Introduction :
Les atteintes ostéoarticulaires représentent les manifestations extradigestives les plus fréquentes au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestion (MICI). L'objectif de ce travail est de relever l’impact des caracteristiques de la MICI sur la fréquence et le type du rhumatisme des MICI.

Matériels et méthodes :
Etude transversale réalisée sur une période de 6 mois durant laquelle nous avons colligé 64 patients atteints de MICI dont 27 avaient un rhumatisme des MICI, suivis au service de gastro-entérologie et à l’unité de rhumatologie de l’hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul.

Résultat :
Il s'agissait de 42 hommes et 22 femmes d'âge moyen 47 ans (22-80). Il n’y avait pas de corrélation entre le type de la MICI et la fréquence du rhumatisme de MICI (p=0,063). L'âge de diagnostic de la MICI était plus jeune chez les patients ayant un rhumatisme des MICI avec une différence statistiquement significative (p=0,015). La durée moyenne d’évolution de la MICI n’étaient pas statistiquement différente entre les deux groupes de patients (p=0,594). Le siège de la MICI n’avait pas montré d’impact sur la fréquence du rhumatisme des MICI ainsi que de son type. Les poussées digestives des MICI et leurs évolutions étaient décrites de façon similaires chez les patients avec ou sans rhumatisme des MICI (p=0,213) et n’influençaient pas le type du rhumatisme des MICI (p=0,137). Le pourcentage de patient ayant eu une chirurgie de résection n’était pas statistiquement différent entre les deux groupes (p=0,214) et entre les différents types de rhumatismes des MICI (p=0,675). La présence ou non de manifestations extra digestives n’avait pas d’effet sur la fréquence du rhumatisme des MICI (p=0,684). Il en était de même pour le type du rhumatisme (p=0,986). L’étude des données thérapeutiques avait montré que le pourcentage de patients qui avaient reçu des corticoïdes étaient statistiquement plus élevés chez les patients chez qui le diagnostic de rhumatisme des MICI (p=0,029). Ceci n’a pas été noté si en comparant les différents type de rhumatisme de MICI.

Conclusion :
La MICI associée au rhumatisme se caractérise par un âge de survenue plus précoce et une plus fréquente utilisation des corticoïdes.

Introduction :
Les spondyloarthrites associées au maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) peuvent être axiales ou périphériques.Le but de ce travail est d'étudier les caractéristiques clinique et radiologique du syndrome pelvi-rachidien au cours des MICI.

Matériels et méthodes :
Etude transversale réalisée sur une période de 6 mois durant laquelle nous avons colligé 64 patients atteints de MICI dont 27 avaient un rhumatisme des MICI, suivis au service de gastro-entérologie et de l’unité de rhumatologie de l’hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul. Les carctéristiques du syndrome pelvi-rachidien ont été étudiés.

Résultat :
Il s'agissait de 17 hommes (67%) et 10 femmes (33%), d'âge moyen de 47 ans (20-80 ans). Parmi les 26 patients symptomatiques, l'atteinte rhumatologique a précédé l’atteinte intestinale chez 6 patients avec un délai moyen d’apparition de la MICI de 4,6 ans (2-10 an)s. En revanche, la MICI a précédé le rhumatisme chez 15 patients avec un délai moyen de 4 ans (1-14 ans). Concernant l'atteinte des sacro-iliaques, une fessialgie a été rapportée dans 10 cas (15,6%): bilatérales (5 cas), unilatérales (2 cas) et à bascule (3 cas). Elle était de type inflammatoire dans 6 cas. L’EVA douleur était supérieure à 50 mm dans 9 cas. Le signe de trépied était positif chez 12 patients (18,8%), dont deux étaient asymptomatiques. Une sciatalgie a été décrite dans 4 cas (6,3%). L’horaire était inflammatoire chez 2 patients. L’EVA douleur était de 50 mm pour les quatre patients. Le bilan radiologique a montré une sacroiliite chez 15 patients (23,4%). Elle était bilatérale dans 9 cas. Le stade radiologique le plus fréquemment noté était le 3ème. D’autres moyens d’imagerie ont été demandés chez vingt patients : 15 TDM et 5 IRM rachidiennes et du bassin. Ces examens étaient anormaux dans 75% des cas. Concernant l'atteinte rachidienne, 11 patients (17,2%) avaient des rachialgies. Le siège lombaire représentait le siège de prédilection, noté chez 7 patients. Il s’agissait de rachialgie inflammatoire 6 patients. L’EVA douleur était en moyenne de 52 mm [40-80]. Une raideur du rachis a été notée chez 19 patients (29,7%). Les radiographies du rachis avaient objectivé des anomalies chez 4 patients (6,3): Spondylite de romanus, Mise au carré des vertèbres, Arthrite inter-apophysaire, Syndesmophytes.

Conclusion :
L'atteinte pelvi-rachidienne est fréquente au cours des rhumatismes des MICI. Elle peut précéder l'atteinte digestive ou rester asymptomatique pour se révélé à distance.

Introduction :
La spondyalrthrite ankylosante (SPA) est le deuxième rhumatisme inflammatoire chronique de l’adulte jeune. Elle est associée à un risque de morbi-mortalité cardiovasculaire (CV) important dont l’étiopathogénie est encore méconnue. Objectif :Évaluer le risque CV global chez les patients atteints de SPA et étudier l’effet de l’activité de la SPA sur le système CV.

Matériels et méthodes :
C’est une étude observationnelle type cas-témoin menée entre juillet 2015 et octobre 2016incluant des patients atteints de SPA primitive du Sud tunisien et des témoins appariés selon le sexe, l’âge, l’indice de masse corporelle et le tabagisme. Le diagnostic de SPA a étéretenu selon les critères de New York modifiés. Nous avons collecté les données anthropométriques et les comorbidités. Pour les malades, nous avons calculé l’indice d’activité BASDAI. La forme active a été définie par un score BASDAI supérieur à 4.Les participants ont bénéficié de dosages de marqueurs lipidiques (cholestérol total (CT), HDL-cholestérol (HDL), triglycérides (TRG), lipoprotéines (Lp (a), ApoA, ApoB)), et de marqueurs inflammatoires (CRP). L’évaluation du risque CV a été faite par le calcul du score de Framingham modifié.

Résultat :
Cette étude a porté sur 79 patients et 79 témoins âgés de (43,84±14,13et44,27±14 ans respectivement), le sexe ratio (H/F) était 2/1. Quarante patients ont présenté une forme active. L’exploration du profil lipidique et inflammatoire a montré une diminution significative de la concentration en CT et HDL chez les patients et une augmentation significative de la concentration de CRP et des indices athérogènes (CT/HDL, ApoB/ApoA). Le score de Framingham a été plus élevé chez les patients (9,5±9,1 vs 6,5±6,6, p=0,01). Les patients ayant une forme active ont présenté une concentration en HDL significativement plus basse, une concentration en CT, TRG, indice athérogène (CT/HDL) et score de Framingham significativement plus élevés par rapport à ceux ayant une forme inactive.

Conclusion :
La SPA augmente la fréquence de survenue d’évènement CV par rapport à la population saine par la modification du profil lipidique et l’accélération de l’athérosclérose. Les poussées de forme active potentialiseraient ce risque. Ainsi, les règles hygiéno-diététiques sont obligatoires à poursuivre chez les malades atteints de SPA.

Introduction :
La spondylarthrite ankylosante (SPA) occupe par sa fréquence le deuxième rang des rhumatismes inflammatoires chroniques après la polyarthrite rhumatoïde. L’atteinte de l’articulation coxo-fémorale au cours de la SPA constitue un tournant évolutif péjoratif de la maladie et peut entrainer une invalidité importante. Le but de notre étude est d’évaluer les aspects cliniques, radiologiques et thérapeutiques de la coxite au cours de la SPA.

Matériels et méthodes :
Étude rétrospective de 46 cas de SPA associés à une coxite colligés au service de Rhumatologie de Sfax-Tunis sur une période de 21 ans (1995-2016).

Résultat :
Il s’agit de 46 cas de SPA ayant une coxite. L’âge moyen de début de la maladie était de 28.8ans et de la coxite était de 29.3 ans.Le sexe ratio H/F=2.28.Sixcas avaient des antécédents familiaux de SPA, 5 parmi eux avaient une coxite bilatérale et 4 avaient une destruction totale de l’articulation.Une douleur évoquant une atteinte de la hanche était notée dans tous les cas. Une douleur du pli de l’aine était notée dans 65.2% des cas, des fessialgies dans 30.6% des cas. Une boiterie à la marche a été objectivée dans 30.6% des cas. Une découverte fortuite de la coxite était notée dans 6.5% des cas. L’indice de Lequesne des coxopathies au moment du diagnostic était égal à 13.L’examen a trouvé une hanche limitée dans tous les cas, une douleur des articulations sacroiliaques dans 73.9% des cas, une raideur du rachis lombaire dans 78.2% des cas et une raideur du rachis cervical dans 45.6% des cas. Une atteinte des articulations périphériques était notée dans 28.2% des cas. Des signes extraarticulaires étaient retrouvés dans 23.9% des cas, l’atteinte pulmonaire étant la plus fréquente (54.5%).Sur le plan radiologique, la présence de syndesmophytes était notée dans 50% des cas, touchant le rachis lombaire dans 73.9%.Une sacroiliite était retrouvée dans 97.8% des cas dont 45.6% des cas stade IV, 37.7% des cas stade III et 17.3% stade II. La coxite était bilatérale dans 65.2% des cas et unilatérale 34.7%, l’atteinte du coté gauche était prédominante (62.5%). Tous les patients ont reçus des AINS : L’indométacine était la molécule la plus prescrite (78.2%), le Diclofénac en deuxième lieu.Dix-huit patients étaient sous Salazopyrine et 3 patients sous biothérapie. Une synoviorthèse à l’acide osmique a été pratiquée pour 19 patients.Deux patients ont bénéficiés d’une infiltration cortisonique et 8 d’une prothèse totale de la hanche. Une amélioration de la douleur a été retrouvée chez 58.7% des cas.

Conclusion :
L’atteinte de la hanche au cours de la SPA conditionne le pronostic fonctionnel de cette maladie. Dans le cadre de la SPA, elle survient précocement à un âge jeune et dans ce cas le pronostic est plus péjoratif.Elle pose un problème majeur sur le plan thérapeutique.

Introduction :
Le rhumatisme psoriasique est une maladie hétérogène et sévère. La survenue de coxite aggrave encore plus le pronostic fonctionnel chez les patients atteints de cette maladie. L'avènement des anti TNF alpha a révolutionné la prise en charge thérapeutique de ce rhumatisme, leur efficacité structurale notamment sur la coxite reste cependant très peu étudiée. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité structurale des anti TNF alpha sur la coxite chez les patients atteints de RP.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale portant sur des patients atteints de RP compliqué de coxite. Les caractéristiques démographiques et cliniques des patients ont été recueillies. Des évaluations cliniques (BASDAI,BASFI, compte articulaire, IAF, examen de la hanche), biologiques (VS,CRP) et radiologiques ont été pratiquées à T0 (avant la mise sous anti TNF alpha et à T2 (soit deux après traitement). L'évaluation de l'atteinte structurale de la hanche a été effectuée sur la radiographie de bassin face et le BASRI hanche a été étudiés. Les patients ayant bénéficié d'une chirurgie de la hanche ou d'une synoviothèse à l'acide osmique ou isotopique ont été exclus.

Résultat :
sept patients ont été inclus (6 hommes) âgés en moyenne de 43,4 ±11,3 ans. L'âge de début de la maladie était31,29±11ans. Le délai diagnostic moyen était de 5,1±3,8 ans. Tous les patients présentaient une atteinte périphérique autre que la coxite. Le typage HLA a été pratiqué chez quatre patients et était positif chez un seul. L'atteinte de la hanche était bilatérale chez quatre patients. Trois patients étaient sous infliximab, trois sous etanercept et un patient sous adalimumab. Les csDMARDs ont été associés aux anti TNF alpha chez 5patients. Il s'agissait du methotrexate dans quatre cas et la salazopyrine dans un cas. Six patients utilisaient des anti inflammatoires non stéroïdiens. L'évolution sous traitement a été marquée par l'amélioration des paramètres cliniques et biologiques sans atteindre le seuil de significativité. Le BASRI hanche est resté stable à 2 ans. Le tableau 1 résume les paramètres cliniques, biologiques et radiologiques évalués à T0 et T2. Tableau 1:évolution des paramètres cliniques, biologiques et radiologiques sous anti TNF alpha T0 T2 p BASDAI 8,17±1,1 4,6±2,7 0,07 Compte articulaire AD 8,2±4,6 6,6±6 0,7 AT 3,4±3 4,3±4 0,5 BASFI 7,6±1,6 4,2±2,2 0,06 IAF 17,5±5,5 14,6±2,3 0,6 VS (mm) 66±42 47±32 0,7 CRP(mg/l) 103±95 18±13 0,1 BASRI hanche 2,3±1,3 2,4±1,2 0,35

Conclusion :
Dans notre étude, l'atteinte structurale de la hanche chez les patients atteints de RP est restée stable sous anti TNF alpha cependant des études à plus grandes échelles sont indispensables pour confirmer cet effet.

Introduction :
La spondylarthrite ankylosante (SPA) est un rhumatisme inflammatoire chronique qui touche l’adulte jeune au pic de la vie productive. L’objectif de notre étude est de déterminer l’influence de niveau socio-économique et scolaire sur la qualité de vie de ces patients.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale descriptive menée auprès de 60 patients atteints d’une SPA suivis au service de rhumatologie de Sousse. Une évaluation de la qualité de vie (QDV) a été réalisée en utilisant l’échelle SF 12 et le score ASQoL (Ankylosing Spondylitis Quality of Life).

Résultat :
L’âge moyen était de 37,95ans [18-70], dont 46 hommes (76,7%) et 14 femmes. La durée moyenne de la maladie était de 11,05±7,34 ans. Le BASDAI moyen était de 5,11et le BASFI moyen était de 5,23 avec. Le niveau socioéconomique était bas chez 30% des patients, moyen chez 55% et élevé chez 15% des patients. Presque tous les patients étaient scolarisés (n=59 soit 98,7%) dont la majorité avaient un niveau scolaire primaire (48.3%). Les sujets avec un niveau socio-économique moyen à bon avaient un score de QDV physique significativement plus élevé (meilleure QDV) par rapport à ceux avec un mauvais niveau socio-économique ; 38,83 vs 32,26 (p=0,042). Ils avaient également un score ASQoL significativement plus bas (meilleure QDV) ; 8,14 vs 11(p=0,013). Le score de QDV mentale et sociale était meilleur chez les patient avec un niveau socio-économique moyen à bon (42,59 vs 37,8), mais sans association statistiquement significative (p=0,113). Les patients ayant fait neuf ans d’études ou moins avaient un score de QDV physique significativement plus bas (33,21 vs 40,51 ; p=0,013). Une telle relation n’a pas était trouvé ni avec le score de QDV mentale et sociale (p=0,189) ni avec le score ASQoL(p=0,08).

Conclusion :
Les patients qui avaient fait des études secondaires et/ou universitaires et dont les conditions socio-économiques sont bonnes avaient une meilleure QDV ce qui concorde avec les résultats d’autres études.

Introduction :
La spondyloarthrite ankylosante (SPA) est un rhumatisme inflammatoire chronique qui présente des atteintes articulaires mais aussi extra-articulaire qui ont un retentissement important sur la gravité de la maladie mais aussi sur la qualité de vie physique et mentale.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale menée auprès de 60 patients atteints de SPA suivis au service de rhumatologie de Sousse sur une période de trois mois (de novembre 2016 à janvier 2017). Une évaluation de la qualité de vie (QDV) a été réalisée en utilisant l’échelle SF 12 et le score ASQoL (Ankylosing Spondylitis Quality of Life). Une évaluation du retentissement psychologique a été réalisée en utilisant l’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression scale) et l’index de sévérité de l’insomnie (ISI) pour les troubles du sommeil.

Résultat :
L’âge moyen était de 37,95ans [18-70], dont 46 hommes (76,7%) et 14 femmes. La durée moyenne de la maladie était de 11,05±7,34 ans. Le BASDAI moyen était de 5,11± 2,05. Le BASFI moyen était de 5,23±2,64. Les manifestations extra-articulaires étaient retrouvées dans 53.3% des cas. Sept patients (11,7%) avaient présenté au moins, au cours de l’évolution de leur maladie, un épisode d’uvéite antérieure aigue. Un examen ostéodensitométrique avait mis en évidence une ostéoporose chez 43,75% des patients. Les patients de notre étude n’avaient ni de troubles de la conduction, ni de valvulopathies. Treize patients (21,7%) avaient une fibrose pulmonaire. Une insuffisance rénale chronique était notée chez deux patients uniquement (3,3%). On n’a pas noté de corrélation significative entre les scores : QDV physique, QDV mentale et sociale avec les atteintes extra-articulaires (p=0,164 ; 0,386 respectivement). Toutefois, les patients présentant des atteintes extra-articulaires avaient un score ASQoL significativement plus élevé (10±4,41 vs 7,86±3,5 ; p=0,044). L’insomnie était significativement plus fréquente chez ces patients (78,1% vs 50% ; p=0,023). Cependant, on n’avait pas noté d’association statistiquement significative des atteintes extra-articulaires avec l’anxiété et la dépression (p=0,284 et 0,200 respectivement).

Conclusion :
Il semble que les manifestations extra articulaires ont un retentissement sur la qualité de vie des patients atteints de SPA et engendrent des troubles de sommeil.

Introduction :
Plusieurs facteurs peuvent influencer la qualité de vie chez les patients atteints d’un rhumatisme inflammatoire chronique comme la spondylarthtrite ankylosante (SPA). L’objectif de notre étude est de déterminer ces facteurs.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale descriptive menée auprès de 60 patients atteints de SPA suivis au service de rhumatologie de Sousse. Une évaluation de la qualité de vie (QDV) physique PCS (Physical Compnonent Scale) et mentale MCS (Medical Component Scale) a été réalisée en utilisant l’échelle SF et le score ASQoL (Ankylosing Spondylitis Quality of Life).

Résultat :
L’âge moyen était de 37,95ans [18-70], dont 46 hommes (76,7%) et 14 femmes. La durée moyenne de la maladie était de 11,05±7,34 ans. En analyse multivariée, les variables indépendamment associées à une mauvaise QDV physique étaient le BASFI, la valeur élevée de CRP, les congés de maladie de longue durée et l’arrêt de travail (p=0.001, 0.01, 0.002 et 0.014) et celles associées à une mauvais QDV mentale et sociale étaient la dépression et le score BASDAI (p0.001, 0.005). Nous avons dégagé comme facteurs prédictifs d’un mauvais score ASQoL : le BASDAI, le licenciement, l’insomnie, la prise de méthotrexate et d’analgésiques et la présence d’atteinte périphérique (p respectivement <0.001, <0.001, 0.017, 0.018, 0.022, 0.027)

Conclusion :
Afin d’assurer une meilleurs qualité de vie dans la SPA, une prise en charge englobant tous les facteurs intervenant doit être visée.

Introduction :
Selon plusieurs études, la dépression et l’anxiété sont plus fréquente chez les sujets avec des maladies somatiques chroniques que chez la population générale. Notre objectif est de déterminer les facteurs influençant ces troubles psychiatriques a cours de la SPA.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale descriptive menée auprès de 60 patients atteints de SPA suivis au service de rhumatologie de Sousse. Une évaluation du retentissement psychologique a été réalisée en utilisant l’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression scale).

Résultat :
L’âge moyen était de 37,95ans [18-70], dont 46 hommes (76,7%) et 14 femmes. La durée moyenne de la maladie était de 11,05±7,34 ans. La prévalence de l’anxiété était de 53% et celle de la dépression était de 33%. Dans notre étude l’âge, le niveau scolaire, le statut civil et le niveau socio-économique n’étaient pas corrélé aux troubles émotionnels. Ces troubles étaient plus fréquents chez les femmes, mais la différence n’était significative que pour l’anxiété (p=0,031). L’anxiété était associée significativement à la résidence dans un milieu rural (p=0,031) et significativement plus fréquente chez les patients chômeurs. Par ailleurs, on n’a pas noté d’association entre les troubles émotionnels avec les atteintes axiales évaluée pour le score BASMI, périphériques, enthésiques et extra-articulaires, les paramètres biologiques et les paramètres radiologiques. L’anxiété et la dépression étaient significativement associés à l’activité de la maladie et à l’inaptitude fonctionnelle (p=0.033 et 0.004). L’analyse en régression logistique multivariée a révélé que le BASFI, l’origine rurale et le reclassement professionnel étaient des facteurs indépendamment associés à l’anxiété, et que le BASFI élevé et le genre féminin étaient des facteurs de risque indépendant de la dépression (p=0.006-0.018-0.04-0.019-0.038).

Conclusion :
A la lumière de nos résultats et des données de la littérature, une prise en charge multidisciplinaire impliquant rhumatologues, médecins physiques, médecins de travail, orthopédistes, psychiatres et psychologues s’avère nécessaire pour une prise en charge globale des patients atteints de SPA.

Introduction :
La spondylodiscite infectieuse (SPDI) est une infection qui expose à multiples complications graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital, d’où l’intérêt d’identifier les facteurs les plus pourvoyeurs de complications.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 32 patients hospitalisés pour SPDI au service de rhumatologie entre Janvier 2010 et Décembre 2016. Parmi les 32 cas étudiés, 23 patients ont présenté une ou plusieurs complications.

Résultat :
Le sex-ratio H/F des SPDI compliquées est de 0,9 et l’âge moyen est de 56,9 ans avec prédilection pour les patients âgés entre 50 et 70 ans à 61%. Les atteintes sont prédominantes au niveau du rachis lombaire à 56,2%, suivi par la localisation dorsale dans 34,4%, puis la localisation cervicale dans 9,4%. Concernant l’atteinte lombaire, les complications sont survenues chez 66% des cas, pour la localisation dorsale chez 72,7% des cas et pour la localisation cervicale les complications sont survenues dans tous les cas (100%). Complication Pourcentage Siège de prédilection Epidurite 45,2% Lombaire (dans 50%) Abcès des parties molles 23,8% Lombaire (dans 54,5%) Compression médullaire ou syndrome de la queue de cheval 19,1% Dorsale (dans 50%) Surinfection après biopsie disco-vertébrale 4,76% Septicémie 2,38% Résistance au traitement 2,38% Décès 2,38% Concernant l’étiologie : la spondylodiscite tuberculeuse est la plus pourvoyeuse de complications, soit 80% du nombre total de SPDI tuberculeuses, suivie par la SPDI brucellienne dans 75% et en dernier lieu les SPDI à germes banals à 64%.

Conclusion :
La SPDI est une infection sévère associée à un grand nombre de complications avec une légère prédominance féminine et un âge moyen environ 57 ans. La localisation cervicale est la plus pourvoyeuse de complications et le germe le plus incriminé dans ces incidents est le BK dans un pays endémique comme le notre.

Introduction :
Le syndrome d’activation macrophagique (SAM) correspond à une infiltration multifocale d’histiocytes et de lymphocytes T activés , responsable cliniquement d’une atteinte multiviscérale polymorphe . Son diagnostic est souvent méconnu. Sa survenue au cours de la spondylarthrite ankylosante (SPA) est rarement rapportée dans la littérature .

Matériels et méthodes :
Mr ZM, âgé de 26 ans est suivi pour une SPA évoluant depuis 4 ans. Il s’agit d’une SPA primitive avec atteinte axiale et périphérique compliquée de coxite. Le patient a été traité par AINS et sulfasalazine. Devant le caractère réfractaire, il a été mis sous anti TNF alpha (Adalimumab) avec une bonne évolution clinique. Au cours de l’évolution, il a présenté une fièvre persistante avec une altération de l’état général et une sinusite d’où sa mise sous antibiothérapie (amoxicilline, acide clavulanique) ,mais sans amélioration. L’examen ne montrait pas d’adénopathie ni d’hépatosplénomégalie. La biologie montrait une thrombopénie,une leucopénie ; une hypertriglycéridémie ; LDH élevés ; hyperferritinémie . Le bilan infectieux est négatif. Le diagnostic de SAM a été retenu. Le patient a été traité par corticothérapie (presdnisone à la dose de 1mg/kg/jour). L’évolution a été marquée par l’amélioration clinique et biologique.L'enquête pharmacologique avait incriminé l’antibiothérapie.

Résultat :
Le SAM au cours de la spondylarthrite ankylosante (SPA) est rarement rapportée dans la littérature. Longtemps réputé pour son pronostic sévère , le SAM constitue une urgence diagnostique et thérapeutique. Grâce à une meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques , son pronostic s’est nettement amélioré ces dernières années.

Conclusion :
Cette observation souligne l'importance du diagnostic rapide du SAM qui conditionne une prise en charge adéquate du patient.

Introduction :
La prise en charge de la spondyloarthrite (SpA), via la combinaison de modalités pharmacologiques et non pharmacologiques est en pleine évolution. Elle vise notamment à préserver ou améliorer la vie quotidienne et sociale de ces patients. Le statut marital ou la vie de couple diminue la prévalence des troubles dépressifs par rapport à la population célibataire. L’objectif de notre travail est d’étudier l’impact du statut marital sur les paramètres cliniques et paracliniques dans une population tunisienne de SpA.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale sur une période de 12mois, ayant inclus des patients atteints de SpA (critères ASAS). Les données sociodémographiques, cliniques liées à la maladie étaient recueillis. Les scores utilisés pour évaluer la sévérité de la SpA était: le Bath ankylosing spondylitis global score (BAS-G) pour l’évaluation globale de la maladie, le Bath ankylosing spondylitis metrology index (BASMI) pour la mobilité axiale, Functional Assessment of Chronic Illness Therapy-Fatigue (FACIT-Fatigue) pour la fatigue, Hospital Anxiety and Depression scale (HAD) pour le statut psychologique et les Bath ankylosing spondylitis disease activity index (BASDAI) et Bath ankylosing spondylitis functionnal index (BASFI) pour évaluer l’activité et le retentissement fonctionnel de la maladie, respectivement. La vitesse de sédimentation (VS) et la C Reactive Protein (CRP) étaient également recueillies. Une étude statistique a été menée.

Résultat :
Il s’agissait de 98 SpA (76 spondylarthrite ankylosante, 11 rhumatisme psoriasique, 9 rhumatisme des entérocolopathies et 2 arthrites réactionnelles), âgé en moyenne de de 41.98 ans [16-70], avec une prédominance masculine (71.42%). La SpA évoluait depuis 11.9 ans [1-41]. Le célibat était noté chez 38 patients (38.4%). La raideur matinale moyenne était de 31.15 minutes. Les EVA douleur/fatigue moyennes était de 60.56/54.64 [0-100]/[0-100]. Une coxite était retrouvée chez 64 patients (65.3%). Un syndrome inflammatoire biologique était noté dans 86.7%. Le BAS-G et le BASMI étaient respectivement de 56.07 [0-100] et de 4.72 [0-10]. Le score FACIT-Fatigue moyen était de 25.62 [8-43]. Les BASFI et BASDAI moyens étaient respectivement de 4.41 [0.2-9] et de 4.47 [0.4-9]. Les scores HAD-dépression et HAD-anxiété étaient respectivement de 8.89 [1-18] et de 7.89 [2-20]. La vie maritale était négativement corrélée avec le BASDAI (r=-0.24; p=0.016), le BASFI (r=-0.313; p=0.002), le BASG (r=-0.2; p=0.043), l’EVA fatigue (r=-0.2; p=0.043) et le FACIT-Fatigue (r=-0.216; p=0.034). Aucune corrélation statistiquement significative n’a été retrouvée entre le célibat et les paramètres suivants (EVA douleur, RM, BASMI, HAD-Anxiété, HAD-Dépression, la coxite et la CRP).

Conclusion :
Notre étude suggère que les patients suivis pour SpA et célibataires avaient des paramètres d’activité, un retentissement fonctionnel et un degré de fatigue plus élevés. Ceci témoigne de l’importance de l’environnement social et du soutien familial et la nécessité d’identifier ces facteurs prédictifs dans la prise en charge de la SpA.

Introduction :
A l’image des travaux réalisés sur l’effet du tabagisme sur la polyarthrite rhumatoïde, ces dernières années plusieurs auteurs se sont intéressés à l’étude de l’influence néfaste du tabagisme sur l’activité de la spondyloarthrite (SpA) et les conséquences fonctionnelles [1]. Nous nous proposons d’évaluer l’impact du tabagisme sur l’activité et la gêne fonctionnelle au cours des SpA.

Matériels et méthodes :
Etude rétrospective incluant les dossiers de 28 patients atteints de SpA colligés dans un département de rhumatologie au sein d’un hôpital de 3ème ligne sur une période de 2 années. L’activité de la maladie a été évaluée par le BASDAI et la gêne fonctionnelle par le BASFI. Une étude comparative entre les patients tabagiques et non tabagiques a été réalisée.

Résultat :
L’âge moyen des patients était de 46 ans (15-82 ans) avec 60,7% d’’hommes. Parmi les patients, 39,3% étaient tabagiques avec une consommation moyenne de 23 paquets années (PA). Aucun patient n’était sevré. La spondyloarthrite était de type: spondylarthrite ankylosante (51,9%), rhumatisme des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (29,6%), rhumatisme psoriasique (14,8%) et arthrite réactionnelle (3,7%). La durée moyenne d’évolution de la maladie était plus élevée chez les patients tabagiques mais la différence n’était pas statistiquement positive (p=0,67). Les patients tabagiques avaient souvent une atteinte axiale pure (dans 50%) alors que les patients non tabagiques avaient une atteinte axiale et périphérique dans 43,8% des cas. L’étude comparative évaluant l’activité de la maladie et la gêne fonctionnelle n’a pas montré de différence entre fumeurs et non fumeurs malgré la présence de scores cliniques plus élevés en valeurs numériques chez les fumeurs.

Conclusion :
Notre travail suggère un rôle néfaste du tabagisme sur le profil de sévérité clinique. Alors que, son faible effectif ne nous permet pas de tirer des conclusions formelles, il serait toujours bénéfique d’arrêter de fumer.

Introduction :
L’usage des biothérapies a significativement augmenté au cours des 20 dernières années. Bien que les essais cliniques n’aient pas prouvé la supériorité du traitement combiné dans les spondyloarthrites (spA), l’association d’un sDMARD continue à être utilisée. L’objectif de cette étude était de comparer l’efficacité des biothérapies en monothérapie versus combinées pour induire et maintenir une bonne réponse thérapeutique dans les spA.

Matériels et méthodes :
Une étude rétrospective a été menée. Les patients diagnostiqués spA entre 1992 et 2016, et traités par des biothérapies en monothérapie ou combinées, ont été inclus. Les principales données étudiées étaient : le score d’activité BASDAI à 6mois, et le maintien de la réponse thérapeutique à 1an.

Résultat :
Trente trois patients ont été inclus, dont 22 hommes et 11 femmes. L’âge moyen était de 43ans (22-69 ans). Treize étaient diagnostiqués spondylarthrite ankylosante, 10 spondyloarthrite associée à une MICI et 10 rhumatisme psoriasique. La biothérapie en monothérapie a été utilisée chez 18 patients (54,5%), la forme combinée chez 15 patients (45,5%). En association aux biothérapies, les patients ont reçu du méthotrexate (MTX) (n=4), sulfasalazine (SSZ) (n=10), MTX+SSZ (n=2) et azathioprine (n=1). Le traitement combiné a permis une diminution significative du score d’activité à 6mois (BASDAI moyen est passé de 6,58 à 3,41) en comparaison avec la monothérapie (BASDAI moyen de 6,21 à 3,72) [p=0,04]. Quant au maintien d’une bonne réponse thérapeutique à un an, la thérapie combinée n’était pas significativement différente de la monothérapie (83% et 84% respectivement pour la forme combinée et la monothérapie) [p=0,17].

Conclusion :
La thérapie combinée s’est avérée supérieure à la monothérapie dans le contrôle de l’activité à 6 mois dans les spA. Aucune différence significative n’a été notée dans le maintien de la réponse thérapeutique à 1 an.

Introduction :
La survenue de coxite chez les patients atteints de spondyloarthrite (SpA) représente un tournant péjoratif majeur de la maladie et s'associe souvent à une altération de la qualité de vie et un handicape important. Des études ont rapporté que l'atteinte structurale du rachis est plus sévère chez ce groupe de patient. Le but de notre étude est d'évaluer si la sévérité de l'atteinte structurale du rachis est corrélée au retentissement fonctionnel de la SpA.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale portant sur des patients atteints de spondylarthrite (critères ASAS 2009) et compliquée de coxite. Le retentissement fonctionnel a été apprécié par le BASFI (Bath ankylosing spondylitis functional index). L'atteinte structurale du rachis a été effectuée sur des radiographies du rachis cervical latéral et rachis lombaire face et profil combinés. 2 scores ont été utilisés: Le score BASRI (Bath Ankylosing Spondylitis Radiologic Index) dans le quel chaque site est côté de 0 à 4 avec un score total de 0 à 12 et le score mSASSS (modified stoke Ankylosing Spine Score) où l'évaluation intéresse les coins antérieurs de chaque vertèbre allant du plateau inferieur de C2 au plateau supérieur de D1 au rachis cervical et du plateau inférieur de D12 au plateau supérieur de S1 au niveau du rachis lombaire. La cotation se fait de 0-3 avec unscore total entre 0 et 72. La corrélation a été évaluée par le score pearson. Une signification est acceptée pour un p<0.05.

Résultat :
Notre étude a inclut 94 patients, âgés en moyenne de 41.5 [20-70]ans. Il s'agit de 77 hommes et 17 femmes. L'âge moyen de début de la maladie était de 26 ans [6-54ans]. Le délai diagnostic moyen était de 6,4±6 ans. L’atteinte des hanches était bilatérale dans 83% des cas. Le BASFI moyen était de 5.55± 2,5. Le BASRI moyen était de 3.2±1,9. Le score m-SASS moyen était de 7.51 au rachis cervical et de 8.73 au rachis lombaire avec un score mSASSS total de 15.34. L’étude statistique a montré que le score BASRI, le m-SASS total et le m-SASS au rachis lombaire n’étaient pas non plus corrélés au BASFI (p=0.534 ; p=0.315 ; p=0.980 respectivement). Le seul lien statistiquement significatif existait entre le m-SASS au rachis cervical et le BASFI (p=0.04).

Conclusion :
L’atteinte structurale du rachis semble peu influencer le retentissement fonctionnel de la maladie chez cette population d'SpA particulièrement sévère.

Introduction :
Plusieurs travaux ont rapporté que l’insomnie est plus fréquente au cours des maladies rhumatologiques que chez la population générale et qu’elle représente l’un des plus importants soucis de la qualité de vie au cours de la SPA. Notre objectif est de déterminer les facteurs influençant les troubles de sommeil.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale descriptive menée auprès de 60 patients atteints de SPA suivis au service de rhumatologie de Sousse. Une évaluation des troubles du sommeil a été réalisée en utilisant l’index de sévérité de l’insomnie (ISI).

Résultat :
L’âge moyen était de 37,95ans [18-70], dont 46 hommes (76,7%) et 14 femmes. La durée moyenne de la maladie était de 11,05±7,34 ans. Nous n’avons pas noté d’associations entre l’insomnie et les paramètres épidémiologiques. La qualité de sommeil était significativement altérée par l’atteinte du rachis cervical (p=0,019), la diminution de l’ampliation thoracique (p=0,016) et par l’atteinte axiale globale (p=0,039). Nos données indiquent que les manifestations extra-articulaires influençaient significativement la qualité de sommeil (p=0,023). Notre étude n’a pas trouvé d’association entre l’insomnie et les paramètres biologiques ni avec les modalités thérapeutiques. L’activité de la maladie et l’incapacité fonctionnelle étaient fortement associées à l’insomnie chez nos patients. Dans une autre approche, nous avons essayé d’identifier les facteurs prédictifs de l’insomnie selon un modèle de régression logistique multivariée. Nos résultats indiquaient que la qualité de sommeil était surtout influencée par une incapacité fonctionnelle modérée à sévère (BASFI≥4 : p<0,001, OR=20,72) et par le niveau de la VS (p=0,03, OR=1,031).

Conclusion :
Le sommeil semble être altéré par des facteurs en rapport avec l’activité de la SPA.

Introduction :
La SPA est le deuxième rhumatisme inflammatoire chronique ayant comme conséquence de sévères limitations fonctionnelles. Dans ce cadre, notre étude avait comme objectif d’évaluer le retentissement de la SPA sur la qualité de vie des patients.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude épidémiologique transversale descriptive menée auprès de 60 patients atteints de SPA suivis au service de rhumatologie de Sousse. Une évaluation de la qualité de vie (QDV) a été réalisée en utilisant l’échelle SF 12 et le score ASQoL (Ankylosing Spondylitis Quality of Life).

Résultat :
L’âge moyen était de 37,95ans [18-70], dont 46 hommes (76,7%) et 14 femmes. La durée moyenne de la maladie était de 11,05±7,34 ans. Quarante trois patients étaient sous AINS et 18 patients avaient nécessité le recours à un traitement à base d’antiTNFα. Le BASDAI moyen était de 5,11± 2,05 avec un BASDAI≥4 chez deux tiers des patients (68,33%). Le BASFI moyen était de 5,23±2,64 avec un BASFI≥4 chez 65% des patients. 42 patients avaient exercé au moins une fois une activité professionnelle. Les conséquences de la SPA sur leurs activités professionnelles étaient comme suit : dix patients (23,81%) avaient été licenciés au moins une fois au cours de leur carrière professionnelle, sept patients (16,7%) avaient spontanément quitté leurs anciens postes de travail, sept patients (16,7%) avaient bénéficiés d’un reclassement professionnel, onze patients (26,2%) avaient bénéficié de congés de maladie de longue durée et aucun patient n’a bénéficié d’une retraite anticipée. Le score de QDV physique moyen était de 36,86 [19,34- 60,41]. Le score de QDV mentale et sociale était de 41,14 [14,9-60,35]. Le score ASQoL était situé entre 0 et 16 dans notre série, la moyenne était de 9±4,125. Les patients en activité professionnelle avaient un meilleur score de QDV physique (37,26 vs 36,27), un meilleur score de QDV mentale et sociale (42,77 vs 37,77) et un meilleur score ASQoL (8,51 vs 10,32), mais sans corrélation statistiquement significative (p=0,759 ; 0,143 ; 0,114 respectivement).

Conclusion :
La survenue de la SPA au pic de la vie productive a d’importantes implications professionnelles et socioéconomiques pour l’individu et la société. Ainsi, la société doit s’intéresser à la réhabilitation de ces patients à la vie professionnelle.

Introduction :
Le syndrome SAPHO (synovite, acné, pustulose, hyperostose, ostéite) est une entité clinico-radiologique associant des signes cutanés, osseux et articulaires. C'est une maladie rare et peu connue.Sa prévalence ne dépasse pas 1/10000 habitants.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons l'observation de trois patientes chez qui le diagnostic de syndrome de SAPHO a été retenu. Le diagnostic du syndrome SAPHO était établi selon les critères de KAHN 2003 (2) . Aucune patiente n’avaient une atteinte cutanée.il n’y avait pas de syndrome inflammatoire biologique.

Résultat :
1er dossier : Une patiente âgée de 46 ans sans antécédents pathologiques était hospitalisée pour exploration de NCB C5 droite évoluant depuis 3 ans d’horaire mécanique aggravée depuis 8 mois. La radiographie standard (RX) a objectivé une condensation du corps vertébral de C5 .Cette lésion a été confirmé par la TDM qui avait montré ,par ailleurs ,des para syndesmophytes C5-C6 ,une ankylose des articulations chondro-sternales ,une arthropathie érosive de l'articulation manubrio-sternale et un aspect en corne de taureau au niveau de la paroi thoracique antérieure. 2 ème dossier :Une patiente âgée de 56 ans sans antécédents était admise pour exploration de cervicalgie et dorsalgie mécanique chronique .l’examen n’ a révélé qu’une douleur à la palpation de l’articulation sterno -claviculaire .la TDM a montré une hyperostose du manubrium et de la partie proximale du sternum , des érosions sous chondrales des articulations sterno-claviculaires ,un bloc antérieur incomplet de T7 à T9 et une condensation des berges iliaques . l’IRM a objectivé des anomalies de signal œdémateux des coins antérieurs des vertèbres T6 T7 T8 T9 T10 associées à une synovite sterno-claviculaire érosive. 3ème dossier: Une patiente âgée de 57 ANS présentait des dorsalgies inflammatoires chroniques avec une douleur à la pression des épineuses de D4 à D7 .La RX et la TDM ont montré un pincement des disques T3-T4, T4-T5 et T5-T6 avec érosions des plateaux adjacents. Nous avons complété par une IRM qui avait objectivé des anomalies de signal de type inflammatoire de ces même disques et plateaux vertébraux et du coin antéro-supérieur de L1 .devant la pauvreté du tableau clinique, l’absence de syndrome inflammatoire biologique , la négativité de l’enquête infectieuse (notamment de la biopsie vertébrale), nous avons retenu le diagnostic de SAPHO dans sa forme pseudo-infectieuse . L’évolution était bonne sous AINS avec un recul de 4 mois.

Conclusion :
La diversité des manifestations cliniques et radiologiques mimant parfois des pathologies infectieuses et néoplasiques est à l'origine de difficulté diagnostic. Une meilleure connaissance de la maladie permet de limiter les explorations itératives.

Introduction :
Le pyoderma gangrenosum (PG) est une dermatose ulcérative neutrophilique aseptique douloureuse. Elle est généralement associée aux maladies inflammatoires chroniques des intestins (MICI). Nous rapportons un cas d’un PG compliquant une maladie de crohn, malgré un traitement efficace par infliximab (IFX).

Matériels et méthodes :
Mr B.S âgé de 23 ans est suivi depuis 2010 pour maladie de Crohn associée à une spondyloarthrite axiale. Devant la survenue d’un ictère cholestatique sous azathioprine et sulfasalazine, un passage à la biothérapie IFX 5mg/Kg a été retenu en 2014. Le traitement a été rapidement efficace sur le plan clinique : axial (BASDAI à 0), digestif (absence de diarrhées) et biologique (absence de syndrome inflammatoire (SIB)). Un espacement des doses toutes les 9 semaines a été alors décidé à sa 12ème perfusion. Vers la fin de l’intercure, le patient s’est présenté pour poussée axiale sévère sans poussée digestive avec un SIB manifeste (Globules blancs à 20.000 et CRP à 185mg/l). Un bilan infectieux clinico-biologique et radiologique n’a pas montré de foyer infectieux évident. L’examen cutané a révélé des nodules érythémateux douloureux, par endroits pustuleux, siégeant au mollet et à la face antéro-externe de la jambe droite faisant sourdre du pus franc sans germes identifiés. L’origine infectieuse a été suspectée devant ce contexte et une antibiothérapie IV par PeniM puis Amoxicilline-Acide clavulanique a été initiée. L’évolution a été marquée par l’apparition rapide de nouvelles lésions, avec extension centrifuge des lésions pré-existantes devenant ulcéro-nécrotiques, entourées d’un halo érythémato-violacé, mettant à nu les muscles. Devant cette évolution et l’antécédent d’un épisode similaire en 2010, le diagnostic de PG a été fortement suspecté et une corticothérapie à 1mg/kg/j de prednisone a été initiée. Une biopsie cutanée a montré un aspect de pyodermite végétante avec un important infiltrat neutrophilique dermique surmonté d’un épiderme ulcéré et décollé. L’évolution a été marquée par une cicatrisation progressive des lésions cutanées sous corticoïdes, pansements et soins locaux, et une régression lente du SIB associé. Sa remise sous anti TNF sera programmée après cicatrisation complète des lésions.

Résultat :
Les antiTNF utilisés au cours des manifestations digestives et/ou articulaires des MICI sont parfois utilisés hors AMM en traitement du PG.

Conclusion :
Ce cas pourrait évoquer un rôle thérapeutique et préventif probable des anti-TNF, démasqué par l’espacement des doses, qu’une véritable réaction paradoxale comme cela a été suggéré dans certains cas de la littérature.