Introduction :
La maladie de Takayasu (MT) est une artérite inflammatoire chronique de l'aorte et de ses principales branches ainsi que des artères pulmonaires touchant préférentiellement la femme jeune. La symptomatologie fruste et la gravité potentielle de cette affection expliquent le recours fréquent à l’imagerie. Nous rapportons le cas d’une patiente porteuse d’une MT pour laquelle la tomographie par émission de positrons (TEP) au 18F-fluoro-désoxy-glucose (FDG) à trancher quand à la rechute de sa maladie.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 28 ans, suivie pour MT depuis 2017. La patiente est asymptomatique sous Prednisone 80 mg/j (soit 0,96 mg/Kg). Une rechute de sa maladie a été suspecté et la patiente a bénéficié d’un angioscanner qui a montré un épaississement pariétal multifocal de l’aorte et de ses branches en rapport avec la MT avec doute sur une atteinte des artères rénales et carotidiennes (artérite ? athérome ?). On a complété par une TEP/TDM au 18F-FDG afin d’évaluer l’activité et l’étendue des artérites et d’orienter ainsi la prise en charge thérapeutique. Une acquisition tomographique couplée à une TDM du haut du crâne jusqu’à mi-cuisses a été pratiqué 1 heure après injection IV de 274 MBq de 18F-FDG, au décours d’une période de jeûne de plus de 6 heures. L’examen a été réalisé sous corticothérapie. On a objectivé un discret hyper métabolisme pariétal circonférentiel de l’aorte thoracique des artères carotidiennes primitives et internes droites et gauches (SUV max à 3,01). Cet aspect cadrait avec une atteinte de l’aorte ascendante et des troncs supra aortiques dans le cadre d’une MT sans signe de rechute sous corticoïdes. L’examen n’a pas objectivé de stigmate d’atteinte au niveau de l’étage sous diaphragmatique notamment au niveau des artères rénales. Une rechute sous traitement a été écartée.

Résultat :
La TEP au 18F-FDG semble être un moyen d’exploration des artérites de Takayasu venant compléter utilement l’arsenal actuel, basé sur l’écho-Doppler artériel, la TDM et l’IRM, notamment suite au démarrage récent de cette activité en Tunisie. Cet examen nous offre la possibilité de déterminer si la maladie est active ou quiescente, permettant ainsi une désescalade d’un traitement souvent associé a plusieurs effets secondaires.

Conclusion :
Role de la TEP au 18F-FDG dans la surveillance de la maladie de Takayasu

Introduction :
La formation de tissu osseux dans les tissus mous peut se produire après un traumatisme, des brûlures, une immobilisation prolongée en particulier due à des troubles neurologiques, une intervention chirurgicale comme la prothèse de hanche. Ces ostéomes également appelés ossifications hétérotopiques ou para-ostéo-arthropathies neurogènes (PAON), peuvent entraîner une raideur ou une limitation de la mobilité articulaire et sont donc parfois enlevés chirurgicalement. La phase de maturation des ostéomes péri articulaires, qui dure en général de 6 mois à 1 an, peut s’étendre jusqu’à 5 ans. La scintigraphie montre une fixation élevée du radio traceur sur l’os en formation. Le risque de récidive après résection chirurgicale de ces ostéomes est très réduit si l’intervention est faite après la phase de maturation. La scintigraphie parfois utilisée pour apprécier cet état, elle montre alors une fixation sur l’ostéome équivalente à celle que l’on observe sur l’os normal, d’où son intérêt ici.

Matériels et méthodes :
Fillette de 10 ans, aux antécédents de fracture du condyle huméral externe gauche 8 mois auparavant, traitée par immobilisation, présente une raideur du coude homolatéral, d’installation insidieuse. La TDM objective un hématome calcifié des parties molles en regard de la face antérieure du coude. La patiente orientée à notre niveau pour scintigraphie osseuse afin d'évaluer la maturité de cette ossification hétérotopique. L’examen consiste à injecter 185 MBq de 99mTc-HMDP en IVD ; acquisition précoce 5 min après des membres supérieurs ; balayage corps entier tardif 3h après et acquisition tardive SPECT/CT du coude gauche. Résultats: Au temps tissulaire : Hyperactivité tissulaire en regard du coude gauche. Au temps osseux : hyperfixation du coude gauche, de même intensité en comparaison à l’examen précédent. Les images SPECT/CT montrent une fixation extra osseuse à la face antérieure du coude gauche superposée à l’hématome connu avec captation intense en regard du foyer fracturaire.

Résultat :
L’aspect scintigraphique d’un ostéome péri articulaire immature du coude gauche. La prise en charge chirurgicale à ce stade de l'affection risque de provoquer des récidives locales de ces ossifications pouvant être invalidantes à court et à long terme pour notre patiente. Contrôle dans 6 mois souhaitable.

Conclusion :
Le diagnostic des ostéomes périarticulaires est suspecté devant une limitation post traumatique des mouvements articulaires associée à des signes inflammatoires locaux. Il est confirmé par une scintigraphie osseuse mettant en évidence une hyperfixation des tissus abarticulaires. La scintigraphie osseuse occupe une place considérable dans cette affection permettant un diagnostic précoce et une évaluation précise de la maturation osseuse permettant ainsi une meilleure prise en charge.

Introduction :
La leucémie aiguë, le plus fréquent cancer de l’adolescent, se présente souvent initialement par des douleurs squelettiques aspécifiques. Différents aspects en scintigraphie osseuse évocateurs du diagnostic. L’atteinte généralement symétrique prédominant aux métaphyses, du fémur distal et tibia proximal. Dans ce cas, l’hyperfixation atypique par son asymétrie, avec tassements fracturaires rachidiens et sacrés.

Matériels et méthodes :
Fille de 16 ans, présentant depuis 6 mois des polyarthralgies intenses prédominant à l’épaule gauche avec anémie, hyperferritinémie, hyperleucocytose, syndrome inflammatoire, hypercalcémie à PTH et vitamine D normales. TDM : ostéolyse et fracture pathologique de l’épiphyse humérale gauche, lacunes osseuses centrales et périphériques (déminéralisation). Thrombopénie sévère ultérieure. Scintigraphie osseuse demandée pour bilan lésionnel. Résultats: Hyperactivité précoce et tardive du bras gauche accentuée au 1/3 huméral moyen, Hypercaptation active du plateau tibial médial droit. Ces deux lésions sont à priori d’origine bénigne (ostéomyélite multifocale chronique, métabolique…). Ailleurs, hyperfixations linéaires du rachis cervicothoracique et sacré et des articulations sacro iliaques compatibles avec des tassements vertébraux et fracture sacrée en rapport avec la déminéralisation osseuse.

Résultat :
Le diagnostic posé par la biopsie ostéomédullaire est celui d'une leucémie aigue. Patiente mise sous chimiothérapie.

Conclusion :
La scintigraphie osseuse est le premier examen demandé devant des douleurs osseuses diffuses inexpliquées car il permet de caractériser les anomalies et de faire une cartographie. Il est judicieux d’évoquer le diagnostic d’hémopathie maligne devant des profils scintigraphiques atypiques.

Introduction :
La scintigraphie osseuse est une technique d’imagerie fonctionnelle sensible, permettant de déceler de nombreuses pathologies tumorales osseuses primitives ou secondaires infracliniques et infraradiologiques. Les indications pour la réalisation de la scintigraphie chez cette catégorie de patients ne diffèrent pas de celles de l’adulte

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant, durant l’année 2019, des enfants âgés de moins de 16 ans, orientés au niveau du service de Médecine Nucléaire du CHU-Tlemcen pour une scintigraphie osseuse pour pathologies osseuses malignes. Le radiopharmaceutique utilisé est le 99mTc-HMDP avec une activité adaptée au poids de l’enfant (8-10 MBq/kg), la détection se fait grâce à une gamma caméra double têtes munies de collimateurs LEHR (low energy high resolution). L’objectif est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et scintigraphiques des pathologies malignes chez la population pédiatrique.

Résultat :
Onze patients ont été recensés. L’âge moyen était de 12 ans [3-16] avec prédominance masculine (sex ratio de 09). La scintigraphie osseuse a été indiquée dans le cadre de bilan d’extension pour les tumeurs osseuses primitives (6) à savoir l’ostéosarcome (4) et le sarcome d’Ewing (2), la recherche de métastases osseuses d’un cancer solide à priori le cavum (2) et d’une hémopathie type leucémie (1), l’évaluation d’une histiocytose langheransienne (2). La scintigraphie a révélé des métastases osseuses chez trois patients dont deux atteints d’ostéosarcome et une de leucémie. Une anomalie focale et unique de la fixation en rapport avec la néoplasie connue a été décelée chez 6 patients atteints de tumeurs osseuses primitives et de néoplasie du cavum. En ce qui concerne l’histiocytose langheransienne, un cas sur deux était en faveur d’une multifocalité

Conclusion :
La scintigraphie osseuse reste une modalité diagnostique importante en imagerie pédiatrique, en particulier dans le cadre du bilan d’extension afin de rechercher des localisations osseuses secondaires à distance et de définir la prise en charge thérapeutique

Introduction :
La scintigraphie osseuse permet d’évaluer les changements métaboliques associés au remodelage osseux et peut jouer un rôle important dans l'évaluation de nombreuses pathologies bénignes pédiatriques atteignant le squelette. Cette technique d’imagerie trouve sa place notamment dans l’arthropathie idiopathique juvénile car elle permet non seulement de réaliser une cartographie sur l’ensemble des articulations atteintes, d’éliminer d’autres étiologies dans le cas d’une forme systémique, mais aussi de guider la prise en charge thérapeutique et le suivi. Dans le cadre de l’ostéomyélite, la scintigraphie est importante car elle permet d’étudier le squelette en entier, afin de déceler une atteinte multifocale fréquente chez la population pédiatrique. Le suivi de l’ostéome para-articulaire se fait essentiellement par la scintigraphie osseuse dans l’intérêt d’évaluer le degré de maturité, nécessaire à la prise en charge chirurgicale.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant, durant l’année 2019, des enfants âgés de moins de 16 ans, orientés au niveau du service de Médecine Nucléaire du CHU-Tlemcen pour une scintigraphie osseuse pour pathologies osseuses bénignes Le radiopharmaceutique utilisé est le 99mTc-HMDP avec une activité adaptée au poids de l’enfant (8-10MBq/kg), la détection se fait grâce à une gamma caméra double têtes munies de collimateurs LEHR (low energy high resolution). L’objectif est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques et scintigraphiques des pathologies osseuses bénignes chez la population pédiatrique.

Résultat :
Quinze patients ont été recensés. L’âge moyen était de 11 ans [8-16] avec prédominance masculine (sex ratio de 10). La scintigraphie osseuse a été indiquée pour une pathologie rhumatismale (4), traumatologique (4), infectieuse (3), vasculaire (2), tumeur bénigne (1), maladie héréditaire (1). La scintigraphie osseuse était pathologique chez 7 patients. Deux cas présentaient une arthropathie juvénile idiopathique avec atteinte articulaire diffuse, un ostéome immature para-articulaire du coude a été décelé chez un patient, une ostéomyélite évolutive de l’extrémité inférieure du fémur gauche ainsi qu’une ostéochondrite de la hanche gauche ont été diagnostiquées. Le diagnostic déjà suspecté de dysplasie fibreuse et d’ostéopétrose a été réconforté après scintigraphie.

Conclusion :
La scintigraphie osseuse reste une modalité diagnostique importante en imagerie pédiatrique, en particulier dans l'évaluation des pathologies bénignes dont les indications reflètent des différences significatives par rapport à la pathologie de la population adulte. Son intérêt réside non seulement dans la détection précoce des pathologies, le staging mais aussi dans le cadre du suivi et l’adaptation thérapeutique.

Introduction :
Le neuroblastome, tumeur maligne issue du système nerveux sympathique, représente environ 10 % des tumeurs solides de l’enfant et survient dans 90 % des cas avant l’âge de cinq ans. Il se présente d’emblée sous forme métastatique dans environ 50 % des cas et la présentation clinique comporte des douleurs, une fièvre et une altération de l’état général (asthénie, perte de poids, irritabilité, pâleur). La localisation orbitaire correspond soit à une localisation osseuse dans les os de l’orbite, soit à une localisation hématogène dans les tissus mous orbitaires, sans atteinte osseuse contiguë. Ce type de métastase, entraîne une protrusion du globe oculaire, une ecchymose orbitaire inflammatoire en dehors de tout contexte traumatique ; elle est bilatérale dans la moitié des cas, constituant ce que l’on appelle un syndrome de Hutchinson Contexte : un nourrisson âgé de 10 mois présentant depuis 45 jours une exophtalmie avec une masse abdominale et une ecchymose périorbitaire bilatérale

Matériels et méthodes :
Le balayage corps entier et les acquisitions statiques réalisés 48h après l’injection montrent : A l’étage crânien un foyer d’hyperfixation intense pariéto-temporale droit associé à une plage d’hyperfixation intense en regard du massif facial, paramédiane gauche. A l’étage abdominale une large plage d’hyperfixation paramédiane gauche hétérogène par la présence d’une hypofixation excentrée associée à un discret foyer d’hyperfixation en regard de la région ombilicale et une plage de fixation paramédiane droite hétérogène par la présence des foyers d’hyperfixations en regard de l’hypochondre droit. Un foyer d’hyperfixation en regard du genou gauche. Le balayage corps entier réalisé 72h après l’injection montrent la persistance des foyers visualisé précédemment. Nous avons réalisée un SPECT/CT centré sur la région crânienne, ce qui permet de confirmer la présence du foyer de fixation de l’étage crânien et le localise au niveau de l’orbite gauche avec une image mixte d’osteocondonsation et d’ostéolyse au scanner. Le reste des fixations à savoir cardiaque, digestive et vésicale sont d’allure physiologique.

Résultat :
Une exophtalmie uni ou bilatérale rapidement évolutive s’accompagnant d’ecchymoses périorbitaires en lunettes en dehors d’un contexte traumatique chez un nourrisson doit orienter vers un neuroblastome métastatique, dont le pronostic reste sombre malgré les progrès thérapeutiques acquis ces dernières années

Conclusion :
Le syndrome d’Hutchinson est un neuroblastome associée une localisation secondaire orbitaire. La scintigraphie à la MIBG est un examen simple et non invasif qui présente une excellente sensibilité et spécificité dans le syndrome d’hutshinson , ainsi que dans l’évaluation de la réponse thérapeutique. La TEMP/TDM améliore la performance de la scintigraphie aussi bien en sensibilité, vis-à-vis des foyers profonds, qu’en spécificité pour les foyers mal définis en imagerie planaire

Introduction :
La maladie de von Hippel-Lindau (VHL) est une affection héréditaire due à des mutations germinales du gène suppresseur de tumeur VHL. Elle prédispose au développement de tumeurs bénignes et malignes richement vascularisées touchant plusieurs organes notamment les surrénales et le pancréas. Le but de cette observation et de rapporter le cas d’une patiente atteinte de maladie de VHL qui présente des masses pancréatiques et une masse surrénalienne et d’illustrer la place de la scintigraphie des récepteurs de la somatostatine et de la scintigraphie à la MIBG dans l’orientation diagnostique.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 40 ans, suivie pour maladie de VHL depuis 20 ans explorée pour une masse surrénalienne gauche et des masses pancréatiques découvertes au cours du suivi. La patiente avait également dans ses antécédents un phéochromocytome droit opéré. Les explorations hormonales ont montré des blocs métanéphrines élevés sans autres sécrétions hormonales pancréatiques associés. Le TDM abdominale a objectivé au niveau du pancréas deux masses céphaliques évocatrices de tumeurs neuroendocrines avec des kystes et une masse surrénalienne gauche. Pour mieux étayer le diagnostic, la patiente nous a été adressée pour des explorations fonctionnelles. La scintigraphie réalisée à la 123I-MIBG a révélé une fixation intense en regard de la masse surrénalienne gauche en faveur d’un phéochromocytome. Pour la caractérisation des masses pancréatiques, une scintigraphie des récepteurs à la somatostatine au 99mTc-Tektrotyd a été pratiquée concluant à une tumeur neuroendocrine du pancréas en montrant une fixation spécifique au niveau d’une masse de la région céphalique sans localisation secondaire à distance.

Résultat :
Le diagnostic étiologique des lésions surrénaliennes et pancréatiques est parfois difficile dans le cadre de la maladie de VHL, affection dont la rareté fait l’originalité de notre travail. Les explorations isotopiques avaient un apport indéniable dans le suivie de notre patiente en permettant de mieux caractériser les lésions et par conséquent d’orienter la prise en charge thérapeutique.

Conclusion :
Place de l’imagerie isotopique dans la prise en charge de la maladie de Von Hippel Lindeau

Introduction :
Les cancers primitifs multiples constituent une entité rare, cependant leur incidence est en augmentation en raison du progrès des moyens diagnostiques et des stratégies de surveillance. La coexistence chez un même patient de plusieurs tumeurs malignes primitives a été décrite dans la littérature avec une fréquence variant de 5.5% à 8.5%. Le but de cette observation est de rapporter un cas associant 3 néoplasies : carcinome médullaire de la thyroïde, carcinome papillaire de la thyroïde et un carcinome rénal.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 49 ans, qui a consulté pour un goitre thyroïdien compressif. Une cytoponction a été fait concluant à un carcinome médullaire de la thyroïde. Il a eu une laryngectomie avec thyroïdectomie totale, un curage médiastino-récurrentiel bilatéral avec mise en place d’une trachéotomie. L’étude anatomo-pathologique a montré 2 tumeurs synchrones de la thyroïde : un carcinome médullaire et un carcinome papillaire. Le carcinome médullaire a envahi la trachée avec des métastases ganglionnaires, classé pT4a N1b. Quant au carcinome papillaire, il a mesuré 1.8cm avec des métastases ganglionnaires, classé pT2 N1b. Le bilan d’extension à distance a objectivé des métastases osseuses costales et une tumeur rénale gauche, qui s’est avérée à la biopsie être un carcinome tubulo-papillaire de faible grade nucléaire. Pour l’atteinte thyroïdienne papillaire, il a eu 200 mCi d’iode 131 avec négativation de thyroglobulines et nettoyage isotopique. Et pour l’atteinte médullaire, il avait une réascension du taux de calcitonine avec progression des métastases osseuses. Concernant les antécédents familiaux, aucun cas de tumeurs rénales ou thyroїdiennes n’a été trouvé. La décision thérapeutique finale était essentiellement à but palliatif.

Résultat :
La coexistence de plusieurs néoplasies est rare, et nous pose de gros problèmes diagnostiques et thérapeutiques, aggravant le pronostic et nécessitant une prise en charge multidisciplinaire. Le rôle de l’étude génétique est ici primordial pour mieux codifier ces différentes atteintes

Conclusion :
Association rare d'un carcinome medullaire papillaire de la thyroide et d'un carcinome rénal

Introduction :
La scintigraphie osseuse (SO) reste l’exploration fondamentale dans la détection des métastases osseuses du cancer du sein à un stade précoce. Plus récemment, la TEP/TDM au 18-FDG offre une bonne alternative pour la détection des lésions osseuses lytiques. A travers cette observation, nous soulignons le rôle complémentaire de la scintigraphie osseuse et de la TEP/TDM au 18-FDG dans la détection des métastases osseuses d’un primitif mammaire.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 66 suivie pour un cancer du sein, initialement métastatique au niveau de l’os (métastase unique de D8). La suspicion d’une récidive a motivé la réalisation d’une TEP/TDM au 18-FDG qui a objectivé de multiples foyers osseux fortement hypermétaboliques au niveau du corps vertébral de D8, l’arc postérieur de la 10ème côte droite et du sacrum correspondant sur la TDM à des lésions de nature mixte. Elle a montré en plus des lésions faiblement hypermétaboliques touchant le pédicule gauche de D12 correspondant sur le scanner à une lésion ostéocondensante et l’arc postérieur de la 4ème côte gauche correspondant à une lésion traumatique. Un complément par une scintigraphie osseuse a permis de mettre en évidence des foyers d’hyperfixations intenses se projetant au niveau de toutes les lésions de nature mixte et la lésion ostéocondensante de D12.

Résultat :
Malgré la supériorité de la TEP/TDM au 18-FDG dans le diagnostic des lésions osseuses ostéolytiques, la SO garde tout son intérêt dans la détection des métastases ostéocondensantes faiblement hypermétaboliques.

Conclusion :
Ce cas clinique illustre la complémentarité de la TEP/TDM au 18-FDG et de la scintigraphie osseuse dans la détection des métastases osseuses d’un cancer du sein.

Introduction :
Les tumeurs brunes sont des lésions bénignes, ostéolytiques et rares, résultant d'une anomalie du métabolisme osseux dans le cadre d'une hyperparathyroïdie primaire ou secondaire. L’objectif de ce travail est d’illustrer le rôle du complément balayage corps entier (BCE) au MIBI associé à la scintigraphie osseuse et l’imagerie hybride (TEMP/TDM) dans le diagnostic positif et topographique des tumeurs brunes.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 24 ans, hémodialysée chronique, qui nous a été adressée pour une scintigraphie parathyroïdienne dans le cadre d’une hyperparathyroïdie secondaire. La patiente est connue porteuse de lésion ostéolytique au niveau du fémur gauche en rapport avec une tumeur brune. La scintigraphie parathyroïdienne avec protocole de soustraction a montré la persistance de 2 foyers pathologiques : un médian sous isthmique et un deuxième d’intensité plus faible cervical gauche bas. Nous avons complété par un BCE au MIBI qui a révélé plusieurs foyers de fixation pathologiques touchant la partie inférieure de l’hémi thorax gauche, la hanche gauche, les deux genoux, le tiers moyen de la jambe gauche ainsi que le gros orteil gauche. Un complément par scintigraphie osseuse a bien identifié ces lésions qui correspondaient sur la TEMP/TDM à des lésions lytiques expansives évoquant des tumeurs brunes. L’examen a objectivé aussi d’autres foyers d’hyperfixation touchant les arcs antérieurs des 4ème et 8ème cotes droites, l’articulation sacro iliaque droite et l’extrémité supérieure du fémur droit en rapport avec des tumeurs brunes débutantes ; ainsi qu’un aspect caractéristique d’un super scan métabolique.

Résultat :
L’association du BCE au MIBI, de la scintigraphie osseuse et de l’imagerie hybride est primordiale pour un diagnostic positif et une cartographie précise des tumeurs brunes chez les patients présentant une hyperparathyroïdie avec des signes d’appel.

Conclusion :
Notre travail souligne l’importance du BCE au MIBI associé à la scintigraphie osseuse et l’imagerie hybride dans un bilan lésionnel des tumeurs brunes compliquant une hyperparathyroïdie.

Introduction :
La dysplasie fibreuse des os est une affection osseuse bénigne rare, qui est souvent de découverte fortuite lors d’un examen radiologique ou isotopique, en particulier dans le cadre d’un bilan d’extension d’une pathologie tumorale. L’objectif de cette observation est d’illustrer le rôle de l’imagerie hybride (TEMP/TDM) dans le diagnostic d’une dysplasie fibreuse monostotique mimant une métastase osseuse fémorale.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 74 ans qui a été adressé pour une scintigraphie osseuse dans le cadre d’un bilan d’extension d’une néoplasie pulmonaire. Il a bénéficié d’un balayage corps entier (BCE), 3 heures après injection IV de 20 mCi de99mTc-HMDP, complété par une TEMP/TDM centrée sur les hanches. Le BCE a révélé une hyperfixation modérée et homogène de la moitié supérieure du fémur droit faisant suspecter une métastase osseuse. La TEMP / TDM a permis de redresser le diagnostic en montrant que cette lésion hyperfixante correspondait à un aspect hétérogène et hyperdense de la matrice osseuse, au niveau de la région métaphyso-diaphysaire supérieure du fémur droit, réalisant un aspect en verre dépoli, évocateur d’une dysplasie fibreuse.

Résultat :
L’imagerie hybride TEMP/TDM améliore la spécificité de la scintigraphie osseuse conventionnelle en permettant une meilleure caractérisation des lésions solitaires touchant le fémur. Elle contribue ainsi à une orientation diagnostique plus précise vers leur nature bénigne ou maligne.

Conclusion :
Notre observation illustre l’apport de la TEMP /TDM dans la découverte fortuite d’une dysplasie fibreuse, lors d’un bilan d’extension d’une néoplasie pulmonaire, permettant un diagnostic différentiel avec une métastase osseuse.

Introduction :
L’évolution des modalités d’imagerie médicale nous amène à constamment revoir nos protocoles d’investigation et de suivi de diverses maladies. Devant un scanner thoraco-abdomino-pelvien (TAP) sans anomalie, certains médecins ne prescrivent pas de scintigraphie systématique. Cette conduite est-elle justifiée pour un cancer ostéophile tel que l’UCNT du cavum ? Nous présentons à travers ce cas clinique la valeur diagnostique de la scintigraphie osseuse dans le bilan d’extension des cancers ostéophiles.

Matériels et méthodes :
Un patient âgé de 17 ans a été adressé en au service de médecine nucléaire pour bilan d’extension initial pré-thérapeutique d’un UCNT du cavum. Il a bénéficié d’un scanner TAP qui s’est révélé sans anomalie. Une scintigraphie osseuse planaire corps entier, a été effectuée 3 heures après injection de 740 MBq de HMDP-99m Tc suivie de la réalisation d'une TEMP/TDM thoracique.

Résultat :
L'examen scintigraphique a montré une hyperfixation unique et intense en regard de T11 confirmée par la TEMP/TDM thoracique qui a mis en évidence une discrète ostéocondensation mal limitée du corps vertébral de T11 pouvant cadrer avec une métastase ostéocondensante.

Conclusion :
Il est reconnu une sensibilité élevée de la scintigraphie osseuse planaire permettant d’identifier une lésion avant sa traduction radiologique avec une sensibilité de 100%, la spécificité de cette modalité est cependant faible. Depuis l’apparition des gamma-caméras couplées à un scanner hélicoïdal (TEMP/TDM), cette faible spécificité est compensée par le triple apport du scanner, à la fois outil de correction d’atténuation, localisateur et diagnostique. De même, l’avènement du PET-scan au 18 FDG dans notre pays représenterait une alternative diagnostique qui aurait pour avantage, outre la plus forte sensibilité et spécificité, l’étude de l’extension ganglionnaire et à distance en un seul examen.

Introduction :
La médecine nucléaire a une place de choix dans le bilan d’imagerie du neuroblastome. La scintigraphie à la 123I-MIBG est l’examen de référence pour l’évaluation thérapeutique et la surveillance du résidu tumoral de cette tumeur. La diminution ou la disparition de la fixation permet d’apprécier l’efficacité d’un traitement médical ou la qualité d’une exérèse chirurgicale. Le but de cette étude est d’évaluer la corrélation entre l’imagerie radiologique et la scintigraphie à la MIBG dans le suivi du neuroblastome

Matériels et méthodes :
On a mené une étude rétrospective portant sur 36 patients atteints de neuroblastome qui ont bénéficié d’une scintigraphie à la MIBG dans le service de médecine nucléaire et suivis au service de médecine carcinologique de Sousse entre 1997 – 2014.

Résultat :
Nous avons colligé 36 enfants âgés entre 1 mois et 9 ans avec une médiane de 30 mois. Sur 25 patients ayant bénéficié au moins d’une scintigraphie à la MIBG pour évaluation thérapeutique, on a eu 12 patients où la scintigraphie était négative avec un scanner négatif et 10 patient où la scintigraphie à la MIBG était positive avec un scanner positif témoignant d’une persistance de la maladie et 2 patients où la scintigraphie était négative avec un scanner positif et 1 patient où la TDM était négative avec une scintigraphie négative. Pour la surveillance du résidu tumoral, 8 scintigraphies ont été faites pour 4 patients. Les scintigraphies à la MIBG étaient négatives chez 3 patients et positive dans un cas (le scanner n’ayant pas été fait dans ces cas). Parmi ces 4 cas, un patient a bénéficié d’une scintigraphie pour suspicion de récidive. La scintigraphie était positive montrant une récidive de la tumeur primitive avec métastase ganglionnaire alors que le scanner était négatif. Chez nos patients ayant bénéficié d’une Scintigraphie à la MIBG pour évaluation thérapeutique, presque 50 % des cas la scintigraphie à la MIBG été négative témoignant de l’efficacité du traitement et dans 50 % des cas la scintigraphie à la MIBG été positive témoignant de la persistance de la maladie.

Conclusion :
Le rôle déterminant de la scintigraphie à la MIBG dans la prise en charge du neuroblastome devrait nous conduire à standardiser et améliorer la méthodologie et la procédure de la réalisation et de l’interprétation des résultats des scintigraphies à la MIBG afin d’assurer une prise en charge optimale des patients.

Introduction :
L’histiocytose langerhansienne est l’ensemble des pathologies du système réticulo-endothélial se caractérisant par la prolifération monoclonale d’histiocytes à type de cellules de Langerhans. Elle se rencontre essentiellement chez l’enfant et l’adulte jeune. L’atteinte osseuse reste essentielle dans son tableau clinique et l’imagerie joue un rôle important dans l’approche diagnostique. Nous rapportons le cas d’un enfant chez qui l’histiocytose a été évoquée sur l’examen isotopique.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une fille âgée de 7 ans, sans antécédents particuliers admise en pédiatrie pour fièvre aigue avec à l’examen, notion de torticolis. La patiente était adressée en médecine nucléaire du CHU Habib Bourguiba de Sfax pour scintigraphie osseuse. L’examen corps entier avait objectivé des anomalies de fixation rachidiennes , en particulier une hypofixation en regard de D8 sans foyer hyperfixant évident , associée à une fixation hétérogène et réduite du gril costal. Le complément par tomographie par émission monophotonique couplée au scanner (TEMP/TDM) avait montré que ces anomalies scintigraphiques étaient associées à une ostéolyse multifocale touchant la base du crane, le rachis, le gril costal et l’omoplate gauche. Il s’agit, au niveau du rachis, d’une déminéralisation osseuse diffuse avec amincissement cortical touchant les corps vertébraux du rachis cervical en totalité et du rachis dorsal. Ces lésions s’accompagnent fréquemment d’une atteinte de l’arc postérieur, sans recul du mur postérieur avec respect des disques intervertébraux et des parties molles en regard .Cet aspect est fortement évocateur d’histiocytose. L’examen anatomopathologique est en cours d’étude.

Résultat :
L’histiocytose langerhansienne est une pathologie rare de diagnostic difficile. L’atteinte osseuse est la plus fréquente, souvent isolée, sans participation d’autres organes, et est multiple. Notre observation avait permis de souligner l’apport de la TEMP/ TDM dans le diagnostic de cette maladie orpheline, d’étiologie qui reste encore inconnue avec un spectre clinique assez large. Son diagnostic est beaucoup plus difficile devant une localisation unique nécessitant le recours à l’étude histologique. Son pronostic dépend du nombre et de la topographie des sites affectés ainsi bien que de l’âge du patient.

Conclusion :
Souligner l'apport de la TEMP/TDM dans l'orientation diagnostique devant une symptomatologie ostéoarticulaire chez l'enfant.

Introduction :
L’objectif de notre travail est de rapporter l’étude de débit de dose, à leur sortie de l’unité TEP, des patients au décours d’un examen TEP-TDM au 18F-FDG. Ceci nous permettra d’évaluer les doses susceptibles d’être délivrées au public. L’étude permet d’identifier un danger et d’estimer un risque afin de mettre en œuvre les actions de prévention adaptées.

Matériels et méthodes :
L’unité TEP-TDM sahloul a un débit moyen de 8 patients par jour pour 5 jours de travail. L es mesures ont été faites sur un groupe de patients choisis au hasard ayan eu une TEP-TDM au 18FDG. Les patients reçoivent une activité de 3MBq/Kg de 18F-FDG et ils sont libérés en moyenne 2 heures après l’injection. Certains patients avaient la vessie pleine et d’autres avaient la vessie vide avant la libération de l’unité TEP. La débitmètrie est effectuée à une distance de un mètre juste avant la libération des patients, à l’aide d’un débitmètre (RADeye G-10 Gamma Survey Meter Thermoscientific).

Résultat :
Les débits de doses mesurées varient entre 3.18 µSv/h et 6.58 µSv/h pour les patients ayant la vessie pleine et entre 0.55 µSv/h et 1.3 µSv/h pour les patients ayant la vessie vide. Cette dose diminue rapidement avec le temps vue la période très courte du 18Fluor (110mn). Selon la réglementation en vigueur, le public peut recevoir jusqu’à 1mSv/an, soit 2.74 µSv/j. Donc, à la sortie de l’unité TEP, les patients n'entraînent pas un risque supplémentaire significatif pour le public.

Conclusion :
À la sortie de l’unité TEP, le patient ayant eu un examen TEP au 18F-FDG est faiblement irradiant, et aucune mesure d’éviction particulière n’est recommandée pour l’entourage et les sujets en contacts, y compris les enfants et les femmes enceintes.

Introduction :
The SPECT-CT lung perfusion is a hybrid imaging technique used to diagnose pulmonary embolism. However, it has some other indications like the quantification of regional pulmonary function before surgery.

Matériels et méthodes :
We report the case of 13-years old boy who presents to the emergency department for hemoptysis with chest pain. His history of the disease dates back to the age of 2 years when he was hospitalized for left pleural post-staphylococcal empyema with great effusion abundance. He was treated with intravenous antibiotic with chest drainage. The clinical and radiological evolution was favorable. The patient was lost sight of for 11 years. Currently, he has a chronic cough, exertion dyspnea and recently hemoptysis with chest pain. On examination he has no fever, no acute distress with thoracic deformity. Auscultation of his chest revealed scattered left-sided crackles and mild end-expiratory wheezing with egophany. A chest radiograph demonstrated an expansion in volume of the right lung, small left lung shriveled at the hilar level with presence of rounded clarity recall the appearance of digestive structure in intrathoracic. In doubt about a late revelation of diaphragmatic hernia, a chest CT scan was requested. This exam showed a volumetric right lung reaching the left pulmonary field, a small-sized and rat-shaped left lung destroyed with multiple bronchocele with integrality of the left diaphragmatic cupola which is ascended. In the same time, to evaluate the relative function of the left lung a pulmonary perfusion SPECT-CT was made showing a perfusion defect of the most of the left lung with a function <10%. The final diagnosis was a massive necroziting staphylococcal pneumonia.

Résultat :
Necrotizing pneumonia represents an uncommon but serious complication of pneumonia in the pediatric age group. The pulmonary perfusion SPECT-CT is important in the evaluation of the sequelae and the management.

Conclusion :
The interest of lung perfusion scitigraphy in the quantification of the percentage of perfusion of each lung in order to manage the therapeutic decision.

Introduction :
Bien que rare, le cancer différencié de la thyroïde (CDT) reste le cancer endocrinien le plus fréquent chez l’enfant et l’adolescent. Sa prise en charge fait intervenir plusieurs disciplines et le traitement à l’iode occupe une place importante dans l’arsenal thérapeutique de la maladie.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective s’étalant sur 22 ans colligeant 20 cas de CDT de l’enfant et l’adolescent dont les objectifs étaient d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques et anatomo-pathologiques de cette tumeur et d’évaluer l’efficacité de l’irathérapie.

Résultat :
L’âge moyen des patients était de 14.9 ans, avec une sex-ratio F/H de 1.5, 70% de nos patients ont consulté pour un nodule thyroïdien, associé dans 10% des cas à une adénopathie cervicale. Un antécédent d’irradiation est trouvé chez un patient et une dysthyroïdie chez un autre. Les antécédents familiaux de cancer thyroïdiens se trouvaient chez 3 patients et la dysthyroïdie chez 3 autres. L’ensemble des patients ont bénéficié d’une thyroïdectomie totale, suivie d’un curage ganglionnaire dans 90%. Une hypoparathyroïdie définitive a été notée dans de 2 cas. Le diagnostic de cancer thyroïdien a reposé sur l’examen anatomopathologique de la pièce opératoire, qui a objectivé un carcinome papillaire dans 80% des cas, et un carcinome vésiculaire dans 20%. La taille moyenne des foyers carcinomateux est de 2.47 cm. Le traitement par l’iode radioactif 131 a été réalisé pour tous les patients. Une métastase pulmonaire a été notée chez 3 sujets. Par la suite tous nos patients ont été mis sous hormonothérapie thyroïdienne. L’activité ablative était d’autant plus importante que la taille tumorale est élevée, que la tumeur est multifocale et en présence d’un envahissement régional, atteinte ganglionnaire et des métastases pulmonaires. Une rémission complète a été obtenue dans 65% des cas après une activité moyenne de 400mCi.

Conclusion :
Le CDT de l’enfant et l’adolescent est une entité rare mais agressive, son traitement se base sur la chirurgie, associée à l’irathérapie et l’opothérapie donnant un excellent pronostic.

Introduction :
Le cancer de la thyroïde représente 1 à 2% des maladies néoplasiques et 90% des cancers endocriniens. Le type vésiculaire est le plus courant des carcinomes thyroïdiens après le type papillaire. Il est connu pour son caractère peu lymphophile et est plutôt pourvoyeur de métastases essentiellement osseuses et pulmonaires. Les métastases des muscles squelettiques sont cependant des manifestations extrêmement rares.

Matériels et méthodes :
Dans ce qui suit, nous rapportons un cas de carcinome vésiculaire découvert à l’occasion d’une métastase du muscle fessier.

Résultat :
Il s’agit d’une patiente âgée de 82 ans, qui s’est présentée avec une tuméfaction fessière droite évoluant depuis trois ans avec apparition récente d’une douleur locale insomniante décrite comme étant post traumatique. Le scanner du bassin a objectivé une tumeur solide hypervascularisée de 9,5 cm avec infiltration partielle de la graisse sous cutanée, développée au niveau des muscles fessiers droits et responsable d’une lyse de l’os iliaque et du sacrum droits avec présence d’adénomégalies iliaques primitives droites et lombo-aortiques, suspectes. Le bilan morphologique étiologique a objectivé un nodule thyroïdien lobaire gauche qui, exploré par échographie cervicale a été classé EU-TIRADS 4 et décrit comme étant le plus péjoratif parmi quatre autres nodules thyroïdiens. La biopsie musculaire réalisée au sein de la tumeur a confirmé l’origine thyroïdienne de la néoplasie primitive. La patiente a eu une thyroïdectomie totale avec un curage médiastino-récurrentiel bilatéral avec à l’étude anatomopathologique : un carcinome vésiculaire du lobe gauche encapsulé de 35mm avec invasion vasculaire et capsulaire, un micro carcinome papillaire classique de 1mm du lobe droit et un micro carcinome papillaire de 6 mm à cellules hautes de l’isthme atteignant le plan de clivage chirurgical. Elle a reçu deux cures d’iode 131 avec au balayage post thérapeutique une fixation médio cervicale intense, pulmonaire supérieure gauche et une large plage d’hyperfixation intense et hétérogène correspondant à la masse musculaire fessière droite.

Conclusion :
Les métastases à distance d’un carcinome vésiculaire de la thyroïde se font essentiellement par voie veineuse, et intéressent souvent l’os et les poumons. La métastase du muscle squelettique est une entité rare qui pose souvent le problème de diagnostic différentiel entre un sarcome et une métastase, et dont la différenciation est difficile sans biopsie.

Introduction :
L’ostéomalacie est une maladie métabolique peu fréquente qui doit systématiquement être évoquée devant tout syndrome douloureux osseux mal étiqueté. Nous rapportons ici , un cas d’ostéomalacie découverte grâce à la scintigraphie osseuse.

Matériels et méthodes :
Mme A.B. âgée de 50 ans, sans antécédent notable, adressée à notre service pour exploration de douleurs osseuses invalidantes au niveau de la jambe gauche. Les explorations radiologiques étaient discordantes, un ostéome ostéoïde a été évoqué sur les coupes TDM alors le complément par IRM a orienté le diagnostic plutôt vers une fracture de fatigue. La patiente a bénéficié d’une scintigraphie osseuse planaire (SOP) au 99mTc-HMDP en deux temps, complétée par une tomographie par émission monophotonique couplée à un scanner de repérage (TEMP/TDM). Les images statiques au temps précoce ont montré des foyers punctiformes d’hypercaptation au niveau des 1/3 supérieurs des deux jambes. Le BCE au temps tardif, a mis en évidence plusieurs foyers d’hyperfixation punctiforme alignée au niveau du gril costal qui correspondaient sur les coupes TEMP/TDM à des foyers de solutions de la continuité osseuse avec un cal osseux en faveur de foyers de fractures consolidées ou en voie de consolidation. Le BCE a montré aussi des foyers d’hyperfixation linéaires, orientés perpendiculairement aux pièces osseuses, au niveau de 1/3 supérieur de la diaphyse tibiale gauche, 1/3 supérieure de la diaphyse fibulaire gauche, et 1/3 supérieur de la diaphyse fibulaire droite, qui correspondaient sur les coupes TEMP/TDM aux équivalents scintigraphiques des stries radiographiques de Looser-Milkman. Cet aspect scintigraphique était très évocateur d’ostéomalacie. Le diagnostic a été réconforté par le bilan biologique qui a mis en évidence une hypovitaminose D, une hypophosphatémie et une normocalcémie.

Résultat :
La scintigraphie osseuse a un rôle important dans l’orientation du diagnostic d’ostéomalacie, mettant en évidence un superscan métabolique ou des stries de Looser Milkman. Le complément TEMP/TDM aide à éliminer les autres diagnostics différentiels, en particulier les pathologies traumatiques et les autres maladies métaboliques.

Conclusion :
Ce cas illustre l’importance de la scintigraphie osseuse dans l'orientation diagnostique lorsque l'ostéomalacie n'est pas connue et le rôle de la TEMP/TDM dans l’élimination des autres diagnostics différentiels.

Introduction :
La drépanocytose est une maladie qui a des manifestations orthopédiques variées mais présentant de multiples similitudes cliniques. Si certaines complications sont bien codifiées, d’autres restent de diagnostic différentiel difficile. Nous présentons le cas d’un enfant drépanocytaire chez qui le diagnostic différentiel entre ostéomyélite aigue et crise vaso-occlusive n’a pas pu être établit et où la scintigraphie osseuse a permis de redresser le diagnostic.

Matériels et méthodes :
M.S âgé de 9 ans, connu porteur de drépanocytose SS et ayant comme antécédent une ostéomyélite du genou et de la hanche gauche opérée en 2018. Il s’est présenté aux urgences dans le cadre d’exploration d’une boiterie avec coxalgie droite sans contexte infectieux évident. L’échographie réalisée dans un premier temps montrait un épanchement intra-articulaire de la hanche droite. Une ostéomyélite a été suspectée mais une crise vaso-occlusive n’a pas pu être formellement éliminée. Le patient a bénéficié d’une scintigraphie osseuse en 2 temps après injection IV de 280MBq de HMDP-Tc99m, complétée par une acquisition SPECT/CT centrée sur le bassin.

Résultat :
Au temps précoce, on a mis en évidence une hypo captation de la tête fémorale droite associée à une captation accentuée du côté gauche. Les images tardives ont montré une hypofixation de la tête fémorale droite et une hyperfixation de la tête fémorale gauche. L’examen était d’interprétation difficile vu l’antécédent chirurgical sur la hanche gauche d’où on a complété par une SPECT/CT. Les coupes SPECT/CT ont confirmé l’hypofixation marqué du coté droit, associée à une ostéocondensation du coin supéro-externe de la tête fémorale droite sans déformation du contour et avec conservation de la sphéricité de la tête. Cet aspect était très évocateur d’une ostéonécrose aseptique de la tête fémorale. Les anomalies de fixation gauche pouvaient correspondre à des remaniements post opératoire. Une IRM a été pratiquée, confirmant le dignostic d’ostéonécrose de la tête fémorale droite (stade II de FICAT) mais en plus, elle a mis en évidence une ostéonécrose de la tête fémorale gauche à un stade plus avancé (stade IV de FICAT). Un infarctus intra-osseux de la diaphyse fémorale gauche a été aussi noté.

Conclusion :
Le diagnostic de complications osseuses chez un drépanocytaire est souvent difficile, surtout en cas d’association de plusieurs complications de physiopathologie et de chronologie différente comme c’était le cas de notre patient. La scintigraphie osseuse reste un outil incontournable dans le diagnostic précoce et le suivi de ces complications et doit faire partie du bilan initial de la maladie.

Introduction :
L’administration d’un radio pharmaceutique nécessite l’emploi de règles de radioprotection permettant de limiter l’irradiation des organes sains. Notamment dans le cadre du traitement du cancer de la thyroïde par l’iode 131. La connaissance des voies d’élimination de l’iode permet une meilleure adaptation des consignes de radioprotection. L’objectif de notre travail était d’évaluer l’observance des consignes de radioprotection par des patients hospitalisés dans une chambre radio-protégée traités par iode 131 pour cancer de la thyroïde.

Matériels et méthodes :
Type d’étude : étude prospective descriptive colligeant 22 patients, 6 (27.3%) de sexe masculin et 16(72.7%) de sexe féminin avec un sexe ratio de 0.57. l’âge moyen était de 40 ans avec des extrêmes allant de 13 à 64 ans. L’étude a duré 4 mois de Décembre 2018 au mois de mars 2019,elle a été réalisée dans 3 services de médecine nucléaire (celui de l’hôpital militaire principal d’instruction de Tunis HMPIT : près de 1/3 des patients, celui de la clinique Hannibal : La moitié des patients et celui de la clinique el Manar18.2% de l’effectif) 58 jours d’hospitalisation ont été recensés réparti comme suit : 19 patients soit 86% de l’effectif ont été hospitalisé pendant 3 jours, 1 patient (5%) a été hospitalisé pendant 2 jours, et 2 patients (9%) pendant 1 jour. Matériel utilisé : on a opté pour un questionnaire comportant les consignes de radioprotection à appliquer durant le séjour.

Résultat :
Application des consignes: 1)Hyperhydratation par voie orale (boire 1.5 à 2l/24h de préférence eau citronnée) : le patient doit cocher sur le nombre de verres bus par jour 57% des patients ont bu un volume supérieur à 1.5l de liquide le 1er jour, 63% au 2ème jour et seulement 39% le 3ème jour : sur les 58 jours d’hospitalisation 53.4% des patients ont appliqué convenablement la consigne d’hyperhydratation, le volume ingéré moyen était de 1.52 l/j 2)Mictions fréquentes (en position assise et tirer la chasse d’eau 2 fois ≥ 5 fois/jour) : la fréquence médiane de mictions par jour, durant les 58 jours d’hospitalisation pour les 22 patients était de 5 avec des maximum allant de 22 à 0 (un patient n’a pas eu de besoin). Au total, 62.1% des patients ont suivi la consigne de faire des mictions fréquentes. 3)Utilisation de laxatif (en cas de constipation pour réduire l’exposition du tube digestif): environ 1/3 des patients avaient pris un laxatif par jour durant les deux premiers jours d’hospitalisation. Tandis que pour le 3ème jour, seulement 28% des patients, l’ont pris. 4)La prise de douche (chaque jour) environ 90 % des patients se sont douchés au moins une fois par jour durant leurs hospitalisations. Au total : sur les 58 jours d’hospitalisation : seulement 8.6% des patients ont appliqué les consignes à 100% Connaitre les propriétés biologiques de l’iode permet d’indiquer les consignes visant l’accélération de l’élimination naturelle de l’iode circulant afin de diminuer l’irradiation des organes sains et le débit de dose au plus faible niveau à la sortie du patient. L’iode libre se concentre majoritairement dans la thyroïde, la concentration y est maximale 24h environ après l’incorporation. La fraction d’iode fixée dans la thyroïde (30%) est éliminée avec une période effective de 7 jours alors que celle qui est dans l’organisme en dehors de la thyroïde (70%) est éliminée essentiellement par voie rénale avec une période effective de 6 heures environ.

Conclusion :
L’objectif de ce travail était d’évaluer l’observance des consignes de radioprotection par les patients hospitalisés dans une chambre radio-protégée dans le cadre d’une irathérapie à l’iode 131 en hypothyroïdie pour un cancer différencié de la thyroïde. Sur les 58 jours d’hospitalisation recensés pour les 22 patients, une meilleure application des consignes a été observée durant les 2 premiers jours de l’hospitalisation concernant la consigne d’hyperhydratation et de mictions fréquentes. Au total, le taux global d’observance des consignes était très moyen avec une application des consignes à 100% pour seulement 8.6% des patients alors que 20.7% des patients n’ont appliqué qu’à 25% les consignes d’où la proposition d’axes d’amélioration à savoir : l’élaboration de brochures explicatives en langue arabe et en français avec un vocabulaire adapté et des affiches collées aux murs de la chambre radio-protégée expliquant les règles de radioprotection, et l’implication plus active de l’infirmier de la chambre dans la surveillance de l’application des consignes.

Introduction :
Le chirurgien a besoin d’une imagerie sensible et précise pour la localisation des glandes parathyroïdes pathologiques. La scintigraphie est la technique de choix. Les protocoles scintigraphiques utilisés pour l’exploration des hyperparathyroïdies varient d’un service à l’autre. Notre objectif consiste à confronter les performances de la TEMP/TDM à celle de la technique de soustraction et d’analyser les facteurs susceptibles d’influencer la détectabilité des lésions.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude longitudinale à propos de 47 patients explorés pour une hyperparathyroïdie biologique au service de médecine nucléaire à l’hôpital Sahloul de sousse durant la période entre janvier et avril 2019. Nous avons adopté, pour chaque patient, un protocole qui associe la technique de soustraction, on réalise des images statiques au collimateur pinhole après injection de Tc99m puis de Sestamibi-Tc99m , puis, une acquisition statique tardive au colimateur parallèle, et enfin une tomoscintigraphie cervico-médiastinale au MIBI-Tc99m couplée au scanner (TEMP/TDM).Nous avons analysé les résultats donnés par les images planaires seules et par la TEMP/TDM seule puis par la combinaison des deux techniques. La lecture était réalisée par trois observateurs différents en double aveugle.

Résultat :
Notre population est composée de 37 patients ayant une hyperparathyroïdie secondaire (HPS) à une insuffisance rénale chronique (IRC) et 10 patients ayant une hyperparathyroïdie primaire (HPP). Le taux moyen de parathormone était de 1209 pg/ml pour les HPS, et de 175 pg/ml pour les HPP. Les résultats de la technique de soustraction étaient concordants avec ceux du protocole combiné dans 80% des cas en nombre de lésions et dans 90% en siège pour les HPP. Pour les HPS, nous avons observé 67% de concordance en nombre et 97% en siège. Pour les résultats de la TEMP/TDM, nous avons constaté 60% de concordance en nombre et 70% de concordance en siège dans les HPP alors que dans les HPS, 40% des examens étaient concordants en nombre et 73% en siège. Notre étude analytique avait conclu que la positivité de la TEMP/TDM est corrélée significativement au taux de PTH avec une Pvaleur=0.03. Selon nos résultats, aucune corrélation statistique n’a été constatée entre la positivité de la TEMP/TDM et l’atteinte mono ou multiglandulaire.

Conclusion :
La TEMP/TDM, bien qu’elle fasse preuve d’une grande fiabilité dans le repérage préopératoire des glandes parathyroïdes pathologiques, reste moins performante que la technique de soustraction dans l’identification de ces glandes dans les HPS ainsi bien que les HPP. Toutefois, une estimation post-opératoire des performances de cette technique par rapport à l’examen anatomopathologique, qui constitue l’examen de référence, serait cruciale.

Introduction :
Le neuroblastome est une tumeur embryonnaire du système neuroectodermique spécifique de l’enfant, qui se développe aux dépens du système sympathique. La scintigraphie à la Meta-Iodo-Benzyl-Guanidine (MIBG) en raison à la fois d’une spécificité proche de 100% et d’une sensibilité de 90 % pour la détection du neuroblastome, permet d’évaluer l’extension tumorale. Le but de cette étude est d’évaluer la corrélation entre l’imagerie radiologique et la scintigraphie à la MIBG dans le bilan initial du neuroblastome.

Matériels et méthodes :
Il s’agit une étude rétrospective sur les patients atteints de neuroblastome qui ont bénéficié d’une scintigraphie à la MIBG dans le cadre de bilan initial et suivis au service de médecine carcinologique de Sousse entre 1997 – 2014.

Résultat :
Nous avons inclu 36 enfants âgés entre 1 mois et 9 ans avec une médiane de 30 mois et un sexe ratio de 2,27. Vingt-trois scintigraphies ont été réalisées dans le cadre du bilan initial. La scintigraphie à la MIBG a visualisé des fixations hépatiques chez 6 patients dont 5 avaient des métastases hépatiques diagnostiquées par l’échographie et / ou la TDM. Pour les métastases osseuses, 8 patients avaient une fixation osseuse dont 3 qui étaient diagnostiquées à l’imagerie radiologique. Pour l’atteinte ganglionnaire, 4 enfants avaient une fixation ganglionnaire dont 3 avaient des métastases ganglionnaires diagnostiquées par l’imagerie. Chez 3 patients, la scintigraphie à la MIBG a visualisé des fixations pulmonaires qui n’étaient pas diagnostiquées par la TDM et chez un patient, la métastase pulmonaire qui a été diagnostiquée sur la TDM n’était pas visualisée sur la scintigraphie à la MIBG. Sept patients avaient des fixations au niveau de la moelle osseuse avec 4 envahissements qui ont été diagnostiqués histologiquement par un myélogramme. Dans un cas le myélogramme n’a pas été fait. En étudiant la corrélation entre la scintigraphie MIBG et l’imagerie dans la détection des métastases, nous avons trouvé que la spécificité de la scintigraphie MIBG est de 94% pour les localisations hépatiques et ganglionnaires, de 90 % pour les localisations pulmonaires et de 73% pour les métastases osseuses. La scintigraphie à la MIBG nous a permis également de détecter des localisations secondaires chez 60,9% de nos patients. Dans notre série, la scintigraphie à la MIBG a détecté plus de sites métastatiques que ceux retrouvés à la TDM.

Conclusion :
La scintigraphie à la MIBG est un examen clefs et fiable pour la prise en charge du neuroblastome. Elle permet d’évaluer grâce à un seul examen, de surcroît non invasif, la totalité de l’extension tumorale et elle joue un rôle important dans l’orientation de la décision thérapeutique au moment du diagnostic ce qui va déterminer la séquence du traitement.

Introduction :
Le diagnostic anténatal des uropathies malformatives place les chirurgiens pédiatres devant la question de leur prise en charge ou deux écueils sont à éviter : des traitements abusifs et un retard au traitement. Cette étude vise à montrer l’intérêt de la scintigraphie rénale dynamique, exploration non invasive et peu irradiante, qui permet à la fois de préciser la qualité du drainage tout en évaluant la fonction rénale séparée ; dans la prise en charge de l’anomalie de la jonction pyélo-urétérale (AJPU) diagnostiquée par échographie anténatale : diamètre pyélique antéro-postérieur ≥ 12mm à une semaine de vie

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective, descriptive sur quatre ans (2016 à 2019) concernant 80 enfants, avec 58 garçons et 22 filles (sex-ratio de 2,63) diagnostiqué en anténatal . Une scintigraphie rénale dynamique au technetium-99m ethylenedicysteine (99mTc-EC) avec épreuve d’hyperdiurèse au furosémide selon le protocole F +10 a été réalisée chez tous nos patients. L’examen est complété par des acquisitions post-mictionnelles post-verticalisations en guise de calculer l’activité rénale résiduelle normalisée (NORA PM). L’interprétation tenait compte des paramètres qualitatifs et semi quantitatifs du rénogramme obtenus après traitement numérisé des images séquentielles dynamiques enregistrées. Nous avons classé les patients selon leur prise en charge en 2 groupes : groupe I (19patients) : attitude chirurgicale précoce ; groupe II (61 patients) : attitude conservatrice ( IIa : chirurgie tardive , IIb : absence de chirurgie ) La fonction rénale relative initiale, la qualité du drainage initiale ainsi que le transit cortical sont les principaux paramètres de suivi dans les différents groupes. Tous ces paramètres sont comparés au résultat final de la fonction rénale relative (FRR)

Résultat :
52/80 enfants (65%) n’ont pas subi d’intervention chirurgicale; tandis qu’une pyéloplastie d’Anderson-Hynes a été pratiquée chez 28/80 (35%) [19 patients ont subi une chirurgie précoce et 09 une chirurgie tardive]. Après pyéloplastie ; l’amélioration de la fonction rénale relative était observée chez seulement 1/19 (5%) enfant ayant subi une chirurgie précoce et chez 2/9 (22%) enfants ayant subi une chirurgie tardive. Durant l’attitude conservatrice ; la dégradation fonctionnelle (FRR) a été observée chez 7/61 (11%) des enfants dont 6 avaient un transit cortical altéré. Le transit cortical altéré était le seul paramètre prédictif d’une dégradation fonctionnelle dans la cas d’une attitude conservatrice ; tandis que ni la qualité du drainage initial ni le niveau fonctionnel initial n’étaient prédictifs d’une dégradation fonctionnelle

Conclusion :
la scintigraphie rénale dynamique reste le seul moyen fonctionnel, non invasif, qui guide la prise en charge de l’anomalie de la jonction pyélo-urétérale de diagnostic anténatal, en permettant en outre de limiter les chirurgies intempestives. Le transit cortical anormal, parait avoir une valeur prédictive d’une dégradation fonctionnelle en cas d’une approche conservatrice.

Introduction :
L’hypothyroïdie congénitale (HC) est, avec une prévalence de 1 sur 3500 nouveau-nés, la principale cause de retard mental et d’anomalie de croissance évitables. La scintigraphie thyroïdienne au pertechnétate est actuellement l’examen d’imagerie qui permet, dans le plus grand nombre de cas, d’en préciser l’étiologie. L’objectif de ce travail est de faire le point sur l’apport de la scintigraphie dans la prise en charge diagnostique des enfants avec HC.

Matériels et méthodes :
Nous avons rétrospectivement inclus tous les enfants porteurs d’HC adressés au service de médecine nucléaire de Sousse entre décembre 2012 et décembre 2019. Soixante-neuf enfants au total ont bénéficié d’une scintigraphie thyroïdienne planaire 20 minutes après injection intraveineuse de 0.5 à1 mCi (18,5–37 MBq) de pertechnétate (Tc99m). Une image de profil incluant le crâne a été réalisée dans 19 cas. Dans le cas d’une glande thyroïde en place et d’absence de fixation thyroïdienne scintigraphique à la première image, une seconde image statique incluant l’estomac a été réalisée dans 10 cas.

Résultat :
Les participants à l’étude étaient répartis comme suit : 48,5 % filles et 50,7% garçons avec un sex-ratio de 1,02. L’âge moyen de découverte de l’hypothyroïdie était de 44,4 ± 51,86 mois. Seuls 9 patients ont été diagnostiqués dans la période néonatale. Les pathologies associées étaient dominées par la trisomie 21 (6 patients), les cardiopathies congénitales (2 cas), et les syndromes poly malformatifs (5 cas) dont un syndrome de Wolcott-Rallison et un cas de syndrome d’Ehlers-Danlos. Dans 73,9 % des cas la thyroïde était en place et les étiologies étaient dominées par les troubles de l’hormonosynthèse (49 patients) : La fixation était normale dans 51% des cas, homogène et élevée dans 28,6 % des cas et une fixation faible dans 20,4 % des cas. Un cas rare d’HC par absence de symporteur iode/Sodium a été colligé. Des dysgénésies thyroïdiennes étaient présentes chez 26,1 % des patients (50 % agénésie, 50 % ectopies sublinguales).

Conclusion :
La scintigraphie thyroïdienne au TC-99m garde une place incontournable dans le diagnostic étiologique de l’HC en association avec l’échographie. Le dépistage néonatal systématique et l’usage de la scintigraphie à l’Iode 123 sont parmi les perspectives d’action à prévoir pour optimiser la prise en charge de ces patients dans notre pays.

Introduction :
Les uropathies malformatives sont relativement fréquentes, responsables de 40% des insuffisances rénales terminales de l’enfant. L'hydronéphrose est l'anomalie anténatale la plus fréquemment constatée dans ce contexte. Nos objectifs consistent à étudier les aspects étiologiques et évolutifs des hydronéphroses périnatales, déterminer l'apport de la scintigraphie rénale dynamique et relever les facteurs corrélés à un mauvais pronostic.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive s’étalant sur une période de 9 ans (2007-2015) portant sur 84 nouveau-nés suivis au service de Néonatologie de l’hôpital Farhat Hached de Sousse pour hydronéphrose et ayant bénéficié d’une scintigraphie rénale dynamique au service de Médecine Nucléaire de l’hôpital Sahloul de Sousse.

Résultat :
Nous avons recensé 84 nouveau-nés avec 113 unités rénales (UR) hydronéphrotiques. La découverte de l’hydronéphrose était anténatale dans 66% des cas avec une nette prédominance masculine (sex-ratio H/F=3.4). Nous avons trouvé que la dilatation était transitoire chez 53 malades (63.3 %). La scintigraphie dynamique a fait suspecter un syndrome de la jonction pyélocalicielle chez 27 patients (32 %), un RVU chez 1 NN et un mégauretère bilatéral non obstructif mais refluant chez deux autres nouveau-nés. Un patient était porteur de valves de l’urètre postérieur diagnostiquées à l’échographie et opéré dans les délais. Les indications opératoires ont été retenues pour 17 NN (20% des cas) de notre série. Elles étaient basées sur une dilatation pyélique s’aggravant au cours des échographies successives et sur une détérioration fonctionnelle du rein atteint (< 40 % de la fonction rénale globale). Nous avons constaté que lorsque la fonction rénale relative est conservée, l’évolution est spontanément favorable dans la majorité des cas sans recours à un traitement chirurgical, avec un recul de 5 ans chez nos patients. Notre étude analytique avait conclu à une association significative entre le recours à la chirurgie et un diamètre antéro-postérieur du pyélon >15 mm (p=0.001), l’oligoamnios (p=0.018), ainsi que la bilatéralité de l’atteinte. Par ailleurs, notre étude a montré, qu’un parenchyme rénal réduit à l'échographie est corrélé (p < 10-3), à l’altération de la fonction rénale relative. Nous avons également trouvé qu’un Tmax allongé prédit la survenue d’épisode infectieux.

Conclusion :
En révélant les atteintes obstructives ou une éventuelle altération de la fonction rénale relative, la scintigraphie rénale permet de sélectionner les atteintes hydronéphrotiques associées à des éléments pronostiques péjoratifs. Une approche générale intégrée, alliant des explorations radiologiques, isotopiques et biologiques, doit toutefois être adoptée devant toute hydronéphrose néonatale. Notre travail a rendu possible une meilleure connaissance de cette malformation et nous a donné l'occasion de proposer un protocole de prise en charge adapté.

Introduction :
L’adénocarcinome prostatique est le cancer le plus fréquent chez l’homme dans le monde. La plupart des décès liés au cancer de la prostate sont la conséquence de l’évolution métastatique de la maladie. La recherche d’une atteinte secondaire au niveau squelette est cruciale dans l’évaluation pronostique et dans la planification de la prise en charge de la maladie. L'objectifs de ce travail est de déterminer les facteurs prédictifs de survenue de métastase osseuses dans le cancer de la prostate.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective, comparative et analytique réalisée dans le service d’Urologie au CHU Sahloul de janvier 2007 à décembre 2018 regroupant 86 patients hospitalisés pour prise en charge de cancer prostatique. Une scintigraphie osseuse a été indiquée pour l’ensemble de nos patients à la recherche d’une atteinte osseuse secondaire. Nous avons choisi comme facteurs à corréler avec la survenue de métastases osseuses : l’âge, la douleur osseuse, le toucher rectal, le taux de PSA, le taux d’hémoglobine, le score de Gleason, l’engainement périnerveux, le stade T clinique et l’atteinte ganglionnaire.

Résultat :
Des métastases osseuses ont été trouvées chez 50% des patients de notre population. Un High Volume Disease (HVD), entité définie par un nombre de métastases osseuses supérieur ou égal à 4 avec au moins une métastase appendiculaire, a été constaté chez 63% des patients métastatiques. Dans notre étude, les patients avec des métastases viscérales ont été exclus. L’âge, le toucher rectal, l’engainement périnerveux et l’atteinte ganglionnaire n’étaient pas associés à la survenue de métastases osseuses. La douleur osseuse, le taux de PSA, le taux d’hémoglobine et le stade T clinique étaient prédictifs de survenue de métastases osseuses à l’analyse uni et multivariée. Par contre, le score de Gleason était associé à la survenue de métastases osseuses seulement à l’analyse univariée. Le taux de PSA était prédictif de nombre métastases osseuses par contre les autres facteurs associés à la survenue de métastases osseuses n’étaient pas prédictifs d’un HVD.

Conclusion :
A travers cette étude, nous avons pu déterminer les facteurs permettant d’identifier les patients ayant un risque métastatique élevé dans un contexte de cancer nouvellement diagnostiqué de la prostate. A notre connaissance, aucune étude tunisienne permettant de préciser ces facteurs n’a été publiée jusqu’à nos jours.

Introduction :
Le tractus gastro-intestinal constitue le site le plus fréquent des lymphomes extra nodaux, représentant moins de 1% de tous les lymphomes non hodgkiniens. Ces lymphomes sont de type B dans 90% des cas et 10% de type T. Ces lymphomes sont connus avides au FDG. La Tomographie par émission de positons joue aujourd’hui un rôle important dans le bilan lésionnel et l’évaluation thérapeutique. Nous rapportons le cas d’un patient adressé pour évaluation thérapeutique d’un lymphome T iléal.

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’un patient âgé de 51 ans. Il a présenté en octobre 2019 des épigastralgies. Un scanner thoraco abdomino-pelvien a montré une perforation digestive d’une anse jéjunale de paroi épaissie associée à une coulée ganglionnaire mésentérique supérieure et un épanchement liquidien intra péritonéal avec infiltration de la graisse péritonéale en rapport avec une péritonite opérée. L’étude anatomopathologique a montré un lymphome digestif iléal, de phénotype T sans entéropathie, avec atteinte ganglionnaire mésentérique. La biopsie ostéomédullaire et la ponction du liquide céphalo-rachidien étaient indemnes de prolifération tumorale. Le scanner initial a montré des nodules pulmonaires bilatéraux d’aspect peux spécifique, des ganglions médiastinaux et de la chaine cervicale basse gauche. Il a été classé en stade IV d’ANN ARBOR modifié par MUSCHOFF et a reçu 6 cures de R-CHOP entre janvier et mai 2020. La tomodensitométrie de fin de traitement a montré une augmentation d’une adénopathie de la racine du mésentère d’allure tumorale sans autres foyers. L’examen TEP a objectivé des adénopathies hypermétaboliques des chaines IIb, IV bilatéralement et III droit, en para vertébral droit à la hauteur de T11, magma d’adénopathies mésentériques, latéro aortique, iliaque primitive gauche, iliaque interne gauche, iliaque externe droite et plusieurs adénopathies pré sacrées gauches, un hypermétabolisme focal de l’hémicorps droit de C1, du muscle fessier droit et d’un nodule du dos à la hauteur de T1. Les SUV de ces foyers étaient élevées (SUVmax=24,6 au niveau du secteur III droit). Il s’agit donc d’une atteinte lymphomatose ganglionnaire sus et sous diaphragmatique, musculaire, sous cutanée et osseuse. Par ailleurs, on a mis en évidence hypermétabolisme suspect de la paroi postérieure du cavum (SUVmax=27,7). La biopsie a montré une localisation lymphomateuse.

Résultat :
Cette observation montre l’intérêt de la TEP au 18FDG dans l’imagerie du lymphome T primitif iléal et sa supériorité aux techniques conventionnelles. Plusieurs nouvelles lésions ont été mises en évidence ce qui change complétement le pronostic et le traitement du patient. L’acquisition corps entier est encouragé devant la présence d’atteinte musculaire et cutanée.

Conclusion :
La TEP au 18FDG joue un rôle incontournable dans la prise en charge des lymphomes non hodgkiniens notamment les lymphome T primitifs de l’intestin. Elle permet de faire une évaluation post thérapeutique et d’indiquer un traitement de rattrapage en cas d’échec.

Introduction :
L’histiocytose langerhansienne est l’ensemble des pathologies du système réticulo-endothélial se caractérisant par la prolifération monoclonale d’histiocytes à type de cellules de Langerhans. Elle se rencontre essentiellement chez l’enfant et l’adulte jeune. L’atteinte osseuse reste essentielle dans son tableau clinique et l’imagerie joue un rôle important dans l’approche diagnostique. Nous rapportons le cas d’un enfant chez qui l’histiocytose a été évoquée sur l’examen isotopique.

Matériels et méthodes :
Observation Il s’agit d’une fille âgée de 7 ans, sans antécédents particuliers admise en pédiatrie pour fièvre aigue avec à l’examen, notion de torticolis. La patiente était adressée en médecine nucléaire du CHU Habib Bourguiba de Sfax pour scintigraphie osseuse. L’examen corps entier avait objectivé des anomalies de fixation rachidiennes, en particulier une hypofixation en regard de D8 sans foyer hyperfixant évident , associée à une fixation hétérogène et réduite du gril costal. Le complément par tomographie par émission monophotonique couplée au scanner (TEMP/TDM) avait montré que ces anomalies scintigraphiques étaient associées à une ostéolyse multifocale touchant la base du crane, le rachis, le gril costal et l’omoplate gauche. Il s’agit, au niveau du rachis, d’une déminéralisation osseuse diffuse avec amincissement cortical touchant les corps vertébraux du rachis cervical en totalité et du rachis dorsal. Ces lésions s’accompagnent fréquemment d’une atteinte de l’arc postérieur, sans recul du mur postérieur avec respect des disques intervertébraux et des parties molles en regard .Cet aspect est fortement évocateur d’histiocytose. L’examen anatomopathologique est en cours d’étude.

Résultat :
L’histiocytose langerhansienne est une pathologie rare, de diagnostic difficile et d’étiologie qui reste encore inconnue avec un spectre clinique assez large. L’atteinte osseuse est la plus fréquente, souvent isolée, et, est multifocale. Notre observation avait permis de souligner l’apport de la TEMP/TDM par rapport à l’imagerie planaire seule qui a une sensibilité assez faible selon les études. Son diagnostic est beaucoup plus difficile devant une localisation unique nécessitant le recours à l’étude histologique. Son pronostic dépend du nombre et de la topographie des sites affectés ainsi bien que de l’âge du patient.

Conclusion :
Souligner l'apport de la scintigraphie osseuse associée au SPECT/CT dans le diagnostic de l’histiocytose X osseuse de l’enfant

Introduction :
La tomographie par émission de positons (TEP) au 18FDG est devenu une technique de référence dans le staging ganglionnaire des lymphomes. Elle permet aussi l’évaluation thérapeutique et la détection de récidives. Elle a toutefois des faux positifs qui peuvent être dûs à des lésions inflammatoires bénignes, granulomateuses et infectieuses. La présence d’un hypermétabolisme doit être confrontée au contexte. On résume dans ce travail le cas d’un patient adressé pour examen TEP au 18FDG à la recherche d’une récidive d’un lymphome B diffus à grandes cellules.

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’un patient âgé de 52 ans aux antécédents de gastrite chronique et d’anémie ferriprive. Il a présenté en 2002 un lymphome B diffus à grandes cellules B traité par chimiothérapie type 6 R-CHOP et Radiothérapie avec réponse tumorale complète. Actuellement, il a présenté des adénopathies axillaires droites. Le scanner a montré deux adénomégalies axillaires droites. Une biopsie ganglionnaire a été faite et revenue réactionnelle. La TEP-TDM au 18FDG a objectivé de multiples adénopathies axillaires droites hyper métaboliques, la plus intense ayant un SUVmax =9,1 et un hyper métabolisme sous cutané au niveau de la voie d’abord de la biopsie (SUVmax=6). Par ailleurs, on a noté un foyer hypermétabolique du fundus (SUVmax = 4,7) peu spécifique, probablement en rapport avec son atteinte inflammatoire chronique de l’estomac. Le patient a été adressé alors pour une adénectomie axillaire. L’étude anatomopathologique a objectivé un ganglion réactionnel sans signes de malignité.

Résultat :
La TEP au 18FDG est connue pour sa haute sensibilité dans la détection des métastases ganglionnaire dans les lymphomes non hodgkinien type B diffus à grandes cellules. Toutefois, des faux positifs peuvent gêner l’interprétation de l’examen. Dans notre cas, l’hypermétabolisme intense ganglionnaire était dû à une hyperplasie réactionnelle.

Conclusion :
Plusieurs facteurs peuvent augmenter considérablement le métabolisme cellulaire et par conséquent l’avidité au FDG. Un hypermétabolisme isolé au niveau des territoires de drainage des membres ( axillaires et inguinaux) est peu spécifique et doit faire suspecter une atteinte inflammatoire chronique, une maladies auto-immune, une infection surtout la tuberculose, une vaccination récente ou une hyperplasie réactionnelle bénigne. D’où l’intérêt de l’étude anatomopathologique dans certaines situations pour ne pas récuser à tort un traitement adéquat.

Introduction :
La tomographie par émission de positons (TEP) au 18FDG joue un rôle principal dans le bilan initial de la maladie de Hodgkin. Il est considéré comme l’examen de référence qui permet d’évaluer l’extension de la maladie avec une sensibilité et une spécificité dépassant les 92%. L’objectif de notre travail était de montrer l’apport de la TEP par rapport au scanner dans l’étude de l’atteinte ganglionnaire et viscérale dans le bilan initial.

Matériels et méthodes :
Nous avons inclus 12 patients adressés pour examen TEP initial dans le cadre d’une maladie de Hodgkin. Nous avons étudié les aires ganglionnaires sus et sous diaphragmatiques et l’atteinte viscérale et nous avons comparés les résultats de la TEP avec le scanner.

Résultat :
Une prédominance féminine était notée, avec un sexe ratio H/F de 0,71. L’âge moyen des patients étudiés était de 35,67 ± 15,4 ans (11 -68 ans). L’histologie était de type scléro-nodulaire chez 8 patients (66,7%), type 2 scélro-annualire dans 2 cas (16,7%) et classique avec cellularité mixte dans 2 cas (16,7%). Le délai moyen entre la biopsie et la TEP était de 3,2 semaines (1,5- 6 semaines). Le suivi moyen au moment de la TEP était de 1,5 ±2,29 mois en moyenne (0,5-8 mois). On a analysé 19 territoires cervicaux pour les 12 patients. La TEP a montré une atteinte ganglionnaire non décrite sur le scanner dans 34 cas (14,9%) et a infirmé 5 lésions ganglionnaires décrites sur le scanner (2,2%). Dans la région médiastinale, on a étudié les 18 secteurs. La TEP a montré des adénopathies hypermétboliques non décrites sur le scanner dans 27 cas (12,5%). Elle a montré des lésions modérément métabolique d’allure réactionnelle ou inflammatoire dans 1 cas (0,5%) et des lésions douteuses à explorer dans 2 cas (0,9%). Pour la région sous diaphragmatique, la TEP a montré de nouvelles lésions dans 10 cas (6,4%), a infirmé une atteinte suspecte au scanner dans 2 cas (1,3%). Le stade était le même dans 9 cas (75%). On a objectivé un upstaging chez un patient dont le stade a basculé d’un stade II à un stade IV osseux et splénique et un downstaging dans deux cas (16,7%). Chez un patient, le stade était IV osseux et pleural. La TEP a montré l’absence d’hypermétabolisme osseux et pleural ce qui l’a reclassé en stade II sus diaphragmatique. Elle a éliminé une atteinte pulmonaire chez un autre patient

Conclusion :
Nous pouvons conclure que la TEP permet une évaluation plus fine de l’atteinte ganglionnaire et viscérale dans la maladie de Hodgkin. Les informations complémentaires apportées pourraient mener à une adaptation de la stratégie thérapeutique et à éviter un sur traitement ou un sous traitement ce qui peut basculer le pronostic de cette maladie curable.

Introduction :
Le lymphome de la zone marginale splénique est un lymphome B exceptionnel et représente moins de 2% de l’ensemble lymphomes non hodgkiniens. Il est caractérisé par la présence d'une splénomégalie volumineuse sans adénopathies. Le traitement dépend du stade de la maladie d’où la nécessité d’avoir un bilan lésionnel précis. La tomographie par émission de positons au 18FDG a une excellente sensibilité et permet de faire la cartographie lésionnelle. Nous résumons dans ce cas l’apport de la tomographie par émissions de positron (TEP) au 18FDG dans le bilan d’extension initial de ce lymphome.

Matériels et méthodes :
Il s’agissait d’une patiente âgée de 53 ans aux antécédents d’un carcinome épidermoïde de la lèvre inférieure et de vitiligo. Elle a présenté en septembre 2020 des vomissements, une constipation et une anémie hypochrome microcytaire. L’échographie a objectivé une masse splénique hétérogène retrouvée sur le scanner, de densité tissulaire suspecte necrosée mesurant 135 mm de grand axe, associée à des micro nodules pulmonaires ne dépassant les 3 mm d’allure non spécifique et un nodule cérébral parenchymateux cortical frontal gauche de 12 mm, non spécifique. La TEP au 18FDG a objectivé un hypermétabolisme intense et périphérique de la masse splénique à centre nécrosé, s’étendant au contact du foie et envahissant la paroi gastrique avec des adénopathies médiastinales en hilaire droit, para-oesophagien et costo-diaphragmatique antérieur. Les micronodules pulmonaires et le nodule cérébral décrits sur le scanner étaient non métaboliques. En sous diaphragmatique, on a objectivé un hypermétabolisme ganglionnaire intense au niveau du hile hépatique s’étendant en rétro-pancréatique, trois nodules de carcinose au niveau de l’espace para-rénal postérieur gauche à la hauteur de l’arc postérieur de la 10ème cote, en para-ombilical et mésentérique gauche, au contact de la pointe inférieure de la rate. Il s’agit donc d’une atteinte lymphomatose active splénique et ganglionnaire sus et sous diaphragmatique avec nodules de carcinose péritonéale.

Résultat :
La TEP en objectivant une atteinte ganglionnaire sus et sous diaphragmatique avec des nodules de carcinoses a affiné le bilan d’extension. Ce qui a entrainé une restadification, un changement du pronostic et une adaptation du protocole thérapeutique.

Conclusion :
La prise en charge du lymphome splénique dépend essentiellement de son extension à distance, modifiant la prise en charge d’une simple splénectomie à un traitement plus agressif. Ainsi la mise en évidence d’atteinte à distance extra splénique bascule le pronostic et change la thérapeutique. L’examen de référence pour faire cette cartographie lésionnelle exacte et évaluer la réponse au traitement est devenue la TEP au 18FDG.

Introduction :
La TEP-TDM au 18FDG est un examen de référence dans la stadification et l’évaluation thérapeutique des lymphomes de Hodgkin (LH). Nous rapportons le cas d’une discordance radio-isotopique qui a modifié la stratégie thérapeutique d’un enfant ayant un LH.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un enfant âgé de 8 ans suivi pour un lymphome de Hodgkin stade III avec atteinte thymique. Le scanner initial avait objectivé des atteintes ganglionnaires basi-cervicales gauches, spinale gauche, sous carinaire et hilaire hépatique. L’évaluation intermédiaire par TDM, au cours de chimiothérapie selon le protocole EURONET, avait conclu à une régression de 27 puis de 73 % de la somme du produit des plus grands diamètres des lésions cibles. Le scanner de fin de traitement, avait mis une évidence une régression de 97%. L’examen TEP au 18FDG était réalisé 6 semaines après sa dernière cure de chimiothérapie. Il a montré des nombreux foyers hypermétaboliques dont le plus volumineux et le plus intense correspond à une adénopathie médiastinale antérieure avec SUV max =13.82, classée Deauville 5. Le reste des foyers sont spinaux hauts bilatéraux, jugulaire supérieur droit, latéro-trachéal gauche, axillaire gauche, hilaire droit et sous-carénaire, classés Deauville 4. Il s’agit d’une maladie résiduelle active ganglionnaire nécessitant une chimiothérapie de rattrapage. Nous avons noté un hypermétabolisme thymique homogène non suspect, qui n’est pas compatible avec les données du scanner.

Résultat :
L’impact clinique de la TEP réalisée en fin de parcours thérapeutique des LH est indiscutable. Tout comme nous l’avons conclu dans notre étude, la littérature indique que la TEP au 18FDG est plus précise que la TDM dans l’évaluation de la réponse de la tumeur à la chimiothérapie. Celle ci est limitée essentiellement par la petite taille tumorale, la nécrose et la fibrose résiduelle.

Conclusion :
Souligner l'apport de la TEP au FDG dans le lymphome hodgkinien de l'enfant.

Introduction :
Le cancer broncho-pulmonaire (CBP) est le cancer le plus fréquent à travers le monde. Il représente un véritable problème de santé publique. La tomographie par émission de positons couplée à la tomodensitométrie (TEP-TDM) au 18 F-fluoro-déoxy-glucose (18F-FDG) s’impose actuellement comme un examen complémentaire clé dans l’exploration des CBP. L’objectif de ce travail est de mettre l’accent sur l’intérêt de la TEP-TDM au (18F-FDG) dans l’exploration des CBP non à petites cellules, notamment dans le suivi post thérapeutique et la recherche de récidive.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons le cas de 5 patients adressés au service de médecine nucléaire de Sfax dans le cadre d’un bilan de récidive de CBP. Trois patients étaient suivis pour un carcinome épidermoïde alors que les 2 autres avaient un adénocarcinome. Tous les patients ont été traité par chirurgie suivie de radio-chimiothérapie adjuvantes. Chaque patient a eu une TEP-TDM avec injection de 3 MBq/kg de 18F-FDG suivie 60 min après d'une acquisition de 20 min de la base du crâne à l'extrémité supérieure des fémurs.

Résultat :
La TEP-TDM au 18F-FDG a mis en évidence des foyers hypermétaboliques évocateurs de localisations tumorales chez tous les patients. Les sites de récidive étaient au niveau du parenchyme pulmonaire dans 3 cas et ganglionnaire dans 3 autres cas majoritairement médiastino-hilaire. Un seul patient a présenté un foyer hypermétabolique sous diaphragmatique fortement suspect (ganglionnaire iliaque droit). Les résultats de la TEP-TDM étaient concordants avec ceux de la TDM thoracique avec injection de produit de contraste chez 2 patients. Elle a permis d’objectiver des atteintes ganglionnaires supplémentaires chez 2 autres patients. Dans un dernier cas, une adénomégalie médiastinale suspecte à la TDM injectée est revenue négative à la TEP-TDM vu son caractère non hypermétabolique.

Conclusion :
Ce travail illustre le rôle important de la TEP-TDM au 18F-FDG dans le suivi et la détection des récidives locales et à distance des cancers bronchopulmonaires non à petites cellules. Ce qui permet une prise en charge précoce et adaptée d’un cancer redoutable de par sa fréquence et son agressivité.

Introduction :
Le diagnostic précoce des métastases osseuses est capital dans la prise en charge des cancers. Il repose sur un certain nombre d’examens complémentaires, notamment la TDM, la scintigraphie osseuse, l’IRM et la tomographie par émission de positons. L’objectif de ce travail est de représenter les résultats de la TEP-FDG dans le diagnostic des métastases osseuses en les confrontant aux données tomodensitométriques et scintigraphiques.

Matériels et méthodes :
Ce travail se rapporte sur 7 patients adressés au service dans le cadre d’une stadification initiale. Chaque patient a eu une TEP/TDM au FDG avec injection de 3 MBq/kg de 18F-FDG suivie 60 min après d'une acquisition de 20 min de la base du crâne à l'extrémité supérieure des fémurs. La correction d’atténuation est réalisée par TDM avec reconstruction filtre dur pour explorer l’os. 3 patients ont eu une scintigraphie osseuse au 99mTc-HMDP.

Résultat :
Le primitif est dans 3 cas au niveau pulmonaire, 2 cas mammaire, un cas UCNT du cavum et un cas de maladie de Hodgkin. Les examens TEP montrent des foyers hypermétaboliques intenses très évocateurs de localisations osseuses secondaires. La scintigraphie osseuse au HMDP est négative dans un cas parmi trois. Il s’agit d’un adénocarcinome pulmonaire avec localisation métastatique de l’aile iliaque droite. L’examen TDM est négatif dans 2 cas. Dans un cas, il s’agit d’une maladie de Hodgkin avec atteinte sus et sous diaphragmatique associé à plusieurs foyers osseux rachidiens. Dans le second cas, il s’agit d’un UCNT du cavum avec plusieurs foyers hyper métaboliques sans traduction TDM. Dans les 5 autres cas, l’examen TDM n’a pas montré des signe de malignité évidents.

Conclusion :
Nous avons illustré à travers ce travail, la contribution de la TEP-FDG dans le diagnostic des métastases osseuses et en conséquence la stadification de la maladie et sa prise en charge.

Introduction :
Le diabète est un facteur de risque important pourvoyeur d’ischémie myocardique d’où l’intérêt de la tomoscintigraphie myocardique de perfusion (TSMP) utilisée largement comme un outil diagnostique. Les objectifs de ce travail sont : évaluer les performances de la TSMP avec la technique IQ SPECT dans le diagnostic de la maladie coronarienne et représenter son apport chez les diabétiques en la confrontant aux données de la coronarographie.

Matériels et méthodes :
51 patients ont bénéficié d’une tomoscintigraphie myocardique avec la technique IQ SPECT après une épreuve de stress physique ou pharmacologique suivi en cas de défaut de perfusion d’un examen au repos. La dose injectée est de 370 MBq. Les examens sont réalisés sur une gamma caméra symbia muni de deux collimateurs smartzoom. Le nombre des projections est de 34 avec 12 secondes par projection. L’acquisition est cardio-centrique avec reconstruction itérative flash 3D. L’examen tomoscintigraphique est suivi d’un examen TDM pour la correction d’atténuation. La durée totale de l’examen est de 8 minutes. Les données tomoscintigraphiques sont confrontées aux données de la coronarographie

Résultat :
L’âge moyen de la population est 51 ans avec un sexe ratio de 0,41. 8 % des patients sont asymptomatiques et 23 % des patients ont des douleurs atypiques. Parmi 51 patients, la TSMP a découvert 5 cas d’IDM et 41 cas d’ischémie myocardique répartis comme suit : 17 cas antéro-septale, 4 cas au niveau de l’apex, 7 cas au niveau de la paroi latérale et 13 cas en inférieur. L’étendu de l’ischémie a été évalué a 1 segment dans 13 cas, 2 segments dans 10 cas et supérieur ou égal 3 segments dans 6 cas. La confrontation aux données de la coronarographie, l’exactitude diagnostique est respectivement de 78 %, 92 % et 84 % au niveau du territoire de l’interventriculaire antérieure, la circonflexe et la coronaire droite. Les faux négatifs sont fréquentes au niveau de la CD sont liés à la fréquence élevée des atteintes pluri tronculaires (81 % des cas).

Conclusion :
La tomoscintigraphie myocardique ultra rapide avec la technique IQ SPECT a une bonne exactitude diagnostique chez le diabétique. Elle permet de définir le siège et l’étendu de l’ischémie myocardique.

Introduction :
En oncologie pulmonaire, la TEP-FDG tient actuellement une place prépondérante dans la caractérisation d’un nodule pulmonaire, la stadification initiale en particulier la recherche de localisations secondaires et le suivi post thérapeutique.

Matériels et méthodes :
Matériels et méthodes : Il s’agit d’un patient âgé de 65 ans suivie pour un CNPC du poumon classé T4N0M0 (stade IIIA) traité par chimio-radiothérapie. Un TDM de contrôle après un an a montré la présence d’une masse rétractile para trachéale droite de densité tissulaire mesurant 50* 77 mm de grand axe qui s’est présenté comme un foyer légèrement métabolique au TEP -FDG avec absence d’hypermétabolisme ganglionnaire pathologique médiastino- hilaire et axillaire bilatéral. Une preuve anatomopathologique effectuée a confirmé l’absence de récidive tumorale. Discussion : La présence d’une fixation modérée située dans le champ de radiothérapie est plus en faveur de remaniements bénins post-radique. En cas de doute, l’examen TEP-FDG pourra être répété pour apprécier l’évolutivité de cette fixation. La majoration et/ou la réapparition d’une hyperfixation, notamment à plus de six mois de la fin de la radiothérapie, apparaît suspecte de récidive ou de maladie résiduelle.

Résultat :
La TEP/TDM au FDG ait désormais une place majeure dans la détection de la récidive tumorale pulmonaire dans un contexte post-radique avec une excellente valeur prédictive négative.

Conclusion :
L’’objectif de ce travail est d’illustrer la place du TEP-FDG dans le diagnostic différentiel entre récidive tumorale et remaniements post thérapeutique.

Introduction :
La maladie d’Alzheimer constitue la principale cause de syndrome démentiel (70% des cas). Les traitements permettent de ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer mais pas de la guérir. Il apparaît ainsi capital de faire un diagnostic précoce. Nous rapportons les cas de deux patients explorés à notre service pour des troubles mnésiques par TEMP de perfusion et/ou TEP au 18FDG.

Matériels et méthodes :
Notre premier patient a bénéficié d’une TEMP/TDM 30 min après injection de 444 MBq du 99mTc-HMPAO et d’une TEP/TDM après injection de 128 MBq (1,5MBq/kg) de 18FDG. Le deuxième patient a seulement bénéficié d’une TEP/TDM après injection de 119 MBq de 18F-FDG.

Résultat :
Le premier patient était âgé de 69 ans avec des troubles mnésiques d’aggravation progressive et absence d’atrophie hippocampique à l’IRM. La TEMP/TDM au 99mTc-HMPAO avait objectivé une hypoperfusion modérée en bipariétal et bitemporal, plus marquée en temporal gauche évoquant une maladie d’Alzheimer. La TEP/TDM au 18FDG avait montré une diminution significative du métabolisme en bitemporal et en pariétal droit en faveur du diagnostic. Le deuxième patient était âgé de 65 ans avec des troubles de la mémoire évoluant depuis 4 ans associés à un ralentissement psychomoteur est des troubles du langage. Il avait à l’examen neurologique un syndrome aphaso-apraxo-agnosique et un syndrome parkinsonien akinéto-rigide. L’IRM cérébrale avait objectivé une atrophie hippocampique stade III avec calcification des NGC. Le patient nous a été adressé pour complément d’exploration par TEP au 18FDG. L’analyse visuelle avait objectivé un hypométabolisme global touchant plusieurs patterns plus marqué au niveau des régions temporo-pariétales bilatérales, cingulaires postérieures et des hippocampes. L’analyse quantitative standardisée avait mis en évidence des déviations de -14, -17,-11 et -10 écarts types au niveau temporopariétal, du précunéus, des hippocampes et des lobes occipitaux respectivement. Le lobe frontal ainsi que les thalami avaient une perfusion normale. Cet aspect était en faveur d’une maladie d’Alzheimer à un stade relativement avancé.

Conclusion :
La TEP au 18FDG comparée à la scintigraphie cérébrale de perfusion, a fait preuve d’une bonne sensibilité (85 à 95% selon les études) dans la détection des lésions en faveur de la maladie d’Alzheimer, aussi bien en phase clinique que prodromale grâce à l’utilisation de l’imagerie paramétrique. Sa spécificité est limitée par le chevauchement topographique et chronologique avec des autres étiologies du syndrome démentiel. D’autres traceurs visant la mise en évidence de dépôts amyloïdes ou de protéines Tau se développent progressivement afin d’affiner le diagnostic.

Introduction :
Depuis l’avènement de la TEP-TDM au 18 FDG dans nos hôpitaux, son inclusion dans la prise en charge des pathologies oncologiques a été de mise, à l’encontre des maladies non cancéreuses où on ne s’est pas encore habitué à inclure le résultat de ce type d’imagerie dans le bilan étiologique de certaine maladie.

Matériels et méthodes :
C’est le cas d’une patiente de 64 ans, retraitée de l’enseignement secondaire suivie depuis 6 ans pour une détérioration cognitive importante avec des troubles mnésiques progressifs et des difficultés de la compréhension affectant son autonomie, initialement la patiente était consciente de son état et rapportait des difficultés de mémoire et d’orientation géographique. Son entourage rapporte un changement comportemental ainsi qu’une boulimie et une hypersomnie. L’examen neuropsychologique spécialisé a révélé quelques atypies du profil cognitif avec une composante anxio-dépressive. Le tableau est compatible avec une maladie d’Alzheimer, toutefois le diagnostic d’une dépression profonde reste probable devant un fond dépressif qui se dégage tout au long de l’entretien psychiatrique en rapport avec une situation conjugale assez dramatique. La patiente nous a été adressée dans le cadre du bilan étiologique de son affection. Une acquisition TEP en mode dynamique centrée sur le cerveau a été réalisée 30 min après injection de 3mCi de FDG suivie de repos. L’examen a montré un hypométabolisme diffus et marqué du cortex préfrontal bilatéral ainsi que du cortex associatif postérieur bilatéral et des lobes temporaux. Un aspect préservé du cervelet, des structures sous corticales ainsi que des aires primaires. Cet aspect TEP est compatible avec une atteinte dégénérative corticale diffuse de maladie d’Alzheimer ou de maladie à corps de Lewy diffus.

Résultat :
La TEP-TDM cérébrale au 18 FDG est de grand aide pour l’élucidation du diagnostic de notre patiente en éliminant de façon formelle l’origine psychiatrique des troubles mnésiques qu’elle rapporte.

Conclusion :
Exposer certaines difficultés rencontrées par les neurologues pour poser le diagnostic positif de maladie d’Alzheimer devant une certaine atypie des signes et l’impact de la TEP-TDM au 18 FDG dans l’élaboration du diagnostic positif pour une meilleure prise en charge des patients d’où l’intérêt de généraliser sa demande et de faciliter l’accès à cette technique d’imagerie métabolique innovante.

Introduction :
La TEP-TDM au 18 FDG est une pierre angulaire de la prise en charge des lymphomes non hodgkiniens. La sensibilité élevée de cette technique d’imagerie permet la découverte de localisations inhabituelles de ces hémopathies malignes par contre le manque de spécificité pourrait prêter à confusion avec d’autres diagnostics différentiels.

Matériels et méthodes :
C’est le cas d’un patient de 31 ans, suivi pour un lymphome T iléal de découverte fortuite suite à une occlusion intestinale compliquée de perforation opérée en Janvier 2020. Le lymphome a été traité par 6 cures de chimiothérapie à type de R-CHOP terminée en Mai 2020. Devant l’augmentation de la taille d’une adénopathie de la racine du mésentère sur le scanner de contrôle post-thérapeutique (octobre 2020) avec l’apparition d’une tuméfaction cervicale droite, une TEP-TDM de référence avant chimiothérapie de rattrapage a été demandée. L’examen a été réalisé en novembre 2020 après injection de 143.36 MBq de 18 FDG. Il a confirmé le caractère actif de l’atteinte ganglionnaire mésentérique et cervicale du secteur III droit avec un SUVmax à 24.6 en plus d’une atteinte musculaire, sous cutanée, et osseuse. Par ailleurs, on a remarqué un hypermétabolisme de la paroi postérieure du nasopharynx avec un SUV max à 27.7 et une tumeur synchrone du cavum a été suspectée. Une biopsie a été réalisée en décembre 2020, elle a objectivée une localisation naso-pharyngée du lymphome T intestinal antérieurement diagnostiqué avec un contingent anaplasique à grandes cellules.

Résultat :
L’atteinte lymphomateuse de la muqueuse ORL est notamment celle du cavum est rare. La découverte de telle lésion au TEP FDG peut prêter à confusion avec une tumeur synchrone type UCNT du cavum, tumeur très répandue dans notre pays d’où le rôle de l’anapath pour poser le diagnostic positif.

Conclusion :
Elucider la place de la TEP-TDM au 18 FDG dans l’inventaire des atteintes lymphomateuses actives habituelles et surtout non habituelles qui pourraient passer inaperçues avec les techniques d’imagerie non métaboliques, d’où l’intérêt d’une confrontation histologique devant le moindre doute afin d’adapter au mieux la prise en charge.

Introduction :
Le Sestamibi marqué au technétium (99mTc) est utilisé en scintigraphie de perfusion myocardique. Il est également considéré comme un traceur tumoral non spécifique d’où son utilisation pour localiser un tissu parathyroïdien hyperfonctionnel ainsi qu’en mammoscintigraphie. Nous illustrons dans ce travail un cas de carcinome mammaire découvert fortuitement sur les données d’une scintigraphie parathyroïdienne au Sestamibi-99mTc réalisée pour une hyperparathyroïdie secondaire.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 71 ans adressée pour une scintigraphie parathyroïdienne dans le cadre de l’exploration d’une hyperparathyroïdie secondaire. L’examen a conclu à deux glandes parathyroïdiennes polaires inférieures pathologiques. Par ailleurs, un foyer de faible fixation thoracique a été noté en regard de l’aire mammaire gauche. L’examen clinique de la patiente a mis en évidence un nodule du sein gauche de 2cm au niveau du quadrant supéro-interne. Le complément d’exploration par écho-mammographie a classé la lésion ACR 5. Les biopsies écho-guidés mammaire a permis la confirmation anatomopathologique de la nature carcinomateuse de la lésion. Une scintigraphie osseuse réalisée par la suite pour notre patiente dans le cadre du bilan d’extension n’a pas révélé de localisations osseuses secondaires. L’examen a montré en revanche une captation du HMDP-99mTc en extra osseux et qui correspondait sur les coupes TEMP/TDM à une fixation au niveau de la tumeur mammaire. La patiente a été traitée par chirurgie. Une radio-chimiothérapie lui a été également indiquée.

Résultat :
Le Sestamibi marqué au technétium (99mTc) se concentre dans différents tissus tumoraux et plus particulièrement au niveau des mitochondries. Son accumulation est liée à l’augmentation du métabolisme énergétique et à la prolifération cellulaire. Cette caractéristique rend son utilisation en mammoscintigraphie extrêmement intéressante dans le bilan sénologique du cancer du sein. L’examen apporte en effet des renseignements complémentaires par la mise en évidence soit d’une infiltration du muscle pectoral, soit de lésions multifocales ou de lésions bilatérales. Dans le cas rapporté, la fixation mammaire a été mise en évidence en scintigraphie parathyroïdienne grâce à l’acquisition centrée sur le thorax. Cette dernière était réalisée à la recherche de glande parathyroïdienne ectopique. Sur la scintigraphie osseuse, les cellules tumorales ont également capté le radiotraceur osseux en rapport très probablement avec l’hypervascularistion locale.

Conclusion :
La découverte d’un carcinome mammaire lors d’une exploration isotopique pour hyperparathyroïdie fait l’originalité de notre travail. Le cas rapporté souligne l’intérêt du Sestamibi-99mTc dans les explorations en oncologie et invite à prêter attention lors de l’interprétation de l’examen à toute anomalie de fixation en dehors des tissus cibles à explorer.

Introduction :
La TEP-TDM au 18F-FDG a rapidement fait les preuves de son intérêt dans la prise en charge des hémopathies lymphoïdes avec des performances diagnostiques surpassant celles de la tomodensitométrie seule que ce soit pour le diagnostic initial ou l’évaluation de la réponse au traitement pour les lymphomes de Hodgkin et non hodgkinien. L’objectif de notre étude est de représenter l’intérêt de la TEP dans la prise en charge des lymphomes en particulier en fin du traitement en la comparant à la TDM.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective de 11 patients qui ont été exploré au service de médecine nucléaire. Chaque patient a eu une TDM cervico-thoraco-abdominale avec injection du produit de contraste et une TEP-FDG avec une acquisition standard : injection de 3MBq/kg de 18F-FDG suivie 60 min après d’une acquisition de la base du crâne à l’extrémité supérieure des fémurs

Résultat :
Sur 11 Patients explorés, 7 ont un lymphome hodgkin, 3 ont un lymphomes B à grandes cellules et 1 lymphome folliculaire. Les explorations tomodensitométriques ont révélé que 6 patients sont en rémission partielle et 3 en état stable et qui correspondent à des patients présentant une masse résiduelle ou des ADP suspectes persistantes, 1 en rémission complète et un patient en progression. Au total 15 lésions suspectes ont été identifiées chez ces 11 patients. Les explorations TEP-TDM ont conclus que 5 parmi 11 patients sont en rémission métabolique complète. Les 6 patients restants avaient une TEP-TDM positive (DS >= 4) mais devant l’absence de TEP antérieure une rémission partielle, état stable ou une progression ne pouvait pas être infirmé ou confirmé sur seulement l’examen de fin du traitement. Sur les 15 lésions résiduelles sur les coupes TDM seulement 4 lésions (26,6%) sont revenues hyper métaboliques, amenant au reclassement de 5 patients d’une rémission partielle et d’un état stable à une rémission complète et donc modification de leur prise en charge thérapeutique. En outre, 8 nouvelles lésions étaient découvertes sur TEP-TDM non décrites sur la TDM seule.

Conclusion :
Notre étude, est concordante avec les autres études montrant la grande importance du TEP/FDG dans l’évaluation post thérapeutique des lymphomes particulièrement en présence de masse résiduelle ou lors d’une réponse partielle sur la TDM.

Introduction :
La tomographie par émission de positons au 18F-fluorodésoxyglucose (18F-FDG) couplée à la tomodensitométrie (18F-FDG TEP-TDM) a acquis, dans le domaine des cancers mammaires, une place majeure dans le bilan d’extension locorégionale et métastatique, initial et de récidive, avec une faible irradiation et un faible cout.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons les cas de 7 patientes avec un âge moyen de 57,14 ans (44ans – 78ans), adressées au service de médecine nucléaire à l’institut Salah Azaiez pour une 18F-FDG TEP-TDM dans le cadre de leur bilan d’extension (2 cas lors du bilan initial et 5 cas de récidive). Toutes les patientes avaient un scanner cervico-thoraco-abdomino-pelvien pré-TEP. Le jour de l’examen, toutes les patientes se sont présentées avec un jeune d’au moins 6h avec une glycémie au doigt inférieure à 2 g/l. Des acquisitions 18F-FDG TEP-TDM étaient réalisées après une moyenne de 69,4 min par un appareil BIOGRAPH mCT 64 Siemens

Résultat :
Une valeur PDL moyenne est estimée à 787,4 mGy.cm. L’examen TEP-TDM nous a permis de confirmer les lésions scanographiques connues dans 4 cas (2 atteintes pulmonaires et deux atteintes ganglionnaires) et de montrer de nouvelles lésions, pulmonaire et ganglionnaire dans deux cas Dans les deux autres cas, il nous a permis d’infirmer les lésions tomodensitométriques et donc de changer la stadification chez une patiente.

Conclusion :
Pour les formes locorégionales avancées de carcinome mammaire, le risque d’extension métastatique est élevé et justifie un bilan de stadification dès l’évaluation initiale. Pour le statut ganglionnaire en particulier axillaire, il a une valeur pronostique importante dans le cancer mammaire. Les performances de détection de l’extension ganglionnaire axillaire de la 18F-FDG TEP-TDM sont bien meilleures que celles de la lymphoscintigraphie, avec une sensibilité de détection de l’ordre de 93 à 100 %. Par ailleurs, la 18F-FDG TEP-TDM permet de détecter des localisations ganglionnaires extra-axillaires, pariétales notamment mammaires internes, en cas de tumeur médiale (mais aussi parfois latérale) et médiastinales et peut ainsi conduire à modifier la conduite thérapeutique. Pour les métastases osseuses, bien que la sensibilité de détection des métastases osseuses par la 18F-FDG TEP-TDM soit inférieure à celle des métastases des parties molles des autres organes, elle est équivalente, voire supérieure, à celle de la scintigraphie osseuse conventionnelle. Pour la détection précoce des récidives locorégionales ou à distance, la 18F-FDG TEP-TDM est de plus en plus indiquée devant une meilleure précision, comparée au scanner. Elle a une sensibilité de 93 % pour la détection des récidives viscérales et des tissus mous avec des valeurs de sensibilité, de valeur prédictive positive et de valeur prédictive négative supérieures à celles de l’imagerie conventionnelle.

Introduction :
Les cancers du col utérin viennent au second rang des cancers les plus fréquents chez la femme. Environ 85 % à 90 % d’entre eux sont des carcinomes épidermoïdes, les autres étant des adénocarcinomes. La 18F-FDG TEP-TDM peut contribuer dans le staging lombo-aortique qui est un des facteurs pronostiques conditionnant la prise en charge thérapeutique.

Matériels et méthodes :
Nous rapportons les cas de 5 patientes avec un âge moyen de 50,75ans (38ans – 63ans), adressées au service de médecine nucléaire à l’institut Salah Azaiez pour une 18F-FDG TEP-TDM dans le cadre de leur bilan d’extension initial ou de récidive). Le jour de l’examen, toutes les patientes se sont présentées avec un jeune d’au moins 6h avec une glycémie au doigt inférieure à 2 g/l. Des acquisitions 18F-FDG TEP-TDM étaient réalisées après une moyenne de 72 min par un appareil BIOGRAPH mCT 64 Siemens.

Résultat :
Une valeur PDL moyenne est estimée à 878,25 mGy.cm. L’examen TEP-TDM nous a permis de confirmer l’atteinte pelvienne dans tous les cas. Une atteinte ganglionnaire lombo-aortique a été retrouvée chez 3 patientes.

Conclusion :
Le traitement et le pronostic des patientes atteintes de cancer du col utérin sont en grande partie fonction de l’extension de la maladie au moment du diagnostic. Les tumeurs primitives du col captent généralement bien le 18F-FDG, quelle que soit leur histologie (carcinome épidermoïde ou adénocarcinome), et sont généralement visualisées en TEP (à l’exception des toutes petites lésions). La TEP a cependant un intérêt limité dans le bilan d’extension local, en raison des limites de résolution spatiale qui empêchent d’évaluer l’extension aux paramètres ou aux organes de voisinage. Son intérêt est par contre primordial pour la détection de métastases ganglionnaire rétropéritonéales. L’incidence des métastases ganglionnaires varie de 12 à 25 % dans la littérature, et l’aire para-aortique est le premier site de dissémination extra-pelvien. Les métastases ganglionnaires para-aortiques surviennent dans environ un tiers des stades mais ne sont pas pris en compte dans la classification FIGO. Selon la littérature, la TEP a une sensibilité et une spécificité de 79 et 99 % pour la détection des ganglions pelviens, et de 84 % et 95 % pour la détection des ganglions lomboaortiques. L’évaluation du statut ganglionnaire est difficile par imagerie conventionnelle. En effet, les critères anatomiques d’imagerie TDM ou IRM reposent essentiellement sur la taille et la morphologie des ganglions, or seulement 10 % des ganglions métastatiques sont augmentés de taille.

Introduction :
Le Pyrophosphate d’étain (PYP) est une trousse pour préparation radiopharmaceutique à usage diagnostique destinée pour l’exploration scintigraphique du compartiment sanguin. 3 méthodes de marquage sont possibles : in vivo, in vitro ou in vivo/in vitro. Devant une demande urgente de scintigraphie aux GR, et en l’absence de la trousse Ultratag® habituellement utilisé dans notre service, nous avons utilisé le PYP marqué au 99mTc.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’un patient âgé de 72 ans adressé à notre service pour une scintigraphie aux globules rouges marqués afin de rechercher une hémorragie digestive. Il a comme antécédent une ACFA de découverte récente à la suite de laquelle il a reçu un anticoagulant oral. Au décours de ce traitement, il a présenté une déglobulisation avec un taux d’hémoglobine chiffré à 4 g/dl sans stigmates de saignement actif. L’entéroscan, la Fibroscopie haute et la coloscopie sont revenus sans anomalies. Le marquage des globules rouges du patient a été fait par la méthode in vivo décrite dans la fiche du résumé des caractéristiques du produit (RCP). L’acquisition d’une série dynamique pendant 30 minutes suivie d’une image statique faite après 2 heures, 3 heures et 24 heures + SPECT/CT abdominale. Résultat : On observe sur les images statiques d'une activité qui apparait précocement en regard de l'aire du fundus gastrique, qui se confirme sur les images du SPECT/CT et se continue jusqu'à la jonction gastroduodénale. Cette activité apparait de moindre intensité sur les images tardives de 24h. Ceci fait évoquer en premier lieu une fixation de la fraction libre du radiotraceur pouvant être à l’origine d’un faux positif. Par ailleurs, on note la présence d’un important bruit de fond sur les images. Discussion : Nos résultats pourrait être expliqués par des facteurs liés au médicament radiopharmaceutique MRP telque le volume de distribution et le taux de fixation aux globules rouges, le comportement de l’organisme vis-à-vis au produit, ou la méthode de préparation du MRP. Devant l’absence des conditions optimales de manipulation in vitro notamment les conditions d'asepsie, un personnel qualifié et du matériel adéquat,nous avons opté pour la méthode in vivo qui a abouti à une mauvaise qualité de l’image : résultat concordant avec ce qui est décrit dans la littérature.

Résultat :
Selon nos résultats le marquage des globules rouges au technescan PYP pour réaliser une scintigraphie du pool sanguin ne semble pas être intéressant s’il est réalisé par la méthode in-vivo. Le changement de la méthode de marquage de la trousse pourrait nous donner de meilleurs résultats. Une étude plus approfondie serait nécessaire.

Conclusion :
Le marquage des globules rouges au PYP par la méthode in vivo pour réaliser une scintigraphie du pool sanguin ne semble pas être intéressant. On devrait soit utiliser un autre marqueur ou apporter les conditions optimales de manipulation du MRP.

Introduction :
Le risque d’association de cancer de la thyroïde avec une hyperthyroïdie n’est pas nul et cette éventualité ne doit pas être exclue. Bien qu’il existe des études décrivant la coexistence de ces deux entités, le cancer de la thyroïde sur un nodule toxique est rare.

Matériels et méthodes :
C’est une patiente âgée de 52 ans, suivie pendant 2 ans pour hyperthyroïdie sur nodule chaud à la scintigraphie. La patiente a été traitée par antithyroïdiens de synthèse puis par IRA thérapie ambulatoire.

Résultat :
Devant l’échec de ces deux modalités, la patiente a subit une thyroïdectomie totale. A l’étude histologique, Il s’agit d’un carcinome papillaire à variante sclérosante diffuse sur fond de thyroïdite.

Conclusion :
Bien qu’elle soit rare, la survenue de carcinome de la thyroïde sur une hyperthyroïdie est possible. Devant un nodule toxique, les cliniciens doivent proposer une démarche diagnostique permettant d’éliminer un cancer.

Introduction :
L’otite externe nécrosante est une infection qui s'est propagée au-delà du conduit auditif externe jusqu'à la base du crâne. Cliniquement, il peut être difficile de différencier l’otite externe nécrosante d'une otite externe sévère sans atteinte osseuse.

Matériels et méthodes :
Nous présentons le cas d’un patient âgé de 74 ans, diabétique type 2 gauche qui présente une otalgie avec otorrée et hypoacousie, adressé pour suspicion d’une otite maligne externe avec une TDM du rocher normale.

Résultat :
L’acquisition scintigraphique a montré : Temps vasculaire : Asymétrie d’arrivée vasculaire en faveur de l’oreille gauche Temps tissulaire : Hyperactivité intense en regard de l’os temporal et de la base du crâne à gauche Temps tardif : Hyperfixation intense, en regard de l’os temporal et de la base du crâne à gauche superposable à l’hyperactivité tissulaire au temps précoce

Conclusion :
La scintigraphie osseuse dans l’otite maligne externe est une modalité utile du diagnostic. Compte tenu de sa sensibilité élevée, elle permet un diagnostic plus précoce de l'otite externe nécrosante par rapport à la TDM,

Introduction :
L’ostéosarcome est la plus fréquente des tumeurs malignes des os qui touche dans 70% des cas des sujets jeunes de 10 à 25 ans. Le pronostic a été amélioré grâce à l’utilisation de polychimiothérapie, mais la non réponse à cette thérapeutique, le caractère inopérable de cette tumeur et essentiellement la présence de métastases au moment du diagnostic constituent des facteurs de risque de récidive.

Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une patiente âgée de 13 ans qui a consulté pour tuméfaction distale de la cuisse gauche avec des gonalgies d’évolution progressive évoluant depuis 6 mois. L’IRM a montré une lésion de remplacement médullaire au niveau de l’extrémité inférieure du genou gauche avec signes d’envahissement locorégional et extension articulaire. La biopsie a révélé une prolifération mésenchymateuse articulaire infiltrante maligne dont l’aspect histologique évoque un ostéosarcome. La patiente nous a été adressée pour scintigraphie osseuse dans le cadre du bilan d’extension de sa maladie. L’examen a montré une hyperfixation intense et hétérogène du tiers distal du fémur gauche étendue au genou homolatéral, associée à un foyer d’hyperfixation ponctuel d’intensité modérée de l’aile iliaque gauche et à un deuxième foyer d’hyperfixation de moindre intensité de la jonction moitié supérieure-moitié inférieure du tibia controlatéral. L’acquisition tomographique couplée à un scanner de repérage (TEMP/TDM) centrée sur la région du bassin a objectivé une lésion lacunaire de l’aile iliaque gauche et hyperfixante. Il s’agit d’une lésion métastatique mixte à caractère ostéolytique prédominant. L’origine post-traumatique initialement retenue pour l’hyperfixation tibiale droite a ainsi été récusée vers le diagnostic de 2ème localisation métastatique.

Résultat :
L’ostéosarcome est rarement métastatique au moment du diagnostic est ce dans seulement 10 à 20% des cas. Les métastases les plus fréquentes sont pulmonaires dans 85 à 90% des cas ; Les métastases osseuses viennent en seconde position. D’où le rôle de la scintigraphie osseuse dans la révélation de ces localisations secondaires rares.

Conclusion :
Le statut métastatique d’emblée de l’ostéosarcome est le facteur le plus important de gravité, notamment au niveau osseux. Il est primordial d’identifier ces localisations secondaires rares grâce à la TEMP/TDM.