrites y compris la spondylarthrite ankylosante (SA). L’ostéoporose fait partie de ces complications. Elle représente en fait un phénomène paradoxal de l’inflammation chronique dans une maladie dont les complications sont essentiellement liées à l’excès d’ostéoformation. L’atteinte de la hanche est fréquente au cours de SA. L’objectif de ce travail est d’évaluer le retentissement de l’inflammation chronique de la hanche (coxite) sur la densité osseuse à ce siège.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale colligeant des patients atteints de SA (Selon les critères de New York modifiés). Ces patients ne sont pas connus ostéoporotiques et ne présentent pas d’autres affections ou de prise médicamenteuse qui peuvent retentir sur le métabolisme osseux. Une atteinte de la hanche a été recherchée par l’examen clinique et par la radiographie du bassin. Le gène fonctionnel de la hanche a été évalué par l’indice algo-fonctionnel de Lequesne (IAF).La densité minérale osseuse au site fémorale a été mesurée chez ces patients. Une valeur p <0,05 était considérée comme significative.

Résultat :
Quarante-sept patients ont été colligés, 12 femmes et 35 hommes. L’âge moyen des patients a été de 43,81 ± 13,47 ans. Une consommation tabagique a été notée dans 25% des cas. La forme clinique était axiale dans 33 cas (70,2%) et mixte (axiale et périphérique) chez 14 cas (29,8%). La durée moyenne d’évolution de SA était de 15,07 ± 10,9 ans. Dix-neuf patients (40,4%) étaient sous traitement de fond au moment de l’étude. La coxite était présente chez 31 patients (66%). Elle était bilatérale dans 13 cas (42,5%). La moyenne de l’IAF était à 7,1±6,5 avec des extrêmes de 0 à 18. Cette coxite était débutante dans 18 cas (40,9%), engaignante dans 15 cas (34,1%) et pseudo-arthrosique dans 11 cas (25%). Vingt-neuf patients (61,7%) avaient une densitométrie osseuse fémorale normale, 13 patients (27,7%) avaient une ostéopénie et 4 patients (8,5%) avaient une ostéoporose .La valeur moyenne du T-score au niveau du site fémoral était -0,5 DS ± 1,303[-3– -2]. Les patients ayant une coxite avaient un T score significativement plus bas au site fémoral par comparaison avec ceux sans coxite (-0,77±1,31 DS contre 0,07 ±1,11 DS avec p=0,036).

Conclusion :
Notre étude confirme le rôle de l’inflammation chronique dans la genèse d’une raréfaction osseuse au cours de SA. Cela incite sur la nécessité d’une prise en charge précoce et surtout efficace de SA afin de bien juguler le processus inflammatoire et prévenir l’installation d’une ostéoporose.

Introduction :
La spondylarthrite ankylosante (SA) est le 2ème rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) après la polyarthrite rhumatoïde. Elle évolue par poussés. Elle nécessite une prise en charge précoce (P.E.C) afin de prévenir son évolution handicapante. Cette P.E.C est réciproque impliquant aussi bien le rhumatologue traitant ainsi que le patient. Ce dernier doit être bien observant à son traitement et à son suivi ultérieur. Plusieurs facteurs influencent cette observance et retentissent secondairement sur l’activité de SA et sur l’obtention d’une rémission. Le but de ce travail est de déterminer un éventuel retentissement du statut marital sur l’activité de SA.

Matériels et méthodes :
Il s'agit d'une étude transversale incluant des patients atteints de SA (critères de New York modifiés). Les données sociodémographiques des patients étaient colligées. L'activité de la maladie a été évaluée par le BASDAI (Bath Ankylosing Spondylarthritis Disease Activity Index). Le retentissement fonctionnel a été évalué par le BASFI (Bath Ankylosing Spondylarthritis Disease fonctionnel Index).Un BASDAI >4 définit une maladie active. Une valeur p <0,05 était considérée comme significative.

Résultat :
Soixante-huit patients atteints de SA ont été colligés, 48 hommes et 20 femmes. Quatre-vingt pourcent des patients étaient mariés. L'âge moyen était de 43,8 ± 14 ans. La forme axiale était la plus fréquente (60,3%). La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 15,9 ± 12 ans et le BASDAI moyen était de 3,7 ± 1,8. Le BASFI moyen était de 47,3 ± 23,4%. Cinquante-quatre pourcent des patients étaient sur sous AINS et 20,6% étaient sous biothérapie. Cinquante pourcent des patients avaient une maladie active dont 82,4% étaient mariés avec une différence d’activité entre les patients statistiquement significative selon le statut marital (p=0,017).Cependant il n’avait pas d’association significative entre le BASDAI et le statut marital (p=0,322).

Conclusion :
Les patients atteints de SA et qui sont célibataires avaient une maladie mieux jugulée que les autres. Ainsi, les occupations et certaines exigences de la vie conjugale peuvent retentir négativement sur la qualité de la PEC des RIC tel que la SA.

Introduction :
Le syndrome d'activation macrophagique (SAM) correspond à une infiltration multifocale d'histiocytes et de lymphocytes T activés, responsable cliniquement d'une atteinte multi viscérale polymorphe. Son diagnostic est souvent méconnu. Sa survenue au cours de la spondylarthrite ankylosante (SPA) est rarement rapportée dans la littérature.

Matériels et méthodes :
observation d'un patient ayant une spondylarthrite ankylosante mis sous biothérapie

Résultat :
Il s’agit de Mr ZM, âgé de 26 ans , suivi pour une SPA (critères ESSG), évoluant depuis 4 ans, Il s’agit d’une SPA primitive avec atteinte axiale et périphérique compliquée de coxite. Le patient a été traité par AINS et sulfasalazyne (2g/j). Devant le caractère réfractaire on a eu recourt aux anti TNF alpha (Adalimumab) avec une bonne évolution clinique (score de basdai inferieur à 3). Au cours de l’évolution (4 ans), il a présenté une fièvre isolée persistante avec d’une altération de l’état généra et une sinusite qui a nécessitée sa mise sous antibiothérapie (amoxicilline et acide clavulinique), mais sans aucune amélioration. L'examen ne montrait pas ni d’adénopathie ni d’hépatosplénomégalie. La biologie montrait une bicotopénie (thrombopénie : 80000 /mm ; leucopénie 2000/mm ; une hypertriglycéridemie à 3,5 mmol l, LDH élevé à 663 Ul, l’ ; hyperferritinémie à 1952. Le bilan infectieux est négatif. Le diagnostic de SAM a été retenu. Le patient a été traité par corticothérapie (prednisone à la dose de 1mg/kg par jour). L'évolution a été marquée par l’amélioration clinique et biologique et ce après un recul de 6 mois. L’enquête pharmacologique avait incriminée l’antibiothérapie.

Conclusion :
Le SAM au cours de la spondylarthrite ankylosante (SPA) est rarement rapportée dans la littérature. Longtemps réputé pour son pronostic sévère, le SAM constitue une urgence diagnostique et thérapeutique. Grâce à une meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques, son pronostic s'est nettement amélioré ces dernières années.

Introduction :
Le diagnostic de spondylarthrite (SpA) n’est pas toujours aisé à un stade précoce. La supériorité de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM)par rapport à la radiographie dans le diagnostic n’est plus à démontrer. L’intérêt de cette étude est de démontrer l’impact de l’IRM du rachis et des sacroiliaques (SI), sur la prise en charge de patients suspects de SpA.

Matériels et méthodes :
Etude transversale durant 14 mois, portant sur les patients chez qui le diagnostic de SpA a été suspecté. Ils ont bénéficié d’une IRM du rachis et des SI afin de déterminer sa valeur prédictive pour établir un diagnostic précoce.

Résultat :
Cette étude a inclus 10 patients (sexe ratio H/F = 2/3) d’âge moyen égal à 36ans. Un parent de premier degré d’un des patients était atteint d’une spondylarthrite ankylosante, deux autres patients étaient porteurs d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Les plaintes fonctionnelles étaient essentiellement faites de rachialgies inflammatoires touchant l’étage lombaire (4 cas) associé ou non a des pyaglgies, et l’étage dorsal dans un cas. Ailleurs, il s’agissait d’une monoarthrite du genou (2cas), de talalgies inflammatoires (1cas) et d’arthralgies mécaniques diffuses(2cas). Un syndrome inflammatoire biologique a été retrouvé chez 6 patients. La recherche HLA B27 était positive dans 3cas. Les radiographies standards du rachis étaient normales chez 6 patients. Elles ont montré des syndesmophytes dorso-lombaires dans deux cas, une mise au carré des vertèbres dans un cas, une scoliose dans un cas Au niveau des SI, l’aspect radiologique était normal également chez 6 patients et douteux dans les autres cas. Sur l’IRM, une atteinte inflammatoire des berges SI a été mise en évidence chez cinq malades. Une arthrite ankylosante évoluée et des syndesmophytes dorso-lombaires ont été décelés dans un cas chacun. L’IRM était normale chez les 3 patients restants.

Conclusion :
Cette étude montre l’intérêt de l’IRM rachidienne et des sacro-iliaques en cas de doute diagnostique d’une SpA. Les résultats IRM ont permis au clinicien de motiver une prise en charge précoce et éventuellement un changement de décision thérapeutique.

Introduction :
La myélite transverse est une maladie inflammatoire démyélinisante de la moelle épinière. Elle peut être idiopathique comme elle peut être secondaire. Dans ce dernier cas, elle peut s’observer dans le cadre d’une pathologie infectieuse ou inflammatoire. Nous rapportons pour la 1ere fois le cas d’une myélite ayant révélé le diagnostic d’une spondylarthrite ankylosante.

Matériels et méthodes :
Mr KA, âgé de 58 ans, aux ATCDs d'hypertension artérielle et d'arythmies par fibrillation auriculaire sous traitement, nous a consulté pour des paresthésies des membres inférieurs avec des troubles neurologiques (troubles de la défécation) pour lesquels une IRM rachidienne a été réalisée montrant un aspect compatible avec une myélite transversale dorsale associée à des signes de pelvispondylarthrite rhumatismale (érosion aux angles sacro-iliaque et postérieur des plaques vertébrales de t7, t8 et t9). A l’examen clinique le patient marchait en steppant et ses ROT étaient vifs. Une évaluation radiologique et biologique a été demandée, la CRP était à 21,5. Le diagnostic d'une spondylarthrite ankylosante a été posé, mais le patient n’a pas nécessité de traitement car il n'était pas algique. Il a été décidé de le mettre sous biothérapie si la douleur réapparaissait, il est actuellement sous prégabaline.

Résultat :
La myélite est une manifestation précoce trés rare de la spondylarthrite ankylosante qui doit être détectée à temps pour éviter les séquelles, l'IRM a un rôle important dans le diagnostique surtout avant la manifestation articulaire de la spondyloarthrite.

Conclusion :
Les manifestations neurologiques de la spondylarthrite ankylosante sont rares et observées au cours de la spondylarthrite ankylosante ancienne. En particulier, l'atteinte de la moelle épinière est une complication peu fréquente et tardive. Elle résulte principalement de la myélopathie compressive due à l'ostéopathie squelettique et présente habituellement des déficits sensoriels et moteurs... mais, dans notre cas, les résultats de l'IRM ont souligné la pathologie rhumatologique avant d'être symptomatique. Cela suggère que des lésions des racines nerveuses pourraient avoir lieu pendant les premiers stades de la maladie. Le rôle des changements inflammatoires dans la région des trous intervertébraux est discuté.

Introduction :
Objectifs : Déterminer l’incidence des réactions liées aux injections d’anti-TNF alpha au cours des spondyloarthrites (SpA).

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective descriptive incluant 49 patients, ayant une SpA répondant aux critères d’Amor 1990 et/ou ASAS 2009 et/ou CASPAR sur une période de 12 ans [2004-2015]. Tous ces patients ont eu un traitement par anti-TNF alpha. Nous avons relevé les données socio-démographiques, les anti-TNF utilisés, les effets secondaires observées. un effet secondaire est considéré grave s’il entraine: la mort, une mise en jeu du pronostic vital, une hospitalisation ou une prolongation d’hospitalisation, des séquelles ou une incapacité notable et durable, ou une anomalie congénitale.

Résultat :
Vingt-trois patients avaient une spondyloarthrite ankylosante (46%), 13 un rhumatisme psoriasique (26%), 11 un rhumatisme des entérocolopathies . Un seul patient avait une spondylarthrite indifférenciée et un seul avait une arthrite réactionnelle. L’âge moyen des patients était de 42,81±11,77 ans. L’âge au moment du diagnostic était de 29,41±11,29 ans en moyenne. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 10,16±10,7 ans. Cinquante-cinq pour cent des patients avaient une atteinte axiale et périphérique, 37% une atteinte axiale pure et 8% une atteinte périphérique pure. Dix-neuf patients étaient sous étanercept (ETN), 18 sous infliximab (IFX) et 12 sous adalimumab (ADA). Il y avait une amélioration significative du BASDAI à 6 mois (p<0,0001). Le Δ BASDAI était en moyenne de 3,45±2,89 à 6 mois. le DAS 28 CRP a significativement diminué (p<0,0001) avec un Δ DAS 28 moyen à 1,98±1,78. Cinq patients (10%) ont présenté au moins un incident lié aux injections (Tableau). Deux patient ont présenté un effet indésirable grave et ont nécessité une hospitalisation urgente. Un changement d’anti-TNF a été fait dans un cas de dyspnée aigue. Tableau: Fréquence des complications liées à l’injection chez les malades complication Expression clinique Nombre Anti-TNF hospitalisation Réaction Veinite 1 cas IFX non d’hypersensibilité Hypertension 1 cas IFX non immédiate artérielle Dyspnée aigue 1 cas IFX oui Réaction Allergie cutanée 1 cas ETN oui d'hypersensibilité retardée Réaction au point d’injection 1 cas ETN non

Conclusion :
La surveillance des patients sous anti-TNF est primordiale afin de détecter les complications liées aux injections pouvant être graves et mettre en danger leur pronostic vital.

Introduction :
Objectifs : Evaluer l’efficacité de 3 anti-TNF alpha au cours des spondyloarthrites (SpA) à 6 mois et étudier les facteurs prédictifs de bonne réponse.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant 26 patients suivis au service de rhumatologie sur une période allant de 2004 à 2015 traités par un anti-TNF alpha pendant au moins 6 mois .Ces patients étaient suivis pour une SpA (13 rhumatisme psoriasique, 11 rhumatisme des MICI, une arthrite réactionnelle et une spondylarthrite indifférenciée) répondant aux critères d’ ASAS 2009 ou CASPAR. Nous avons recueilli les données socio-démographiques, cliniques et biologiques. Tous les patients ayant un rhumatisme des MICI ont été traités par les anticorps monoclonaux. Les indices d'activité ont été évalués par le BASDAI, l’ASDAS CRP et DAS 28 CRP. Nous avons cherché les facteurs prédictifs de bonne réponse EULAR à 6 mois. Les paramétres étudiés étaient : Le sexe, l’âge, le niveau d’instruction, la présence de coxite, la présence de manifestations extra articulaires, le BASDAI initial élevé, le DAS 28 initial élevé, le type de traitement biologique utilisé, et l’utilisation antérieure de DMARDs classiques.

Résultat :
Vingt-six patients ont été inclus (9 femmes et 17 hommes). L’âge moyen au moment de l’étude était de 45,7±10,7 ans. L’âge moyen au moment du diagnostic était de 30.9±11.39 ans. Douze malades étaient sous infliximab (IFX), 7 sous étanercept (ETN) et 7 sous adalimumab (ADA). A 6 mois, il y avait une amélioration significative de tous les indices d’activité clinique et des paramètres biologiques (Tableau). Cinquante-quatre pour cent des patients ont atteint le BASDAI 50 à 6 mois, 78% avaient une bonne réponse EULAR. Aucun des facteurs étudiées n’étaient prédictifs de bonne réponse EULAR. Tableau: Variation des indices d’activité clinique et des paramètres biologiques. semaine 0 Semaine 24 p BASDAI 5,9 ± 2,3 2,8 ±2,4 0,001 ASDAS CRP 4,55 ±1,27 2,3 ± 1,4 0,001 AD 6,67 ±5,9 3,48±6,76 0,029 AG 3,05±3,02 1,33±3,44 0,06 DAS 28 CRP 4,81 ±1,2 2,7±1,68 0,001 CRP 58,95±69,37 18,74±28,47 <0,0001 VS 72,53±42,48 28,59±33,26 0,001 AD: articulations douloureuses, AG: articulations gonflées, BASDAI : Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index, ASDAS : Ankylosing Spondylitis Disease Activity Score , CRP: C-Reactive protein, VS : vitesse de sédimentation, DAS 28: disease activity score 28

Conclusion :
Les anti-TNF alpha ont prouvé leur efficacité dans le traitement des SpA à 6 mois. Une large étude nationale est nécessaire afin d’évaluer les facteurs prédictifs de bonne réponse des anti-TNF alpha en Tunisie.

Introduction :
Les maladies rhumatismales inflammatoires (RIC) sont aujourd’hui de plus en plus rencontrées en milieu de travail dans un contexte d'amélioration de la prise en charge thérapeutique et de l'intégration professionnelle des patients atteints de ces pathologies. La spondylarthrite ankylosante (SA) est un RIC sévère dont la lésion élémentaire est une inflammation de l’enthèse. Elle touche essentiellement le squelette axial en donnant des lésions souvent graves. Objectif : Décrire le vécu professionnel des patients atteints de SA

Matériels et méthodes :
Nous avons mené une étude transversale moyennant un questionnaire adressé aux patients atteints de SA (selon les critères de New York modifiés) suivis au service de rhumatologie du CHU Hédi Chaker de Sfax. Ce questionnaire concernait les caractéristiques socio-démographiques, professionnelles et cliniques des patients interrogés.

Résultat :
Notre population comportait 39 malades à prédominance masculine (37 hommes et 2 femmes) d'âge moyen de 44±13ans. Les mariés représentaient 71,8% des malades. Le niveau d'étude était pour la majorité d'entre eux primaire (53,8%). L'âge de début de la malade était 28±8,8ans. La durée d'évolution moyenne de la maladie était de 16,3± 11 ans. le BASDAI moyen était de 3,56 ± 1,8. Le BASFI moyen était de 45,2 ± 23,9%. Les traitements AINS étaient prescrits chez 87% des patients. Un traitement par anti TNF était prescrit pour 23,1% des patients. Le travail occupé par nos patients était manuel pour la majorité des patients. Nos patients étaient dans 51% des cas contractuels. Ils décrivaient des difficultés professionnelles essentiellement dans les périodes de poussées. Un départ à la retraite pour usure prématuré de l'organisme était rapporté par 23% des patients.

Conclusion :
Le pronostic des pathologies inflammatoires est fortement amélioré avec l'introduction de nouvelles thérapeutiques. Une bonne orientation professionnelle ainsi qu'une adaptation du poste du travaille permettraient de mieux intégrer les malades dans leurs milieux professionnels.

Introduction :
L’utilisation des anti-TNFα dans le traitement des spondylarthrites est de plus en plus fréquente, ceci nous incite à identifier des facteurs prédictifs de bonne réponse dans l’intention de mieux optimiser leur usage.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée sur 23 patients colligés au service de rhumatologie de Farhat Hached Sousse atteints d’une spondylarthrite ayant été traité par un anti-TNFα pendant au moins 6 mois durant une période de 8 ans allant de 2010 jusqu’à 2018. Nous avons étudié les caractéristiques de cette population et l’activité de la maladie selon le Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index (BASDAI), Bath ankylosing spondylitis disease functional index (BASFI) et la vitesse de sédimentation (VS) . Les patients ont été classés en 2 groupes selon l’indice de masse corporelle (IMC) : patients non obèses si IMC < 30 (G1) et patients obèses si IMC ≥ 30 Kg/m² (G2). Le seuil de signification statistique p a été fixé à 0,05.

Résultat :
Notre population comportait 19 hommes et 4 femmes avec un âge moyen de 42 ans. La répartition des différentes formes de spondylarthrite était comme suit : une spondylarthrite ankylosante axiale primitive (n= 18), un rhumatisme psoriasique (n= 3), un rhumatisme des entérocolopathies (n= 2). L’âge moyen au diagnostic était de 31 ans, le délai entre le diagnostic de la maladie et l’introduction de traitement biologique était de 74 mois. Les traitements prescrits étaient comme suit : Infliximab 34.3%, Adalimumab 30.4%, Etanercept 26.1%, Certolizumab 8.7%). Quatre patients étaient obèses (G2) et 17 patients étaient non obèses (G1). La valeur moyenne du BASDAI,BASFI avant l’initiation de biothérapie était respectivement de 49.9% et 55.74%. La valeur moyenne du BASDAI BASFI à 6 mois de traitement était respectivement. La valeur moyenne de la VS initiale et à 6mois était respectivement de 38.9 mm à H1 et de 21.9mm àH1. Tous les patients du groupe G2 ont atteint un BASDAI<40% au bout de 6 mois, vs 12 patients du groupe G1. Mais la comparaison n’a pas trouvé de différence significative (p=0.532).

Conclusion :
D'autres études à large échelle sont nécessaire pour établir le lien entre l'IMC et la réponse aux traitement biologiques.